Briant Spring Camp
Je reviens de quelques jours à Briant, pour une préfiguration du « Briant Summer Camp », qui aura vraisemblablement lieu à partir du 19 juillet, et durera environ 1 mois 1/2.
L’idée de cette échappée à la maison était surtout de se confronter à la réalité des choses… Et je dois dire, la réalité à plutôt bon goût. Surtout grâce à l’aide et la présence de Steph, Véro, Manon, Mum, Léonard, Math & Vince, Mamine…
On a déjà commencé le travail et c’est allé très vite. Après l’emménagement de l’essentiel pour survivre dans l’unique pièce habitable (la grande cuisine), on a vidé la grange (destiné à devenir l’atelier + une chambre) de tout son foin. Dedans, on a abattu les deux murs, démonté un toit, puis ensuite on a nettoyé la source, la maison, remblayé une partie du terrain, trié des kilos de rebuts à emmener à la déchèterie la prochaine fois…
Vivement cet été, que le camp de reconstruction commence.
JC vs JM
C’est le printemps : ménage, et refonte des sites…
Actuellement, on a chacun un site :
http://julie.incident.net
http://www.jocelyncottencin.com
On commence donc par lister des sites :
Les liens proposés par jocelyn :
> http://www.lehni-trueb.ch/
> http://www.sylvia-tournerie.com/
> http://www.experimentaljetset.nl/
> http://www.koernerunion.com/
> http://vier5.de
> http://www.lineto.com/
> http://www.hektor.ch
Liens proposés par Julie :
> http://www.universaleverything.com/
> http://www.flag.cc/
> http://www.vectorama.org/
> http://www.ecal.ch
> http://www.martinfrostner.se/
> http://www.1kilo.org
> http://www.achtung.be/
Anemic Cinema
Pour réf.
ruby sleepers
Des bugs illustrator
– My life is an Interactive Fiction
– Excuse me?
– I love him sooo much
– What the fuck is going on?
– I am the happiest girl in the world, and I don’t know why
No-mad-isme
Une phrase géniale prononcée par Kyd ce matin pendant un colloque sur le nomadisme :
« J’aimerais avoir accès aux codes source de ma vie ».
(Kyd Campbell)
An incredible sentence I heard during this morning conference on nomadism given by Kyd:
« I’d like to have access to the source code of my life »
(Kyd Campbell)
Temporary
Briant Summer Camp @ Economie0 > le bilan
> Bilan pour Economie 0 : 18 T-shirts vendus… Reste : 32 pour acheter tous les outils nécessaires à la rénovation de l’atelier d’artistes à Briant – Bourgogne !
Visuels pour T-Shirts
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Briant
Depuis mon retour du Canada, en avril, un constat : il me faudrait vraiment un atelier si je voulais que ma production plastique évolue… Après un rapide coup d’œil sur les annonces d’ateliers à Paris, je me suis rendue à l’évidence, entre prix exorbitants et « résidences » où les ateliers sont payants, je n’avais pas le choix : m’expatrier. Et le Canada me paraissait un peu loin…
Et puis, il y a deux mois, c’était la fin de l’été, et de retour du Japon, je visitais cette maison à vendre, en Bourgogne, dans le Brionnais, à une heure environ de Lyon.
Depuis hier, cette maison est à moi. Elle est en mauvais état, et la liste des travaux est longue. Pourtant, cela me semble valoir le coup : une habitation, un atelier de 40m2 et presque 6m de haut, un endroit où les voisins ne se plaindront pas du bruit, des horaires, de la poussière…
Tout en gardant mon appartement à Paris, je vais y passer le plus de temps possible entre mai et septembre, pour pouvoir y travailler. J’envisage cette maison comme un endroit vivant, où mes amis qui sont aussi à la recherche d’un lieu où travailler, peuvent venir, rester, échanger, produire. Plus encore, j’aimerais monter une résidence d’artistes dès que la maison sera plus confortable. Dans un premier temps, une résidence pour écrivains, ou pour plasticiens portés sur l’écriture, notamment pour travailler sur le monde agricole. Dès la rentrée 2008, je me mets en quête de subventions…
Dans le train qui me ramenait à Lyon, après la signature, je me suis fait la réflexion que pour moins du prix d’un loyer pour un atelier à Paris, cette maison me donne une liberté incroyable.
