Archive mensuelles: juin 2012

C’est l’été, les vacances, vive le travail!

RDV à Désert numérique du 28 juin au 1er juillet 2012. Si vous êtes dans le sud, venez faire un tour dans ce merveilleux festival en pleine brousse :
> http://desertnumerique.incident.net/2012/

Desert numerique, festival à St Nazaire le desert

 

À partir du 2 juillet, ce sera direction Briant pour encore des travaux, en attendant la résidence Géographies Variables.
> http://incident.net/geo

 

Du 9 au 16 juillet, je serai à Glasgow pour une exposition au Glasgow Sculpture Studio, un lieu de production et d’expositions incroyable, dédié à la sculpture et l’installation.
Cette exposition fait suite à mon voyage sur l’île de Clipperton en mars, et j’y présenterai « DataIsland » une série de dessins et cartes qui explorent les interactions des artistes, scientifiques et marins qui ont participés à l’expédition.
> http://www.glasgowsculpturestudios.org/

The Whisky Bond, Glasgow Sculpture Studio

See you there!

A Pyrrhic Victory – BBB Centre d’art > Juillet 2012

Julie Morel, A Pyrrhic Victory, BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory - BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory, BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory, BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory. BBB Centre d'art - Toulouse

© 2011. Julie Morel, A Pyrrhic Victory. Production : BBB Centre d’art – Toulouse

Les tapis, moquettes, et autres aplats qui recouvrent la plupart du temps les sols en intérieur paraissent être des éléments décoratifs, voir peu importants, que l’on piétine sans s’en rendre compte.
Pourtant ces zones de recouvrement délimitent un territoire et sont souvent des espaces symboliques : des représentations abstraites du jardin dans les tapis de la culture perse à la moquette rouge que l’on déroule lors de cérémonies officielles, en passant par l’espace religieux du tapis de prière, les exemples sont nombreux.
Et en un sens, le tapis est toujours un moyen d’être transporté, et il ne semble pas sans hasard qu’il ait été utilisé à cette fin dans de nombreux contes (le tapis volant).
Le tapis de sol de l’installation A Pyrrhic Victory pour l’exposition « Stratégie des espaces » au BBB Centre d’art peut se lire comme une prise de position, à la fois dans le sens de prendre un point de vue, mais aussi dans le sens de prendre (gagner) une position (stratégique).
Ce faux jumeau symbolique de l’île de Clipperton – où je me suis rendue au mois de mars lors d’une expédition scientifique – en reproduit les enjeux territoriaux.
Clipperton, nommée aussi l’île de la passion, est un point perdu dans l’océan pacifique, si petit et si plat que l’on peut passer à côté sans le voir. Un point néanmoins stratégique, ou le paradoxe d’un territoire dont les frontières minuscules que dessinent la nature sont remises en cause, augmentées par des frontières juridiques, formant une zone immense, insécable, et convoitée.
Le titre de cette proposition, A Pyrrhic Victory, fait référence, avec humour, à une expression militaire : une victoire à la Pyrrhus étant une victoire avec un coût dévastateur pour le vainqueur.

Avant / Après

Je m’apprête à passer mon 5ème été à Briant (Bourgogne) et à accueillir la 3ème session de résidences Géographies Variables (fin août, avec Frédérique Laliberté – Étienne Baillargeon (Qc), et le collectif Kom.post (fr)).
J’y serai dès le 1er juillet, avec les passages de Catherine Lenoble, pour travailler sur l’édition du projet Rheum Nobile, Zoé Wolf (des Konki Duet!) pour un peu de musique et de cuisine, et aussi tous les coutumiers du faits (Mathilde, Vince, Léo, Anne, Manon, Steph, Dom, Laurent, Stéphanie, Léonie, Maël, Marie…). Il y a encore de la place fin juillet pour venir, faites moi signe sur le tel fixe – et promis y’a presque plus de travaux à faire ; )

Pour fêter ces 5 ans, je me suis replongée dans les photos que j’avais prises au tout début, et amusée à faire le traditionnel avant/après :

Les trois écritures – Clarisse Herrenschmidt

Je suis sur le livre « Les trois écritures », et ça commence très bien. Un extrait :

« (…) Nos langues modernes, couchées sur papier grâce à un alphabet qui note consonnes et voyelles, comprennent des noms de nombres qui s’écrivent « quatre », « III », « IV » ou « 4 ». Le lecteur conviendra que les éléments q, u, a, t, r, e de « quatre » ne sont identiques ni aux éléments I et V de « IV » ou de « IIII », ni à l’élément « 4 », et que cette dernière graphie note avec un seul élément ce que « quatre » écrit avec six éléments, « IV » avec deux et « IIII » avec quatre. Il n’est pas étrange de dire que « quatre » écrit le nom du nombre comme entité arithmétique, et qu’importe la langue dans laquelle il est nommé.
De fait, la graphie romaine « IV » signifie « 5 moins 1 » tandis que l’indo-arabe « 4 » montre que ce nombre est un nombre entier qui contient quatre unité dans la classe des unités et aucune dans celles des dizaines, des centaines des milliers, est.Reste que ces deux façons d’écrire le même nombre donnent à voir, différemment, que celui-ci ne se réduit pas à son expression linguistique, qu’il a des propriétés et que les chiffres qui le représentent ont à voir avec ces propriétés. Comme il se doit, « nombre » entité arithmétique se distingue de « chiffre » entité graphique : ainsi, en graphie indo-arabe, les nombres entiers positifs, dont la production est infinie, peuvent-ils s’écrire avec seulement dix chiffres, de 0 à 9. »

Hello world – bonjour bazaar

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Julie Morel, Rheum Nobile

Je suis en train de travailler avec Catherine Lenoble sur l’édition Rheum Nobile qui regroupe sous une forme racontée un an de résidence à la maison populaire et le voyage au Népal que nous avons fait Catherine et moi en avril 2012. Je viens de finir le petit texte d’introduction qui viendra ouvrir l’édition. Le voici, avec quelques planches de la maquette.

Rheum Nobile
Le nom d’une fleur, donné à un temps de recherche à la Maison populaire : une résidence sous la forme d’un voyage exploratoire, une hétérochronie d’un an. Un moment pour cheminer librement dans des territoires réels et fictionnels, seule ou à plusieurs.
Un ensemble de propositions artistiques à pratiquer dans l’espace public montreuillois et au sein de deux lieux culturels : la Maison populaire et les Instants chavirés. Un petit réseau qui interroge nos mécanismes de perception des espaces et la façon dont la lumière peut influer sur la préhension des lieux que nous pratiquons quotidiennement.
Une expédition sur une île déserte – télescopage hasardeux qui change la donne – et directement après un voyage / vertige dans le Langtang à la recherche du déclencheur du projet, le Rheum Nobile.
Un site internet pour lister les différentes pistes suivies.
Un livre – extension du projet initial . Un objet qui déplie des espaces analogiques, horizontaux et verticaux, vécus ou rêvés, qui rend compte de temporalités superposées : où quand la nouvelle année népalaise 2062 commence le 13 avril 2012.
Bienvenue dans un futur simultané.

Bonjour Bazaar
Le titre donné à une fiction de Catherine Lenoble. Un état d’écriture en marche, de 9 jours et 9 nuits, dans l’Himalaya, à la recherche du Rheum Nobile.
Une exp-édition.

Julie Morel _ Edition de la résidence Rheum Nobile

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence à la Maison populaire

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Une présentation du projet et la lecture du texte de Catherine : RDV mardi 19 juin à 19h à l’atelier Alain Lebras, à Nantes.