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Au bas mot : 24h pour faire une invitation

J’ai reçu de matin les cartons d’invitation, pour l’exposition Aubamo qui commencera vendredi prochain à la Galerie Plateforme!
Je les ai conçues en collaboration avec Grégoire Romanet, qui a utilisé une de ces typographies pour le verso. La carte reprend un élément graphique de chaque personne prenant part à l’exposition, et donne un avant-goût des choses abordées, qu’elles soient formelles ou thématiques : la lettre, le trou, la recherche, l’archive, le graphisme.

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Aubamo

Exposition Aubamo, Galerie Plateforme – 15 février 2013 à 19h

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Aubamo, une exposition avec :
Après Vous, David Poullard, Grégoire Romanet, Julie Morel, Pierre Di Sciullo.

Du 16 février au 3 mars 2013

Vernissage vendredi 15 février de 18h à 22h

Performance de Lola Burgade à 20h30

La prochaine exposition à la Galerie Plateforme rassemble graphistes-artistes autour d’un seul mot : Aubamo.
Aubamo est l’homonyme d’au bas mot, une locution – c’est à dire une forme globale non divisible – qui signifie au minimum. Mais au minimum de quoi : de l’espace, du territoire, des matériaux, de la lecture, de la visibilité?
Aubamo c’est aussi l’anagramme de Baouma, un terme occitan proche du mot Grotte.
D’un mot à regarder et à lire, on chemine. On explore les différentes propositions qui se répondent, comme un mot hurlé dont on écoute l’écho avec plaisir, dans une cave souterraine.

Le jour du vernissage, Après Vous, David Poullard, Grégoire Romanet, Julie Morel, Pierre Di Sciullo seront accompagnés de Lola Burgade, jeune artiste qui présentera 2 performances sonores liées à Aubamo.

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Galerie Plateforme
73 rue des Haies
75020 Paris France

Métro : Avron, Maraîchers, Buzenval
Plan
Tel + 33 9 54 92 23 35

Hello World Bonjour Bazaar

Ce matin dans ma boite à lettres, un paquet contenant un exemplaire de « Hello World, Bonjour Bazaar ».
Cette édition, conçue avec la complicité de Catherine Lenoble en un temps record de 4 semaines (2 semaines de voyages et d’écriture, 1 semaine à Briant pour la conception et 1 semaines à l’atelier pour finr), a ensuite prise son temps : 8 mois pour être imprimée, pour cause de trop de travail, trop de déplacements, trop de tout et à quelques jours du calage, un traumatisme crânien : (
Autant dire que je suis contente de voir cet exemplaire là sur mon bureau alors que j’écris cet article. J’attends maintenant avec impatience les autres, qui devraient arriver la semaine prochaine.
Quelques photos prises avec un téléphone plutôt antique > couleurs non contractuelles!

Ce livre est distribué par le centre d’art de la Maison Populaire, mais je vous invite à venir le découvrir à l’occasion du vernissage de l’exposition Aubamo, à laquelle je participe, à la Galerie Plateforme : Vendredi 15 février à 19h.

Ce livre n’aurait pas pu exister sans l’aide de Jocelyne Quélo et David Poullard, merci!

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Expérience du récif

Quelques photos de l’édition « L’expérience du récit » coordonnée par Yannick Liron, reçue avant-hier. Cette édition fait suite à un séminaire et des ateliers de Yannick dans le cadre de son projet à l’EESAB. Elle regroupe des interventions de critiques, artistes et étudiants de l’EESAB et propose des pistes de typologies de récits. Elle interroge les modalités contemporaines des usages que l’on fait du récit, de la narration. J’y participe sous la forme d’une petite proposition appelée « Expérience du récif ».
Ce joli petit livre tient dans la poche, il a été mis en page par de mes 2 anciens étudiants de l’EESAB, avec qui j’ai eu grand plaisir à travailler : Mathieu Roquet et Gwenaël Fradin.

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Toulousaines, exposition à Hors les murs à Marseille, du 10 janvier au 9 février 2013

L’exposition « Toulousaines », aura lieu du 10 janvier au 9 février 2013 à Hors les murs, dans le cadre de Marseille expo 2013.
J’y présenterai une série de schémas heuristiques issus de l’expédition à l’île de Clipperton en mars 2013.
(Vernissage : 9 janvier à 18 heures).
Hors-Les-Murs
20, rue Saint-Antoine
13002 Marseille

