Archive mensuelles: octobre 2011

C(h)œur, écho et Fugue

 

3ème journée de résidence.
Notre premier échange (où chacun a présenté où il en était de ses expérimentations) a servit de synthèse et a permis de choisir ce que nous livrerions à Yannick pour qu’il puisse enclencher son travail d’écriture.
Nous avons consacré un temps à la relecture de « l’écriture de soit » de Foucault, le texte dont j’étais partie pour fonder le projet de recherche. Il reste d’actualité aujourd’hui, malgré le long chemin parcouru depuis l’année dernière : notamment dans le fait que nous sommes passés d’une pratique d’archives sur des supports artificiels de mémoire qui permet un tri d’éléments disparates vers une pratique d’archives sur supports artificiels de mémoire modifiés par les flux (où le tri se trouve remis en question).
Cette question du flux, essentielle dans la gestion des stocks de données sur internet, disqualifie presque systématiquement la question du tri, du choix, du corpus à constituer. Comment rester acteur de l’(auto-)archivage lorsqu’on est face aux flux ? Est-ce même encore la question à ce poser. Ne vaut-il pas mieux organiser les flux que de tenter de les stopper ?

À la relecture du texte, Yannick pointe combien est étrange ce passage, où Sénèque souligne que de plusieurs voix disparates l’on passe à une seule voix (le flux ?) qui les intègre toutes en son sein. Ce sera son point de départ, et de la née l’analogie que l’on pourrait faire au chœur.
Il propose donc une « lecture performative » qui mettrait plusieurs voix en jeu, qu’il nomme « unités ». 1. Unité de temps. 2. Unité de lieu. 3. Unité d’action. Trois voix séparées, mais en un jeu.
Ces unités, je les envisage tout de suite comme miroir aux 3 écritures séparées (mais présente au sein du même dispositif) que Barthes décrit dans son analyse du Bunraku :

« Les poupées de Bunraku ont de un à deux mètres de hauteur. Ce sont de petits hommes ou de petites femmes, aux membres, aux mains et à la bouche mobiles ; chaque poupée est mue par trois hommes visibles, qui l’entourent, la soutiennent, l’accompagnent : le maître tient le haut du visage découvert, lisse, clair, impassible, froid comme « un oignon blanc qui vient d’être lavé » (Bashô) ; les deux aides sont en noir, une étoffe cache leur visage ; l’un ganté mais le pouce découvert, tient un grand ciseau à ficelles dont il meut le bras et la main gauche de la poupée ; l’autre, rampant, soutient le corps, assure la marche. Ces hommes évoluent le long d’une fosse peu profonde, qui laisse leur corps apparent. Le décor est derrière eux, comme au théâtre. Sur le côté, une estrade reçoit les musiciens et les récitants ; leur rôle est d’exprimer le texte (comme on presse un fruit) ; ce texte est mi-parlé, mi-chanté ; ponctué à grands coups de plectre par les joueurs de shamisen, il est à la fois mesuré et jeté, avec violence et artifice. Suants et immobiles, les porte-voix sont assis derrière de petits lutrins où est posée la grande écriture qu’ils vocalisent et dont on aperçoit de loin les caractères verticaux, lorsqu’ils tournent une page de leur livret ; un triangle de toile raide, attaché à leurs épaules comme un cerf-volant, encadre leurs faces, en proie, elles à toutes les affres de la voix.

Le Bunraku pratique donc trois écriture séparées, qu’il donne à lire simultanément en trois lieux du spectacle : la marionnette, le manipulateur, le vociférant : le geste effectué, le geste effectif, le geste vocal. La voix : enjeu réel de la modernité, substance particulière du langage, que l’on essaye partout de faire triompher. Tout au contraire, le Bunraku a une idée limitée de la voix ; il ne la supprime pas mais lui assigne une fonction bien définie, essentiellement triviale.

Dans la voix du récitant, viennent en effet se rassembler : la déclamation outrée, le trémolo, le ton suraigu, féminin, les intonations brisées, les pleurs, les paroxysmes de la colère, de la plainte, de la supplication, de l’étonnement, le pathos indécent, toute la cuisine de l’émotion, élaborée ouvertement au niveau de ce corps interne, viscéral, dont le larynx est le muscle médiateur.

