L’idiot – texte descriptif pour la vidéo
Il marche dans la neige. Un, puis deux traîneaux le dépassent.
Il met les mains sur ses oreilles.
Il arrive au centre de la ville.
On le sent angoissé. Plusieurs fois, il se retourne.
Il traverse le pont en acier, se retourne à nouveau.
Encore une fois, il vérifie s’il est suivi : personne.
Un tram passe. Il est de plus en plus agité.
Il essaye de se perdre à travers la foule. Rien n’y fait, il se sent observé.
Un tram passe, le couvre d’une fine pellicule de neige. Il s’assoit sur le côté d’un petit pont, la tête dans ses mains.
Il est assis dans un café, près de la fenêtre. Une serveuse lui apporte une tasse de thé.
Il semble s’être calmé.
Il saisit la tasse et remue le thé avec la petite cuillère.
Au moment de porter le thé à sa bouche, une ombre passe sur la fenêtre. Il relève la tête, ses mains tremblent, le thé déborde.
Il est à nouveau sur le pont en acier.
Un train à vapeur passe en dessous.
Il a du mal à respirer. Il se retourne et une silhouette sombre se tient de l’autre côté du pont. La fumée du train l’enveloppe jusqu’à ce qu’elle disparaisse.
Il court dans la direction opposée.
Il erre dans les rues de la ville. Il fait nuit à présent.
Il s’arrête devant la vitrine d’un magasin de couteaux. Il regarde les lames une à une. L’une d’entre elles est plus brillante que les autres. Il comprend… Pousse un cri et court dans la nuit pour échapper à cette intuition.
La neige est partout. La nuit est noire. Il court. Il trébuche. Se relève pour courir encore. Il arrive enfin chez lui. Pousse le portillon en bois, entre dans le jardin enneigé. Le portillon se referme : l’autre est derrière. Ils se font face. L’autre a une main dans la poche de son manteau, il en sort un long couteau. Il lève la main pour frapper.