Guillaume Constantin
et Roxane Jean
Deux Éphéméras de Noël

Guillaume Constantin

Guillaume Constantin (1974) vit et travaille à Paris.
Diplômé de l’Ensba (Paris), sa pratique artistique convoque la sculpture dans tous ses aspects : matériaux, supports, mises en espace, gestes, displays dans des projets personnels ou collaboratifs. Que ce soit dans les choix de matériaux (souvent semi-transformés), de types de formats, dans les sources utilisées ou bien au travers des prélèvements et des déplacements qu’il propose, se posent les questions de matérialité, de temporalité, d’analogie et d’anachronisme qui renvoient inévitablement à celles de l’œuvre d’art et de ses dérivés quotidiens.

"Appropriation, recyclage, détournement et autres déplacements, transformations voire déformations habitent l'œuvre de Guillaume Constantin. Développant un travail essentiellement sculptural et d'installation, il conçoit régulièrement des displays ou réalise des interventions sur des dispositifs d'exposition préexistants, notamment muséaux, interrogeant le rapport à l'œuvre ou à l’objet, sa collection et ses modes de monstration comme de circulation, son histoire, au sein de différents contextes pouvant mettre en tension conservation et disparition, visibilité et absence. L'artiste remet ainsi littéralement en jeu l'exposition en même temps qu'il en propose une réécriture et une relecture, convoquant la mémoire et les traces du passé."
Anne-Lou Vicente, Raphaël Brunel et Antoine Marchand.

Il a participé à de très nombreuses expositions collectives et foires en France et à l’étranger. Il a déjà bénéficié de plusieurs expositions personnelles notamment au Frac Haute-Normandie, au MAC/VAL, au Cryptoportique (programmation hors-les-murs du FRAC Champagne-Ardenne), au CRAC-Languedoc Roussillon. Ses dernières expositions personnelles: « Fallimagini & géographies sentimentales » (2019) à la galerie Bertrand Grimont (Paris) et « Matériauthèque » un projet spécifique avec invités, réalisé dans le cadre des 15 ans du lieu d'exposition des Instants Chavirés à Montreuil, dont Guillaume Constantin s'occupe en tant que programmateur/curateur arts visuels.
Un ensemble inédit de sculptures est présenté actuellement dans le cadre de l’exposition « Sans ombre exactement » à la Maison Des Arts Georges & Claude Pompidou, centre d’art contemporain (Cajarc).

Sa première monographie « La reconnaissance des formes » a été publiée par la galerie Bertrand Grimont et les éditions Manuella en novembre 2019

> www.bertrandgrimont.com
> Instagram

Roxane Jean

Roxane Jean vit et travaille à Paris.
Diplômée de l'EESAB en 2015, elle se forme au commissariat et à la médiation culturelle à Paris 8.
Sa démarche tourne autour de l'expérience de l'outil comme vecteur de formes, elle oscille entre installation, édition et dessins. Les formes constituent des collections engendrant des dispositifs de mise en espace. Elle s'intéresse aux techniques d'impression et à l'édition comme transition des différentes étapes de sa démarche. Le dessin est au cœur de son processus de production, il intervient à toutes les étapes des projets.

"Dans son atelier, Roxane Jean a développé un répertoire de formes qui se détaille dans le dessin, la sérigraphie, la sculpture ou encore la céramique. Mais d’où viennent-elle ? C’est à une sérieuse question de philosophie esthétique que l’artiste s’attèle avec les mains, joyeusement, guidée par le plaisir de la manipulation des matières et des couleurs, selon une méthode radicalement empirique. Ces formes abstraites ont-elles conscience de leurs origines métis – héritant d’une lointaine époque moderne où se croisent le formalisme le plus stricte, les expériences biomorphiques, l’abstraction lyrique et l’art concret –, elles tentent d’oublier le poids de l’histoire dans l’enthousiasme du faire. Utilisant toutes les techniques, de l’art et de l’artisanat en passant par les pratiques amateurs, Roxane Jean fait danser son répertoire de formes d’un support à l’autre, où elles muent de la trois dimension à un soudain aplatissement sur la feuille, changent de sens (dans tous les sens du terme) avant de se suspendre à la structure en bois d’une installation, comme prises dans une cycle de croissance autonome et luxuriant.
Ces formes domptées par Roxane Jean se mettent en scène dans des display et des installations où elles se trouvent des points communs et des arguments de discordes, négocient leur territoire, semblent jouer des coudes ou profiter de l’espace pour tenter une figure acrobatique. Mais ces agencements temporaires sont régis par une « nécessité extérieure », une contrainte que s’impose l’artiste, une règle du jeu qui n’est pas sans ironiser, encore, sur les lois de l’inspiration, telle que « Réaliser quatre installation en une heure » ou « Ne pas toucher les murs »."
Julie Portier, critique d’art et commissaire d’exposition.
Extrait du catalogue des expositions « Mettre à jour » au Frac Bretagne et « Extension » à Saint-Brieuc.

Ces dernières années Roxane Jean se consacre à des procédés éducatifs lui permettant d'acquérir une réflexion sur la transmission d'une démarche artistique.

> http://roxane.cargo.site/

Production

Deux Éphéméras tirés à 50 exemplaires chacun, impressions offset numérique puis sérigraphiées. Format A2.
Suivi de production : Julie Morel.