Archive annuelles: 2013

2nd Line, Nouvelle Orléans

Arrivés (Marion, Morgane et Nicolas, étudiants à l’EESAB, Mélanie Bouteloup et moi-même) à la Nouvelle Orléans la semaine dernière pour le voyage que nous faisons dans le cadre de Géographies variables, mon projet de recherche à l’EESAB.
Peu de temps pour se poser devant l’ordinateur pour raconter les différentes visites, rencontres et expériences tant elles sont nombreuses et prenantes… Quelques images tout de même de la parade de 2nd ligne que nous avons suivie le week-end dernier, 5 heure de danse à travers les rues de la Nouvelle Orléans, jusqu’au 9th Ward, avec une pause hot sausage + drinks près de la House of Danse and Feathers.
(Images en noir et blanc car mon appareil se bloque sur ce paramètre, malgré le manque de couleurs, j’espère qu’elles rendent suffisamment l’énergie positive qui déborde de la parade et des gens qui la constituent).

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Et pour voir d’autre photos en couleurs sur le Facebook d’un des Social clubs…

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… Dans quelques jours, départ pour Rural Studio, à Newbern, Alabama !

Sixième Congrès du CIPAC – les 27, 28 et 29 novembre 2013, Lyon

cipac

 

J’interviendrai jeudi 28 novembre lors d’une table ronde organisée par la CIPAC, dans le cadre du congrès qui porte le nom  « Nécessités de l’art ».

Table ronde : nouvelles conditions à l’ère du numérique. Jeudi 28 novembre, 14h30-16h30
Amphithéâtre de l’ENSBA,

Les Subsistances
8 bis Quai Saint Vincent
69001 Lyon

« Les nouveaux médias permettent d’inventer de nouvelles formes de transmission, d’accompagner les publics, voire de créer des publics spécifiques dans l’espace numérique. Ils facilitent l’accès à la connaissance, le partage de ressources, l’échange d’informations, la visibilité des œuvres et accompagnent la mobilité des artistes. Les champs de compétences des lieux et réseaux de diffusion de l’art contemporain peuvent être augmentés par ces outils dans le but de valoriser les projets artistiques. Les intervenants présenteront quelques potentiels d’évolution des missions de médiation, de communication, de documentation, de recherche, d’édition, induits par l’usage adapté de moyens numériques. »

Une table conçue avec le réseau Documents d’artistes.
Modération par David-Olivier Lartigaud, artiste et chercheur.
Avec :
Madame la vice présidente du Grand Lyon, chargée des industries créatives et des évènements culturels métropolitains
Gonzague Gauthier, chargé des projets numériques au Centre Georges Pompidou, Paris et consultant indépendant
Julie Morel, artiste, membre du collectif incident.net
Alice Vergara, chargée des Études à l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême – Poitiers
Yann Sérandour, artiste et enseignant-chercheur en arts plastiques à l’université Rennes 2
.
Le Congrès du CIPAC constitue un rendez-vous fédérateur et transversal pour les professionnels des arts visuels. Il permet de discuter, d’échanger avec une multitude d’acteurs concernés par la présence de l’art contemporain dans notre entourage.
Centré sur la question des Nécessités de l’art, le Congrès est le moment où s’énoncent les projets en cours et futurs, et où l’on rappelle en quoi l’art est nécessaire à la société et à chaque individu.
http://cipac.net

Save the Date

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LeWittPostcard

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Cette semaine je suis dans les cartes postales. Les verso.
Celle reçue il y a un mois qui m’a fait me balader hier au Louvre (la salle Chardin est fermée au public ; à la place je suis allée voir le travail d’Ingres puis boire un thé chez Angelina pour finir Méridien de sang, un drôle de contraste – ou pas).
Et dans quelques fragments de recherche pour une proposition (18×13) pour les éditions Ultra, qui s’inscrira dans « Save the Date », série de carte postale confiée à des artistes.
J’y revisiterai le générique de TV Ad (projet qui diffuse la performance Through the Night Softly) de Chris Burden. Ce film, qui me hante, a été diffusé pour la première fois il y a 40 ans jour pour jour : le 5 novembre 1973, le jour de ma naissance.

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Tous les matins de cette semaine, je descends voir si le livre Artists’ Postcards: A Compendium, de Jeremy Cooper, est arrivé ! Ce livre – malgré son hideuse couverture (tiens je ne sais pas quoi mettre, je vais tout mettre) regroupe 300 pages de cartes postales plus intéressantes les unes que les autres, avec des cartes de George Grosz, Bruce Nauman, Sol Lewitt, David Hockney, Richard Hamilton, Susan Hiller, Joseph Beuys, Dieter Roth, Gordon Matta-Clark, Tacita Dean, Gilbert & George, Ray Johnson, Rachel Whiteread…

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Auto-archive

Des photos du livre Auto-archive (livre d’artistes conçu avec Marie Daubert, Gwenola Wagon, Karine Lebrun, Reynald Drouhin et Dominique Moulon) reçu vendredi : il est super bien, il est super beau !

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Auto-Archive.
Édition de l’École européenne Supérieure d’art de Bretagne.
160 pages, (96 pages couleur, 32 pages bichromie, 32 pages noir et blanc).
ISBN : 978-2-9519868-8-6
Prix : 18€
Distribution EESAB

Pratiques éditoriales et Nouvelle Orléans

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Entre l’exposition Love au Centre Pompidou et la sortie du livre Auto-archive, peu de temps pour parler de cette rentrée aux beaux-arts de Lorient, pourtant riche en nouveaux projets. Un résumé de ce qui se met en place ou se prolonge :
– Géographies variables est devenu un projet de recherche soutenu par le Ministère de la culture, cela après 4 ans de résidences autonomes à l’école, qui ont vues passer Art of Failure, Cécile Martin, Antonin Fourneau, Sandra Lachance, Pierre Luc Lapointe, Fossile, Laurent Tixador, Valentin Ferré et Capucine Vever, Catherine Rannou, Marie Bette et Nicolas Momein.. C’est une bonne chose car cela annonce, je l’espère, une pérennisation d’un programme qui a permis à l’école de se singulariser avec un vrais projet à long terme, et de dynamiser les échanges entre étudiants et artistes invités, sur des périodes longues avec un travail de fond (et non pas seulement sur des workshops de 2 à 4 jours ou la tension est certes intéressante mais la réflexion parfois succincte…).
Le projet s’articule, autour des résidences, en diverses occurrences : ateliers, conférences, temps de partages, voyages… C’est dans ce cadre que je partirai en décembre à la Nouvelle Orléans avec 3 étudiants, pour rencontrer divers personnes (sociologues, architectes, artistes) impliquées dans la vie louisiannaise (où j’ai des connexions familiales et où, adolescente, j’ai passé mes vacances ; ), et qui nous donneront leurs points de vus sur la reconstruction matérielle et symbolique de la ville. Ces témoignages nous serviront comme base pour une réflexion et une production dans le cadre du projet.
– Enfin, suite au cours « Dispositif » que j’anime depuis 3 ans maintenant et qui explorait, avec les étudiants, l’exposition comme une pratique artistique liées à un montage éditoriale (qui fait écho à ma participation au collectif « Le sans titre » dont je parlerai lors d’un prochain article), je prends part à un atelier commun commun avec Yannick Liron autour des pratiques éditoriales. J’ai soumis à l’école cette synthèse qui me parait bien résumer les différents axes de recherches que nous développerons cette année.

En guise d’introduction, quelques réflexions qui m’ont parues importantes lors de la rédaction de cette proposition :
> Ce nouvel atelier ne peut se faire sur une base de classement par media ou par disciplines établies (toute recherche étant par essence transdisciplinaire et puisant dans divers champs). Il s’agit donc de trouver un cadre de recherche sous la forme d’un point de vue critique.
> Le cadre mis en place doit proposer aux étudiants en art et en communication de s’engager dans un projet de fond dans lequel ils puissent se retrouver. Ce sont les acteurs de mention, ils doivent être au cœur de cette proposition et pouvoir s’identifier à celle-ci.
> Les intitulés « pratiques éditoriales », et plus encore « édition », restent des termes ambigus : porteur de plusieurs sens pour l’un, et radicalement fermé et peu inclusif pour l’autre. Il est en revanche intéressant de s’intéresser à l’origine de ces deux mots – le verbe éditer, qui ouvre une perspective pour les artistes et étudiants en art, et une analogie plus claire dans monde de l’art.

