Générateur blanc

16h40. 2°C.
Étagère 1, celle qui est tout en haut. Une tasse noire qui cache les deux autres derrière. Un petit carton contenant des sacs plastiques, le haut d’un mixer, le bas est introuvable. Des assiettes en papier, des céréales, des filtres à café, que je n’utilise pas, une cafetière, que je n’utiliserai pas non plus.
Étagère 2. Un plat à gratin dentelé jaune, des assiettes plates, deux oranges et trois pamplemousses posés sur l’assiette du haut, des assiettes à dessert, des verres à pieds, une canette de sirop d’érable, de la poudre à lever, de la farine, du sucre roux, un mélange pour pancake, des lentilles vertes, deux paquets de thé, mirabelle et Wü-lü, un paquet de sachets de thé vert à moitié entamé.
Il est tard dans l’après-midi et je n’ai pas encore mangé. Je décris les étagères. Celles de la cuisine. Je suis assise à la table, le dos aux fenêtres. Je me lève… Je m’assois, je suis dos aux 2 fenêtres du fond. Je me relève, je m’assois à nouveau, je suis maintenant assise avec les fenêtres en face de moi, le dos à la cuisine, je n’ai toujours pas mangé : je décris mes allées et venues. Je me lève, je sors et je vais au Lab taper le texte que je viens d’écrire. Je suis en train de taper le texte que j’ai écris.

1 Commentaire

  1. Alexis Chazard

    Tu es en train de parler. De nous présenter le générateur blanc. Nous sommes à Mains d’Å’uvres, tu es rentrée. C’est touchant de savoir que tu étais là-bas lorsque tu as écrit le texte ci-dessus au présent. Maintenant tu parles de la taille des blocs de glace sur le St-Laurent, ça y est. Une autre forme du temps qui se laisse détacher, qui se brise, qui fond.

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