Archive mensuelles: octobre 2019

« Mourning Jewellery for Hadaly », à l’espace Gantner

Je participe à l’exposition Hadaly et Sowana, Cyborgs et sorcières, qui aura lieu au centre d’art de l’espace Gantner (Bourogne, Franche-Comté) du 12 octobre 2019 au 25 janvier 2020.

J’y présenterai « Mourning Jewellery for Hadaly« , réalisée spécifiquement pour l’exposition grâce à l’Aide Individuelle à la création (DRAC). Cette première pièce inaugure une recherche de 2 ans à la croisée de questions écologiques, de l’obsolescence de l’homme, et de l’émergence des cyborgs. Elle fait suite à la recherche présentée à The Engine Room (Nouvelle-Orléans) et reprend les mêmes matériaux de base : conductivité (via des encres notamment) et cheveux. La prochaine étape sera présentée à Montréal en Septembre 2020 !

Photos : Samuel Carnovali
Photo: Julie Morel

Cette exposition, commissariée par Cécile Babiole, présente les travaux de : Annie Abrahams, Caroline Delieutraz, Camille Ducellier, Lynn Hershman Leeson, Agathe Joubert, Kaori Kinoshita et Alain Della Negra, Albertine Meunier, Julie Morel, Aniara Rodado, Tabita Rezaire, Christine Tamblyn, Suzanne Treister, Gwenola Wagon & LolaPerez-Guettier & Stéphane Degoutin.

« L’Ève future, roman fantastique de l’écrivain français Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, publié en 1886, raconte comment, pour aider son ami amoureux d’une cantatrice très belle mais très sotte, l’ingénieur Edison fabrique de toutes pièces un double artificiel, Hadaly, une andréide, bien supérieure à la femme réelle. Pour donner une âme à l’andréide, Edison fait appel à Sowana, une voyante dotée d’un fluide surnaturel.
L’exposition se réapproprie la thématique de la technologie conçue comme à la fois rationnelle et magique, et substitue une vision élargie et non stéréotypée à celle misogyne du roman. La technologie n’est pas seulement l’apanage de génies mécanistes masculins qui recréent les femmes (naturellement défectueuses) selon leurs fantasmes, mais aussi un ensemble de savoirs et de pratiques partagé par les femmes (sorcières, sages femmes, guérisseuses, etc) et mis au service de la survie et du soin de la communauté depuis toujours.
Nourrie par Le Manifeste cyborg de la philosophe Donna Haraway qui dépasse les binarismes et rejette les frontières entre vivant et machine, également inspirée par l’écoféminisme de Starhawk qui régénère le concept de terre-mère vivante et sacrée, l’exposition réunit des artistes qui questionnent les technologies au sens large et leur rapport au corps. Ces artistes réinventent les figures de la cyborg ou de la sorcière, comme autant de symboles de puissance, de résistance, d’ironie et d’utopie. »

Vernissage le 12 octobre 2019 à 17h.
> Site de l’Espace Gantner.