 

Le terme Éditer rassemble en français deux sens (que l’on retrouve en anglais sous les verbes « edit » et « publish »).
Le premier s’entend comme l’action d’agencer et de traiter de contenus liés à différents médias – du texte à l’image en passant par le son – et donc de les mettre en récit, cela quels qu’en soit les modes de diffusion.
Le deuxième sens s’attache à la diffusion de publications dans un mouvement de partage et d’ouverture vers l’extérieur.
Mettre en forme un contenu et l’ouvrir à un public, voilà donc ce qui sous-tend dans ce mot. Cette ouverture permet différentes directions de travail :

– Le commissariat d’exposition
Le commissariat peut être pris sous un certain angle : là ou les mots montage/monter et éditer se rencontrent. Envisagés ainsi, les différents acteurs de ce contexte (artiste, curateur, critique) peuvent se faire les éditeurs de l’espace d’exposition, pris en tant qu’espace à expérimenter,
dispositif à déjouer, et contenus – texte/image/volume – à faire dialoguer.
> Ex :
– « Images empruntées : l’artiste comme éditeur », Journée de colloque au Frac Toulouse (2013).
– « Les fleurs américaines », exposition au Plateau (2013) par Elodie Royer et Yoann Gourmel
– « Multiplier-médiatiser », exposition d’Antoni Muntadas (Cneai, 2000)
– « Abstractions sentimentales et quelques éditions », exposition collective au Cneai (2011)
– « This is Tomorow », exposition de The Independant Group (ICA, 1956)

– L’édition envisagée comme espace d’exposition :
À l’inverse, l’édition (dans son sens large) peut être vue comme un espace d’exposition, et/ou comme outil d’un processus artistique, et non pas uniquement comme moyen de diffusion d’un travail terminé, d’un évènement qui lui serait extérieur. Il est à traiter comme espace prédéfini, à investir. L’artiste devient éditeur, dans « un rôle comparable à celui du commissaire d’exposition ».
Cette entrée permet de multiples occurrences vers la narration, le récit, la littérature, le documentaire, l’archive, certaines formes d’esthétique, etc.
> Ex :
– « Suite pour exposition(s) et publication(s) », Cycles d’expositions satellites au Jeu de Paumes
(2012)
– Christophe Lemaitre & Aurélien Mole, « Post document » (Cneai 2010)
– « Les espaces d’exposition imprimés », Marie de Boüard dans « L’Esthétique du livre » (2010)

– Le livre d’artiste
Paradigme intéressant car il prend l’objet imprimé, ou tout autre mode de publication (édition numérique, éphémèra, affiche, fanzine, publication à la demande) comme support d’un projet de recherche artistique.
Il évite souvent les effets de normalisation inérant au codex, à la pensée linéaire, la narration illustrative, la mise en page standardisée, la rigidité monolithique du livre classique. Sa forme est au service du projet, ou la forme constitue elle-même, de façon tautologique, le projet.
> Ex :
– Guy Debord & Asger Jorn, « Mémoires » (1959)
– William Gibson, « Agrippa, Book of the Dead » (1992)
– Anne Moeglin-Delcroix, « Esthétique du livre d’artiste » (1997)
– Guillaume Constantin, « Sans titre » (Fac similé rouge), (2004)

– Le document comme moyen de diffusion d’un projet artistique :
Il s’agirait ici de prolonger l’existence d’un projet artistique sous la forme d’un document, d’en proposer une extension, voir de le rejouer.
Les principales questions à l’œuvre sont celles de la justesse de la transcription et de la diffusion, ainsi que la prise en compte de la forme des objets de départ et du document choisi comme extension. Cette extension propose d’abstraire une ou plusieurs œuvres par le biais de media utilisant le langage et le signe. En découle une distance critique et un nouvel objet réflexif.
– Raphaël Zarka, « Free Ride » (2011)
– Edward Ruscha, « Twentysix Gasoline Stations » (1959)
– « Beyond the Dust – Artists’ Documents Today », Roma Publication/Fondation Ricard (2011)

– Les pratiques émergentes liées à l’hybridation papier + numérique
Les publications imprimées traversent une phase de mutation profonde, en grande partie liée au fait que les écrans remplacent progressivement l’imprimé. L’écran engage une relation plus « rhizomatique » aux contenus, ainsi qu’une certaine fragmentation, l’accessibilité et la réutilisation des contenus. Pourtant, pour certains artistes, le print et le numérique vont de pair, voir même leur rencontre produit de nouveaux types d’esthétiques et de pensées.
Je renvoie notamment à la notion de Post-Internet et aux écrits d’Artie Vierkant « The Image Object Post-Internet » et autres projets d’expositions et de publications « Post-internet Survival Guide ».
> Ex :
– Benjamin Gaulon, « KindleGlitcher »
– Alessandro Ludovico, « Publier à l’ère du numérique »
– Alexandre Leray, « Flatland », et <stdin>
– Katja Novitskova, « Post-internet survival guide »

Je propose aujourd’hui un atelier aux étudiants de 5ème année qui s’intitule « dispositif » ; j’en rappelle ici l’intention :
Toute œuvre d’art est ou fait appel à un dispositif. La racine du mot dispositif vient de « préparer », « envisager », et disposer veut dire choisir. À en croire la terminologie de ces mots, on pourrait être optimiste sur ce qu’est un dispositif et sa partie prenante dans la création.
À la lecture de Michel Foucault et de Giorgio Agamben, on s’aperçoit vite qu’un dispositif n’est pas aussi réjouissant que l’on pourrait le croire :
« J’appelle dispositif tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants. Pas seulement les prisons donc, les asiles, le panoptikon, les écoles, la confession, les usines, les disciplines, les mesures juridiques, dont l’articulation avec le pouvoir est en un sens évidente, mais aussi, le stylo, l’écriture, la littérature, la philosophie, l’agriculture, la cigarette, la navigation, les ordinateurs, les téléphones portables et pourquoi pas, le langage lui-même, peut-être le plus ancien dispositif […] ».
(Giorgio Agamben, Qu’est-ce qu’un dispositif ?)
Au-delà de toute contingence morale, ce qui ressort et qui peut être intéressant comme terrain de jeu et de questionnement pour un étudiant en art, est le fait d’envisager la question du dispositif sous l’angle du rapport de force et, par extension, l’exposition comme un rapport de forces, ou comme un mode relationnel.
L’étudiant aura à charge de subjectiver cette question, par des recherches plastiques ou théoriques : il devra, en évitant une approche binaire, s’attacher à identifier ce qu’est un rapport de force dans le contexte de l’art et du graphisme.
Il lui faudra se demander : entre qui ? quoi ? dans quel but ? sous quelle forme ? et comment composer avec un processus qui sans cesse se joue de nous ? … car il faut bien aussi poser cette évidence : nous ne sommes pas dans la maîtrise du dispositif. Lui aussi nous met à l’épreuve, au moment même ou nous le mettons en place.
Cette année, cet atelier tente d’interroger la norme de présentation et de critique d’un travail d’étudiants, en prenant appui sur des actions de présentations : démos, lectures et conférences performées, manipulations d’objets, mises en espace et dispositifs à utiliser.
Une des entrées de cet atelier est donc l’outil ou les outils (à ne pas confondre avec médium), et leur manipulation comme déclencheur de la formalisation et l’autonomie d’une pensée, au même titre que l’énoncé.
Dans les écoles d’art les outils restent tabous et impensés, ils font pourtant partie de notre pratique quotidienne, et de notre culture au même titre que les images, les sons et les objets. Ils sont des révélateurs important de nos pratiques, intentions et réalisations.

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AFK est le nom que j’ai choisis pour mon prochain projet, que je réaliserai en collaboration avec Camille de Singly et Élodie Goux à la galerie 1 rue des étables, en face des beaux-arts de Bordeaux….
Un terme que j’affectionne particulièrement ; il m’envoie toujours dans une zone étrange : où l’absence est signalée textuellement (dans les archives, on parlerait de fantôme – cette note laissée à la place d’un document emprunté), et compte comme présence. Il me renvoie aussi à pleins de souvenirs, notamment ceux liés à un autre projet, appelé sans interfaces, une période à laquelle je pense souvent ces derniers temps.

AFK, un terme de joueur, un signe qui parle de l’absence qui me fait penser à une belle et étrange carte anonyme reçue cette semaine. Dans 15 jours c’est mon anniversaire et le vendredi matin, j’irais voir cette toile.

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EVOL, un fanzine pour l’exposition « Love », Centre Pompidou

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Quelques photos de la maquette (en cours) du fanzine EVOL, journal de l’exposition « Love » qui ouvre samedi au Studio 1316 du Centre Pompidou. Toutes les pages seront affichées sur l’un des murs de la salle d’expo et 500 exemplaires N&B seront produits pour une distribution pendant la durée de l’exposition.
Dans l’édito on peut y lire :
Des citations issues d’ouvrages de la BPI et de la vidéo « A Thousand Lovesongs » présentée dans la vitrine du Studio 13/16, des projets ou mots d’artistes de toutes les époques… Tous ces fragments s’organisent en rapprochements ou oppositions, traçant des liens pour constituer le fanzine EVOL.
EVOL est un journal consacré à l’amour – de la chanson d’amour à l’amour de l’art. Clin d’œil à un album de Sonic Youth, son titre forme avec le titre de l’exposition, un palindrome. Sa sonorité tire vers le mot anglais Evil * et donne le ton.
EVOL est un objet en train de se faire, à assembler comme on veut : toutes les pages, seulement celles que l’on aime ou que l’on aime pas, dans l’ordre ou le désordre… Ou encore à placarder sur son mur, version posters. Un fanzine à augmenter, seul ou à plusieurs, lors du vernissage et des ateliers de l’exposition LOVE. Mais surtout, un journal à emporter, à partager.
Ces expérimentations sont complétées par des pages d’informations sur les artistes et les pièces qu’ils exposent, et EVOL devient alors le catalogue, la trace de l’exposition.

Ce journal regroupe donc des propositions que j’ai créées pour l’exposition mais aussi des propositions existantes d’artistes dont j’aime le travail et qui ont accepté de participer à cette petite aventure. Et puis je suis contente de compter deux des mes anciens étudiants parmi eux : leurs travaux valent le détour.
Merci à David Bideau, Soazic Bruneau, David Michael Clarke, Jeff Guess, David Shrigley et Boris Tissot de m’avoir prêté leurs images et projets.

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Et puis pour finir, une image de la carte du Tendre, montée aujourd’hui par les techniciens du centre, et du montage en cours du fanzine dans l’espace d’exposition…
Pour la carte du Tendre, il en existe 2 versions : une dans le fanzine, sous nom de « Oblivion, carte du dur » et l’autre « Tendre », un grand format qui accueille les visiteurs à l’entrée de l’exposition.
Enfin, les posters édités par le Centre Pompidou sont arrivés !

