Archive mensuelles: décembre 2012

Science Po

Je serais dès janvier et ce pour un semestre, invitée à enseigner avec Dominique Moulon un atelier commun à Science Po Paris. Le cours, intitulé « nouveaux médias, nouvelles écritures » permettra aux étudiants, grâce à deux pratiques complémentaires (un critique, une artiste), de détourner les services de l’Internet 2.0 pour faire œuvre. Leurs expérimentations seront documentées sur un blog de recherche dédié à l’acquisition des cultures numériques. Et c’est l’une de ces expérimentations qui les conduira à réaliser la création en ligne qu’ils devront présenter à l’écran en fin d’atelier.
Descriptif ICI.

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Toulousaines, exposition à Hors les murs à Marseille, du 10 janvier au 9 février 2013

L’exposition « Toulousaines », aura lieu du 10 janvier au 9 février 2013 à Hors les murs, dans le cadre de Marseille expo 2013.
J’y présenterai une série de schémas heuristiques issus de l’expédition à l’île de Clipperton en mars 2013.
(Vernissage : 9 janvier à 18 heures).
Hors-Les-Murs
20, rue Saint-Antoine
13002 Marseille

« Sept artistes toulousaines ont été choisies par ceux et celles qui ont exposé de 2009 à 2011 lors de Graphéine, manifestation que l’association des galeries et centres d’art de Toulouse consacre chaque année au dessin contemporain.
Le hasard a voulu que le premier choix se concentre sur une majorité d’artistes femmes : ce hasard s’est fait règle.
Toutes ces artistes ont en commun d’avoir habité ou séjourné pendant une période plus ou moins longue dans la ville. Plusieurs y ont étudié , d’autres y ont enseigné, l’une y a été invitée en résidence avec une artiste toulousaine, d’autres encore y avaient leur galerie. Toutes y conçurent une ou plusieurs expositions.
Au delà de ce point commun géographique, ce qui relie ces artistes, c’est que le dessin fasse partie de leur pratique, soit comme activité première, soit que sa pratique, considérée comme secondaire par rapport à une pratique principale, puisse devenir un médium de création revendiquant sa pleine autonomie.
Parler de « dessin contemporain », comme le font les concepteurs de Graphéine pour présenter cet ensemble d’expositions, présuppose une césure avec la pratique traditionnelle du dessin, c’est-à-dire comme l’apprentissage d’un bien représenter, d’une habileté du geste et du trait qui ferait oublier les exercices nécessaires pour acquérir cette maîtrise. Car bien représenter, c’est toujours mener le trait de sorte que le dessin soit conforme à une image que l’on porte en soi de l’objet que l’on souhaite représenter, identique à ce que l’on imagine de l’objet ou que d’autres imaginent.
Dans la pratique dite contemporaine du dessin, ne comptent ni l’habileté du trait ni la maîtrise du geste, quand bien même y ont-elles aussi leur place. La relation au sujet dessinant s’y fait autre : c’est le dessin qui mène le jeu. Le dessin dans sa fulgurance première de croquis, d’essai, de pensée, en train de se concevoir lui-même et de se formuler à travers le trait posé sur la feuille, de se développer en toute indépendance. C’est un dessin en train de faire le grand écart du langage dans une impossible contiguïté d’éléments disparates, qui ose faire cohabiter des textes avec des touches de couleurs et des figures, disparaître perspectives et plans pour n’en laisser subsister qu’un seul, celui de la feuille de papier ou la verticalité du mur-support ».
(Michel Métayer, commissaire)

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Lieux dits – Poitiers

Collecter et éditorialiser la ville grâce à différents dispositifs : Une sonosphère / une revue contributive en ligne / des ateliers / des fabriques du commun / des performances / des séances d’écoute collective / des créations sonores et plastiques singulières, un fanzine…
Comment habite-t-on aujourd’hui ? A quoi ressemble l’expérience d’un corps, toujours déjà pris dans un tout : la ville, son territoire, ses habitants… ? Et comment rendre à chacun la possibilité :
De se réapproprier, intimement, ce collectif qui le constitue autant qu’il le constitue.
De le rencontrer, au delà des terminologies génériques, dans l’intimité d’une relation interindividuelle qui se construit à la manière d’une conversation ?
De voir la ville se redessiner comme un langage, une narration voire une fiction déjouant toute «carte établie » (sociale, politique, économique, urbanistique….) dans la création progressive et collaborative de cartographies sensibles, individuelles et collectives ?

Je travaille en ce moment avec Grégoire Romanet à un projet d’éditorialisation de la ville de Poitier. Ce projet fait suite à une invitation de Jérome Delormas au collectif Kom.post. Dans ce cadre, j’ai proposé un atelier Fanzine à l’EESI, puis dans le cadre du projet global, de concevoir une revue/fanzine en ligne.
Dans cette revue, la navigation (basée sur un principe sonore) permettra une promenade dans les différents contenus (textes, images, sons) collectés. La navigation elle-même, unique pour chaque internaute, sera mise en mémoire et pourra ainsi donner lieu à la création d’un fanzine, généré automatique depuis les contenus consultés en ligne, et dont la mise en page sera automatisée et variable, grâce aux métadonnées disponibles. Chacun pourra donc imprimer son propre Fanzine papier, soit chez soi, soit sur des postes de consultations (scéno-graphiés par Grégoire).
Pour moi le véritable enjeux de ce projet est bien là : comment passer, enfin, d’internet au papier? Comment faire que l’un soit le prolongement de l’autre, sans que l’opposition de ces deux médiums ressurgisse toujours?
Le projet durera 6 mois, et se terminera par un événement, une fête à l’échelle de la ville, sur trois jours. RDV fin mai.

Images des recherches pour l’arborescence du site internet.