« Sept artistes toulousaines ont été choisies par ceux et celles qui ont exposé de 2009 à 2011 lors de Graphéine, manifestation que l’association des galeries et centres d’art de Toulouse consacre chaque année au dessin contemporain.
Le hasard a voulu que le premier choix se concentre sur une majorité d’artistes femmes : ce hasard s’est fait règle.
Toutes ces artistes ont en commun d’avoir habité ou séjourné pendant une période plus ou moins longue dans la ville. Plusieurs y ont étudié , d’autres y ont enseigné, l’une y a été invitée en résidence avec une artiste toulousaine, d’autres encore y avaient leur galerie. Toutes y conçurent une ou plusieurs expositions.
Au delà de ce point commun géographique, ce qui relie ces artistes, c’est que le dessin fasse partie de leur pratique, soit comme activité première, soit que sa pratique, considérée comme secondaire par rapport à une pratique principale, puisse devenir un médium de création revendiquant sa pleine autonomie.
Parler de « dessin contemporain », comme le font les concepteurs de Graphéine pour présenter cet ensemble d’expositions, présuppose une césure avec la pratique traditionnelle du dessin, c’est-à-dire comme l’apprentissage d’un bien représenter, d’une habileté du geste et du trait qui ferait oublier les exercices nécessaires pour acquérir cette maîtrise. Car bien représenter, c’est toujours mener le trait de sorte que le dessin soit conforme à une image que l’on porte en soi de l’objet que l’on souhaite représenter, identique à ce que l’on imagine de l’objet ou que d’autres imaginent.
Dans la pratique dite contemporaine du dessin, ne comptent ni l’habileté du trait ni la maîtrise du geste, quand bien même y ont-elles aussi leur place. La relation au sujet dessinant s’y fait autre : c’est le dessin qui mène le jeu. Le dessin dans sa fulgurance première de croquis, d’essai, de pensée, en train de se concevoir lui-même et de se formuler à travers le trait posé sur la feuille, de se développer en toute indépendance. C’est un dessin en train de faire le grand écart du langage dans une impossible contiguïté d’éléments disparates, qui ose faire cohabiter des textes avec des touches de couleurs et des figures, disparaître perspectives et plans pour n’en laisser subsister qu’un seul, celui de la feuille de papier ou la verticalité du mur-support ».
(Michel Métayer, commissaire)

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Appel à projet pour la ligne de recherche de l’EESAB,

Appel à projet EESAB Géographies variables

Voila trois ans que je développe des projets de recherches au sein de l’EESAB où j’enseigne. Malgré le fait que le mot recherche est soudainement été appliqué, sans filtre, sans définition et de manière brutale au monde des écoles d’art, je me suis engagée dans cette direction, y voyant une opportunité de dialogues entre les écoles et le monde de l’art et sa réalité, quelque chose à détourner de façon positive. En cela le premier projet de recherche « de l’auto-archivage comme œuvre » a été un vrais succès : une collaboration avec pleins d’artistes, critiques et d’étudiants. Le deuxième ligne de recherche commencera début 2103. Elle découle d’une certaine manière de pratiquer, que j’ai expérimentée ces dernières années : la résidence. Et notamment des résidences dans des milieux non artistiques, parfois même dans des milieux extrêmes, voir hostiles. Et cela sur des périodes parfois assez importantes (entre 1 mois et 1 an).
La résidence s’est imposée à moi comme un moyen cohérent de produire de l’art, parfois matérialisé par des œuvres, parfois non. La résidence m’est apparu comme un possible quand j’ai compris que la pratique d’atelier ne me poussait pas forcément vers une recherche de fond (qui ne demande pas de lieu, mais bien une quotidienneté de celle-ci), voir qu’elle figeait ma pratique, jusqu’à la rendre confortable – dans le mauvais sens du terme..
J’ai donc abandonné mon atelier et travaille contextuellement depuis 5 ans. J’ai aussi créé le programme de résidences Géographies variables dans le même but : donner la possibilité à d’autres de confronter leur pratique artistique à la réalité d’un lieu, d’un contexte, d’une population ou d’un autre artiste, in situ.
Aujourd’hui donc je commence, à l’EESAB, une nouvelle version de Géographies variables (sans abandonner la précédente, qui continue entre le Québec et la France) qui prendra des aspects pédagogiques, de commissariat et bien sur de production d’œuvres. La question principale de cette recherche sera : qu’est-ce qu’une résidence? Voici de possibles éléments de réponse, que j’introduis dans l’appel à projet :

Pratiquer le dispositif d’une résidence c’est expérimenter une hétérochronie, c’est à dire faire l’expérience d’un temps en rupture par rapport au temps traditionnel. L’hétérochronie est une expression limitrophe au concept foucaldien d’hétérotopies : un seul lieu réel qui a le pouvoir de juxtaposer plusieurs espaces, plusieurs emplacements qui sont en eux-mêmes incompatibles [1].

La résidence est une hétérotopie. Elle est aussi l’occasion d’une double mutation : celle des personnes qui la pratiquent, et celle du territoire/milieux qui l’accueille. Pour l’artiste, elle modifie une façon de voir les choses en l’obligeant à réagir et à s’interroger de façon inhabituelle, contextuellement. Pour le milieu dans lequel elle s’insert, elle opère un processus de redéfinition par divers procédés : description, détournement, déconstruction, prolongement, reconstitution…

La ligne de recherche Géographies variables va questionner cela en s’articulant autour de la forte connexion d’expériences vécues par les artistes invités et la direction scientifique. Ces artistes ont en effet à leur actif des résidences de recherche et création hors-normes : inSitu, dans des environnements extrêmes, variables, souvent non spécifiques à l’art. On peut citer : la mission Tara ou des missions sur les îles Tristan da Cunha ou Clipperton, des résidences sur les îles Kerguelen, ou encore des projets développés sous terre… Ainsi tous ont produit des dispositifs et/ou stratégies artistiques interrogeant à la fois la pratique de l’art en résidence et son encrage dans un lieu et un contexte précis.
Ils partiront de ces expériences antécédentes pour interroger la résidence sous l’angle d’une hétérotopie. La recherche portera donc autant sur l’exploration d’une résidence artistique, sur son statut, que sur son territoire de déploiement (physique, humain, sociologique).
Cette connaissance pragmatique par les artistes sera complétée par d’importantes interventions de critiques ou curateurs spécialisés dans ses questions de création dans des environnements hors-normes. Ces intervenants viendront interroger et théoriser les productions artistiques en cours.
Cette recherche convoquera naturellement différents médiums et champs artistiques : espace de l’installation, performance, écritures (critique, littérature), vidéo, nouvelles technologies et espace virtuel.
Ouverte, elle tendra se placer à la croisée d’autres champs disciplinaires : architecture, histoire, sociologie, géographies, philosophies.