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Pratiques #22

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La revue Pratiques n°22, dont j’ai assuré la direction, vient de paraître ! Elle traîte de l’Auto-archivage immédiat et regroupe les interventions d’artistes, praticiens de l’art réunis à l’EESAB Lorient en décembre dernier pour discuter et présenter des travaux relatifs à cette notion, qui découle en premier lieu de l’archivage systématique et automatisé en ligne.
Avec Yann Sérandour, Jean-Noël Lafargue, Maurice Benayoun, Christophe Bruno, Joëlle Bitton, David Guez, Reynald Drouhin, Jérome Joy, Sylvie Ungauer, Dominique Moulon, Damien Schultz, Manuel Schmalstieg, Lionel Broye, Gwenola Wagon.

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Et puis dans une semaine, je pars à Annonay pour le BAT de la deuxième publication sur ce sujet, un livre plus personnel, que j’ai conçu et développé ces six derniers mois. Le calage est toujours un moment important et excitant, avec une tension que j’apprécie (suivre l’impression, changer de papier si besoin/si possible, s’entretenir avec l’imprimeur..), et aussi qui marque la fin d’une étape, et l’ouverture d’un travail aux autres. Le calage serait donc une sorte de pré-vernissage ?
Le livre Auto-archive sortira donc début octobre et je fêterai le lancement le lendemain de mon anniversaire ! RDV donc à l’école d’art de Quimper le 6 novembre ou, sur l’invitation de Karine Lebrun, je présenterai, avec d’autres, ce projet de recherche qui nous a réuni pendant 2 ans !

J’été

En attendant la semaine prochaine de rentrer à Briant, des photos-souvenirs de cet été calme, rempli de visites studieuses et de soleil. Quelques photos des séances de travail, de la « workstation » sous les arbres, des améliorations dans la maison, du placo, une table de nuit, un cadre pour la sérigraphie d’Aurélie Mourier, la nouvelle horloge qui marque le temps mais sonne aux mauvaises heures et sans prévenir (drôle ou sardonique, selon l’heure et la situation), l’implantation du satellite (aussi facile à monter qu’un meuble Ikea !) qui n’a pas tant changé le rythme de vie que ça : internet rationné à une fois tous les trois jours pour penser en dehors du réseau, et puis les améliorations du jardin : un figuier, les premiers fruits du pêcher planté l’année dernière, de belles dahlias apportées par Mathilde, mais aucune photo de l’épisode « chasse au nid de frelons dans la cheminée » – ça, il fallait y être…

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Love is like wifi

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Du 19 octobre au 3 novembre 2013, je participe à la prochaine exposition au Studio 13/16, au Centre Pompidou, qui a pour titre Love – titre tiré du néon qui ornait le robot du projet : « Le virus s’appelait I Love You ».
Hormis le néon Love, je présenterai une vidéo (One Thousand Lovesongs), quelques dessins  et posters (Post(lov)ers, la Carte du tendre – Oblivion, la carte du dur) et un fanzine (Evol), à la fois journal de l’expo et fragments du discours amoureux.

Vernissage le samedi 19 octobre à 16h00,
avec en ouverture un DJ set de Cold Cut.
Studio 1316, Centre Pompidou, niveau -1

Love is like wifi : without it, no connection, no internet
See you there !

Auto-archivage, réflexions sur un projet de recherche en école d’art

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Auto-archivage immédiat, couverture du livre à paraître à la rentrée

 

Un long article pour fêter la fin d’un long travail de 3 ans autour de ce que j’ai appelé l’auto-archivage immédiat. Ce travail, à la fois réflexif et plastique, a pris la forme d’un projet de recherche à l’école supérieure d’art de Bretagne, où j’enseigne, et m’a permis de collaborer avec plusieurs amis et artistes/critiques dont j’estime le travail (Gwenola Wagon, Reynald Drouhin, Dominique Moulon, Karine Lebrun, Grégory Chatonsky, Sylvie Ungauer…), ainsi que quelques étudiants maintenant anciens étudiants devenus artistes (Thomas Daveluy).
Pour mettre un point final à ce projet, j’ai décidé d’écrire cet article pour, d’une part, montrer des morceaux de l’édition rétrospective du projet : une édition sur laquelle j’ai travaillée avec Marie Daubert pendant 8 mois, et à laquelle je mets les dernières touches ces jours ci. Et d’autre part faire un état des lieux de ce projet et partager ce que cette première expérience de projet artistique au sein du école a pu générer comme réflexions…

J’ai donc commencé par un résumé, pour recontextualiser le projet… J’en ai fait des tas et j’ai pris le premier qui m’est tombé sous la main : le projet étant développé dans un cadre institutionnel, sa validation m’a demandé maintes rédactions qui m’ont pris un temps précieux que j’aurai pu consacrer au temps de création. Bref, je n’en ferai pas un de plus !
Ensuite viennent la façon dont nous avons structuré le temps de travail, les créations réalisées dans le cadre du projet, les moyens mis en œuvres, et enfin les difficultés rencontrées… J’ai construit cet article de façon très simple, en essayant d’être le plus claire possible, notamment pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un projet de recherche en école d’art (j’ai ma propre définition, mais je crois qu’elle n’est pas politiquement correcte alors je me la garde ;) )

 

Rappel du projet et du contexte de la recherche

L’art numérique et la textualité d’internet ont profondément transformé le principe et les modalités de l’écriture qui emprunte des supports de plus en plus interactifs.
L’utilisation des supports artificiels de mémoire par les artistes au cœur même du processus de création, tend à réduire encore la distance qui sépare l’acte de création et sa restitution finale. (La ligne de recherche a défini son champs de recherche d’après les supports de mémoire tels que : les sites internet, blogs, tablettes tactiles, Smartphones, ou encore publications à la demande)
Le blog, notamment, a été investi par de nombreux artistes numériques et contemporains, jusqu’à en faire œuvre : à la fois interface, atelier ouvert, c’est un processus de création partagé qui se rapproche d’une pratique de notation quotidienne comme a pu l’expérimenter Jonas Mekas, ou encore des « Huppomnêmata » tels qu’évoqués par Foucault dans « l’écriture de soi ».
L’apparition des blogs et autres stockages de mémoire partagée a permis un nouveau type d’archivage : l’auto-archivage immédiat, qui, non figé, se reconstitue en permanence, et sur lequel le lecteur peut interagir. Ainsi, l’œuvre-archive inclut sa genèse, ses hésitations, ses retours, ses commentaires, ses silences, sa réception.
Cette émergence produit de nouvelles formes plastiques et esthétiques fondées sur le réseau, l’interactivité, le flux, le fragment, la pluralité des discours.
À ce jour, les blogs, tant comme outils pour les créateurs, que comme moyens plastiques pour les artistes, ou encore dans le milieu des étudiants en art, sont extrêmement répandus. Or, il n’existait aucune recherche qui rende compte de l’étendue et de la qualité de ce phénomène. Encore moins de retour critique et d’expériences concrètes & conscientes de cette pratique.

Initiée en 2010, pour deux ans, la ligne de recherche « De l’auto-archivage comme œuvre » a donc proposé à plusieurs artistes – enseignants des quatre sites de l’EESAB (= les beaux-arts de Lorient, Rennes, Quimper et Brest) et à des praticiens de l’art venus de divers horizons géographiques de réfléchir à ces questions.
Il ne s’agissait pas de lister un nombre d’expérimentations ou d’espaces d’archivages d’artistes dont le contenu serait intéressant, mais bien pour les acteurs de cette recherche de s’emparer de ces outils et les transformer en matière à pratiquer jusqu’à en faire œuvre, tout en y portant un regard critique.
Les acteurs de cette recherche, par choix principalement des artistes (mais pas uniquement) ont été choisis pour la qualité de leur pratique au regard de celle-ci, pour leur envie critique et connexion à d’autres champs disciplinaires. Ainsi nous avons développé plusieurs directions complémentaires mais parfois aussi opposées, que nous avons définie comme résolument ouvertes et heuristiques, favorisant ainsi la diversité des points de vus, des expérimentations et des discours.

La recherche s’est structurée en temps de réflexions, de partages et de productions. Ces moments ont été appréhendés comme des plateformes de créations concrètes : résidences de production, dialogues et échanges théoriques entre artistes, critiques et étudiants lors de rendez-vous mensuels ou lors du séminaire de recherche dont traite spécifiquement le numéro de la revue Pratiques – réflexions sur l’art (Presses universitaire de Rennes) à paraître à la rentrée 2013. (Un autre objet éditorial, spécifique à la recherche et aux pistes suivies, envisagée comme une production plastique en temps que telle, a été mise en route à la rentrée 2012, j’en parlerai plus bas plus spécifiquement).
Ces moments d’échanges ont donné à chacun un temps pour présenter les pistes suivies individuellement et avoir des retours critiques. Un deuxième temps a été réservé à la recherche dans son ensemble : il a permis de dégager des problématiques plus générales et de concevoir une production commune.
Des temps de travaux communs plus conséquents ont permis des échanges en profondeur et d’éprouver en pratiques certaines pistes chercher individuellement :
•  Octobre 2011 : Résidence de recherche et d’écriture au Centre National des Écritures du spectacle à Villeneuve Lez Avignons,
• Décembre 2011 : séminaire de recherche à Lorient,
• Juin 2011 : réunion de travail d’une journée pour clôturer le projet
• Octobre 2012 : Réunion de mise en place de l’édition rétrospective du projet de recherche,
• septembre 2013 : sortie de la revue Pratiques,
• octobre 2013 : sortie de l’édition

 

