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Hyperpropre / Performance au CAN

Hyperpropre, au CAN, Neuchâtel.
Ces derniers jours, mon projet de couleurs hyperactives a glissé d’un projet d’installation assez formel vers une proposition plus performative. J’étais partie sur la traduction des couleurs des additifs alimentaires qui sont censés rendre hyperactif, et je voulais installer ces couleurs dans les vitrines du port.
Ces vitrines ont été abandonnées puis utilisées pour nombres de performances d’artistes cette semaine et sont dans un sale état. La chose logique était donc de les nettoyer pour pouvoir installer mon projet. Et puis ces derniers jours, réfléchissant à l’absurdité de nettoyer systématiquement un lieu pour installer une proposition artistique (de plus), je me suis mise à réfléchir – assez superficiellement – au nettoyage en général, et au nettoyage en particulier dans l’histoire de l’art. J’ai bien sûr pensé en premiers lieux aux conneries racistes du président français, aux côtés policés des choses dans la vie occidentale, à la campagne de publicité pour se laver les mains contre le H1N1, et aussi à cette ville si propre qu’est Neuchâtel (à tel point que ces vitrines seraient le dernier bastion d’un abandon « urbain »), au côté territorial du nettoyage ou du souillage.
Je me suis mise au travail, d’abord avec l’aspirateur (un boucan pas habituel dans ce port tranquille) ce qui m’a laissé le temps de penser, en vrac, à l’inutilité de l’effort (Francis Alÿs) et à ses barenderros, et aussi à sa phrase toute bête “Sometimes doing something poetic can become political and sometimes doing something political can become poetic”, au nettoyage à l’envers, et au nettoyage d’os de Marina Abramovitch.
Aujourd’hui 3ème jour de nettoyage, je me suis rendue sur place avec un seau d’eau savonneuse et des éponges. Au fur et à mesure que je nettoyais, c’est la dimension plastique du matériau qui a commencé à ressortir. Et cette nuit, quand j’ai allumé la lumière, le projet a, à nouveau, glissé vers un domaine plus formel, plus plastique.
Suite demain…

Arrivée

Après un court passage à Berne, me voici depuis ce matin au CAN à Neuchâtel sous un déluge de pluie hyperactive. Images de l’espace de travail, avant la discussion de midi avec les autres artistes. Cet après-midi, après la promenade pour aller voir le travail d’un des artistes, j’irai faire un repérage des lieux où monter mon projet.

Nachbilder – Musée des Beaux-arts de Berne, 4 nov. 09, 19h

Relache

Le 4 novembre 2009, à 19h, je présente ma vidéo « relâche » dans le cadre de « Nachbilder« , au Musée des Beaux-arts de Berne.

Sur une invitation de la Galerie Marks Blond – Kino Kunstmuseum Bern.
> Programme

Nachbilder_Programm

Extrait du dossier de presse :

La vidéo « Relâche (une vidéo ascenseur) » est une relecture de « Entr’acte » de René Clair, créée sur un mode d’associations libres à partir des images et des sons originaux. Le résultat diffère cependant radicalement de sa matrice dans son traitement audio-visuel.
Cette vidéo, sous-titrée ironiquement « vidéo d’ascenseur » (comme on parle de musique d’ascenseur), nous présente un plan pris près du sol, qui laisse apercevoir par intermittence, les sandales d’une danseuse qui martèlent le sol jusqu’à le faire trembler légèrement. Ici tout nous parle d’échec : la lourdeur inséparable du désir d’élévation  présente à chaque seconde, la cadence saccadée du mouvement qui ne saurait être fluide, le son amplifié et ralenti à l’extrême, qui frise parfois le grotesque, la répétition d’une seule et même action, ou la trace sombre laissée par l’impulsion.
Les signes qui pourraient exprimer la gaité et l’allégresse sont présents mais inefficaces : les chaussures à paillettes, dignes de celle de Dorothy dans le magicien d’Oz, se rapproche plus d’une vision à la Pipilotti Rist. Le fait de sautiller, reconnaissable mais déformé, est freiné, littéralement.

Les connexions au film de René Clair sont à chercher dans le titre « relâche » (Entracte avait été produit pour un ballet portant ce nom), dans la référence à la danseuse présente à plusieurs moments du film, dans les sautillements de Marcel Duchamp et Picabia, dans les bonds réalisés par la personne prenant part à la procession qui suit le corbillard, dans tous ces mouvements d’élévations qui sont tournés en dérision.

Version Béta, quelques photos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques photos de l’installation de Sweet Dream (Genève-Paris) à Version Béta.

Punie, dans un coin, pour cause d’accès technologique : coincée entre Héhé et Gwenola Wagon/Caroline Bernard, y’a Pire : )
Je tiens à remercier tous les gens du Centre pour l’Image Contemporaine, qui ont été tellement gentils pendant la durée de l’installation et mon séjour à Genève. Donc merci Alexandra, Sara, Anne, Pauline et le perchiste dont je connais pas le nom, Fabien, Kevin, Paolino (double merci), René, Fred..

