Je reviens d’un repérage à Idron (banlieue de Pau), où je vais produire la pièce « Le virus s’appelait I Love You » dans le cadre des résidences du Bel Ordinaire.
Plein de choses à résoudre après cette visite, et un choix à faire entre 2 possibilités principales d’implanter le robot :
– À côté de l’espace de jeux pour enfants (comme un élément de plus dans ce qui est proposé pour s’amuser ?)
– Devant la maison (et dans ce cas, face à la maison ou le dos tourné à celle-ci ?). L’intérêt de la maison (située dans un parc très utilisé dès qu’il fait beau), c’est qu’elle est très souvent louée pour des mariages. Alors je ne peux que sourire au fait d’avoir ce néon titrant « Love » juste devant, d’autant que j’envisage que le néon soit réactif au passage des personnes entrant dans le château (néon allumé en permanence, et s’éteignant lorsque l’on s’en approche).
Si la taille de mon robot semble fixée (elle est fonction des proportions du château et de ce qu’il est réalisable), en revanche, sa forme définitive reste à déterminer cette semaine. Plusieurs questions sont donc à résoudre :
– Je me demande toujours si le robot doit être de sexe féminin ou masculin. Après différentes recherches, il semblerait que la robotique actuelle intègre assez systématiquement les sexes dans la conception de robots, mais pas franchement de façon progressiste (le robot femme est souvent un robot sexuel, ou un robot aide-soignant, ou d’accueil de public – bonjour les clichés).
De même les robots asexués ou méta-sexués (ou hermaphrodite, hybride, ou post-genre, etc.) semblent quasi-inexistants, ce qui constituerait pourtant une piste intéressante.
– les formes que j’ai pu dessiner ces derniers temps partaient d’une volonté d’avoir une forme très générique de robot. Je me suis donc demandée « ce qui faisait robot ». Quels sont les spécificités formelles minimales pour constituer un robot ?
Je constate que ces spécificités étaient déjà présentes dans les robots des années 30 : Il s’agit d’abord de formes androïdes (= « qui ressemble à un Homme »), donc raides et carrées, un humain schématisé.
Quelques éléments sont récurrents dans cette figure, certaines logiques (les articulations proéminentes), d’autres obscures (la ceinture, quasi toujours présentes – non pas pour que les robots ne perdent pas leur pantalon ; ) …alors peut être une référence aux outils ?)
Malheureusement, utiliser ces éléments s’avère difficile car ils font tomber la forme dans une esthétique proche de celle des Playmobils et il faut que j’évite cette confusion pour que le message soit clair…
Dimensions à ce jour :
– Hauteur du robot : 4m60
Largeur du robot : 1m40
– Hauteur du néon : 45cm
Largeur du néon : 1m25
– Matériaux : Après avoir fait le point avec Bruno, le régisseur du Bel Ordinaire, nous nous sommes fixés sur une structure en bois avec un habillage en contre-plaqué. C’est donc un robot à l’allure très rudimentaire, et au matériau très minimaliste. Je me pose donc aussi la question de faire apparaître les attaches (clous invisibles ou boulons comme éléments décoratifs ?).
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Rien à voir et pourtant…
Au fil de mes recherches et lectures (je relis le manifeste cyborg que j’avais abandonné l’année dernière), je suis tombée sur la définition de l’ontologie en informatique. J’ai trouvé cette définition intéressante parce que finalement très ouverte aux interprétations dans d’autres domaines. Car en effet si l’objectif premier de cette ontologie est de modéliser un ensemble de connaissances dans un domaine donné réel ou imaginaire, alors je me dis qu’elle pourrait être expérimentée (de façon assez drôle) comme méthodologie de travail/de recherche en art.
Et j’ai aussi pensé à mes étudiants qui sont en train d’écrire leur mémoire, et pour qui la tâche est difficile car ce qu’on leur demande comme résultat est loin de leur préoccupation de praticiens. Faire ce parallèle pourrait être un bon outil de structuration pour l’écriture de ce mémoire, beaucoup plus proche de ce qu’ils expérimentent tous les jours de manière pragmatique. Encore faut-il que leurs a priori sur l’informatique ne les rebutent pas ; )
Et puis aussi, j’ai découvert que « Underground » était disponible en anglais en ligne, pour ceux qui aiment les histoires de virus informatiques et hackers, c’est là .
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Et pour finir, something completely different…