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Ci dessous, l’appel à projet pour sélectionner 3 jeunes artistes pour le programme de recherche, qui sera diffusé dans quelques jours..

 

Appel à projet EESAB Géographies variables

Appel à projet EESAB Géographies variables

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[1] « Mais ce qui m’intéresse, ce sont, parmi tous ces emplacements, certains d’entre eux qui ont la curieuse propriété d’être en rapport avec tous les autres emplacements, mais sur un mode tel qu’ils suspendent, neutralisent ou inversent l’ensemble des rapports qui se trouvent, par eux, désignés, reflétés ou réfléchis. Ces espaces, en quelque sorte, qui sont en liaison avec tous les autres, qui contredisent pourtant tous les autres emplacements, sont de deux grands types.
Il y a d’abord les utopies. (…) C’est la société elle-même perfectionnée ou c’est l’envers de a société, mais, de toute façon, ces utopies sont des espaces qui sont fondamentalement essentiellement irréels.
Il y a également, et ceci probablement dans toute culture, dans toute civilisation, des lieux réels, des lieux effectifs, des lieux qui sont dessinés dans l’institution même de la société, et qui sont des sortes de contre-emplacements, sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables.» Michel Foucault « Des espaces autres », dans Architecture, Mouvement, Continuité (1984).

Show off Paris

Le E dans l'autre - Julie Morel

Le E dans l'autre - Julie Morel

J’expose lors du Show off Paris du 17 au 21 octobre, plusieurs pièces dont « Le E dans l’autre »: un programme informatique qui encode le livre Œdipe de Sénèque, et interroge notre relation aux chiffrages et déchiffrages de codes et de partitions.
Il y aura pleins de beaux projets et d’artistes intéressants : Société réaliste, Antoine Schmitt, David Guez, Christophe Bruno, Albertine Meunier, Eduardo Kac… et pleins d’autres encore!

– Après-midi professionnel sur invitation : le 16 octobre 12h-18h
– Vernissage sur invitation : le 16 octobre 18h-22h
Sinon, les visites se font du 17 au 21 octobre 2012 de 12h à 20h.

Espace Filles du calvaire
7, rue des Filles du Calvaire
75 003 Paris

 

Leurs lumières

Leurs lumières

Julie Morel - Exposition "Leurs lumières"

« Leurs lumières » :
Exposition du samedi 13 octobre au dimanche 16 décembre 2012 à l’Abbaye de Saint-Riquier – Abbeville, Baie de Somme.
Vernissage le vendredi 12 octobre 2012 à 18 heures.
Plus d’informations ici.

J’y présenterai « Light my Fire », une pièce réalisée dans le cadre d’une résidence à la Maison populaire (2011-12).
Light my Fire  est une installation qui s’appréhende tour à tour dans la lumière et dans la pénombre. Le spectateur est en présence d’un texte inscrit en caractères phosphorescents sur le mur. Presque invisible et illisible en pleine lumière, il se révèle cycliquement lorsque la lumière s’éteint, le temps qu’il s’efface lentement dans le noir. Cette version du texte augmente et rejoue un extrait de La Part maudite de Georges Bataille (1949). Elle propose la description tautologique d’une phrase en train de s’écrire, prend le caractère d’un énoncé performatif et met en évidence la difficulté de sa lecture et les efforts nécessaires pour la saisir. Cette augmentation performative est rédigée en minuscules alors que la phrase originale, « Le principe même de la matière vivante veut que les opérations chimiques de la vie qui ont demandé une dépense d’énergie soient bénéficiaires, créatrices d’excédents », se détache furtivement en majuscules.

Walden

Panorama

Je participe au projet de Laurent Tixador « Dans les bois », lors de « Panoramas, le parc des coteaux en biennale » 2012 au parc de l’Ermitage. Il sera question d’un bivouac d’environ un mois près de Bordeaux.
Pas d’internet pdt toute cette période… mais je tiendrai un blog : villagedanslebosquet
see you soon! :)

Panorama

À venir – Exposition « Leurs lumières » à l’Abbaye de St Ruquier

Light my Fire, Julie Morel 2012

Je présenterai une nouvelle fois « Light My Fire » (pièce que j’avais produite lors de la résidence à la Maison populaire et montrée aux Instants Chavirés), pendant l’exposition : « Leurs lumières ». Du samedi 13 octobre au dimanche 16 décembre 2012 à l’Abbaye de Saint-Riquier – Abbeville, Baie de Somme.