Encore ce débordement n’est-il donné que sous le code même du débordement : la voix ne se meut qu’à travers quelques signes discontinus de tempête ; poussée hors d’un corps immobile, triangulée par le vêtement, liée au livre qui, de son pupitre, la guide, cloutée sèchement par les coups légèrement déphasés (et par la même impertinents) du joueur de shamisen, la substance vocale reste écrite, discontinuée, codée, soumise à une ironie (si l’on veut bien ôter à ce mot tout sens caustique) ; aussi, ce que la voix extériorise, en fin de compte, ce n’est pas ce qu’elle porte (les sentiments), c’est elle-même, sa propre prostitution ; le signifiant ne fait astucieusement que se retourner comme un gant.

Sans être éliminée (ce qui serait une façon de la censurer, c’est-à-dire d’en désigner l’importance), la voix est donc mise de côté (scéniquement, les récitants occupent une estrade latérale) le Bunraku lui donne un contrepoids, ou mieux, une contremarche : celle du geste. Le geste est double : geste émotif au niveau de la marionnette (des gens pleurent au suicide de la poupée amante), acte transitif au niveau des manipulateurs. (…) Le Bunraku (c’est sa définition) sépare l’acte du geste : il montre le geste, il laisse voir l’acte, il expose à la fois l’art et le travail, réserve à chacun d’eux son écriture. La voix est doublée d’un vaste volume de silence, où s’inscrivent avec d’autant plus de finesse, d’autres traits, d’autres écritures. Et ici, il se produit un effet inouï : loin de la voix et sans mimique, ces écritures silencieuses, l’une transitive, l’autre gestuelle, produisent une exaltation aussi spéciale, peut-être, que l’hyperesthésie que l’on attribue à certaines drogues. »

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origine incertaine

filiation douteuse, mais qui n’empêche pas malgré tout une généalogie

liaison mal assurée

vie des mots comme vie aventureuse de voyageurs

bégaiements

reprises

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voix

v1 = unité de temps = un bel été

v2 = unité de lieu = un château, une villa, une maquette, un parc, un jardin

v3 = unité d’action = v4 & v5 s’appellent, s’interpellent, se cherchent, se trouvent, se perdent

v4 = une femme

v5 = un homme

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sommaire

Prologue

Schéma d’Alexander pour un dispositif possible pour la performance.

Prologue (texte en cours et provisoire), Yannick.

Il doit y avoir plusieurs manières de raconter cette histoire. Sans doute est-ce vrai de nombre d’entre elles, si ce n’est de toutes.

Mais ce n’est pas aux qualités du narrateur auxquelles je pense, ni aux équivalences qu’un récit peut subir dans le temps et l’espace, ni à ses variantes, et autres redéploiements ou ajustements. En disant qu’il doit y avoir plusieurs façons de narrer cette histoire, je ne pense pas non plus à la question des divers points de vue qui pourraient s’y exprimer, les différentes positions s’y affrontant correspondant au nombre des personnages. L’histoire devenant ainsi porteuse d’autres savoirs, d’autres impératifs.

Pour que cette histoire puisse être non seulement vraisemblable ou crédible, mais troublante, il fallait qu’elle soit vraie. Mais également qu’elle ne connaisse, ou ne possède pas de terme.

Il est bien possible qu’une histoire qui finie est une histoire finie, une histoire qui en a fini avec ce qu’elle avait a nous dire, avec sa puissance d’échos, son travail de résonnance qui accomplit une singulière manière d’habiter. Son point final se confond alors avec un fait.

En revanche, dire qu’une histoire n’a pas de fin, ce serait en quelque sorte lui donner carte blanche : elle se mettrait à disposition de tel ou tel conteur de son choix et, indéfiniment reprise, ferait à toute époque et en tout lieu qu’auditeur ou lecteur ne sache ou ne puisse,  plutôt que jamais l’achever, toujours l’inachever.

