Fushimi-Inari est un projet que je porte depuis 2001. En voici un bref résumé.
> Pour le texte explicatif entier du projet, contactez-moi, car il est assez long (6 -7 pages)…
En 1996 je visite Kyoto avec une amie tokyoïte, nous nous rendons dans le sanctuaire de Fushimi-Inari par hasard, nous avons l’après-midi pour flâner avant de reprendre le train.
La surprise est totale : une promenade plantée de milliers de Torii (portails shinto rouges), se décline en galeries sur plus de trois kilomètres à flanc de montagne. Un parcours de trois heures environ. À chaque extrémité de ce parcours se trouve un temple érigé en l’honneur d’Inari, à la fois déesse du riz et messagère des dieux, prenant l’apparence d’un renard. Pourtant l’endroit me semble familier et très contemporain : il me rappelle l’environnement des galeries de la plupart des jeux vidéo actuels.
Je me décide à travailler sur une fiction interactive sur internet, qui prend cet endroit comme contexte. Dans cette fiction, trois personnages principaux vont entretenir une relation spatiale, temporelle et affective différente avec ce temple.
Le sanctuaire de Fushimi-Inari est un lieu unique : le parcours structure le pèlerinage et l’imaginaire de chaque visiteur. Celui-ci est réellement entouré, absorbé par le lieu. Les allées plantées de torii, forment un environnement très spatial, à la fois minimal et décliné à l’infini. En ce sens elles apparaissent aussi similaires aux couloirs des jeux vidéos (« Doom », « Myst ») depuis leur création.
Ces galeries peuvent me permettre d’explorer la navigation spatiale comme forme narrative artistique, et cela selon un schéma de départ assez classique : La Diagesis, qui établie d’abord un itinéraire (elle guide) puis qui va au-delà de celui-ci (elle transgresse).