Expérimentations réalisées pour le projet

La recherche a donné lieu à des expérimentations et retours critiques qui l’orientent vers diverses directions encore à interroger, à pratiquer et prolonger. En effet, le temps d’un projet de recherche se ressent comme un activateur, un précieux moment à consacrer – en dehors du temps quotidien – à une recherche fondamentale à long terme, dont les résultats se ressentiront bien au delà du temps effectif de celle-ci.
Le projet s’est naturellement centré autour du titre « De l’auto-archivage immédiat comme œuvre ». Nous avons laissé la question de l’archive classique (trop vaste à traiter sur le temps imparti et déjà de nombreuses fois traitées) pour nous concentrer sur des pratiques et dispositifs qui se développent dans des flux, avec une capacité de produire de la mémoire et archives de manière automatisée ou semi-automatisée – questionnements qui nous semblaient plus proches et contemporains de nos pratiques.
Nous nous sommes rejoints sur des dispositifs qui interrogent notre relation à l’archive (c’est-à-dire aux informations et traces conscientes ou organisées par la société en réseau) que nous laissons sur Internet, mais qui dialoguent sans complexe avec des supports dits plus traditionnels, tel que le livre, le dessin, l’impression. Plusieurs expérimentations ont effectivement exploré l’édition papier avec l’idée d’opérer un va et vient ou/et de déplacer la  production déjà existante d’un blog, d’un film, d’une performance, vers la forme du livre.
Ce type de publication auto-éditée et son contenu s’appuie davantage sur la notion de processus, reprenant ainsi nos manières déjà éprouvées de considérer une publication sur le web : montrer une pensée en action, ce que nous appelons un auto-archivage.
Ici, l’archive n’est plus uniquement le lieu du stock exhaustif mais devient une forme qui se modifie et se définie au moment de sa production.

Autour de ces questionnements, deux catégories d’expérimentations ont émergé :
– les propositions autonomes, œuvres développées naturellement dans le cadre de cette réflexion,
– les propositions qui prennent comme contenu et questionnent la recherche elle-même.
Par ailleurs, un site internet qui regroupe toutes les propositions et ressources liées à la recherche a été créé : http://incident.net/recherche

 

Moyens mis en œuvre

– Résidence au Centre national des écritures du spectacle (Villeneuve Lez Avignon) dans le cadre des « résidences collectives de recherche, d’expérimentation et d’écriture », Octobre 2011.
La résidence de quinze jours à la Chartreuse a eu pour but de prolonger cette recherche et de proposer à un auteur de travailler à partir du grand nombre de textes et médias qui ont été générés par la plateforme en ligne du projet de recherche.
Y étaient présents Sylvie Ungauer, Reynald Drouhin, Julie Morel,  deux étudiants de l’EESAB, ainsi qu’un auteur.
Nous avons choisis de collaborer avec Yannick Liron (enseignant à l’EESAB site Lorient) dont le principe de travail s’approche du nôtre, notamment dans ses rapports à la ritournelle, la mémoire, la variabilité et le flux.  Les données générées par la recherche et son site internet lui ont servis de base pour la production d’un texte destiné à être performé. Ce texte apparait dans la publication de la recherche. (Il est aussi disponible en ligne sur le site consacré à la recherche).

– Séminaire de recherche / EESAB – Site de Lorient, décembre 2011
Sur trois jours et demi, ce séminaire a questionné l’auto-archivage immédiat : l’archive dans sa capacité à se reconstituer en permanence, et sur laquelle on peut interagir à tout moment, devenant fluctuante, variable, instable. Les interventions ont été organisées selon un schéma partant de pratiques utilisant ou réactivant des archives « statiques » pour ensuite se concentrer vers celles prenant à bras le corps les nouvelles possibilités d’automatisation des archives immatérielles et leurs flux :
– la bibliothèque de l’histoire de l’art comme une archive systématiquement disponible, réactivable et questionnable,
– l’utilisation des blogs comme auxiliaire, externalisation de la mémoire,
– l’auto-archivage immédiat et le blog comme outil de création in Progress,
– le fantasme de la conservation de l’archive numérique matérialisée par des moyens hybrides, mixant papier et données virtuelles,
– l’enregistrement et la circulation des données comme dispositif artistique,
– l’auto-archivage immédiat comme œuvre-outil de cyberactivisme artistique et politique,
– les représentations du monde vues par le biais des flux archives en ligne,
– l’amnésie liée à l’auto-archivage immédiat et la détermination à excaver des documents perdus ou cachés et leur partage par le biais de publication à la demande.

 


Publications

– Publication des Actes du séminaire sur l’auto-archivage immédiat (Numéro spécial de la revue Pratiques – Réflexions sur l’art).
Pratiques propose un recueil de documents destinés à mettre en évidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines. Ces enjeux relèvent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration. Cette revue est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexion de la revue : l’EESAB, l’Université Rennes 2, le FRAC Bretagne, et elle est éditée en collaboration avec les Presses Universitaires de Renne, ce qui permet une diffusion et son encrage au niveau des professionnels de l’art.
Ce numéro de Pratiques rassemble toutes les interventions qui ont eu lieux lors du séminaire de recherche à l’EESAB site de Lorient, du 7 au 9 décembre 2011. Nous avons laissé le choix aux artistes, chercheurs et critiques invités quant à la forme que devait prendre la retranscription de leurs interventions. Certains ont choisi de partir du support de leur présentation, d’autres en ont souhaité une simple retranscription, enfin d’autres ont décidés de la rejouer complètement.

– Édition rétrospective de la recherche
J’en parlais dans l’introduction, un objet éditorial synthétique, vu comme une production artistique en tant que telle, a vu le jour. Cette publication a été l’occasion d’un dernier temps commun d’environ une semaine, envisagé comme un temps de résidence à l’atelier que j’occupais alors à la Gaité lyrique.
Tous les acteurs de cette recherche – équipe de recherche et artistes, écrivain, critiques qui se sont impliqués à un moment ou à un autre (séminaire, résidence, etc.) – étaient présents, pour une conception collaborative, un moment de travail commun affirmé comme un point de vue esthétique : un atelier ouvert qui englobe la conception ainsi que l’archivage de cette conception traitée en temps réel, sous la forme d’une pratique de notation quotidienne.
Menée ensuite graphiquement en solo avec Marie Daubert, pendant 6 mois, cette nouvelle aventure éditoriale m’a permis d’ouvrir la recherche à pistes encore non suivies et à des potentiels encore non explorés. Elle a permis d’intégrer d’autres points de vues, d’autres propositions (critiques ou plastiques) d’artistes qui n’ont pas forcément pris part à celle ci.
J’ai décidé de travailler sur trois parties distinctes mais liées entre elles, chacune de ces trois parties étant formellement clairement identifiées :
1 – Flux. Cette première partie, qui regroupe les propositions produites par les artistes qui formaient l’équipe de recherche, est traitée sous la forme d’un flux, comme une navigation internet. Les images et textes se suivent, se télescopent, parfois sans liens apparents. Bien sur ces liens existent, qu’ils soient ténus ou non. J’ai traité ces propositions sous une forme de montage en tenant compte de la dimension à la fois linéaire (difficilement contournable avec un ouvrage relié), mais aussi hypertexte (dans le traitement, les enchainements et rapprochements possibles entre les différents contenus).
Imprimée en couleur sur un papier assez épais, cette partie constitue donc un remontage de ce que nous avons produit, une réactivation sous la forme d’une translation du médium internet à un médium papier.
2 – Une appendice, qui recontextualise les sites internet, blogs, images et textes utilisés dans la première partie. Cette recontextualisation passe par l’explication de chacun des projets. Elle en donne également les références ou les données liées : pages internet, vidéos, animations contenues « derrière » les liens hypertextes.
Cette partie est traitée en bichromie, sur du papier légèrement gris. Il s’agit d’un méta-espace, qui permet à la fois de préciser les choses vues dans la première partie, mais aussi un espace plus loin de la recherche elle-même.
3 – L’annexe, qui regroupe des interventions externes à la ligne de recherche. Elles prolongent, critiquent ou donnent un point de vue différent sur l’auto-archivage immédiat. Ces interventions sont laissées comme un espace libre aux artistes et théoriciens invités ; ils peuvent faire référence ou retour sur leur pratique ou adopter un point de vue critique vis-à-vis des projets présentés dans la première partie.
L’annexe est traitée sur un mode N&B de type photocopie, comme quand on consigne les références, outils, documents d’un travail en cours.

Des exemples des pages de chaque partie.

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Implication pédagogique de cette recherche / Articulation recherche – pédagogie

Dès le début de la recherche des étudiants de 5ème année se sont impliqués dans les échanges, quelques uns ont commencé un travail personnel suite à cela. Là aussi les choses se sont faites à la fois naturellement, mais aussi avec quelques difficultés, car pour beaucoup, la pression du diplôme les dirige vers un travail plus individuel et auto-centré. Quelques étudiants ont réalisé qu’il y avait des affinités entre leur travail et les problématiques abordées et lors de la deuxième année de la recherche, ces étudiants alors diplômés ont intégré l’équipe de recherche en tant qu’artistes (et à ce titre ont été rémunérés). Je trouve les propositions produites justes et rigoureuses : la qualité plutôt que la quantité donc ; )
De façon plus générale, les bénéfices apportés par le projet de recherche dans l’enseignement ont été étendus : approfondissement d’un ARC qui existait déjà, possibilité pour des étudiants de participer à une résidence dans des conditions professionnelles et d’en appréhender le fonctionnement et la temporalité. J’ai peu aussi noter le gros impact du séminaire de recherche sur tous les étudiants (environ 90 étudiants l’ont suivi du début à la fin) ; leurs retours ont été positifs et ont porté sur le fait d’être témoins d’une pensée et une production très contemporaine en train de se construire. Ils se sont aussi sentis proches du fait qu’une pensée critique et une production artistique pouvaient aller de paire et n’étaient à aucun moment en opposition l’une de l’autre.