Avec :
Donald Abad, Marie-julie Bourgeois, Félicie d’Estienne d’Orves, Jakob Gautel et Jason Karaindros, Tomek Jarolim, Julie Morel, Mayumi Okura, Michael Sellam, Marion Tampon-Lajariette.
Reprenant sans transition l’espace des cimaises construites pour l’hommage à Alfred Manessier, « Le tragique et la lumière », dix jeunes artistes répondent avec « Leurs lumières » à l’invitation de Jean-Louis Boissier, chercheur en esthétique des nouveaux médias. Résolument actuels, leurs environnements lumineux, leurs films, leurs dispositifs partagés de l’illumination comme de l’aveuglement, sont autant d’expériences ludiques et poétiques, troublantes et critiques.
L’exposition « Leurs lumières » s’accompagne d’une salle multimédia de documentation et d’échanges, de publications, de journées d’étude.

Exposition conçue et réalisée en coopération avec l’Université Paris 8 (laboratoire Arts des images et art contemporain) et l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsadLab).

A Pyrrhic Victory – BBB Centre d’art > Juillet 2012

Julie Morel, A Pyrrhic Victory, BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory - BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory, BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory, BBB Centre d'art - Toulouse

Julie Morel, A Pyrrhic Victory. BBB Centre d'art - Toulouse

© 2011. Julie Morel, A Pyrrhic Victory. Production : BBB Centre d’art – Toulouse

Les tapis, moquettes, et autres aplats qui recouvrent la plupart du temps les sols en intérieur paraissent être des éléments décoratifs, voir peu importants, que l’on piétine sans s’en rendre compte.
Pourtant ces zones de recouvrement délimitent un territoire et sont souvent des espaces symboliques : des représentations abstraites du jardin dans les tapis de la culture perse à la moquette rouge que l’on déroule lors de cérémonies officielles, en passant par l’espace religieux du tapis de prière, les exemples sont nombreux.
Et en un sens, le tapis est toujours un moyen d’être transporté, et il ne semble pas sans hasard qu’il ait été utilisé à cette fin dans de nombreux contes (le tapis volant).
Le tapis de sol de l’installation A Pyrrhic Victory pour l’exposition « Stratégie des espaces » au BBB Centre d’art peut se lire comme une prise de position, à la fois dans le sens de prendre un point de vue, mais aussi dans le sens de prendre (gagner) une position (stratégique).
Ce faux jumeau symbolique de l’île de Clipperton – où je me suis rendue au mois de mars lors d’une expédition scientifique – en reproduit les enjeux territoriaux.
Clipperton, nommée aussi l’île de la passion, est un point perdu dans l’océan pacifique, si petit et si plat que l’on peut passer à côté sans le voir. Un point néanmoins stratégique, ou le paradoxe d’un territoire dont les frontières minuscules que dessinent la nature sont remises en cause, augmentées par des frontières juridiques, formant une zone immense, insécable, et convoitée.
Le titre de cette proposition, A Pyrrhic Victory, fait référence, avec humour, à une expression militaire : une victoire à la Pyrrhus étant une victoire avec un coût dévastateur pour le vainqueur.

Hello world – bonjour bazaar

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Julie Morel, Rheum Nobile

Je suis en train de travailler avec Catherine Lenoble sur l’édition Rheum Nobile qui regroupe sous une forme racontée un an de résidence à la maison populaire et le voyage au Népal que nous avons fait Catherine et moi en avril 2012. Je viens de finir le petit texte d’introduction qui viendra ouvrir l’édition. Le voici, avec quelques planches de la maquette.

Rheum Nobile
Le nom d’une fleur, donné à un temps de recherche à la Maison populaire : une résidence sous la forme d’un voyage exploratoire, une hétérochronie d’un an. Un moment pour cheminer librement dans des territoires réels et fictionnels, seule ou à plusieurs.
Un ensemble de propositions artistiques à pratiquer dans l’espace public montreuillois et au sein de deux lieux culturels : la Maison populaire et les Instants chavirés. Un petit réseau qui interroge nos mécanismes de perception des espaces et la façon dont la lumière peut influer sur la préhension des lieux que nous pratiquons quotidiennement.
Une expédition sur une île déserte – télescopage hasardeux qui change la donne – et directement après un voyage / vertige dans le Langtang à la recherche du déclencheur du projet, le Rheum Nobile.
Un site internet pour lister les différentes pistes suivies.
Un livre – extension du projet initial . Un objet qui déplie des espaces analogiques, horizontaux et verticaux, vécus ou rêvés, qui rend compte de temporalités superposées : où quand la nouvelle année népalaise 2062 commence le 13 avril 2012.
Bienvenue dans un futur simultané.

Bonjour Bazaar
Le titre donné à une fiction de Catherine Lenoble. Un état d’écriture en marche, de 9 jours et 9 nuits, dans l’Himalaya, à la recherche du Rheum Nobile.
Une exp-édition.

Julie Morel _ Edition de la résidence Rheum Nobile

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence à la Maison populaire

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Julie Morel - Rheum Nobile, édition de la résidence

Une présentation du projet et la lecture du texte de Catherine : RDV mardi 19 juin à 19h à l’atelier Alain Lebras, à Nantes.

Dedanlémo

Dedanlemo - Julie Morel

Julie Morel, Dedanlémo - exposition

Exposition du 3 au 30 mai 2012, vernissage jeudi 3 mail à 18h30
Halle Roubleau, Fontenay sous Bois.

