Archive annuelles: 2019

Atmosphère-Atmosphère, atelier à l’EESAB

Cette année, j’invite Sylvie Bonnot, artiste, photographe et membre du comité éditorial de la revue Espace(s) à collaborer avec Julie C. Fortier et moi-même à une série d’ateliers à l’EESAB.
Ces ateliers partiront des archives des ballons stratosphériques du CNES pour dégager différentes pistes de recherches : le document d’archive de l’histoire spatiale, l’ingénierie, l’air et son écologie, la visualisation de données. Nous nous rendrons au CNES en janvier pour visiter les lieux, rencontrer l’équipe de l’Observatoire de l’espace et échanger avec des « ballonniers ».
En attendant, une image du travail de Sylvie : une mue photographique réalisée à partir d’une image d’archive du CNES pour son Atlas Aeroplis – produite pour l’exposition Transitions, Nuit Blanche 2017. Vous pourrez par ailleurs voir son travail en Janvier 2020, au Bel Ordinaire à Pau lors de l’exposition « Reconfiguration des particules » que je co-commissarie avec Cécile Babiole.

« Mourning Jewellery for Hadaly », à l’espace Gantner

Je participe à l’exposition Hadaly et Sowana, Cyborgs et sorcières, qui aura lieu au centre d’art de l’espace Gantner (Bourogne, Franche-Comté) du 12 octobre 2019 au 25 janvier 2020.

J’y présenterai « Mourning Jewellery for Hadaly« , réalisée spécifiquement pour l’exposition grâce à l’Aide Individuelle à la création (DRAC). Cette première pièce inaugure une recherche de 2 ans à la croisée de questions écologiques, de l’obsolescence de l’homme, et de l’émergence des cyborgs. Elle fait suite à la recherche présentée à The Engine Room (Nouvelle-Orléans) et reprend les mêmes matériaux de base : conductivité (via des encres notamment) et cheveux. La prochaine étape sera présentée à Montréal en Septembre 2020 !

Photos : Samuel Carnovali
Photo: Julie Morel

Cette exposition, commissariée par Cécile Babiole, présente les travaux de : Annie Abrahams, Caroline Delieutraz, Camille Ducellier, Lynn Hershman Leeson, Agathe Joubert, Kaori Kinoshita et Alain Della Negra, Albertine Meunier, Julie Morel, Aniara Rodado, Tabita Rezaire, Christine Tamblyn, Suzanne Treister, Gwenola Wagon & LolaPerez-Guettier & Stéphane Degoutin.

« L’Ève future, roman fantastique de l’écrivain français Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, publié en 1886, raconte comment, pour aider son ami amoureux d’une cantatrice très belle mais très sotte, l’ingénieur Edison fabrique de toutes pièces un double artificiel, Hadaly, une andréide, bien supérieure à la femme réelle. Pour donner une âme à l’andréide, Edison fait appel à Sowana, une voyante dotée d’un fluide surnaturel.
L’exposition se réapproprie la thématique de la technologie conçue comme à la fois rationnelle et magique, et substitue une vision élargie et non stéréotypée à celle misogyne du roman. La technologie n’est pas seulement l’apanage de génies mécanistes masculins qui recréent les femmes (naturellement défectueuses) selon leurs fantasmes, mais aussi un ensemble de savoirs et de pratiques partagé par les femmes (sorcières, sages femmes, guérisseuses, etc) et mis au service de la survie et du soin de la communauté depuis toujours.
Nourrie par Le Manifeste cyborg de la philosophe Donna Haraway qui dépasse les binarismes et rejette les frontières entre vivant et machine, également inspirée par l’écoféminisme de Starhawk qui régénère le concept de terre-mère vivante et sacrée, l’exposition réunit des artistes qui questionnent les technologies au sens large et leur rapport au corps. Ces artistes réinventent les figures de la cyborg ou de la sorcière, comme autant de symboles de puissance, de résistance, d’ironie et d’utopie. »

Vernissage le 12 octobre 2019 à 17h.
> Site de l’Espace Gantner.

Résidence au Bel ordinaire en juillet 2019, avec Le sans titre

Je suis en juillet en résidence au Bel Ordinaire pour la préparation de l’exposition Reconfiguration des particules. Cette exposition, commissariée par le collectif Le sans titre, aura lieu au BO en janvier 2020.
La résidence est consacrée à la création et impression de sérigraphies (350 !) pour l’exposition, et qui seront distribuées au public lors du vernissage et durant toute la durée de l’exposition. L’idée est de déconstruire la broyeuse de chocolat de Marcel Duschamp – élément à l’origine de la réflexion pour ce commissariat. Par différents motifs, modules, trames, couleurs, et par couches successives, nous proposons une relecture iconoclaste de la broyeuse, chacun des exemplaires imprimés étant uniques. Cécile Babiole et moi-même sommes accompagnées par Martha Dro, assistante extraordinaire, actuellement étudiante aux arts-déco à Paris.
Lors de cette résidence nous avons croisé plein de personnes aux travaux passionnants : Annely Boucher qui travaille sur autour de la rencontre, de l’écoute et de la prise de parole (elle aurait pu prendre part au projet à la Nouvelle-Orléans tellement ses thèmes de recherches sont proches du projet !), Fabien Zocco (qui avait participé il y a quelques années à la résidence Géographies variables France-Québec), Elsa Aupetit et Martin Plagnol (studio Kiösk) dont j’ai acquis une jolie publication (éditée par leur maison d’édition Dumpling Books pour la bibliothèque de la résidence à Briant), et enfin Romain Jarry, comédien et metteur en scène… Une belle équipe !