Merci aussi à Gwenola Wagon, Jean-Louis Boissier, et enfin, à Paris, à Alexis Chazard et Marika Dermineur.

Sweet Dream (Genève-Paris), Version Béta, Centre pour l’image contemporaine, Genève

Mon projet « Sweet Dream (Genève-Paris) » sera exposé lors de « Version Beta« , du 31 octobre au 14 décembre 2008, Centre pour l’image contemporaine, Genève.
(Merci à Alexis Chazard pour la production technique du projet !).

Exposition biennale ART & NOUVEAUX MEDIAS
Depuis sa création, la biennale Version s’est attachée à repérer et à montrer des œuvres d’art visuel impliquant les nouvelles technologies numériques. Après Version 1.0 en 1994, le titre s’est décliné autour de thèmes comme l’anticipation (1998), le jeu (2000), l’espace construit (2002-2004), l’animation (2006).
Si Version s’est annoncée d’emblée comme «un laboratoire de recherche qui est sans cesse en quête de ce qu’il démontre», elle s’est confrontée à la problématique de propositions de l’art contemporain constamment mises en question par la pression de nouveaux médias, par le désir de chercheurs, artistes et inventeurs, d’assumer le devenir critique de ces nouveaux médias. Alors que le numérique est devenu le contexte et les circonstances de toute activité, il ne s’agit pas simplement de mettre des nouveaux médias dans l’art, ni même de faire un art des nouveaux médias. Il s’agit de faire des nouveaux médias en artiste, d’être artiste en nouveaux médias. Dès lors, s’il ne s’agit pas seulement de renouveler l’art en lui injectant de nouveaux moyens, de nouveaux outils, de nouveaux sujets, il peut s’agir d’en déplacer les frontières jusqu’à considérer des expériences, des entreprises, des événements comme apparentés à l’art, comme relevant du projet artistique.

Prénatal(e), Marks Blond

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Janvier. Marks Blond ouvre son nouvel espace. Je vais y présenter une installation/projection avec le « Générateur blanc » et « Still On » sous le titre « Mathematik », trouvé par Daniel Sutter. Je suis ravie de retravailler à Berne, avec Daniel, Radwina, et toute l’équipe…

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Marks Blond Project R.f.z.K. ouvre, le 10 janvier 2008, les portes d’un nouveau lieu
«New Space», Speichergasse 8 à Berne, Suisse.
Le 29 septembre, d’ultimes performances dans le Cube vont clôturer les interventions des 3 dernières années de ce projet d’art contemporain dans l’espace public.
La transformation de Marks Blond Project R.f.z.K. évolue en ce moment même dans sa
forme architecturale, thématique et conceptuelle. À ce jour, les travaux sont
terminés, un nouvel espace de travail est installé.
Pour Marks Blond Project, il apparaît évident et nécessaire de traduire cette
transformation et d’articuler artistiquement ce temps, marqué par la préparation
et l’attente.
Le nouvel espace se situe dans une zone géographique qui est confrontée à des enjeux urbains très forts, l’urbanisme est notre sujet principal. Avant l’ouverture officielle du lieu, le 10 janvier 2008, des vidéos d’artistes vont attirer le regard du passant sur le nouvel espace d’art. À ce moment, le New Space sera encore fermé, ce sont les fenêtres, la vitrine de l’espace, qui vont faire écran.
«Prenatal» décrit l’état avant la naissance. Nous invitons des artistes qui traitent le sujet de l’attente et l’identité à travers le film et la vidéo. Le nœud de la réflexion est pour nous les enjeux de l’accomplissement et l’attente, la question de l’identité et l’individualité.

Steven Cohen, Johannesburg
Bertrand Dezoreux, France
Anna Maria Gomes, France, «Antichambre»
Bernhard Huwyler, Bern
Julie Morel, Paris, «Mathematik»
Elodie Pong, Zurich «Secrets»
Ramon Zürcher, Bern

> http://www.marksblond.com

Faire-part (2004)

blond2 faire part

> Installation pop-up carton et vidéo (dimension 2m x 2m40 x 1m60) :

Pop-up réalisé pour les besoins de l’exposition à l’espace Marks Blond (Berne, Suisse). Le thème de l’exposition a été fixé lorsque j’ai appris que Radwina et Daniel Suter, curateurs de cet espace, attendaient un enfant et que la date de l’accouchement était prévue le jour du vernissage de l’exposition. L’exposition s’est donc appelée « Faire-part ».
Il me fallait jouer sur le double sens de ce mot : la carte qui annonce la naissance, et le hasard pour moi de faire partie de cet événement si important dans la vie de ces personnes. De plus, la pièce demande la participation des visiteurs, l’ouverture du pop-up reconstituant l’évènement. Le pop-up est grandeur nature et peut être fermé comme tout pop-up de petite dimension.