DEDANLÉMO est une exposition collective à lire avec son corps. La lecture s’y construit en déambulant, En entrant dans les mots, en plongeant dans le texte et ses énigmes.

Avec : David Poullard, Pierre Di Sciullo, Julie Morel, Fanette Mellier & Grégoire Romanet, et Après vous.

La Halle Roublot 95, rue Roublot –Fontenay-sous-Bois
MÉTRO :
Station Château de Vincennes
+ Bus 118 (arrêt Les Rigollots)

Rheum Nobile

Julie Morel, Résidence à la Maison populaire

/// Vernissage le lundi 30 avril à 18h, à la Maison populaire.
/// Expositions à la Maison populaire, aux Instants chavirés, et dans les rues de Montreuil (affichage public)
/// Promenades commentées les 12 et 16 mars à 17h, départ des Instants chavirés. Upgrade! le 12 mars à 19h en fin de parcours à la Maison populaire.

La résidence Rheum Nobile a été une de recherche expérimentale, décomplexée, bienvenue cette année – moment ou ma pratique n’a été qu’un enchainement de productions. Le cadre offert par la Maison populaire (la confiance et l’énergie de Jocelyne) m’ont permis de réaliser plusieurs pièces, de (dé)couvrir des territoires auxquels je ne m’étais jamais confrontés.
Rheum Nobile et ses 2 expositions débuteront par le vernissage à la Maison Populaire le lundi 30 avril, avec ce qui fait ville. Un moment important aura lieu le 12 mai avec une session Upgrade! (présentation du travail de François Ronsiaux et lecture de Catherine Lenoble), ainsi qu’un parcours entre les Instants chavirés, qui présente l’installation « Light my Fire », et la Maison populaire qui abrite quand a elle « Sweet Dream ». Entre les deux lieux, 8 affiches sérigraphiées sont disséminées dans la ville, dans des sucettes Décaux. Ces affiches présentent en extérieur le processus en marche, la partie « in Progress » du projet : la méthodologie, les réflexions et inspirations/références inhérentes, les pistes suivies ou abandonnées, en un mot les interrogations qui m’ont habitées pendant ce temps de résidence..
La résidence touche à sa fin : elle s’est clôturée par un voyage au Népal, à la recherche du Rheum Nobile, fleur étrange dont les propriétés et capacités de survie ont dicté les principes de travail de la résidence.
Si le voyage était un retour au point de départ de la résidence, il ouvre aussi sur une dernière production, synthétique : une édition à paraitre en fin d’année.

Julie Morel, Rheum Nobile

Julie Morel / énoncé performatif

Julie Morel, projet artistique Rheum Nobile - la maison populaire 2012

Annapurna ou Everest?

Aujourd’hui, départ pour le Népal, pour clore la résidence d’un an à la Maison populaire (Montreuil).
Dans notre quête du Rheum Nobile – fleur qui a donné son nom à cette résidence – il semblerait que nous partirons finalement dans le Langtang, Près du lac sacré de Gosaikunda.
… Première étape, Kathmandou.

See you there! : ) 

 

 

 

 

 

 

 

L’île de la passion

Julie Morel, Clipperton island

Des photos de ce mois passé avec les participants de « The Clipperton Projet« , pour une mission sur l’île de la passion (plus connue sous le nom de Clipperton island – Pacifique sud). Photos du départ de La Paz des 3 bateaux de l’expédition, l’arrêt à Cabo Pulmo (Baja California – Mexique), les 15 jours de mer, le séjour sur l’île – paradis post-apocalyptique, plus proche de l’île aux fleurs version déchets plastiques – que d’un atoll de rêve avec ses débris charriés par la mer, le camps de base rudimentaire, son rocher à l’histoire maudite, le vent et le soleil écrasant, les cris constants des oiseaux et sa barrière de corail difficilement franchissable..
L’expérience a été dure, intense et pleine de mauvaises et bonnes surprises. Mes compagnons de fortune et d’infortune de ce mois vécu en parenthèses de toute civilisation (mais toujours omniprésente par les divers signes qu’elle a imprimée sur l’île) – Mia, Gwen, Carlos, Jean, Pablo, Hector, Kathy, Santiago, Mike, Martin, Enge, Caroline – me manquent tous depuis mon retour en France, où tout me semble matérialiste, compliqué et surfait, sur fond de campagne électorale.

Départ dans 2 jours pour le Népal.

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> Préparatifs de départ, La Paz.

> départ et la mer de Cortez

> Arrêt à Cabo Pulmo

> L’itinéraire, la pleine mer, les premiers quarts, et l’arrivée sur l’île.

Julie Morel, Clipperton

> Le camp de base et l’exploration de l’île

Julie Morel, Clipperton

 

San José / Los Cabos – La Paz – Mer de Cortez

Après 28h de trajet Avion+ avion+ bus Hier trajet San-Jose-Lapaz et arrivée sur les bords de la mer de Cortez. Camp de base : Marina del Palmare, avec le club d’échange de livres et de vidéos du port, le Lucia Celeste qui transportera matériel en tout genre et matériel de plongé, et le Piscies sur lequel j’ai embarqué hier, première nuit sur le bateau donc, les préparatifs, l’équipage.
L’autre voilier, l’Island seaker, plus petit, a pris de l’avance et est déja parti il y a quelques heures.
See you in 27 days! : )

RDV sur l’île de la passion

Du 27 février au 27 mars, je participe à « The Clipperton Project », une exploration scientifique et artistique sur l’île de la Passion (Clipperton island, pacifique sud).