Prétendre qu’une histoire ne devrait pas connaître de dénouement, ce serait la considérer comme une exposition. Un bel été, un parc, un jardin, une longue allée centrale, des pelouses, des massifs de fleurs, des arbres, des haies de noisetiers, un château, une villa, une maquette, les terrasses, les balustrades, les baies vitrées, la chambre verte, la chambre bleue, la chambre noire, les salons, la bibliothèque, une vieille dame, une cuisinière, une jeune gouvernante, un jeune homme de passage.

Une histoire qui ne buterait sur nulle clôture inventerait, au sens de rencontrer, encore et sans fin des rapports et d’autres relations entre chacun des divers éléments qui la composent et semblent l’organiser, du jeu, de nouveaux aperçus, d’autres complémentarités, des arrêts, des effleurements compatibles, des bifurcations comme des familiarités incommodes, du jour et des jours. Elle laisserait filtrer à travers les grilles de l’entrée principale des choses devinées, à peine distinguées, plus ou moins entendues ou déchiffrées. Une porte, qu’elle ouvre vers un mur, donne un mur plus qu’elle ne donne sur un mur, et alors, c’est à connaître, autorise une porte. Cette histoire, et c’est peut-être en cela qu’elle ne cesse de me convier, j’en pourrai dire, depuis que j’ai commencé à parler, que parlant j’ai nécessité de la redistribuer.

 

 

 

Auto-archivage immédiat – La Chartreuse

Le programme de recherche « De l’auto-archivage immédiat » de l’EESAB se déplace pour une résidence d’écriture à la Chartreuse CNES du 17 au 28 octobre.
Y seront donc présents : Yannick Liron, Reynald Drouhin, Sylvie Ungauer, Julie Morel, ainsi que deux étudiants de l’EESAB (Alexander Morel et Gwendal Deshayes).
Rappel de cette résidence :
« Si l’apparition des blogs et autres types de stockage partagés en ligne a permis un nouveau type d’archivage : l’auto-archivage immédiat, qui, non figé, se reconstitue en permanence et sur lequel le lecteur peut interagir. La ligne de recherche De l’auto-archivage comme œuvre, initiée par l’École européenne supérieure d’art de Bretagne à Lorient, réunit artistes et critiques autour de la création d’une plateforme en ligne explorant cette oeuvre-archive qui inclut sa genèse, ses hésitations, ses retours, ses commentaires, ses silences, sa réception. La résidence à la Chartreuse prolonge cette recherche en proposant à un auteur – Yannick Liron – et un performeur – Damien Schultz – de travailler à partir des textes et médias générés par cette plateforme, sur des modalités liées aux flux. Ces données serviront de base pour expérimenter la production d’un texte destiné à être performé ».

Cette extension « hors les murs » du projet de recherche permettra de réaffirmer que la pratique artistique en temps que telle fait recherche et que les méthodologies que l’on inventent lors de production d’œuvres sont valident pour produire une recherche dont les « outputs » (propositions conceptuelles & plastiques, théoriques, éditoriales et autres restitutions) dialoguent et s’enrichissent les unes les autres.
Cette extension prolonge la recherche entamée (collectivement ou individuellement) et là malmène parfois,  dans un glissement de médium. Proposer à un auteur et un performeur de travailler à partir des textes et médias générés par la plateforme, c’est d’abord proliférer dans d’autres domaines que celui assignés à cette recherche, mais en gardant les modalités (flux, langage, archivages immédiats).

 

Exemplaire

Julie Morel

Dans quelques semaines sera imprimé mon catalogue « My Life is an Interactive Fiction » qui regroupe différents projets textuels et interactifs..
Quelques jours avant d’aller faire le BAT à l’imprimerie, se sera mon anniversaire. Et cette année je reprends mon habitude de produire un projet à quelques jours de cette date : Un cadeau à moi-même, une proposition parfois sans enjeux de départ si ce n’est le plaisir de réfléchir et produire un travail qui n’aurait une signification que pour moi.
J’avais déjà différentes pistes en tête, parfois un peu floues :
– partir d’une liste de mes 10 projets artistiques préférés (C’est extrêmement difficile de faire le choix de 10 projets qui auraient réellement comptés!),
– un travail autour de Morellet (parce que j’adore son travail et partage quelques lettres de son nom),
– la chironomie…
Mais la coïncidence qui lie la sortie du catalogue et mon anniversaire semble s’imposer comme la plus vivante et la plus valide.