Depuis je n’arrête pas de penser à l‘expo prévue à la galerie Duplex en mai.
Storm II
Storm Session
Je rentre à peine de la première « Storm Session ».
Après une journée de pluie, Marie qui a le génie des titres, a intitulé ainsi cette séance de répétition que Zoé, Marie et moi-même avions de longue date décidé de nous infliger ce soir.
Pour Zoé, c’est une récréation musicale (hors de son groupe The Konki Duets) où elle peut exercer ses talents de batteuse. Pour Marie c’est un retour au source, un moment hors du graphisme… Pour moi, qui n’ai jamais touché un instrument de ma vie, c’est l’occasion de pratiquer une « activité » hors de l’art contemporain, sans me soucier de recherches, de cohérence, de rhétorique. Bref, de manière totalement décomplexée… Et au début, on a beau être sans complexes, c’est dur de produire à partir de rien, je me suis sentie un peu perdue.
Pourtant la magie a opéré. Et petit à petit, un dialogue s’est instauré entre nous, j’ai eu l’impression d’avoir une conversation avec Marie et Zoé, de composer – non pas avec la guitare – mais avec deux autres personnes, avec trois rythmes différents. Il m’a semblé que je me glissais dans un interstice : entre le rythme donné par la batterie de Zoé, et les sons produits par la basse de Marie… Bizarrement, c’est sur l’interaction entre nous que s’est bâtie ma première expérience musicale.
Vivement samedi prochain.
Wonderland
Rachel, Emile Duployé, Sherbrooke et St. Denis
Montréal
1 week status
Julie is…
trying to listen to Hawkins’ Brief History of Time while cooking pumpkin, which is prouving to be quite a chalenge…
cold, her flat is freezing, paris is grey
editing video
magnetized
happy
looking through the window
at Marie’s office
listening to grandaddy
wearing her favorite jumper
back on her bike
feeling nostalgic
at a party
thinking about the futur
reflecting on the sentence « Hay un mundo más allá »…
enjoying her week-end in Paris with Math.
is thinking « yes! » and listening to Banhart
back in Paris
not just a pretty face
Oh yeaaa
woopidoowaaaaaaa!
still thinking her life is an interactive fiction
in Lyon
packing
clearly not going to
alive and kicking
working for the man
having the slowest computer on earth, but she doesn’t care because it is pretty
reading
feeling crap
out for a walk
singing
(still) working on her comp
an amateur
having diner with Joelle and David
Joyeux anniversaire
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Mathilde, joyeux anniversaire !
Séance de travail à Noirmoutier
C’est l’occasion pour Marie et moi de nous retrouver après la grande pause de cet été (elle en Chine, moi au Japon) où nous avons dû mettre de côté le projet à peine entamé, et de réfléchir ensemble à deux choses en priorité :
L’édition d’un livre consacré au projet Iceberg.
Les prises de vues de paysages où nous voulons insérer les icebergs qui auraient dérivés.
Nous avons commencé par une séance de type “think tankâ€, avec une liberté totale dans les différentes directions que peux prendre le projet : fiction, graphisme, aspect géographique…
Pour le moment, l’approche du projet reste très expérimentale et il me semble que c’est un vrai enjeu que de dériver du sujet justement, vers des formes et des contenus très diversifiés, voir même borderline, pour voir jusqu’où cela peut nous mener.
Hier, dans la voiture (5h de voiture pour arriver jusqu’ici), on parlait d’ailleurs de la part d’intuition dans la production d’un projet artistique.
On s’est amusé à penser que l’intuition était comme une identité presque à part de notre être. Un poltergeist à qui on laissait les rennes, et qui prenait une/notre direction, suivait son chemin malgré nous mais dont on épiait les moindres mouvements. Et peut-être que le moment décisif pour un projet est le moment opportun où l’on réalise que cette entité a rempli sa fonction, a trouvé le bon élément, la bonne direction et que, par un choix conscient, on éjecte cette entité presque violemment, pour qu’il n’en reste rien et pour que notre mental reprenne définitivement le contrôle.
Ce parasite ré-émerge-t-il à un autre moment ? Combien de fois répète-t-on ce procédé ? Et d’ailleurs, le répète-t-on plusieurs fois lors d’un projet ?