 

Problèmes spécifiques

Pour finir, j’ai fais le choix de mettre en relief et de partager quelques points positifs et difficultés concrètes rencontrées lors de cette première recherche à l’EESAB.
Il m’a semblé par exemple important d’observer les ressemblances et dissemblances d’une recherche  « officielle » et celles non officielles qui s’opèrent constamment, que ce soit dans le cadre d’une pratique artistique (pour ma part au sein du collectif incident.net, ou dans ma pratique individuelle d’artiste) ou d’une pratique d’enseignante (à l’EESAB) où j’envisage l’enseignement au même titre qu’une recherche artistique (ou au minimum comme son prolongement – sans cela je trouve l’enseignement désincarné de sa raison d’être).
Je suis donc posée la question selon plusieurs angles, qui sont liés et se superposent constamment :
• L’équipe de recherche
• Les moyens affectés à celle-ci
• L’articulation recherche – pédagogie
• La temporalité de la recherche
• Terminologie

• Équipe de recherche :
Habituée à travailler en collectif, de manière prospective ou dans une production effective, le fait de collaborer avec une équipe de recherche assez importante ne m’a pas semblé poser de problèmes en terme de contenu. Les échanges ont été généreux et constructifs, les retours critiques de l’équipe ont permis un questionnement constant et des avancées sur chacun des travaux : en effet pour ce qui est de la production individuelle, les différents acteurs se sont impliqués bien au delà de ce qui leur était proposé.
Néanmoins, la partie commune du projet de recherche (qui a pris la forme d’une plateforme commune, mais aussi dans une certaine mesure, l’édition) a parfois eu plus de mal à trouver sa place, cela pour plusieurs raisons :
– dans la temporalité imposée (1 ans 1/2)  il a été difficile pour certains de faire la synthèse d’une pratique en train de se créer et d’en déplier et/ou rejouer les différentes problématiques dans un projet commun, cela aurait donc nécessité un temps de recherche un peu plus long (6 mois au minimum).
– le temps alloué à cette recherche ne permettait pas un investissement total dans celle-ci, principalement pour des questions de temps liées à une réalité financière.

• Les moyens affectés à la recherche :
> Moyens financiers :
Pour rappel, il paraissait évident lors du montage du projet de recherche que :
– Les enseignants-artistes tout comme les autres acteurs de cette recherche soient rémunérés.
Ce n’est pas un fait admis aujourd’hui dans la majorité des écoles. Pourtant une rémunération est premier lieu symboliquement nécessaire, mais tout aussi concrètement nécessaire parce que s’investir dans ce type de recherche peut mettre en péril l’activité artistique d’un plasticien (je n’ai en effet jamais aussi peu produit que ces 2 derniers années, cela par manque de temps pour moi, et cette sous production m’a pesée à la fois dans ma pratique mais aussi financièrement).
La rémunération que j’ai demandé pour l’équipe était de l’ordre du symbolique, et donc en deçà de la forte implication de celle-ci e. Il ne serait pas viable à long terme de fonctionner comme cela si l’on attend un investissement de qualité de la part des différents acteurs. Le financement de la recherche et la rémunération des personnes réellement investies reste un tabou au sein des écoles (je me demande pourquoi puisque l’on nous rabat les oreilles du modèle de la recherche universitaire – à mon avis pourtant hors-contexte par rapport à une recherche artistique – ou les enseignants chercheurs sont rémunérés, cela de manière claire et contractualisé).
– Un fond mobilité important soit prévu. Nous avions prévus ce fond, et il s’est avéré très utile et a été utilisé dans sa totalité. Il faudrait donc prévoir un budget un peu plus étendu lors des prochains projets au sein de l’EESAB (qui comporte 4 sites, ce qui multiplie les allers-venues).
Mon prochain projet, Géographies variables, a déjà commencé et j’ai peur d’avoir été trop juste dans ce calcul…
> Moyens humains :
– Un dégagement de 2h sur l’emploi temps a été dégagé pour les enseignants de l’EESAB.
Nous avons pu constater que ce temps était insuffisant et sans le grand nombre d’heures alloués à la recherche par chacun sur son emploi du temps personnel, la recherche n’aurait pu avancer efficacement. Il nous semblerait donc nécessaire de faire passer ce temps de 2 à 4h (ce qui est recommandé par l’ANDEA); et dans le cas contraire je crains que peu d’entre nous renouvellerons l’expérience…
Dès le début, cette recherche a du inventer ses propres moyens d’existence et de méthodologie, ce que nous avons ressenti comme positif et nécessaire. Nous sommes partis sur un fonctionnement « off-shore », c’est à dire en dehors de l’école, mais néanmoins lié à l’école. Il peut sembler étrange qu‘une recherche dans une école se fasse hors école. Ce choix découle des questions concrètes évoquées plus haut mais aussi d’une volonté de notre part de trouver des moyens proches du contexte artistique actuel. Nous avons donc oscillé entre différents lieux :
– Lieux de vie personnelle : les moments d’échanges, avancées communes sur la recherche ont eu lieu lors de réunions régulières la plupart du temps à Paris, pour des raisons de logistiques (les acteurs étaient répartis sur une grande zone géographique), certains artistes/étudiants prenant part à la discussion via Skype.
– Les différents sites de l’EESAB ont été investis par la recherche lors de moments pédagogiques qui ont été gérés individuellement par chaque artiste-enseignant. Une plus grande porosité entre les moments/projets pédagogiques sur les différents sites aurait été bénéfique pour le projet comme pour les étudiants.
– La Chartreuse CNES nous a accueillis lors d’une résidence de 15 jours, qui s’est avéré fort opérante car elle a permis de réunir les acteurs sur un long temps commun, créant un dynamisme dans les propositions, et aussi un temps de vie commune, ce qui était important : apprendre à se connaitre, échanger lors de moments non dédié au projet, parler de la d’où l’on vient artistiquement, digresser et apprécier les habitudes et méthodes de chacun.
– L’EESAB (Lorient) a accueilli le séminaire de recherche qui a été un outil conséquent pour la recherche, tant au niveau critique que pédagogique, j’en parlais plus haut.
– Internet : Nous avons choisi, en cohérence avec le sujet traité, de rendre notre recherche accessible via internet. Comme je le disais plus haut, j’ai mis en place et produit la plateforme en solitaire, par manque de temps et d’investissement des autres ; j’aurai aimé un deuxième temps de résidence commun pour pouvoir concevoir cela ensemble. Néanmoins, cette plateforme, fort simple, s’est avérée intéressante pour le partage des données entre les acteurs et pour une meilleure visibilité du projet à l’extérieur.
(Cette expérience nous a fait nous poser la question plus générale de la visibilité de cette recherche à l’intérieur de l’EESAB. Une plateforme globale pour tous les projets de recherche de l’EEASB serait un bon moyen d’avoir des retours sur un seul projet, tout en permettant de créer des connexions avec les autres projets).

Moyens de restitution d’une recherche.
Ils ont été principalement éditoriaux : internet et publication. Pour clôturer cette recherche, il aurait été intéressant par exemple de mettre en place une expérience liée au commissariat d’une exposition, de la déplacer et de la rejouer sous la forme d’une mise en espace. C’est une possibilité à laquelle je réfléchis encore, bien que la recherche soit officiellement terminée. Si la publication m’a semblé un moyen cohérent pour garder une trace et en diffuser certains aspects, je suis persuadée qu’elle ne doit en aucun cas devenir une norme pour la restitution d’une recherche. La publication en ligne comme le site internet expérimental, l’exposition comme la conférence, la projection ou l’organisation de démo, voir même la création d’un festival ou d’un chantier de type ateliers peuvent être les moyens à investir et expérimenter.
On peut, par ailleurs, de manière plus pragmatique, citer la dissémination et les liens tissés par Auto-archiave immédiat avec d’autres écoles,  institutions et artistes  :
– lors du séminaire, des enseignants de Pau et Avignon étaient présents et nous avons pu échanger et nous rendre compte que cette recherche trouvait des échos sous d’autres formes (longue conservation, recherche lié au design graphique)
– Dominique Moulon et moi-même sommes invités à Sc. Po paris pour un semestre (Master) pour un cours qui découle directement de cette recherche.
– Participation au séminaire Territoires, mutations & archives (Tarbes, Chrystelle Debordes, revue Echappées n° 2)
– Participation à un projet de revue en ligne avec le collectif Kom.post
– Cycle de conférences à la BNF en février sur ses questions, notamment à un niveau éditorial.

• Temporalités de la recherche
La recherche est officiellement arrivée à son terme. Pourtant, celle-ci ne fait que commencer : nous avons activé des pistes, lancé des projets et les aboutissements de cette recherche sont encore à venir. Elle nous a influencés dans notre travail plastique personnel comme dans notre enseignement. Sa temporalité va bien au delà de ce que nous avions prévu et il est presque frustrant de s’arrêter ici. Bien que cette recherche m’aie habitée complétement et qu’elle émanait d’une expérience de mon travail d’artiste, je l’ai parfois trouvée, dans son fonctionnement, loin de ma manière d’envisager une proposition. Lors de la prochaine recherche (pour géographies variables, qui à tout juste commencée!), j’ai décidé de m’accorder un temps de travail balisé au sein du projet car pour la personne qui dirige une recherche, le temps alloué à l’administratif, à l’organisation est une entrave permanente au travail artistique…

• Terminologie
Je termine cet article par terminologie :  )
Les mots des la recherche en art sont de véritable maux. J’en suis sure, ces mots n’émanent pas d’artistes – les premiers et seuls acteurs incontournables de l’art.
Mais qui a trouvé le mot recherche ? Le mot direction scientifique ? (pourquoi pas direction artistique ?) Ligne de recherche ? Laboratoire ? Validation ??? (Toutes ces questions sont rhétoriques bien sur, je sais très bien qui à Bologne ou en France rêve d’aligner les écoles d’art…). Mais pourtant je ne rêve pas. À croire que les écoles ne sont pas pleines d’artistes – plasticiens, sculpteurs, vidéastes, écrivains, critiques, historiens – capables de définir eux-mêmes, de manière critique, leurs pratiques/leur recherche. Les artistes ne se sont pas gênés pour le faire depuis des lustres, manifestes et écrits sur l’art sont là pour en témoigner et je pense que des pistes sont à explorer de ce côté là…

Nous sommes nous faits rattraper par le profiling du langage ?