Pour ceux qui le veulent (et si les conditions de communication nous le permettent) vous pourrez suivre l’expédition à cette adresse : http://www.clippertonproject.com/expeditions

Merci de me recontacter à mon retour, ou de laisser un message ! : )

Le voyage commencera au Mexique :
Départ de La Paz au à bord du voilier « Piscis », première étape la mer de Cortez et ses baleines, puis Cabo Pulmo et ses plages, et enfin Clipperton et son milieu hostile.

// Cabo Pulmo & la mer de Cortez

// Clipperton Island

Tarantism


« Time of Hashsashins »

 


« From the Travel of Jonathan Harker »

Je reviens de la Biennale et autres manifestations en cours à Lyon. Ce qui m’a le plus marquée ne fait pas partie de la biennale : elle a lieu à l’IAC (Villeurbanne), il s’agit d’une exposition conséquente de Joachim Koester, « Of Spirits and Empty Spaces », incroyable par sa densité et la précision des travaux présentés.
Les premières salles/pièces permettent une immersion dans l’univers de Koester :
La première, enchevêtrement de doigts sur enchevêtrement de planches, dont le titre (Variations of Incomplete Open) situe la « famille » artistique tout en posant certains principes que l’on retrouve tout au long dans l’exposition (déplacement, transposition, transe, chorégraphie, paradoxe conceptuel-sensible..).
La deuxième salle est comme un sas, une lampe marocaine nous y accueille et éclaire la photo d’un escalier menant à un château en ruine? ..Le texte justement, fait référence à la manière dont est accueilli le narrateur d’une histoire potentielle.
Dans la troisième salle on se retrouve face à une photo ancienne (imprimée en grand format) d’un intérieur bourgeois, qui ressemble à une bibliothèque ou un fumoir. Lorsqu’on passe devant le projecteur 16mn situé à l’opposé, se déclenche sur la photo, comme par magie (en fait grâce à un capteur de présence, le même que j’ai utilisé pour « le virus s’appelait.. » – je l’ai vite repéré ; ) une projection de ce qui pourrait être des feuilles de haschich ou encore des vampires/chauves-souris en train de s’envoler. Le titre « The Hashish Club« , donne raison à la première version, alors que la salle suivante, des photos intitulées « From the Travel of Jonathan Harker » nous replonge immédiatement dans la deuxième hypothèse.
Pour accéder à la 4ème salle, on repasse devant « The Hashish Club« , et l’on prend conscience de ce jeu de va-et vient entre différentes interprétations, hypnotisant va-et-vient, sur lequel joue Koester et qui, de salle en salle, nous emmènera très loin – sans que l’on s’en aperçoive – dans des transpositions entre documentaire et fiction, entre expérience intellectuelle et expérience sensible. On se laisse guider, comme si l’on marchait éveillé (et éveillé il faut pourtant l’être pour appréhender toutes les subtilités des différentes propositions), jusqu’à se retrouver à nouveau dans des salles très (trop) éclairées, comme si l’on émergeait d’un état second.


« Tantrisme » Un extrait de « Tantrism » sur youtube.

Bref, j’ai énormément apprécié cette exposition, elle va me hanter longtemps ; ) ..J’en ai d’autant plus tirée du plaisir qu’elle flirte avec des choses que je suis en train de voir/lire pour le projet Rheum Nobile : des lectures de Lovecraft aux  déplacements de sens entre faits scientifiques réels et construction d’une narration dans le but d’interroger justement cette réalité, « abolition volontaire des frontières entre approche conceptuelle et empirisme », ou encore la réactivation de légendes populaires entre expérimental et conceptuel.

JOACHIM KOESTER à l’Institut d’art contemporain from Institut d’art contemporain on Vimeo.

 

Catalogue

Catalogue de Julie Morel, Édition de l’ACDD/Drac Aquitaine
« My Life is an Interactive Fiction » est mon premier catalogue!
Il regroupe une sélection de travaux : plutôt qu’un listing exhaustifs de projets, le catalogue fait le point sur un des axes de ma pratique, lié à des projets interactifs et textuels. J’ai donc sélectionné une douzaine de travaux qui sont connectés entre eux, se suivent ou se répondent. Il sont décrits brièvement, dans leurs contextes et enjeux, et certains sont analysés et commentés par des textes de critiques d’art ou chargés de programmation de lieux d’art contemporain (Camille de Singly, Damien Simon, Olivier Belhomme).

Édité et produit par l’ACDD/Drac Aquitaine, il est distribué par l’agence Culturelle départementale de la Dordogne. Vous pouvez donc le commander en vous adressant là ou à Violaine Marolleau, résidence de l’art en Dordogne – v.marolleau@culturedordogne.fr

catalogue, Julie Morel

Julie Morel, éditions catalogue et CD audio

Julie Morel, édition audio du projet partition

Etapes : 199


Julie Morel, voir l’article dans le magazine Étapes.