Paul Auster, Humpty Dumpty & the Power of Words
– The initials HD in the name Henry Dark refer to Humpty Dumpty.
– Who?
– Humpty Dumpty. You know who I mean. The egg.
– As in « Humpty Dumpty sat on a wall? »
– Exactly.
– I don’t understand.
– Humpty Dumpty: the purest embodiment of the human condition. Listen carefully sir. What is an egg? Is it that which has not yet been born. A paradox, is it not? For how can Humpty Dumpty be alive if he has not been norn? And yet, he is alive – make no mistake. We know that because he can speak. More than that, he is a philosopher of language. « When I use a word, Humpty Dumpty said, in rather a scornful tone, it means just what I choose it to mean – neither more nor less. The question is, said Alice, whether you CAN make words mean so different things. The question is, said Humpty Dumpty, which is to be master – that’s all. »
– Lewis Carroll.
– Through the Looking Glass, chapter six.
– Interesting.
It’s more than interesting, sir. It’s crutial. listen carefully, and perhaps you will learn something. In his little speech to Alice, Humpty Dumpty sketches the futur of human hopes and gives the clue to our salvation: to become master of the words we speak, to make language answer our needs, Humpty Dumpty was a prophet, a man who spoke truths the world was not ready for.
– A man?
– Excuse me. A slip of tongue. I mean an egg. But the slip is instructive and helps to prove my point. For all men are eggs, in a manner of speaking. We exist, but we have not yet achieved the form that is our destiny. We are pure potential, an example of the not yet arrived. For man is a fallen creature – we know that from Genesis. Humpty Dumpty is also a fallen creature. He falls from his wall, and no one can put him back together again – neither the king, nor his horses, nor his men. But that is what we must all now strive to do. It is our duty as human beings: to put the egg back together again. For each of us, sir, is Humpty Dumpty. And to help him is to help ourselves.
– A convincing argument.
– It’s impossible to find a flaw in it.
– No cracks in the egg.
– Exaclty.
– And, at the same time, the origin of Henry Dark.
Paul Auster, City of Glass, Chapter 9.
Éloge de l’ombre ?
Une visite au village de Hida-Takayama, est toujours un moment de pur bonheur, d’anachronisme et d’exotisme. Une sorte d' »Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants », revu par Miyazaki.
Bien sur, envisagé comme témoignage architectural, le village est un exemple impressionnant d’habitations construites en concordance avec la nature. Mais pour moi, et j’en suis sûre, comme pour la majorité de visiteurs, c’est surtout de romantisme dont il est question ici. Car dans ces grandes fermes, je peux idéaliser ce que je n’ai pas connu, ce qui n’existe pas, et ce que je sais nommer sans mal : une vision fantasmée d’un art de vivre passé, à la campagne.
Les Japonais eux-mêmes reconnaissent rarement que leur vision paisible de la vie de la campagne n’est qu’un romantisme dicté par l’envie d’échapper à la vie citadine. Partagent-ils ce même sentiment ? Ou bien est-ce pire : une nostalgie passéiste, comme celle qui est décrite dans « L’éloge de l’ombre » ? Dans ce livre ambigu l’écriture oscille entre ressenti et complexe d’infériorité face à l’occident pénétrant le Japon à l’air Meiji d’une part, et moments esthétiques, magiques et descriptions éthérées d’autre part.
Peut-être.
Mais malgré moi, Hida-Takayama fonctionne pour moi, tire sur cette corde sensible qu’est ce fantasme de vie à la campagne. Peut-être est-ce le trop plein de ville, de monde, de ces derniers jours ?
Premiers tremblements
Me voilà de retour à Tokyo et mon voyage tire doucement à sa fin. La chaleur est toujours aussi écrasante. Hier soir, je dîne avec Aï et Fred. Quelques verres, la conversation s’attarde, je me couche tard, enfin, éteinte.
Je dors. L’air conditionné allumé, j’ai presque froid : je tire la couverture, inconsciemment.
Je dors profondément, et avec plaisir. Je dors, et l’on me secoue. La conscience me revient, j’ai dû dormir trop tard, Aï doit être en train de me réveiller. J’ouvre les yeux : personne, mais on me secoue.
