Archive mensuelles: juillet 2019

Résidence au Bel ordinaire en juillet 2019, avec Le sans titre

Je suis en juillet en résidence au Bel Ordinaire pour la préparation de l’exposition Reconfiguration des particules. Cette exposition, commissariée par le collectif Le sans titre, aura lieu au BO en janvier 2020.
La résidence est consacrée à la création et impression de sérigraphies (350 !) pour l’exposition, et qui seront distribuées au public lors du vernissage et durant toute la durée de l’exposition. L’idée est de déconstruire la broyeuse de chocolat de Marcel Duschamp – élément à l’origine de la réflexion pour ce commissariat. Par différents motifs, modules, trames, couleurs, et par couches successives, nous proposons une relecture iconoclaste de la broyeuse, chacun des exemplaires imprimés étant uniques. Cécile Babiole et moi-même sommes accompagnées par Martha Dro, assistante extraordinaire, actuellement étudiante aux arts-déco à Paris.
Lors de cette résidence nous avons croisé plein de personnes aux travaux passionnants : Annely Boucher qui travaille sur autour de la rencontre, de l’écoute et de la prise de parole (elle aurait pu prendre part au projet à la Nouvelle-Orléans tellement ses thèmes de recherches sont proches du projet !), Fabien Zocco (qui avait participé il y a quelques années à la résidence Géographies variables France-Québec), Elsa Aupetit et Martin Plagnol (studio Kiösk) dont j’ai acquis une jolie publication (éditée par leur maison d’édition Dumpling Books pour la bibliothèque de la résidence à Briant), et enfin Romain Jarry, comédien et metteur en scène… Une belle équipe !

Ecoldar, un livre de Christine Lapostole

Christine Lapostolle, Ecoldar. Portrait d’une île, édition Musica Falsa.

J’ai fini il y a quelque temps Ecoldar. Portrait d’une île, un livre de Christine Lapostole. Je l’avais commencé car j’avais cette idée de travailler sur un projet de recherche qui avait attrait aux îles (dans la continuité de projets antérieurs, mais aussi dans l’idée qu’une l’école d’art pouvait être vue comme une île, et mon collègue Yannick Liron m’avait conseillé ce livre). J’ai laissé de côté cette idée pour le moment, mais j’ai découvert ce livre et l’ai beaucoup aimé. Je le recommande à tous. Je le recommande surtout à ceux qui se demandent « Qu’est ce qu’une école d’art ? Que devrait-être une école d’art ? Pourquoi j’enseigne l’art ? Pourquoi j’enseigne encore l’art aujourd’hui ? ». Les réflexions de Christine m’ont rappelée toute la complexité d’une école, ses particularités, ses défauts et ses qualités, ses mouvements, l’incompréhension et les interrogations qu’elle provoque, la chance qu’elle donne à tant d’étudiants. Ce livre m’a rappelé (après 15 ans à enseigner) qu’une école d’art et ses enseignements sont ce qui peut arriver de mieux à une personne, que placer l’art au centre de sa vie – de plein de manières différentes – fait sens de ce monde.

Un article de présentation sur Hypothèses.