C’est l’occasion pour Marie et moi de nous retrouver après la grande pause de cet été (elle en Chine, moi au Japon) où nous avons dû mettre de côté le projet à peine entamé, et de réfléchir ensemble à deux choses en priorité :
L’édition d’un livre consacré au projet Iceberg.
Les prises de vues de paysages où nous voulons insérer les icebergs qui auraient dérivés.
Nous avons commencé par une séance de type “think tankâ€, avec une liberté totale dans les différentes directions que peux prendre le projet : fiction, graphisme, aspect géographique…
Pour le moment, l’approche du projet reste très expérimentale et il me semble que c’est un vrai enjeu que de dériver du sujet justement, vers des formes et des contenus très diversifiés, voir même borderline, pour voir jusqu’où cela peut nous mener.
Hier, dans la voiture (5h de voiture pour arriver jusqu’ici), on parlait d’ailleurs de la part d’intuition dans la production d’un projet artistique.
On s’est amusé à penser que l’intuition était comme une identité presque à part de notre être. Un poltergeist à qui on laissait les rennes, et qui prenait une/notre direction, suivait son chemin malgré nous mais dont on épiait les moindres mouvements. Et peut-être que le moment décisif pour un projet est le moment opportun où l’on réalise que cette entité a rempli sa fonction, a trouvé le bon élément, la bonne direction et que, par un choix conscient, on éjecte cette entité presque violemment, pour qu’il n’en reste rien et pour que notre mental reprenne définitivement le contrôle.
Ce parasite ré-émerge-t-il à un autre moment ? Combien de fois répète-t-on ce procédé ? Et d’ailleurs, le répète-t-on plusieurs fois lors d’un projet ?