Ecoldar, un livre de Christine Lapostole

Christine Lapostolle, Ecoldar. Portrait d’une île, édition Musica Falsa.

J’ai fini il y a quelque temps Ecoldar. Portrait d’une île, un livre de Christine Lapostole. Je l’avais commencé car j’avais cette idée de travailler sur un projet de recherche qui avait attrait aux îles (dans la continuité de projets antérieurs, mais aussi dans l’idée qu’une l’école d’art pouvait être vue comme une île, et mon collègue Yannick Liron m’avait conseillé ce livre). J’ai laissé de côté cette idée pour le moment, mais j’ai découvert ce livre et l’ai beaucoup aimé. Je le recommande à tous. Je le recommande surtout à ceux qui se demandent « Qu’est ce qu’une école d’art ? Que devrait-être une école d’art ? Pourquoi j’enseigne l’art ? Pourquoi j’enseigne encore l’art aujourd’hui ? ». Les réflexions de Christine m’ont rappelée toute la complexité d’une école, ses particularités, ses défauts et ses qualités, ses mouvements, l’incompréhension et les interrogations qu’elle provoque, la chance qu’elle donne à tant d’étudiants. Ce livre m’a rappelé (après 15 ans à enseigner) qu’une école d’art et ses enseignements sont ce qui peut arriver de mieux à une personne, que placer l’art au centre de sa vie – de plein de manières différentes – fait sens de ce monde.

Un article de présentation sur Hypothèses.

Revue Intermédialités

Je suis très heureuse d’annoncer la parution du nouveau numéro d’Intermédialités, revue canadienne d’Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques  et à laquelle j’ai contribué avec un portfolio d’artiste. Ce numéro, intitulé « cacher / concealing« , a été dirigée par deux personnes dont j’admire le travail et l’énergie : Sophie Toupin et Nathalie Casemajor ! Elles m’ont laissé carte blanche pour développer ce portfolio, qui me sert actuellement de base pour une édition d’artiste à paraître en édition limitée à l’automne !
Le numéro est disponible sur la plateforme d’Érudit et bientôt en format ePub.
Si vous êtes à Montréal, ne manquez pas la sortie officielle le lundi le 13 mai 17:30 à la Librairie Le Port de tête.


Erin Shirreff, Ulla Von Brandenburg, CAC Nola

Hier, lors de ma visite de l’exposition « Hinge Pictures: Eight Women Artists Occupy theThird Dimension » au Centre d’art contemporain de la Nouvelle-Orléans, j’ai découvert les travaux de Erin Shirreff (Canada) et Ulla Von Brandenburg (Allemagne). Je n’avais pas mon appareil photo avec moi, alors voici quelques images et une vidéo (en allemand) trouvées sur Internet à mon retour !

Erin Shirreff :


Ulla Von Brandenburg :

Organology Performance Guide

Je viens de participer au projet « Organology » de Ross Louis, Jade Perdue (Performance Studies Lab et musicologie, Xavier University, Nouvelle-Orléans) et Liz Page (Musicologie, Columbia University, New York).
Ce projet prend la forme d’une bande son sérialiste et d’un guide pour « performer » la ville de New York et de la Nouvelle-Orléans, lors d’une promenade dans une rue de chacune de ces villes.
Ma contribution a consisté à créer la forme visuelle du guide, qui a été imprimé en riso (bleu/noir/rouge) par Constance Nola.
Quelques images prises au Patti Pace Perfomance Festival qui a eu lieu en février au Centre d’Art Contemporain de la Nouvelle-Orléans et où le guide a été diffusé pour l’une des sessions de performance.
Par ailleurs, le festival m’a permis de découvrir la performeuse Kaneza Schaal !



Conférences à l’EESAB – Lorient

Depuis le début 2019, je suis de retour à l’EESAB (Lorient) pour un enseigner !
Après une invitation faite à Guillaume Constantin et Gwenola Wagon qui sont venus parler de leur travail lors des journées « L’expérience du récit » (dirigé par Yannick Liron), c’est avec plaisir que je reçois Laurent Tixador pour une conférence lundi prochain, le 25 février…
Laurent est un habitué de l’école puisqu’il était déjà venu faire un atelier « bivouac » en 2010 et avait participé au projet de recherche Géographies variables ! Il parlera de son dernier projet, réalisé en résidence à Port-Louis, avec l’aide d’associations nettoyant les plages du littoral.

Exposition(s) au Hilliard Museum

Visite lundi au Hilliard Museum( Lafayette, Louisiane) de la belle exposition de Gisela Colon, artiste dont je ne connaissais pas le travail – difficile à rendre en photo, car ses « Pods » sont des pièces évanescentes et magiques… Plus de photos sur son site.

Cette visite m’a permis de faire un repérage de l’espace qui accueillera mon exposition en 2021 ! Pour cette exposition, commissionnée par Ben Hickey, j’ai invité Gisèle Trudel, dont j’adore le travail, à collaborer. Good vibes to come :)

Bonne année 2019

En ce début d’année, de retour en France, je souhaite apporter mon soutien au mouvement des gilets jaunes, dans tout ce qu’il a de positif dans les questions qu’ils posent, dans la démonstration que nous ne sommes pas condamnés à l’immobilisme dans un pays désormais gouverné par les multinationales et les banquiers, dans un pays où le pouvoir favorise l’ISF au détriment des personnes fragiles, dans un pays où l’écologie est évacuée des débats et remplacée par le lobbying. Merci à toutes les personnes qui, tous les samedis, se déplacent et rappellent au gouvernement la définition du mot démocratie.
Bonne année 2019 !

Cette image est un montage (inconnu) d’après la course de paddle qui a eu lieu sur la Seine en 2018.