Comment aborder la chose?
Depuis un petit moment aussi j’avais envie de produire quelque chose sans importance, sans valeur, qui n’aurait une signification que dans cette raison, et au regard du catalogue à venir, je me demande comment exploiter cela.
D’un autre côté, l’idée de reproduire à l’identique un travail que j’ai déjà fait me démange aussi depuis un moment, en réalité depuis que le Magasin à Grenoble a abimé l’un des dessins que j’exposai et que je dois le redessiner à l’identique pour toucher l’assurance. Processus absurde s’il en est car cela supposerait une copie exacte (impossible vu le dessin), et de plus ce processus ne prend pas en compte la valeur du travail 2 fois accompli mais seulement le résultat….
Aussi ces envies pourraient-elles donner lieu à une expérimentation.

Le catalogue en question sera tiré à 600 exemplaires mais je pourrai travailler à un exemplaire en plus, un exemplaire unique. Un faux semblant, sans aucune valeur/qualité, une version basse définition, une maquette presque – mais qui contrairement à une maquette fonctionnelle, vient au même moment que le catalogue lui-même.
D’après le devis demandé la semaine dernière au magasin de photocopie, je constate que cet exemplaire unique – malgré sa « mauvaise » qualité – coute plus cher (environ 2 fois 1/2) à produire qu’un exemplaire imprimé en quadri / offset.
J’ai donc décidé de faire produire un exemplaire en photocopies couleurs sur papier machine, avec reliure thermocollée.
En voici le résultat : à gauche le catalogue unique de basse qualité, à droite le catalogue identique à 600 autres, mais de bonne qualité.

A ta place

Quelle place de la technique dans l’art ?

Samedi 22 octobre 2011 à 11 h 30.
A la Maison Populaire, dans le cadre de la résidence Rheum Nobile.
Avec Julie Morel, artiste, et Claire Grino, philosophe, université Laval (Québec)

Des rapports étroits sont entretenus entre l’art et les technologies. Dans des pratiques artistiques qui utilisent les matières et les matériaux technologiques, qu’il s’agisse alors des questions suscitées par les biotechnologies, ou du débat entre les techno-prophètes et les technophobes, ces rapports laissent entrevoir des possibilités d’expression radicalement nouvelles, mettant directement en question le rapport entre la biologie des corps et les représentations sociales qui construisent et structurent ce rapport.
> Le site de la maison pop

A ta place (en cours d’écriture)

Dans le cadre de ma résidence à la maison populaire, j’ai convié Claire Grino, philosophe et enseignante à l’université Laval (Québec), à venir échanger autour de la notion de technique en philosophie.

La rencontre aura lieu le 22 octobre à 11h, à la Maison populaire, à l’occasion d’un « brunch numérique« .
Je suis contente que cette rencontre prenne cette forme, celle d’un petit déjeuner tardif…

J’ai rencontré Claire à Québec lors d’un vernissage. Nous avons sympathisé et décidé de nous retrouver le dimanche suivant autour d’un brunch justement. Ce moment a vite tourné à l’échange sur nos deux pratiques, elle la philosophie, moi les arts visuels. Elle me parlait de ce qu’elle connaissait ou cherchait, et je pouvais tracer des parallèles, comparer, trouver des points communs ou des divergences, dans ma pratique, lui en faire part – et inversement.
Cette manière de confronter deux univers, qui parfois se superposent, parfois s’opposent, a été enrichissante pour moi : problématiser certaines notions, en apprendre plus sur le féminisme (son domaine de prédilection) ou sur Foucault (ce qui a plus tard mené au projet de recherche sur l’auto-archivage immédiat…), voir une pensée en train de se faire lors de discussions, ou encore digresser vers des sujets que l’on n’attend pas…
Ces rencontres matinales hebdomadaires ont duré quelques semaines (le temps de ma résidence à Québec) puis se sont réitérées lorsque l’une ou l’autre visitait la France ou le Québec.
Pour cette session à la maison pop, j’espère que nous retrouverons ce contexte propice à la discussion, et à la découverte de l’autre par le biais d’une pratique. J’espère aussi que les personnes qui viendront partager ce moment prendront part à la discussion, et que nous pourrons avancer ensemble. : )