Il fait noir, il fait nuit. Je ne suis pas pleinement réveillée, je m’appuie sur mon coude. Je constate cette sensation de perte d’équilibre liée à l’ébriété, mais je ne suis pas ivre. Je m’allonge, immobile quelques secondes, j’épie mon corps. Non, je ne suis pas ivre.
La terre tremble. Et moi avec. N’est-ce pas drôle qu’un tremblement de terre dicte à mon corps la réaction physique de la peur ?
Pourtant, à travers ce tremblement imposé, malgré moi, pas de crainte, mais de l’étonnement. Allongée à l’horizontale, les yeux fermés ; les deux mains à plats de chaque côté de ma tête, j’oscille. Pendant une trentaine de secondes. Puis la terre cesse de trembler et je sens encore les vibrations dans ma chair bien après. Je guette les bruits et tout est paisible. Silence dans l’appartement, dehors, j’écoute encore un moment pour savoir si ça va recommencer.
À travers le fin futon, j’écoute la terre. Les idées embuées, je me remémore les paroles de Yoshiko qui, quelques jours plus tôt m’a décrit les mouvements des tremblements de terre. D’abord horizontal, le plus dangereux puis vertical, plus déstabilisant. Plus l’horizontal dure longtemps, plus l’épicentre est loin. Je n’ai pas senti les spasmes verticaux, je devais être encore trop ensommeillée. Je m’endors. Je dors.
Fujiyama relax
Ce n’est pas du Mont Fuji-Yama dont je vais parler ici, mais un lieu du même nom qui est en passe de devenir culte. Il s’agit d’un cybercafé de Kyoto, situé près de Marumatchi arcade. Joëlle me l’a fait découvrir, il y a quelques jours, et j’y suis venue aujourd’hui me reposer. Je compte y dormir ce soir…
Oui, dormir. Car le terme cybercafé est ici très réducteur. Fuji-Yama café relaxing (c’est le nom complet), est un endroit ouvert 24h/24, où l’on peut louer des box de différentes grandeurs – type box de bureau, dont les cloisons ne vont qu’à mi-hauteur de la pièce – avec un fauteuil confortable et connexion internet, ou avec un sofa – tout aussi confortable, télé et ordinateur, ou encore la même chose mais dans une pièce plus large avec tatami… Les boissons sont gratuites, ainsi que les glaces au distributeur, les douches impeccables, le prêt de milliers de mangas ou de jeux vidéo… Loin d’être une salle de jeux en réseau ou un cybercafé glauque français, c’est un lieu hors du temps, sans fenêtres, dont le statut utilitaire varie en fonction du besoin de ses utilisateurs.
Le prix d’un box est relativement dérisoire si l’on considère le raffinement de la chose (1700 yen/nuit = 10 euros environ). Je me demande combien d’étudiants fauchés, de salaryman éméchés finissent leurs nuits ici. À en croire les ronflements qui me parviennent des box du fond, l’endroit doit être plutôt populaire la nuit.
Abstract
Un peu de pub : )
Hier soir, c’était le vernissage de l’installation « Abstract » de Joëlle, à la Galerie Ef. Tokyo. Je dois bien avouer que je suis toute acquise à la cause, mais j’ai trouvé cette installation particulièrement réussie. Le principe méditatif fonctionne parfaitement, notre appréciation du temps s’estompe complètement et l’on se laisse bercer par les images, la musique et l’exploration des jardins par le biais notre silhouette. Izumi, la galeriste, a eu la brillante idée de organiser des cérémonies du thé qui se déroulent sur le tapis de projection*, par une professionnelle de cet art, qui – bonus – invente et prépare des mets subtils et étonnants. Un moment de recueillement, alors que dehors il fait toujours aussi chaud et que les rues d’Asakusa grouillent de monde…
* pour ce qui est de l’explication de l’installation et du projet :
Nostalgie… Same difference ?
Tokyo a changé depuis mon dernier séjour, il y a 12 ans. Bien sûr, le contexte dans lequel je voyage aussi est très différent.
