Toulousaines, exposition à Hors les murs à Marseille, du 10 janvier au 9 février 2013

L’exposition « Toulousaines », aura lieu du 10 janvier au 9 février 2013 à Hors les murs, dans le cadre de Marseille expo 2013.
J’y présenterai une série de schémas heuristiques issus de l’expédition à l’île de Clipperton en mars 2013.
(Vernissage : 9 janvier à 18 heures).
Hors-Les-Murs
20, rue Saint-Antoine
13002 Marseille

« Sept artistes toulousaines ont été choisies par ceux et celles qui ont exposé de 2009 à 2011 lors de Graphéine, manifestation que l’association des galeries et centres d’art de Toulouse consacre chaque année au dessin contemporain.
Le hasard a voulu que le premier choix se concentre sur une majorité d’artistes femmes : ce hasard s’est fait règle.
Toutes ces artistes ont en commun d’avoir habité ou séjourné pendant une période plus ou moins longue dans la ville. Plusieurs y ont étudié , d’autres y ont enseigné, l’une y a été invitée en résidence avec une artiste toulousaine, d’autres encore y avaient leur galerie. Toutes y conçurent une ou plusieurs expositions.
Au delà de ce point commun géographique, ce qui relie ces artistes, c’est que le dessin fasse partie de leur pratique, soit comme activité première, soit que sa pratique, considérée comme secondaire par rapport à une pratique principale, puisse devenir un médium de création revendiquant sa pleine autonomie.
Parler de « dessin contemporain », comme le font les concepteurs de Graphéine pour présenter cet ensemble d’expositions, présuppose une césure avec la pratique traditionnelle du dessin, c’est-à-dire comme l’apprentissage d’un bien représenter, d’une habileté du geste et du trait qui ferait oublier les exercices nécessaires pour acquérir cette maîtrise. Car bien représenter, c’est toujours mener le trait de sorte que le dessin soit conforme à une image que l’on porte en soi de l’objet que l’on souhaite représenter, identique à ce que l’on imagine de l’objet ou que d’autres imaginent.
Dans la pratique dite contemporaine du dessin, ne comptent ni l’habileté du trait ni la maîtrise du geste, quand bien même y ont-elles aussi leur place. La relation au sujet dessinant s’y fait autre : c’est le dessin qui mène le jeu. Le dessin dans sa fulgurance première de croquis, d’essai, de pensée, en train de se concevoir lui-même et de se formuler à travers le trait posé sur la feuille, de se développer en toute indépendance. C’est un dessin en train de faire le grand écart du langage dans une impossible contiguïté d’éléments disparates, qui ose faire cohabiter des textes avec des touches de couleurs et des figures, disparaître perspectives et plans pour n’en laisser subsister qu’un seul, celui de la feuille de papier ou la verticalité du mur-support ».
(Michel Métayer, commissaire)

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