A ta place.
La place de la technique dans l’art : si j’ai proposé ce thème, c’est que j’avais envie d’éclaircir la question de la technique (que j’envisage comme un ensemble constitué d’outils/appareils/instruments et de méthodes), elle qui m’accompagne tous les jours dans mon travail sans jamais être interrogée.
Quel est le rapport entre technique et technologie. Y-a-t-il plus de techné dans ta techno que dans les autres domaines du travail artistique, de quelle nature ? Quel est la place de la technique dans une pratique artistique ?
Je ne sais pas, j’en sais assez peu finalement. Et j’essaye de faire le point.

Mon premier réflexe a été d’aller sur Wikipedia pour avoir une définition générale. À la lecture de certains articles,  il semblerait qu’il existe un véritable enjeux politique et économique dans les notions de technique et de savoir-faire.
J’ai été réellement surprise de la grande part de subjectivité, de morale et même de propagande contenues dans certains articles relatifs à ces questions sur Wikipédia. Très souvent, la question n’est abordée que du point de vue économique… C’est une question intéressante à traiter (pourquoi cet angle de vision ?), mais c’est un peu tôt pour une digression, je me suis donc désintéressée de cette source d’information et de cette question (pour le moment), pour repartir sur ce que je connaissais et faire le point (article à venir).

Pour structurer la rencontre, je me suis dit qu’il faudrait partir de quelques chose de tangible : une proposition déjà existante. J’ai donc choisi « Partition » car il y existe quelques embryons de choses que je cherche à développer dans Rhéum Nobile. L’idée est donc de partir de notions présentes dans Partition, et de les interroger pour tracer un chemin possible vers la grande inconnue qu’est Rhéum Nobile.

Quelques mots clés, en amont de notre rencontre :

– Outils & instruments
– Tournant machinique la sensibilté
– Obsolescence (programmée ou pas, objective ou subjective)
– Nature & artifice
– Artifice & technique

 

Anticipation

Je suis encore une semaine en résidence à Médis, près de Royan. Le temps se précipite en ce moment, ça file, et j’aimerais que le flux s’arrête. Voila que déjà je pense à Villeneuve-lez-Avignon…

C’est en effet à la Chartreuse CNES qu’aura lieu ma prochaine résidence. Je m’y rendrai directement après le vernissage de ma pièce à Médis. J’y serai rejointe par Yannick Liron et Damien Schultz, Sylvie Ungauer et Reynald Drouhin. Un travail de groupe, une proposition dans le cadre du projet de recherche que j’ai mis en place à l’EESAB, et qui s’intitule « De l’auto-archivage immédiat comme œuvre ».

« L’apparition des blogs et autres types de stockage partagés en ligne a permis un nouveau type d’archivage : l’auto-archivage immédiat qui, non figé, se reconstitue en permanence et sur lequel le lecteur peut interagir.
La ligne de recherche De l’auto-archivage comme œuvre, initiée à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne s’inscrit dans le mouvement de l’archive comme objet média et l’archivage immédiat comme œuvre et principe relationnel. Elle réunit artistes et critiques autour de la création d’une plateforme en ligne explorant cette œuvre-archive qui inclut sa genèse, ses hésitations, ses retours, ses commentaires, ses silences, sa réception.

La résidence à la Chartreuse prolonge cette recherche en proposant à un auteur – Yannick Liron – et un performeur – Damien Schultz – de travailler à partir des textes et médias générés par cette plateforme, sur des modalités liées aux flux. Ces données serviront de base pour expérimenter la production d’un texte destiné à être performé. »

> Du 17 au 28 octobre 2011.

En attendant, j’ai quelques mouettes à coller : )