Archive mensuelles: juin 2008

Texte + images, pour l’édition Au bout du plongeoir

Ci contre, le texte et les images qui seront (probablement comme ça, ou sous une forme proche, je n’ai pas encore fini de me poser des questions là-dessus) intégrés à l’édition de Lieux Communs. Cette édition retrace la série de performances qui ont eu lieu entre Rennes et Tizé ce printemps :

Niveau de difficulté : promenade sur la longueur, mais aucune
difficulté particulière.
Durée : environ 1 an (préparation) — durée réelle 3h
Itinéraire :
— Février. Partir à Québec, sur les bords du St. Laurent, regarder
défiler les blocs de glace.
— Avril. Passer par Paris. Regarder les photos prises sur les bords
du St. Laurent.
— Repenser aux icebergs, jusqu’à en être submergée.
— Septembre. Aller sur l’île de Noirmoutier une semaine, pour
travailler au calme, et faire des modèles 3D.
— Octobre. Faire une maquette en papier.
— Novembre. Retourner à Québec.
— Revenir à Paris. Faire une maquette en balsa. En extraire un
déplié.
— Février. Entreprendre la promenade «Bien entouré», de Rennes
à Tizé. Faire de belles rencontres. Rentrer à Rennes en suivant les
bords de la Vilaine.
— Avril. S’enfermer chez soi. Construire une maquette grandeur
nature. Tourner autour pendant 5 jours.
— 16 avril 08. Défaire la maquette, l’empaqueter.
— 17 avril 08. Avec le paquet, prendre le train, se rendre à Tizé.
S’inquiéter de la météo. Passer un moment à discuter avec Dominique.
Remonter la maquette avec l’aide de Jocelyn. Discuter avec
les kayakistes. Finaliser l’iceberg. S’apercevoir que l’on vient de
réaliser un objet qui représente l’image abstraite d’un espace mental
qui nous habite depuis 1 an. Renoncer au canoë. Gonfler un dragon
de plage. Mettre du mastic à l’intérieur de l’iceberg pour rendre les
jointures étanches. Dîner, dormir. Dormir peu.
— 18 avril 08. À l’aube (6h 05). Sortir l’iceberg, rapidement, avant
que le jour ne se lève. L’amener jusqu’à la Vilaine. Le mettre à
l’eau.
Le regarder. Regarder une image mentale dériver, s’échapper.
Dire au revoir à cette idée, et passer à autre chose.

Storm

Voila maintenant 5 mois que, assez régulièrement, le mardi matin ou le samedi soir, je me rends à une Storm session pour jouer avec Zoé et Marie. En 5 mois, mon interaction avec la musique a changé au fur et à mesure que la dynamique du groupe que nous formons variait et évoluait.
Il semblerait que mon expérience musicale ne soit plus vraiment une composition avec des personnes individuelles, mais plutôt avec une entité globale. La musique est fortement affectée par la relation d’amitié que j’entretiens avec elles, ou alors est-ce l’inverse ?
Ces sessions, ainsi que celles spontanées et solitaires qui ponctuent ma semaine, me nourrissent… je ne sais pas trop sous quelle forme le définir. Ce que je sais, c’est que pendant ces derniers mois chargés en travail, elles m’ont permis de me distraire, me vider la tête, immédiatement, sans aucune transition, ou encore qu’après ces quatre jours à Londres, j’ai retrouvé ma guitare presque avec soulagement.

Hier j’ai fait un troisième morceau, Bear2. Composé avec les images d’une île du nord dans la tête.