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Un timbre poste Sur le virus I Love you

J’ai créé un timbre poste à partir de photos du projet « Le virus s’appelait I Love You ». Ça me paraissait drôle d’avoir un bot-virus qui se ballade par courrier postal, par le biais d’un timbre poste. Il y aura des planches de 10 et de 30 timbres. Je devrais les recevoir d’ici la fin de la semaine !
Je suis également en train de réfléchir à une proposition pour l’ile de Clipperton (qui possède un code postale : 98799 – Fr)… À suivre.

« Le virus s’appelait I love you », vernissage

Vernissage à Idron de la pièce « Le virus s’appelait I Love you ».
J’ai choisi d’implanter la pièce près de l’entrée du château, qui est utilisé pendant toute la période où la pièce sera visible (5 mois) pour des mariages.
Le néon sur le devant du robot s’éteint lorsqu’on passe tout près, ou lorsqu’une personne monte les escaliers du château – qui sert donc pour les réceptions…
Il faut donc se tenir tranquille pour que le néon soit allumé.
À l’occasion du vernissage, la détection a été inversé, car il y avait trop de monde allant-venant et le néon aurait été éteint tout le temps.

En chantier (2)

Suite du chantier « Le virus s’appelait I Love You » : aujourd’hui plan de montage du néon sur le devant du robot, avec test et une petite frayeur car le néon ne voulait plus marcher (avant de découvrir qu’une des diodes était mal connectée…). Je n’ai pas encore eu le temps de choisir la hauteur des taquets (pour le moment ils sont au maximum, donc la lumière est assez diffuse et je me demande si ce ne serait pas mieux plus près de la planche : un autre essais une fois qu’elle sera peinte en noir). Pendant ce temps, Bruno et Fred commencent à monter les jambes sur les pieds, ce qui n’est pas une mince affaire.
Et pour finir, une image des cartons d’invitations partis cette semaine : rdv vendredi prochain pour le vernissage, avec au menu : cookies & spam : )

En chantier

C’est ma troisième semaine au Bel Ordinaire à Pau, et la construction du robot avance à bon train. C’est parfois le casse-tête au niveau de la conception, car nous n’avons pas de tasseaux carrés (plus de stock!). Il ne nous reste que la partie centrale à finir (mais elle est conséquente), et les oreilles : )

Hier j’ai fait une découpe de la maquette (20cm de haut) avec le craft robot et comme il n’y avait plus personne et que je travaillais dans le jardin, un peu désœuvrée, j’ai pris des photos de ma maquette en situation ; )
Ce matin le néon était enfin fini. Je suis contente du résultat au delà de mes espérances. J’avais un peu peur de mon choix (que ce soit le gaz qui soit rouge et non pas tout le néon – et donc qu’il ne ressorte pas suffisamment). Mais le « rouge pyrex » est vraiment lumineux. Ce qui me surprend, et ce à chaque fois, c’est qu’il y a un côté magique à travailler avec du néon, c’est encore plus le cas quand le gaz n’a pas la même couleur que le verre…
Et puis j’ai fait des essais : poser les néons sur différentes matières, notamment sur du bois peint en noir, car l’envie me trottait dans la tête depuis que j’avais fait le visuel pour le carton d’invitation (rouge sur fond noir) de ne pas laisser le bois brut, mais de le peindre en noir.
En parlant avec Bruno, le régisseur du Bel ordinaire pour voir ce qu’il pensait de l’idée en terme de faisabilité/réalisation, je me suis décidée, et plus ça va, plus je pense que c’est juste : cela donnera une dimension plus noir (c’est le cas de le dire) au robot : un côté énigmatique et moins maquette… peut-être aussi qui le rapproche du virus informatique et l’éloigne de la simple sculpture.

04-06-00 / Le virus s’appelait I Love You – Résidence au Bel Ordinaire

Le mois prochain, je commencerai ma résidence au Bel Ordinaire (l’espace d’art contemporain aux Abattoirs, Pau).

Pour cette résidence dans l’espace public, j’ai fait une proposition en volume dans le parc du château d’Idron. Cette production prendra la forme schématique d’un robot, d’environ 5 mètres de haut et de 2 mètres de large.
Ce qui frappe immédiatement le promeneur ou le spectateur, c’est la différence plastique entre les 2 matériaux utilisés pour celui-ci : du bois rugueux et brut pour la structure du Robot, et un néon, fragile, brillant sur le devant de celui-ci.
On peut aussi voir, sur l’un des pieds du robot, une petite inscription qui est probablement un n° de série, ou une date de fabrication : 04-06-2000. Sur le devant, on peut lire l’inscription en néon : LOVE.

La proposition, qui au premier abord peut être envisagée sous une simple forme poétique, est en réalité un déplacement de langage & de médium.
«I love you» est le nom d’un ver informatique apparu pour la première fois le 4 mai 2000. Il s’est répandu en quatre jours sur plus de 3,1 millions de machines dans le monde, et l’on estime les dommages liés à ce virus à plusieurs millions de dollars. Ce virus est ce que l’on appelle en langage informatique un «bot» (contraction de Robot). Un bot est un agent logiciel automatique ou semi-automatique, qui permet d’automatiser des tâches et de se reproduire rapidement. La proposition joue avec ce virus et le matérialise dans l’espace, ce qui en multiplie les interprétations possibles et brouille les pistes.
Le robot apparaît clairement comme un élément anachronique dans le parc du château : c’est un cheval de Troie – terme également utilisé dans le jargon des virus informatiques – sa fonction est d’introduire une porte dérobée entre un univers codé, & inconnu dans le lieu de son implantation.

Ce qui est intéressant pour moi, c’est à travers ce projet d’explorer un genre (le « Néon » – ce que j’avais commencé avec mon dernier projet : Partition), et une thématique de l’art contemporain souvent considéré comme mineur et banal : la relation amoureuse, et de la lier avec un autre genre considéré encore comme mineur (à tord ; ) : l’art numérique et le hacking.
Mon but n’est pas de faire un projet de hacking (ou alors si, mais sous forme low-tech & non technologique – un cheval de Troie dans un Manoir du 19ème siècle !) mais de voir comment ces deux vilains petits canards de l’art actuel peuvent procréer ; )…
A ce sujet, je m’étais mise à dessiner des robots très low-techs, très basiques : en carton, type Intergalactic. Mais je voulais un robot fille… Je suis tombée au fil des recherches sur ce phénomène au Japon : Danboard, d’Azuma Kiyohiko …


Et puis récemment, mon frère a imprimé un catalogue d’exposition lié à ce sujet : « Emporte-moi » au Mac Val que j’ai trouvé très belle : sans complications pour rajouter du sens, donc simple et droit au cœur. J’y ai trouvé de nombreuses de références, notamment dans la production de néon. Mais il y en a aussi beaucoup dans les livres consacrés à ce genre, et sur internet, les ressources sur les néons sont sans fins.

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Abramovitch et Ulay, une de mes performances préférées.


« You forgot to kiss my soul » Tracey Emin


« And if I don’t meet you no more in this world », Cerith Wyn Evans


« please… », Tim Etchells


« Please come Back », Claire Fontaine (à noter ce néon est interactif, il s’éteint quand on s’approche..)


« Néons avec programmation aléatoire poétique-géométrique », François Morellet


Christian Robert-Tissot, « Less playboy is more cowboy »


« I do not own snow white », Pierre Huyghe