Cette semaine, lectures d’été

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Alors que je viens d’installer une antenne satellite à Briant, et que j’attends tranquillement les prochains résidents, je trouve dans ma boite aux lettres cette semaine : L’Ève future – spécimens de Fontes libres. Un cadeau de Manuel Schmaltieg, créateur de Greyscale Press, qui m’a fait parvenir ce livre réalisé avec ses étudiants à la HEAD, lors d’un atelier autour de la typographie libre. Ou quand édition, art et littérature cohabitent avec intelligence ! Une bonne lecture, une vraie bible qui mêle un répertoire typographique et récit de science-fiction (L’Ève future) publié en 1886 par Auguste de Villiers de L’Isle-Adam.
Et puis aussi, dans le hamac (posture à l’opposé de cette) relecture de Microserfs.
Alors qu’il a été écrit en 95, tout y est déjà : L’impacte d’internet dans la société et nos interactions sociales, les spams, les sub-primes, les générateurs de de textes, l’obsolescence de l’homme, les bases de données géantes, les memes.

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Briant, permière résidence de l’été

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Première résidence d’écriture de cette été, improvisée et réussie. Zoé Wolf, ancienne tête pensante des Konki Duets a récemment délaissé la musique pour d’autres formes d’écriture : quelques chansons (notamment pour son ancienne coéquipière Kumisolo), mais surtout un l’écriture d’un Pulp, avec un humour et des formules coup de point qui lui sont si personnelles…
Ambiance studieuse pour le moment, au frais dedans et une chaleur incroyable dehors. Puis sera au tour des visites de Mia Habib Haugland, danseuse rencontrée lors du voyage à Clipperton, suivit de David Poullard et Guillaume Rannon, et enfin pour les résidences Géographies Variables : Cécile Babiole et Cécile Azoulay pour la France et Max Gasnier de Montréal.

Art & Science fiction, JG Ballard & The IG

Une lecture convalescente : Art et science-fiction: la Ballard Connection, Valérie Mavridorakis

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 » L’écrivain anglais J.G. Ballard et des artistes de l’Independent Group comme Eduardo Pao­lozzi se concevaient par leur regard et leur imagination comme des médiateurs entre la science et le public dans un monde où la technologie échappait au commun des mortels. Selon eux, la science-fiction ne devait plus se concentrer sur l’espace et des procédés usés comme le voyage dans le temps, mais sur l’étrangeté d’un présent ultra-mécanisé et dystopique. L’historienne de l’art Valérie Mavridorakis édite une anthologie de textes de références de J.G. Ballard, Robert Smithson ou Richard Hamilton qui nous replongent dans ce moment clé des années 50 à 70 où la science-fiction a redéfini le champ théorique de l’art, lui permettant de sortir du formalisme et d’une passivité imputée au pop art américain. Les expositions This Is Tomorrow de l’Independent Group en 1956 et New Sculptures de J.G. Ballard, qui montrait des carcasses de voitures accidentées en 1970, jouent un rôle de pivot théorique dans cette approche d’une réalité née du rapport ambigu à la technologie et à la science ».

All is full of love

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En octobre, je participerai à une exposition au Centre Pompidou sur l’invitation de Boris Tissot. Cette exposition aura pour titre « Love », et il sera représenté par le néon qui se trouvait sur le Robot que j’avais produit lors du projet le Virus s’appelait I Love You.
Le thème de cette exposition m’est proche : je l’ai traité maintes fois de manière textuelle, mais cette fois de plus me permettra de le visiter par des médiums encore non utilisés, la vidéo notamment.

Ce soir, j’avais décidé de sortir, et puis finalement non. Il pleut, il fait bon, la fenêtre est entrouverte et j’ai envie de plein de choses, surtout de recommencer à travailler sur mes pistes engagées pour cette exposition : hormis le néon, il y aura 3 autres propositions qui ponctueront l’exposition et je veux prendre le temps de la réflexion et de l’expérimentation.

1. J’adore les titres, je les collectionne (les titres les plus longs, les titres les plus courts, les titres loupés, ou ceux qui sont si conceptuels…), alors cette exposition me fait plaisir et voila l’occasion idéale pour travailler avec cette matière première : j’ai donc commencé une vidéo intitulée « A Thousand Love Songs », qui utilisera 1000 titres de chansons qui contiennent le mot love. Quelques exemples parmi les 1000, du plus connu au plus obscur :

silly love songs
baby love
justify my love
the power of love
nothing’s gonna change my love for you
the limit to your love
crown of love
love love love
true love will find you in the end
ten storey love song
last night I dreamt that somebody loved me
you don’t have to say you love me
true love travels on a gravel road
life death and love from San Francisco
you only tell me you love me when you’re drunk
love is a battlefield
lover I don’t have to love
to love is to bury
way back into love
live to love you
how could I not love you
the love song of R. Buckminster Fuller
love is bourgeois construct
give my love to Rose
skinny love

2. Pour la troisième fois cette année, je vais explorer les possibilités d’un fanzine, avec « EVOL », un fanzine DIY dont le titre fait référence à l’album de Sonic Youth et qui explore la représentation de l’amour dans l’art et l’amour de l’art, cela à partir des collections du musée national d’art moderne du centre Pompidou, mais aussi d’œuvres que j’aime, ou que je n’aime pas.
Pour quelques références de fanzines : voir ici.

3. Enfin une série de dessins grand format reproduits sous forme d’affiches – c’est ce qui m’est pour le moment le plus inconnu, mais qui me fait le plus envie, et pour le titre on verra plus tard !

Enfin quelques références si dessous pour l’une des pages de ce fanzine… à part la très bonne exposition « Emporte moi » qu’il y avait eu au MacVal il y a quelques années je n’ai rien vu de conséquent sur ce thème. Pour le moment, on pourrait plutôt indexer ces images par les mots « Kiss + art », il faudra que je trouve d’autres images et projets sur le thème précis de « LOVE ». Plus de recherches dans quelques jours, à mon retour de Briant.

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Abamovitch/Ulay
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Tino Sehgal

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David Shrigley

 

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Tracey Eming

 

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Mélanie Manchot, Kiss

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Andy Warhol
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John Baldessary

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Richard Mosse

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Un pleurant, au musée de Cluny

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Le baiser de Rodin, sur Google

Lieux Dits, Poitiers – Lancement le samedi 4 mai 2013 à la médiathèque.

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Je rentre tout juste de Poitiers où, au sens du collectif Kom.post, j’ai conçu et réalisé le projet Lieux Dits. Ça a été un parcours long et difficile mais le résultat en valait la chandelle, et le projet ne fait que commencer car samedi avait lieu le lancement de ce qui devrait s’étaler sur un an.
Grâce à un audioguide contributif géolocalisé (sonospheres), et les parcours sonores qui en découlent, un fanZine qui permet une autre découverte de la ville, une revue en ligne pour partager les expériences, et enfin une série d’ateliers à l’EESI, le collectif kom.post propose depuis novembre 2012, une expérience d’écriture partagée de la ville de Poitiers.
À la manière d’un terrain de jeu au sein duquel chacun a un rôle à jouer, les différentes expériences vécues, sont collectées et interprétées donnant jour à une véritable éditorialisation de la ville, capable de faire parler l’espace.
Les histoires se connectent, se répondent, se complètent et dessinent, grâce aux propositions de chacun, un nouveau maillage urbain, une pratique créative et partagée de la ville, loin de la consommation habituelle.
Photos (par Sylvia et moi-même) du lancement à la médiathèque…

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CARTOGRAPHIES DE L’INVISIBLE, 19 avril à la BNF et 20 avril 2013 à la Gaîté Lyrique

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Comment lire un million de pages de mangas en un seul coup d’oeil ? Comment déconstruire nos catégories culturelles et artistiques grâce à la visualisation des big data ? Comment représenter l’information sur le réseau ? Comment naviguer dans les paysages de données ?
Archiver, comptabiliser et cartographier nos désirs les plus intimes sont autant de rouages de l’économie à l’ère des réseaux. Derrière l’accumulation massive d’information et de signes découlant de cette activité, peut-on déceler des structures « à grande échelle » qui révèleraient un envers du décor, des formes récurrentes invisibles à l’œil nu qui annonceraient une météorologie du discours ?
Ces journées d’études, destinées à un public non spécialiste, artistes, théoriciens, scientifiques, viendront éclairer ce qui se joue au cœur de ces mécanismes. Plus précisément, il s’agira, tout en gardant une distance critique, de tenter de comprendre comment l’art, la littérature, l’esthétique et le politique peuvent s’en trouver transformés.

