Archive mensuelles: septembre 2008

Kakemono – suite à retour / détour

En revenant du Japon, l’année dernière, j’ai commencé un travail autour du kakemono… Par manque de temps, je l’ai mis de côté rapidement, puis je m’y suis à nouveau intéressée quand j’ai commencé à mettre en place l’installation « Sweet Dream (Paris-Toulouse) ». Je voulais produire une série d’images puis sélectionner et suspendre l’une d’entre elle près de l’installation. L’image sélectionnée est dépendante du lieu où est montrée la pièce.

Au delà de ce parallèle à la « chose suspendue », plusieurs choses me plaisaient dans les codes et fonctions du kakemono traditionnel. Entre autres : pouvoir les interchanger selon les saisons, l’idée d’accompagnement (le kakémono va par exemple accompagner un arrangement floral), l’une de ses fonctions qui est d’aider à composer l’atmosphère spirituelle de la pièce où il est placé.

Après l’exposition à Duplex, Olivier m’a demandé si il pouvait voir les quelques tests que j’avais commencé… pour les présenter au salon du dessin contemporain. Je les ai postés ici, ne sachant que trop en penser. Au delà du fait qu’ils sont loin d’être finis (la composition ne me plaît pour le moment pas), je les trouve déjà très décoratifs et je ne sais pas si c’est une bonne chose. Par contre je suis fixée sur la phrase (issue de mon statut Facebook – cette grande machine à fiction – , référence aux deux fuseaux horaires qui m’ont « suivis » récemment) et le motif (le déplié de l’iceberg pour « Dérives »).

Incident.res – Une résidence incident à Briant, Bourgogne

Très prochainement, je vais me mettre à plancher sur le projet de résidence incident.net à Briant, qui s’appellera INCIDENT.RES… C’est la suite logique du Summer Camp, et de la volonté d’incident d’avoir un lieu de rencontre et de production.
C’est un peu en avance sur le planning par rapport à ce que j’avais prévu au départ, je ne pensais pas commencer les résidences en art plastique avant 2010 ! Mais la nécessité de faire émerger le projet plus rapidement s’est présentée lorsqu’en manque de résidences françaises pour le projet d’échanges « Géographies Variables » entre la France et le Québec (où les choses sont beaucoup moins immobilistes malgré des financements moins importants – volonté politique, différence de systèmes, positivisme nord américain ? – je ne sais pas…), je me suis décidée à précipiter les choses.
Dans les prochains jours, je dois décider de la ligne éditoriale du projet, faire le budget, produire le site internet pour les diffuser les infos, commencer les dossiers de subvention, etc. Tout ça va aller très vite, et c’est excitant, mais j’aimerais prendre un peu de temps pour partager ces idées, discuter de mes envies avec les membres d’incident, les participants du Summer Camp (ils ont leurs mots à dire & ils connaissent le contexte mieux que les autres !) et mes amis proches… Avec les utilisateurs potentiels de la résidence.
> N’hésitez pas à poster des commentaires et venir en discuter.

Real Escape + Storm sessions

Real Escape, c’est le nom d’un moyen métrage de Jocelyn Cottencin*, pour lequel j’ai composé mes premiers morceaux de musique. C’est aussi le nom alternatif que je pourrais donner aux StormSessions, que je continue à faire avec Zoé une à deux fois par semaines quand je suis à Paris. Au delà de la découverte de l’autre par l’échange musical, les StormSessions restent après quelques mois, une échappatoire à ma pratique quotidienne de l’art contemporain, de son enseignement.
Un simple moment intuitif.

Je n’ai toujours pas pris un cours de guitare, pas ouvert une partition de musique – elle ne me servirait à rien, je ne saurais pas la lire – et ma pratique est toujours celle, décomplexée, d’un amateur, d’un aquarelliste du dimanche, celle peut avouable du simple plaisir de faire, sans réfléchir. Pourtant, je sens déjà le glissement de ma pratique amateur vers une utilisation fonctionnelle de celle-ci. Les deux premiers morceaux que j’ai composés l’ont été dans un but artistique : ils ont été faits pour le film Real Escape, à partir des images mêmes.
Aussi, lorsque j’écoute un morceau de musique, je ne l’écoute plus comme avant, je me demande comment il est structuré, comment tel ou tel son est produit, ce qui peut bien m’interpeller dans la cassure d’un rythme, etc.

Enfin, comment s’impliquer dans une pratique quand on en refuse consciemment l’enseignement, quand on est ignorant de ses fondements. C’est la question qui me revient épisodiquement. J’avance doucement dans ma découverte de la guitare, je m’amuse mais j’aperçois les limites d’un apprentissage solitaire et intuitif.
Pourtant je n’ai pas encore envie de céder à un apprentissage théorique ou par transmission du savoir d’un autre… Pour me rassurer, je me dis que c’est bien comme cela que j’ai appris à me servir d’un ordinateur. Et que les manques et frustrations d’un apprentissage autodidacte ont nourri ma vision de l’ordinateur comme machine techno-logique affectée par des états d’âMes (parfois des états d’âNes…)
Alors pour le moment, je continue comme ça.

> NorthUistIntroSong
> Bear2, the Sunset Track

* « Real Escape is a movie by Jocelyn Cottencin, alluding to an epic, the drifting of a polar bear in an inappropriate environment. In this story, we are not quite sure if it’s a man disguised as a polar bear or a polar bear disguised as a man.
Seeing the bear, we balance between humour and a sense of uneasiness raising questions of displacement, fragility of the environment, artificiality and nature, etc ».

Oz & la revue du 104

Le 11 octobre, c’est l’ouverture du 104 !
C’est aussi le lancement de la Revue du 104 qui m’a commissionné (invitation de Camille Louis, rédactice) pour produire une œuvre de NetArt, « Oz », autour de l’idée d’intervalle, chère à Aby Warburg…
Ce projet est d’ores et déjà sur incident : ici, et sera présent en ligne sur le site de la revue : ici