Archive mensuelles: avril 2007

Parcours

Fin de mon parcours au Québec / début de parcours dans Montréal, pour les élèves de l’UQAM. C’est la présentation de leurs projets sur les flux, le public et le privé, à laquelle j’assiste en tant qu’observateur invité, dans le cadre de leurs cours avec Grégory Chatonsky, assisté d’Olivia Boudreau.

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Avec les propositions de :
Chélanie, “Accouplement” / Caroline, “Salon d’habitation” (ci-dessus) / Nicolas, “Parking” / Karine, “Plants“/ Nadège, “My Friend fuzzy” / Christelle, « T-shirt » / Vladimir, “American” / Arnaud, “Welcome Out” / Catherine Lescarbeau, “Conversations podcast“.

Souvenir de PS1

Référence pour mes pop-ups d’iceberg…
Retour sur ma visite à PS1, le 28 mars 07, où j’ai vu l’installation de fjords « High Plane », de K. Sigurdardottir…

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> http://www.takesyou.to/
on y trouve aussi des photos d’une autre installation, que j’aime encore plus : « Untitled » (2004).

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Inspirations décalées… et si ?

Je suis toujours contente quand je découvre un artiste dont les préoccupations esthétiques se rapprochent des miennes et je me sens faire partie d’un tout, mais en même temps, je regrette à chaque fois de ne pas avoir fait ces découvertes avant : j’aurais avancé plus vite !
Typiquement, pour les vidéos textuelles que j’ai développées de 1999 à 2001, j’étais partie avec des références visuelles très proches de l’art conceptuel… Kawara, Weiner, Kosuth, mais j’avais eu du mal à trouver mon compte dans les artistes actuels, alors que les choix esthétiques que je faisais me semblaient découler d’un contenu liés à des questionnements contemporains, donc forcément partagés. Et puis plus ou moins récemment, je découvre tout un pan d’artistes très « consanguins ». Par le biais de Jocelyn Cottencin (merci ! ), je découvre les ciné-poèmes que je ne connaissais pas (Lapins du soir, Nuitée) de Pierre Alféri (forcément en 1999, ce DVD n’existait pas ; ) puis hier Claire Grino (merci ! ) me parle de Heavy Industries et de son « Cunnilingus in North Korean », et « Nippon »…
En regardant les travaux de ces deux artistes si proches des miens, je regrette et aussi je me demande à quel point je n’aurais pas été contaminée volontaire si je les avais vus plus tôt.
J’aime bien ce genre de regrets, ils me donnent à penser comment j’aurais fait si, si, et si… et ouvrent toutes sortes de potentialités, d’inachevés, de variations possibles, bref ils me donnent envie de recommencer.

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Dériver

DÉRIVER v. tr. <1> – 1120; lat. derivare, de rivus “ruisseau”.
I. V. tr.dir. 1. Détourner (des eaux) de leur corps pour leur donner une nouvelle direction=> détourner, dévier. Dériver un cours d’eau, les eaux d’une source. • FIG. “Les autres sur lesquels on dérive son mécontentement” (Baruk). 2. GRAMM. Tirer par dérivation (=>2. dériver). Dériver un nom d’un verbe. 3. (1870) MATH. dériver une fonction, calculer sa dérivée*.
II. DÉRIVER (DE). V. tr.ind. Avoir son origine dans. => provenir. “Mot qui dérive de l’arabe, du grec, du latin. venir (de). “Ces froides injustices qui font dériver les conséquences des principes” (Chateaub.). “Rien d’excellent ne peut dériver de l’expérience d’autrui” (Valéry). => découler, émaner.
DÉRIVER V. INTR. <1> – 1578; de l’angl. to drive, par crois. avec 1. dériver 1. S’écarter de sa direction, en parlant d’un navire (=> dérive). PAR ANAL. Avion qui dérive. – Sa politique commence à dériver dangereusement. => Dérive (6°). 2. (PERSONNES) S’abandonner, être sans volonté, sans énergie. “Je suis détaché (…) je dérive. Quelle force m’entraîne?” (Mauriac).

