Je suis toujours contente quand je découvre un artiste dont les préoccupations esthétiques se rapprochent des miennes et je me sens faire partie d’un tout, mais en même temps, je regrette à chaque fois de ne pas avoir fait ces découvertes avant : j’aurais avancé plus vite !
Typiquement, pour les vidéos textuelles que j’ai développées de 1999 à 2001, j’étais partie avec des références visuelles très proches de l’art conceptuel… Kawara, Weiner, Kosuth, mais j’avais eu du mal à trouver mon compte dans les artistes actuels, alors que les choix esthétiques que je faisais me semblaient découler d’un contenu liés à des questionnements contemporains, donc forcément partagés. Et puis plus ou moins récemment, je découvre tout un pan d’artistes très « consanguins ». Par le biais de Jocelyn Cottencin (merci ! ), je découvre les ciné-poèmes que je ne connaissais pas (Lapins du soir, Nuitée) de Pierre Alféri (forcément en 1999, ce DVD n’existait pas ; ) puis hier Claire Grino (merci ! ) me parle de Heavy Industries et de son « Cunnilingus in North Korean », et « Nippon »…
En regardant les travaux de ces deux artistes si proches des miens, je regrette et aussi je me demande à quel point je n’aurais pas été contaminée volontaire si je les avais vus plus tôt.
J’aime bien ce genre de regrets, ils me donnent à penser comment j’aurais fait si, si, et si… et ouvrent toutes sortes de potentialités, d’inachevés, de variations possibles, bref ils me donnent envie de recommencer.