Netsleeping (2002)
With an infrared camera, people from the artist’s social network filmed themselves during their sleep. Since they were sleeping, they didn’t know they were being filmed when they were being filmed. From these videos, the artist has assembled thousands of images and displays them on a MAC/PC screen saver.
The softwear slowly mixes the images downloaded from internet at the time the computer is going on an energy saving mode since no one uses it. It is late. I stay up. Last sentry after rain, after fire, after the war, I listen again through thickness without end of ice half note the imperceptible absent noises: last burnt defensive wall crunches, ash or dust flowing out in menu net of a crack, of water that drips to the bottom of a cellar to the cracked arch, a stone that detaches himself to the facade eviscerated of a monumental building. But there is anything, nor shock, nor crunch, nor faraway rumor, nor the least contour, before falling asleep. Before falling asleep the city stands once again. It is the morning, it is in the evening.
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Des personnes faisant parties du réseau social de l’artiste se sont filmées quand elless dormaient grâce à une caméra dôté d’une fonction infra-rouge. Se filmer donc quand ils ne savaient pas qu’ils étaient vus. L’artiste a ensuite extrait de ces vidéos des milliers d’images qui sont diffusés grâce à un économiseur d’écran MAC/PC. Le logiciel mélange lentement ces images chargées à partir d’Internet, au moment où l’ordinateur lui-même s’endort parce que personne ne l’utilise.
Il est tard. Je veille. Dernière sentinelle après la pluie, après le feu, après la guerre, j’écoute encore à travers des épaisseurs sans fin de glace blanche les imperceptibles bruits absents : derniers craquements des murailles brûlées, cendre ou poussière s’écoulant en menu filet d’une fissure, de l’eau qui goutte au fond d’une cave à la voûte fêlée, une pierre qui se détache à la façade éventrée d’un immeuble monumental,. Mais il n’y a plus rien, ni choc, ni craquement, ni rumeur lointaine, ni le moindre contour encore discernable, avant de m’endormir. Avant de m’endormir, la ville encore une fois se dresse. C’est le matin, c’est le soir.
Avec Michel de Broin, Jean-Michel Ross, Eve K. Tremblay et tant d’autres.
Résidence : Villa Mécidis hors les murs / Les Inclassables, Montréal