Le nouveau Étapes : est sorti, et j’ai le plaisir d’y figurer, pour répondre à une interview de Caroline Bouige. Ce numéro est consacré à la lumière, partagé en 3 parties :
– Le fond & la forme
– L’écran
– Le mapping
« De la fonction éclairante au médium de communication, l’utilisation de la lumière s’élargit au vingtième siècle grâce à la diversification des techniques. Les studios et les créateurs proposent aujourd’hui une grande variété d’approche du médium ».

Avec : Superbien, Trafik, Julie Morel, LAb [au] , 1024 Archi, UVA, GRL, AntiVJ, Creators Project, Yann Kersale.

 

 

Auto-archivage immédiat / Séminaire à l’EESAB, les 7-8-9 décembre 2011


Le séminaire de la ligne de recherche « De l’auto-archivage immédiat comme œuvre » aura lieu les 7-8-9 décembre 2011, à l’EESAB, site Lorient.
L’entrée est libre, et les intervenants intéressants, venez nombreux!

« Notre société a une relation complexe à la mémoire et développe depuis l’après-guerre
une hypermnésie. Cette hypertrophie de la mémoire s’est encore accentuée depuis
l’apparition de l’ordinateur (bases de données fermées) et internet (bases de données
ouvertes et partagées) et la démocratisation des supports artificiels de mémoire.
Cette démocratisation, cet accès à un auto-archivage immédiat change le statut
même de l’archive et notre manière d’appréhender l’information, l’histoire, l’art.
Ce séminaire tentera de questionner l’auto-archivage immédiat, c’est-à-dire l’archive
dans sa capacité à se reconstituer en permanence et sur laquelle on peut interagir à
tout moment, devenant fluctuante, variable, instable ».
> http://incident.net/recherche

Au programme :

Mercredi 7 décembre
14h – 17h : Yann Sérandour / Jean-Noël Lafargue / Maurice Benayoun
Jeudi 8 décembre
9h – 12h : Christophe Bruno / Joëlle Bitton / David Guez
14h – 17h30 : Jérome Joy / Reynald Drouhin, Sylvie Ungauer / Dominique Moulon
18h : Performance de Damien Schultz
Vendredi 9 décembre
9h – 12h : Manuel Schmalstieg / Hasan Helahi / Lionel Broye
12h30 : Lecture performée de Gwenola Wagon
École européenne supérieure d’art de Bretagne – site de Lorient
1 avenue de Kergroise
56000 Lorient
02 97 35 31 70

La ligne de recherche « De l’auto-archivage immédiat comme œuvre »
Direction scientifique : Julie Morel
Équipe de recherche : Reynald Drouhin, Grégory Chatonsky, Dominique Moulon, Karine Lebrun, Sylvie Ungauer, Gwenola Wagon.

Auto-archivage immédiat – La Chartreuse

Le programme de recherche « De l’auto-archivage immédiat » de l’EESAB se déplace pour une résidence d’écriture à la Chartreuse CNES du 17 au 28 octobre.
Y seront donc présents : Yannick Liron, Reynald Drouhin, Sylvie Ungauer, Julie Morel, ainsi que deux étudiants de l’EESAB (Alexander Morel et Gwendal Deshayes).
Rappel de cette résidence :
« Si l’apparition des blogs et autres types de stockage partagés en ligne a permis un nouveau type d’archivage : l’auto-archivage immédiat, qui, non figé, se reconstitue en permanence et sur lequel le lecteur peut interagir. La ligne de recherche De l’auto-archivage comme œuvre, initiée par l’École européenne supérieure d’art de Bretagne à Lorient, réunit artistes et critiques autour de la création d’une plateforme en ligne explorant cette oeuvre-archive qui inclut sa genèse, ses hésitations, ses retours, ses commentaires, ses silences, sa réception. La résidence à la Chartreuse prolonge cette recherche en proposant à un auteur – Yannick Liron – et un performeur – Damien Schultz – de travailler à partir des textes et médias générés par cette plateforme, sur des modalités liées aux flux. Ces données serviront de base pour expérimenter la production d’un texte destiné à être performé ».

Cette extension « hors les murs » du projet de recherche permettra de réaffirmer que la pratique artistique en temps que telle fait recherche et que les méthodologies que l’on inventent lors de production d’œuvres sont valident pour produire une recherche dont les « outputs » (propositions conceptuelles & plastiques, théoriques, éditoriales et autres restitutions) dialoguent et s’enrichissent les unes les autres.
Cette extension prolonge la recherche entamée (collectivement ou individuellement) et là malmène parfois,  dans un glissement de médium. Proposer à un auteur et un performeur de travailler à partir des textes et médias générés par la plateforme, c’est d’abord proliférer dans d’autres domaines que celui assignés à cette recherche, mais en gardant les modalités (flux, langage, archivages immédiats).

 

Anticipation

Je suis encore une semaine en résidence à Médis, près de Royan. Le temps se précipite en ce moment, ça file, et j’aimerais que le flux s’arrête. Voila que déjà je pense à Villeneuve-lez-Avignon…

C’est en effet à la Chartreuse CNES qu’aura lieu ma prochaine résidence. Je m’y rendrai directement après le vernissage de ma pièce à Médis. J’y serai rejointe par Yannick Liron et Damien Schultz, Sylvie Ungauer et Reynald Drouhin. Un travail de groupe, une proposition dans le cadre du projet de recherche que j’ai mis en place à l’EESAB, et qui s’intitule « De l’auto-archivage immédiat comme œuvre ».