Défilement

À mesure que la fin de la résidence approche, je me rends compte du nombre d’images/data/médias que j’ai accumulés sur l’ordinateur de la Chambre Blanche et finalement de la sélection importante de ce que je postais ou non. Or si le but de ce blog est de constituer un sédiment pour ma recherche, il y a beaucoup de petites expérimentations qui auraient leur place ici. En voici une.

Générateur blanc

Après l’expérience du silence du Lab, me voici en bas, assise à l’ordinateur situé près de la fenêtre, au centre de documentation. Les bruits de la galerie sont ici proéminents. De derrière moi arrivent les voix, les interpellations et les échos des gens qui travaillent là-bas. Le bruit du bois que l’on déplace, les frottements, les raclements, les chocs quand les planches sont posées à terre, les ponctuations brèves de la perceuse, les coups de marteaux, moins nombreux, les déplacements constants.
Plus proche, c’est le son des doigts sur les claviers, les pages d’un livre que l’on tourne, d’un fauteuil qui grince. Le bruit de la bouilloire aussi.

Générateur blanc

Tempête. Dès que l’on sort de la Chambre Blanche, deux perspectives s’offrent à nous. En direction de la citadelle, c’est le bâtiment jaune qui émerge et au loin, la silhouette d’une haute tour carrée. Dans l’autre sens, sur la droite, c’est le revêtement en métal du bâtiment abandonné.
Pourtant, on a fermement l’impression que les distances jusqu’à la fin de la rue est la même dans les deux directions. Le même nombre de poteaux électriques. Ces poteaux si caractéristiques des villes nord-américaines. Les fils électriques qui restent au dessus du sol, plutôt qu’enfouis en dessous. Des fils exposés que l’on peut suivre de carrefours en carrefours.
En temps de neige, les deux options se ressemblent, se rassemblent. Les deux perspectives fusionnent, comme deux calques légèrement décalés. La neige semble venir des deux extrémités de la rue…
Le ciel et le sol sont également blancs. L’air devient opaque… La neige estompe visuellement les distances, elle brouille la vision. Elle modifie la lumière, instantanément. Alors, je cligne des yeux. Je me mets à regarder mes pieds. Les distances s’allongent. Le pas ralentis. Lourd. Je chemine entre les obstacles, je contourne. Je regarde les traces que l’on laisse, les traces que je laisse, je modifie ma manière de marcher. Parfois, je fais demi-tour, quand les amas de neige s’avèrent trop importants. Parfois je m’en tiens aux traces laissées par les autres.

Dessin pour pop-up

Une série de pop-ups d’iceberg, de grande échelle, qui se plieraient/déplieraient dans les deux sens.
La feuille jouant le rôle de la surface de l’eau.
Je commence les dessins ici. Les proportions ne sont pas très justes, c’est le moins que l’on puisse dire, mais ça viendra au fur et à mesure des recherches. Dès mon retour en France, je fais des modèles papiers. Mais J’aimerais que l’objet final soit en matière synthétique, type plastique. Et pourquoi pas mécanisé ?
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Pour quelques explications : >http://fr.wikipedia.org/wiki/Iceberg

Tableau de bord / où je me mesure au temps…

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Le tableau de bord est un petit outil (sur mac) qui donne accès à pleins d’infos en temps réel (calendrier, température, post-it, dico, etc.) et dont je me suis beaucoup servie ces dernières semaines… En particulier quand je veux me renseigner sur la température extérieure, savoir s’il me faut un pull ou deux, des gants ou pas. Car ici à Québec mes repères sont brouillés : un grand soleil ne veut pas forcément dire des températures hautes et les différences de températures entre la nuit et le jour, ou entre deux jours, peuvent aller jusqu’à 20°C. Ces outils m’aident. Mais me voilà dépendante d’autres données encore sur l’espace, le temps, et la température…
La question de la mesure s’est posée tout au long de ce projet et avec elle, celle d’unité, de point de départ/repère : le premier méridien, le degré 0° qui détermine le « en dessous de », le « au dessus de »… Et alors que j’essaye d’élaborer un travail sur la subjectivité d’un lieu, en particulier telle que relatée sur internet, j’en viens à la conclusion que les mesures que j’ai utilisées sont d’une grande précision (UTC, températures…).
Est-ce là ce que je veux atteindre… Suis-je restée trop raisonnable, mesurée ?