À l’époque, mon quartier préféré était Jiyugaoka. Un quartier excentré, au sud, simple et tranquille, avec ses voies de trains omniprésentes, ses petits magasins sombres… Aujourd’hui, Jiyugaoka a fermé son magasin de céramique et a vu des dizaines de magasins européens s’ouvrir dans ses rues étroites.
Le design graphique et le packaging japonais courent après ces belles années, car on emballe désormais les achats dans d’innombrables calques de sacs plastiques. À l’ouverture d’un paquet, l’effeuillage est toujours présent, mais visuellement appauvri – les sacs plastiques blancs ont gagné la bataille… Plus zen ? Dans les distributeurs de boissons, les bouteilles en plastiques ont remplacées les canettes en alu de thé.
Ce qui ne change pas, et a même sûrement augmenté, c’est l’effervescence de Tokyo… Les flux. Toujours, sans arrêt, à tout moment, des flots d’informations, d’images, de gens, de bruits. Je dois avouer que je reste sans inspirations face à tant de sollicitations, devant lesquels je ne sais pas prendre de la distance. Les images que j’ai produites ces dernières semaines sont fades et me paraissent sans points de vues, et cela me semble normal.
Je choisis donc de ne rien montrer, ça se décantera à mon retour.
Demain je pars à Kyoto, pour plus de chaleur, et plus de calme.
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Tokyo-Dé. À Tokyo, donc. Pour ne pas déroger au cliché exotique, j’écris tard et je n’ai pas assez dormi cette nuit, ni les nuits précédentes. Je baille sans arrêt, ma vision est trouble, mais ici le manque sommeil est un mode de vie.
Je connais, comme tout le monde, les images de ces milliers de gens qui, chaque jour, s’endorment en un clin d’œil dans le métro, dans le train… Mais après une semaine à Tokyo, je reconnais les positions les plus fréquentes des dormeurs.
Il y a d’abord, mais assez rarement, la tête en arrière, le nez relevé, la bouche ouverte et un léger souffle qui risque de virer au ronflement en cas de sommeil profond… Ensuite, c’est la tête de côté, la tête toujours elle qui penche dangereusement mais lentement sur le côté. Les muscles se relâchent et l’on finit sur l’épaule du voisin.
C’est sans doute la troisième qui comporte le moins de risque, la tête en avant, les cheveux, qui sur le visage jouent de rôle de rideaux, filtrent la lumière trop vive du wagon…. Ce soir, dans le métro pour Hakusan, pour la première fois, de la musique dans les oreilles, je somnole au côté de milliers de gens.
Réf. Pour Iceberg
» Superficial », un magnifique travail de Michel de Brouin, que je viens de découvrir sur son site, alors que je fais des recherches pour le prochain Hors-Série d’incident (le Monochrome)… Je fais des recherches pour le monochrome et je trouve des travaux qui me semblent très proches de mes recherches sur les icebergs… Je ne crois pas au hasard.
> http://micheldebroin.org/
Superficial.
Mirror, glue, cement / Vosges, Alsace, France
Upon invitation to reflect on the notion of transparency, that led me into the forest to envelop the contour of a large stone with fragments of mirror. The large stone, tucked away deep in the woods, became a reflective surface for its surroundings. In this play of splintered radiance, the rock disappears in its reflections. Because it reflects one cannot be mislead by its presence, yet we cannot seize it, rather it is the rock that reflects us.
Souvenir de PS1
Référence pour mes pop-ups d’iceberg…
Retour sur ma visite à PS1, le 28 mars 07, où j’ai vu l’installation de fjords « High Plane », de K. Sigurdardottir…
> http://www.takesyou.to/
on y trouve aussi des photos d’une autre installation, que j’aime encore plus : « Untitled » (2004).
Inspirations décalées… et si ?
Je suis toujours contente quand je découvre un artiste dont les préoccupations esthétiques se rapprochent des miennes et je me sens faire partie d’un tout, mais en même temps, je regrette à chaque fois de ne pas avoir fait ces découvertes avant : j’aurais avancé plus vite !