« L’apparition des blogs et autres types de stockage partagés en ligne a permis un nouveau type d’archivage : l’auto-archivage immédiat qui, non figé, se reconstitue en permanence et sur lequel le lecteur peut interagir.
La ligne de recherche De l’auto-archivage comme œuvre, initiée à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne s’inscrit dans le mouvement de l’archive comme objet média et l’archivage immédiat comme œuvre et principe relationnel. Elle réunit artistes et critiques autour de la création d’une plateforme en ligne explorant cette œuvre-archive qui inclut sa genèse, ses hésitations, ses retours, ses commentaires, ses silences, sa réception.

La résidence à la Chartreuse prolonge cette recherche en proposant à un auteur – Yannick Liron – et un performeur – Damien Schultz – de travailler à partir des textes et médias générés par cette plateforme, sur des modalités liées aux flux. Ces données serviront de base pour expérimenter la production d’un texte destiné à être performé. »

> Du 17 au 28 octobre 2011.

En attendant, j’ai quelques mouettes à coller : )

Se rendre

L’édition « se rendre », Jocelyn Cottencin (2011), 228 pages, 12×15 cm
Édition Apogée & Lieuxcommuns, Production Au bout du plongeoir

9 chemins pour se rendre à Tizé par :
Marcel Dinahet, Les Frères Ripoulain, Cécile Gardoin & Alexandre Favé, Damien Marchal, Charles Mazé, Alain Michard, Julie Morel, Mathieu Renard.

 

The Clipperton project, collecte et navigation

Ca y’est ! Je suis en train de définir ce je vais réaliser dans le cadre de ma participation au projet Clipperton.
Quelles notes, comme elles viennent…
The Clipperton Project réunit une dizaine de chercheurs et environ six artistes, qui partiront à l’automne 2011 sur 2 voiliers, depuis Acapulco à destination de l’île de la Passion (plus connue sous sa dénomination anglaise « Clipperton » – du nom du corsaire qui y séjourna).
Les chercheurs se concentreront sur des questions relatives au changement climatique (ayant un impact très important sur cet atoll d’eau douce) notamment parce que c’est une zone de formation cyclonique et la biosphère de son environnement.
Les artistes participants produiront un travail se basant sur le passé historique de l’atoll, son histoire écologique, géologique et humaine, dans le but de dresser un portrait interculturel de cette île unique au milieu de Pacifique. Les travaux seront exposés dans certains espaces internationaux entre 2011 et 2014, entre autres the Institute of the Americas (Londres), Glagow Sculpture Studios (Glasgow) et Universum (Mexico City), etc.

Pour moi l’enjeu du projet est à la fois double, et la proposition que j’ai soumise tourne plutôt autour de la mission que de l’île elle-même :
– parler de cette collaboration entre artistes et scientifiques (auquel à priori je ne crois pas – car je la crois fondée sur des interprétations différentes du mot recherche). Je vais donc me concentrer dans un premier temps sur les idées et le vocabulaire communs aux deux champs de recherche (art, science). J’aimerai ensuite faire une proposition, sur internet, en me servant des données relevées par les scientifiques sur l’île.
Je vais aussi partir sur deux notions communes au vocabulaire de la mission et au vocabulaire d’internet : « collecte et navigation ».
– parler de ce qui semble être l’exploration d’une sorte d’hétérotopie* : un espace concret qui héberge l’imaginaire, à la fois réel et fantasmé au même moment, et qui fonctionne dans des conditions non-homogénique (j’en ai déjà un tout petit peu parlé avec Alex, coordinatrice du projet…).

Et puis dans les idées un peu plus saugrenues, pourquoi pas ne pas travailler autour de la création de timbre poste, d’un projet de mail art, puisque cette île inhabitée possède un code postal (98799 – Je vais essayer de connaître sa fonction).
… Si vous avez du courrier à poster cette automne pour l’île de la Passion, vous pouvez me le confier.

Et ce soir, je me plonge dans l’atlas des îles abandonnées.

 

 

Google clouds au travers des nuages

Le site Google clouds, que javais produit comme un petit interlude à ma résidence à la Chambre blanche en 2007, est sur le site de la Gaîté Lyrique, dans le panorama « Au travers des nuages », de Caroline Delieutraz… Des diaporamas que j’affectionne particulièrement – eux aussi sont des interludes à mes journées de travail.
http://www.gaite-lyrique.net/magazine/article/au-travers-des-nuages
C’est étrange, je me souviens très bien d’avoir consciemment pris, comme image de départ, le petit nuage baladeur sur une vue de la centrale nucléaire du Bugey (prêt de Lyon, où j’habitais…), et de l’avoir fait se déplacer un peu partout…
J’avais pour projet, à mon retour du Québec, de faire quelque chose de plus conséquent autour du questionnement de ces clichés que Google earth nous livre, d’observer à la loupe la représentation plutôt que les images elles-même. Je n’ai jamais pris le temps de le faire…
Récemment, Gwenlo Wagon en a fait un très réussi : Globodrome. Me voila vengée : )