Au sous-sol se trouve un atelier de montage et démontage d’ordinateur, de découpe et de bricolage et la buanderie. On accède à l’atelier par deux cotés opposés. C’est une grande pièce carrée qui sent le renfermé, humide et froide, aux murs couleur crème, un sol sans couleur, relativement bien rangée. Sur l’un des murs est accroché un poster de mouvements de kung-fu. Quelqu’un vient-il ici ? Pour s’entraîner ?
La buanderie et l’atelier sont en enfilade, et en tout point différents. C’est un couloir exigu avec sur la gauche, les machines à laver et à sécher. Le plafond y est bas. Il y fait chaud, sec, et sombre. Dans la partie gauche, encore plus sombre, il y a des archives entassées en attente d’un classement qui ne viendra probablement pas. Deux vieilles chaises, des étagères et placards pleins de vieux papiers poussiéreux.
J’y viens une fois par semaine pour faire ma lessive, le matin de bonne heure. Ce n’est pas un endroit où il fait bon rester, écouter le bruit réconfortant de la machine qui tourne. La machine n’a pas un bruit réconfortant. Elle est bruyante, grinçante. Elle se secoue et se déplace, systématiquement, en direction de la porte, comme si elle voulait sortir de cet endroit. La sécheuse n’est qu’un vrombissement désagréable. Un bruit désagréable dans un silence qui l’est tout autant. Alors je ne reste pas. Et je fais sécher mon linge dans ma chambre pour que la bonne odeur de lessive imprègne l’espace, le temps d’une journée.