> Vendredi 19 avril 2013 9h30-19h00 à la BNF
> Petit Auditorium, entrée libre

Cartographies de l’invisible. Art, réseau, big data

Avec : Jacqueline Sanson, Marie Lechner, Marie Saladin, Christophe Bruno, Tommaso Venturini, Axel Meunier, Lev Manovich, Julien Prévieux, Claire Leroux, Chrystelle Desbordes, Etienne Cliquet, Julie Morel, Roger Malina, Maximilian Schich, Annick Bureaud,

 

 

Lieux Dits

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L’affiche que j’ai co-réalisé avec Grégoire Romanet est arrivée à Poitiers et se retrouve dans toutes les rues, pour annoncer le lancement du projet Lieux Dits. Lieux Dits est une œuvre protéiforme (parcours sonore, fanZine, vidéo, ateliers..) dans la ville, conçue par Kom.post, sur un commissariat de Jérome Delormas.
RDV le 4 mai pour le début de cette aventure.

 

Conférence Géographies variables à l’EESAB Rennes, mardi 19 mars à 17h30

Conférence de Julie Morel et des artistes invités en résidence pour « Géographies variables »
EESAB site de Rennes, Mardi 19 mars 2013 – 17h30 (Amphi)

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(Image : Kora Karola, Marie Bette, artiste en résidence).
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Abstract :

Pratiquer le dispositif d’une résidence c’est expérimenter une hétérochronie, c’est-à-dire faire l’expérience d’un temps en rupture par rapport au temps traditionnel. L’hétérochronie est une expression limitrophe au concept foucaldien d’hétérotopies : un seul lieu réel qui a le pouvoir de juxtaposer plusieurs espaces, plusieurs emplacements qui sont en eux-mêmes incompatibles. Si la résidence est une hétérotopie, elle est aussi l’occasion d’une double mutation : celle des personnes qui la pratiquent, et celle du territoire /milieu qui l’accueille. Pour l’artiste, elle modifie une façon de voir les choses en l’obligeant à réagir et à s’interroger de façon inhabituelle, contextuellement. Pour le milieu dans lequel elle s’insère, elle opère un processus de redéfinition par divers procédés : description, détournement, déconstruction, prolongement, reconstitution…
La ligne de recherche Géographies variables tente d’activer ces questions en s’articulant autour de la forte connexion d’expériences vécues par les artistes invités, la direction scientifique et les commissaires, critiques et philosophes intervenants. Plusieurs des artistes invités ont en effet à leur actif des résidences de recherche et création hors normes : in situ, dans des environnements extrêmes, variables, souvent en marge du monde de l’art, ou le collectif prend une place importante. Ainsi tous ont produit des dispositifs et /ou stratégies artistiques interrogeant à la fois la pratique de l’art en résidence et son ancrage dans un lieu et un contexte précis. Ils partiront de leurs précédentes expériences pour interroger la résidence sous l’angle d’une hétérotopie. La recherche portera donc autant sur l’exploration d’une résidence artistique, sur son statut, que sur son territoire de déploiement (physique, humain, sociologique).
Cette connaissance pragmatique par les artistes sera complétée par d’importantes interventions de critiques ou curateurs spécialisés dans ces questions de création dans des environnements hors-normes. Ces intervenants viendront interroger et théoriser les productions artistiques en cours. Cette recherche convoquera naturellement différents médiums et champs artistiques : espace de l’installation, performance, écritures (critique, littérature), vidéo, nouvelles technologies et espace virtuel. Ouverte, elle se place à la croisée d’autres champs disciplinaires : architecture, histoire, sociologie, géographie, philosophie. Mise en place à l’occasion des résidences, la recherche se poursuivra pendant une année avec une réflexion de fond menée par l’équipe complète et prendra la forme de rendez-vous mensuels, rencontres, séminaires et construction d’un objet éditorial et d’une restitution sous la forme d’une exposition.

– Artistes : Catherine Rannou, collectif Héhé, Laurent Tixador, Marie Bette, Nicolas floc’h, Nicolas Momein, Valentin Ferré
– Commissaires & chercheurs : Mélanie Bouteloup, Annick Bureaud, Florent Perrier
– Direction scientifique : Julie Morel

À suivre, deux journées plus importantes de présentations et débats, à l’EESAB site Lorient, les 2 et 3 avril 2013 :

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A Thousand Leaves : French Tickler

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De la conservation du mille-feuille

Un projet de recherche comme Auto-archivage immédiat pose la question de son propre archivage pérenne. Comment retenir non pas les objets (virtuels ou matériels) produits – ce serait impossible de par la nature des supports utilisés [1] et dans ce cas là inutile – mais l’essence d’un tel projet?
Après réflexion je me suis fixée sur un support papier qui reste un moyen de diffusion stable (bien que moins accessible), et qui permettrait au moins de relater les enjeux et l’énergie du projet Auto-archivage immédiat.
Ce choix induit certaines contraintes, qui pourrait maintenant se résumer par la question : comment passer de contenus sur internet vers un support papier?

Dans cet objet éditorial, nous avons donc testé comment des flux pouvaient résister ou perdurer sur le papier, mais avec l’évidence que l’on ne pouvait pas opérer une simple translation d’un médium à un autre.
Si l’inverse semble couler de source – on a toujours eu ce mouvement d’aller du papier vers un média en ligne – le retour du numérique vers le papier appelle à concevoir le « livre » autrement. Je mets livre entre guillemets car je ne crois pas que l’on puisse nommer cette archive papier par ce nom, même s’il en possède les qualités formelles (matériaux, reliure, une certaine linéarité au premier abord, outils synchroniques..).
Alors, ici la question sous-tend toujours : comment définir cet objet, comment s’y prend-on pour « transcrire » des contenus en ligne, avec tout ce qu’ils possèdent d’In Absentia. Comment visualiser ce qui se cache derrière un lien, comment retranscrire une vidéo, une animation-transition en mouvement, les multiples couches qui constituent un site, ou encore le montage tellement particulier d’une navigation hypertextuelle?

Peut-être le livre d’artiste serait-il un paradigme intéressant par son approche. En tout cas, il offrirait des pistes de réponses sur ce que l’on peut développer lors d’un passage internet > papier. Il évite en effet souvent des choses telles que le codex, la pensée linéaire, la narration illustrative, la mise en page normée, la rigidité monolithique du livre, ce que nous voulons a tout pris éviter.
Il n’est pas étonnant que les objets sur lesquels je travaille actuellement, celui-ci en particulier, sont surtout des objets conceptuels. Ils font donc directement référence à cette période artistique qu’est l’art conceptuel : notamment dans la place qu’y occupe la textualité [2] et la tautologie, forcément présente dans l’archivage d’un projet sur l’archivage.

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« Free time, free time
Did I mention that you control me
Free time, free time
The merest endeavor slightly forever
Mille feuille Mille feuille Mille feuille »

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[1] qui regroupe notamment écritures, lectures préformées, flux, agrégations, montages par métadonnées

[2] le texte en tant qu’il est écrit, le texte comme process, le texte devenant image, le texte comme élément à la fois structurel, abstrait et formel

 

De la revue en ligne au fanZine

couverture

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Depuis quelques temps tous mes projets semblent converger vers un même interrogation : comment passer de contenus sur internet vers un support papier?
Le projet de recherche « Auto-archivage immédiat » a tout d’abord questionné le passage de contenus matériels (souvent papier) vers internet, ainsi que les enjeux et nouveaux status de ces archives soumises à des flux, agrégations, montages par métadonnées.
Dans un deuxième temps du projet, il était logique de voir comment ces flux pouvait résister ou perdurer sur le papier, et nous avons commencer une édition qui est en cours. Néanmoins, il était évident que l’on ne pouvait pas opérer une simple translation d’un médium à un autre.
D’un autre côté, depuis quelques mois je travaille, avec le projet Lieux Dits, à une « éditorialisation de la ville » par le biais d’une revue en ligne et d’un fanzine papier générer directement et mis en page automatique par la navigation et la consultation de contenus par l’internaute.
Tout converge et je ne suis pas surprise par cette interrogation, elle a effectivement à voir avec l’idée de translation et de traduction qui m’habite depuis toujours, et je pense qu’elle va même au delà de ces questions :
Si l’inverse semble couler de source – on a toujours eu ce mouvement d’aller du papier vers un média en ligne – le retour du numérique vers le papier appelle à concevoir le « livre » autrement. Je mets livre entre guillemets car je ne crois pas que l’on puisse nommer ce nouvel objet papier par ce nom, même s’il en possède les qualités formelles (matériaux, reliure, une certaine linéarité au premier abord, outils synchroniques..).
Alors, la question qui sous-tend est : comment définir cet objet, comment s’y prend-on pour « transcrire » des contenus en ligne, avec tout ce qu’ils possèdent d’In Absentia. Comment visualiser ce qui se cache derrière un lien, comment retranscrire une vidéo, une animation-transition en mouvement, ou encore le montage tellement particulier d’une navigation hypertxtuelle?)
Alors peut-être le livre d’artiste serait-il le paradigme le plus proche. En tout cas, il permettrait des pistes de réponses sur ce que l’on peut développer lors d’un passage internet > papier. Car en effet, il évite souvent des choses telles que le codex, la pensée linéaire, la narration illustrative, la rigidité monolithique du livre.
Il n’est pas étonnant que les objets que sur lesquels je travaille actuellement sont surtout des objets conceptuels et font référence à cette période artistique (« l’art comme idée en tant qu’idée »), et je le fais donc à la fois par choix et par « commodité naturelle » vis à vis des relations que existent entre entre ses 2 typologies.

Même s’il est quasi impossible de rendre l’expérience d’une lecture/consultation de ce type de contenus, voici quelques images du fanZine en tout début de gestation, ainsi que le livre auto-archivage immédiat, en cours. Ces images sont bien à prendre comme uniquement une entrée visuelle/graphique de ces objets, et ne représentent pas du tout l’articulation entre les contenus et la forme choisie.

