Archive mensuelles: novembre 2007

Sleep / wake up

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On ne voit jamais autant les choses que lorsqu’on les pratique. Je m’explique…
Tout à l’heure, j’étais en train de « patcher » un clavier (opération qui consiste à démonter et bricoler un clavier d’ordinateur pour faire des capteurs minimalistes) et je me suis aperçue de la présence de 2 touches que je n’avais jusqu’alors jamais remarquées :
– Wake Up
– Sleep
Comment est-il possible d’utiliser quelque chose aussi souvent et de ne pas le regarder à ce point ?
Ce n’est sans doute pas une coïncidence si ces deux mots me sautent aux yeux, alors que je suis moi-même en manque de sommeil, cela dû à un long voyage retour de Montréal – avion manqué et trajets en plus…
En tout cas, j’ai tellement aimé la poésie de la situation et du sens que prennent ces 2 touches quand on les décontextualise (je les ai finalement démontées du clavier), que je pense en faire la base d’un projet d’installation pour l’exposition à la galerie Duplex au printemps 2008.

Géographies variables

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Mon voyage à Québec touche à sa fin. J’y étais venue pour travailler, avec Sylvie Tossah (du Consulat général de France au Québec) sur un projet de commissariat : « Géographies variables », un programme de résidences croisées entre artistes Français et Québecois. Ce projet devrait voir le jour en 2009, après acceptation du financement par le Consulat. Incident y aura la Chambre Blanche pour partenaire… Le dossier relatif à ce projet sera mis en ligne début 2008…
En attendant, ma visite à la Chambre Blanche m’a replongée dans les souvenirs de la résidence que j’ai effectuée au printemps 2007. Malgré les travaux, l’endroit reste fondamentalement le même : un lieu de production artistique, chaleureux et calme, où il fait bon travailler. J’envie les artistes qui viendront ici travailler sur « Géographies variables » !

E-art au musée des Beaux-Arts de Montréal

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Première exposition de mon séjour à Montréal, au musée des Beaux-Arts, en compagnie de Grégory et Mireille.

De cette exposition de groupe, mon attention et mon énergie ont été totalement accaparées par les travaux de Jim Campbell, au point d’en effacer le reste. La première salle est consacrée au LED works, témoins fantomatiques d’un mouvement perpétuellement renouvelé mais toujours furtif.
Ce qui me frappe, c’est à quel point ces tableaux se livrent d’emblée. Le côté conceptuel est assez peu important et la beauté de la réalisation prend vite le dessus, pour créer sur les visiteurs une aura dans le sens classique du terme. Devant eux, on se retrouve captif.
Bizarrement, si l’on s’en tient à la simple description des travaux, tout est là pour produire un travail très « facile », très esthétisant (flous, ralentis, couleurs saturées…). Cependant, ce travail dépasse largement une simple esthétique. Car ce que l’on voit finalement, c’est l’essentiel d’une image. On se tient devant son essence visuelle, d’où tout superflu a été évacué.

Dans la deuxième salle, sont installés les Memory works, dont « Photo of My Mother » et « Portrait of My Father, » qui jouent sur des principes d’apparition et de disparition pour mettre en lumière la mémoire informatique d’une image ou d’un son, saisis et stockés sur un ordinateur. Jamais je n’ai vu les technologies autant au service de la fragilité, jamais je ne l’ai vue disparaître autant pour laisser la place à l’image. En cela aussi, l’apparition-disparition fonctionne. Ces travaux sont pour moi des mystères.

Générateur blanc à Montréal

Le générateur blanc est enfin fini. Je regarde ce matin ce que ça donne ici à Montréal. Le générateur est censé être monochrome au Québec (la couleur du fuseau horaire des lettres correspond à la couleur du fuseau horaire du fond d’écran). Sauf qu’il ne l’est pas, à cause de l’heure d’été qui est encore en place ici… Donc pour quelques jours encore, les écrans sont lisibles.

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