Typiquement, pour les vidéos textuelles que j’ai développées de 1999 à 2001, j’étais partie avec des références visuelles très proches de l’art conceptuel… Kawara, Weiner, Kosuth, mais j’avais eu du mal à trouver mon compte dans les artistes actuels, alors que les choix esthétiques que je faisais me semblaient découler d’un contenu liés à des questionnements contemporains, donc forcément partagés. Et puis plus ou moins récemment, je découvre tout un pan d’artistes très « consanguins ». Par le biais de Jocelyn Cottencin (merci ! ), je découvre les ciné-poèmes que je ne connaissais pas (Lapins du soir, Nuitée) de Pierre Alféri (forcément en 1999, ce DVD n’existait pas ; ) puis hier Claire Grino (merci ! ) me parle de Heavy Industries et de son « Cunnilingus in North Korean », et « Nippon »…
En regardant les travaux de ces deux artistes si proches des miens, je regrette et aussi je me demande à quel point je n’aurais pas été contaminée volontaire si je les avais vus plus tôt.
J’aime bien ce genre de regrets, ils me donnent à penser comment j’aurais fait si, si, et si… et ouvrent toutes sortes de potentialités, d’inachevés, de variations possibles, bref ils me donnent envie de recommencer.
showtime !
Ce soir, à la Rotonde /grand théâtre de Québec, Sylvie m’emmène voir Louise Lecavalier dans 3 pièces chorégraphiques, toutes les trois différentes, toutes les trois magnifiques. Ce qui me reste : la poésie de la première, l’humour de la deuxième.
Mais dans la dernière, ce qui m’a interpellé, c’est la série d’implosions qui secouent à peine le corps de la danseuse. Comme si on avait visuellement mesuré l’impact, sur un corps, d’un temps qui s’étire au maximum. Comme si le corps meurtri par cette élongation, s’était recroquevillé, arc-bouté : un corps handicapé par le temps.
C’est le printemps !
C’est aussi le printemps sur Illustrator : les silhouettes hivernales de mes dessins bourgeonnent…
Clash !
(Photos : David Cannon)
Je rencontre hier soir Sylvie Tossah, qui m’invite à assister à une représentation très inspirée… Celle du spectacle « Clash » d’Harold Réhaume qui se joue en ce moment à Méduse, Québec. Impressionnant spectacle qui met en lumière tout ce que compétition, séduction et désir immédiat peut avoir d’attachant ou de vain, bref d’humain…
La narration chorégraphique est soutenue par une bande son fluide et presque transparente – jamais illustrative – et par une lumière sans cesse sculptée : soit telle quelle, soit par les danseurs eux-mêmes. C’est un jeu avec une matière impalpable qui se déroule devant mes yeux, la lumière étant une métaphore des sentiments qui animent les danseurs.
À de nombreux moments, j’ai regardé ce spectacle comme si je lisais de la bande-dessinée (couleurs, formes graphiques et lignes…), mais dont le style se réinvente sans cesse : car aussitôt après que je me sois fait cette réflexion, on basculait dans une comédie musicale, puis un mime expressionniste, etc.
Et puis, comme si la versatilité et le tumulte du spectacle (expliqués après par son chorégraphe lors d’une discussion) contaminaient les environs, le temps change radicalement : aujourd’hui, tempête de neige.
Visite au musée des beaux-arts de Québec
L’engin. Une très belle pièce de Michel de Brouin.
C’est intéressant de voir comment le 11 septembre a questionné l’art actuel, et combien se sont emparés du sujet. Je ne sais toujours pas si cette relation artiste-11 septembre est toujours honnête. Il s’agit surtout d’une relation à l’image et non pas à l’événement lui même. Et l’on peut appréhender l’un sans l’autre. Michel, lui, a choisi de parler de la relation à l’image, dans ce que l’image est censée prouver : 
La pièce est en effet une “pièce à convictionâ€, qui est systématiquement prise d’assaut par les enfants. Tout au long de ma visite, ils ont joué le rôle de révélateur de l’esprit ludique de l’œuvre, mais aussi d’instrument de la volonté assumée et efficace de parler du détournement, et du point de vue. Et ici la question du point de vue est importante. Littéralement. Si l’on entre par un des accès de la salle, on se trouve face à un gros Å“uf policé avec des petits trous décoratifs… Par l’autre accès, on se trouve face à un réacteur d’avion. 2 versions cohabitent dans un même espace.
Bagel Time
Ennuyeux les générateurs ?
« Oh my god, if you think these are boring to look at, can you imagine how boring they are to paint »
(F. Stella)