Vågslid

Je me rendrai la semaine prochaine dans cette petite « cabin » située à Vågslid pour faire une randonnée en ski Alpin dans cette région retirée de la Norvège,  travailler et échanger avec mon amie Mia Habib.
Cela quasi jour pour jour un an après notre voyage sur l’île de Clipperton...
Retour à Paris dans une dizaine de jour, see you there !

miacabine

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Aubamo : 200 personnes + Net.art is not dead

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Des photos du vernissage de l’exposition Aubamo, qui réunissait David Poullard, Grégoire Romanet, Pierre Di Sciullo après vous et moi-même, ce vendredi 15 février à la Galerie Plateforme.
La soirée du vernissage a été incroyablement agréable et Lola Burgade (une de mes étudiantes de 5ème année et jeune artiste prometteuse) a été comme un poisson dans l’eau lors de ses 2 courtes mais intenses performances, pendant lesquels le public est resté silencieux et le temps suspendu..

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Cette exposition a lieu 2 ans après « Bonus Track » ma dernière exposition là-bas, et c’est le même plaisir, intacte, de faire les choses dans ce lieu, tenu par des artistes (entre autre Cécile Azoulay, François Ronsiaux, Cécile Babiole…)
J’aime les espaces gérés par les artistes : ils restent les meilleurs endroits où échanger des idées, partager le travail, rencontrer l’autre. Tous ces lieux que j’ai connus (Paris Project Room, Public, Béton salon, Visite ma tente) et ceux qui persistent encore (Marks Blond, Plateforme), et quelque soit leur dénomination (Artist run space, Off space, centres d’artistes autogérés) permettent à la fois dans une grande rigueur vis à vis du travail (sans jamais être dans quelque chose de rigide) une ouverture et un potentiel d’expérimentation que je ne retrouve que dans peu de lieux institutionnels ou galeries privées. Ce sont ces lieux que je préfère et ils font parti de ma famille artistique.
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Net art is not dead (but in a commercial gallery).
Une semaine après – hier soir donc – je me suis rendue à la galerie xpo, pour voir « Offline Art : new2 ».
Un exposition dont le commissariat a été assurée par Aram Bartholl, avec les artistes : Cory Arcangel, Kim Asendorf, Claude Closky, Constant Dullaart, Dragan Espenschied, Faith Holland, JODI, Olia Lialina, Jonas Lund, Evan Roth, Phil Thompson, Emilie Gervais & Sarah Weis. (Autant dire, un peu la Dream Team, autant du côté du commissariat qu’en terme d’art sur internet).

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L’intérêt de cette exposition réside surtout dans le fait que rien n’apparait dans la galerie si ce ne sont des modems accrochés au mur.
Pour visionner les œuvres en ligne, il faut sortir son téléphone (ou pour les rare personnes qui comme moi n’ont pas de smartphone, leur ordinateur) pour se connecter au signal envoyé par chaque modem, modifié pour ne donner accès qu’à un seul travail qui porte le nom de l’artiste.
J’ai aimé cet extrémisme esthétique et fonctionnel : ne voir que les modems alignés le long des murs, chacun avec sa personnalité (un genre de portrait chinois), se connecter pour accéder à une œuvre…

Bien sur il  y avait pleins de gens que je connaissais, mais je ne suis pas restée très longtemps. Contente de ce que j’avais vu, je suis rentrée à pieds, habitée par ce que je venais de voir.
En marchant, malgré le fait que j’ai apprécié la qualité de cette exposition, mes réflexions m’ont poussées à déplorer le fait que peut-être, elle ne fonctionnait pas complètement. Cette idée a émergée quand j’ai pensé que le vernissage, comparé à celui de la semaine dernière à Plateforme, n’avait pas été des plus joyeux, et que si la connexion fonctionnait, la rencontre, elle, n’avait finalement pas eu lieu. Il en ressortait que l’idée de communauté qui (pour moi) a toujours accompagné le net.art, semblait absent de celui-ci.
Est-ce le côté individualiste du smartphone qui engendre cela : chacun dans son coin, sur un écran réduit, à regarder une œuvre, de manière individuelle, fermée, sans échanges.
Est-ce cela internet vu par ses artistes ?
Je me suis mise à penser qu’un dispositif simple aurait pu court-circuiter cet individualisme ambiant : un espace de rencontre, sous la forme d’un grand sofa minimaliste, assez bas et sans dossier, au centre de la pièce du fond. Une zone qui n’aurait pas fait concurrence à l’installation et qui aurait favorisé le dialogue. J’imaginais les gens les uns à côté des des autres, qui peut à peut se laissent aller et regardent par dessus l’épaule de la personne assise à côté, et engage la discussion.

J’ai repensé à la dernière phrase de Olia Lialina qui a introduit cette soirée : « ils faut continuer à aller dans les cybercafés, ce sont ces endroits qui sont importants ».
Elle avait bien raison. Pour voir du net.art, allons au cybercafé.

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Au bas mot : 24h pour faire une invitation

J’ai reçu de matin les cartons d’invitation, pour l’exposition Aubamo qui commencera vendredi prochain à la Galerie Plateforme!
Je les ai conçues en collaboration avec Grégoire Romanet, qui a utilisé une de ces typographies pour le verso. La carte reprend un élément graphique de chaque personne prenant part à l’exposition, et donne un avant-goût des choses abordées, qu’elles soient formelles ou thématiques : la lettre, le trou, la recherche, l’archive, le graphisme.

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Aubamo

Exposition Aubamo, Galerie Plateforme – 15 février 2013 à 19h

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Aubamo, une exposition avec :
Après Vous, David Poullard, Grégoire Romanet, Julie Morel, Pierre Di Sciullo.

Du 16 février au 3 mars 2013

Vernissage vendredi 15 février de 18h à 22h

Performance de Lola Burgade à 20h30

La prochaine exposition à la Galerie Plateforme rassemble graphistes-artistes autour d’un seul mot : Aubamo.
Aubamo est l’homonyme d’au bas mot, une locution – c’est à dire une forme globale non divisible – qui signifie au minimum. Mais au minimum de quoi : de l’espace, du territoire, des matériaux, de la lecture, de la visibilité?
Aubamo c’est aussi l’anagramme de Baouma, un terme occitan proche du mot Grotte.
D’un mot à regarder et à lire, on chemine. On explore les différentes propositions qui se répondent, comme un mot hurlé dont on écoute l’écho avec plaisir, dans une cave souterraine.

Le jour du vernissage, Après Vous, David Poullard, Grégoire Romanet, Julie Morel, Pierre Di Sciullo seront accompagnés de Lola Burgade, jeune artiste qui présentera 2 performances sonores liées à Aubamo.

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Galerie Plateforme
73 rue des Haies
75020 Paris France

Métro : Avron, Maraîchers, Buzenval
Plan
Tel + 33 9 54 92 23 35

Hello World Bonjour Bazaar

Ce matin dans ma boite à lettres, un paquet contenant un exemplaire de « Hello World, Bonjour Bazaar ».
Cette édition, conçue avec la complicité de Catherine Lenoble en un temps record de 4 semaines (2 semaines de voyages et d’écriture, 1 semaine à Briant pour la conception et 1 semaines à l’atelier pour finr), a ensuite prise son temps : 8 mois pour être imprimée, pour cause de trop de travail, trop de déplacements, trop de tout et à quelques jours du calage, un traumatisme crânien : (
Autant dire que je suis contente de voir cet exemplaire là sur mon bureau alors que j’écris cet article. J’attends maintenant avec impatience les autres, qui devraient arriver la semaine prochaine.
Quelques photos prises avec un téléphone plutôt antique > couleurs non contractuelles!

Ce livre est distribué par le centre d’art de la Maison Populaire, mais je vous invite à venir le découvrir à l’occasion du vernissage de l’exposition Aubamo, à laquelle je participe, à la Galerie Plateforme : Vendredi 15 février à 19h.

Ce livre n’aurait pas pu exister sans l’aide de Jocelyne Quélo et David Poullard, merci!

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Expérience du récif

Quelques photos de l’édition « L’expérience du récit » coordonnée par Yannick Liron, reçue avant-hier. Cette édition fait suite à un séminaire et des ateliers de Yannick dans le cadre de son projet à l’EESAB. Elle regroupe des interventions de critiques, artistes et étudiants de l’EESAB et propose des pistes de typologies de récits. Elle interroge les modalités contemporaines des usages que l’on fait du récit, de la narration. J’y participe sous la forme d’une petite proposition appelée « Expérience du récif ».
Ce joli petit livre tient dans la poche, il a été mis en page par de mes 2 anciens étudiants de l’EESAB, avec qui j’ai eu grand plaisir à travailler : Mathieu Roquet et Gwenaël Fradin.

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Lieux Dits

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Quelques écrans du site/revue en ligne (conçue cette été à Briant en collaboration avec Laurie Bellanca), sur laquelle je travaille avec Grégoire Romanet dans le cadre de la direction artistique que Jérome Delormas a confié à Kom.post pour un projet d’éditorialisation de la ville de Poitiers. Le projet porte désormais le nom de « Lieux Dits ».

En première lecture, quand l’internaute arrive sur le site, une carte chronologique apparaît sous un aspect de spirale (que l’on peut agrandir avec le petit outil du bas).
Comme ce site est évolutif en fonction de la participation des habitants de Poitiers, petit à petit l’ensemble des contributions/cellules viendra dessiner la grande nébuleuse du « Lieux Dits », cela en partant du centre et par effet de contamination.
En seconde lecture, quand on rentre dans les contenus, la carte se réorganise pour mettre au centre les contributions connexes, selon les métadonnées disponibles (lieu, date, mots clés, articles connexes).
En dessous, la partie edito, qui changera chaque mois, et un tout début de la partie Fanzine.. Cette semaine, je m’attèle à la partie Fanzine pour de bon, avec notamment un atelier avec les étudiants, à l’EESI Poitiers.

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