Un superbe mémoire de DNSEP par Raphaële Bezin, étudiante à Cergy.
Extrait de la vidéo… Mon passage préféré car il tombe aux moments même de certains questionnements abordés par l’exposition « A.F.K », à venir – à savoir est-ce qu’une pratique post-internet art est un simple prolongement, une simple accélération du détournement/filiation ou bien est-ce que ce paradigme est complétement remis en cause par le flux et le caractère discret du numérique – ce que je crois finalement
« Claude Levi-Strauss : les artistes bricoleurs se retrouvent face à ensemble d’objets hétéroclites qu’ils interrogent pour comprendre et imaginer ce que chacun d’eux pourrait signifier. Chaque élément représente un ensemble de relations à la fois concrètes et virtuelles, ce sont des opérateurs. La particularité de ces objets est qu’ils ont déjà servis et les possibilités de leur ré-emploi demeurent toujours limitées par ce qui subsiste en eux de cette histoire passée. Leur usage originel fait d’eux des éléments pré-contraints et ouvrés ; ils ont donc été travaillés par un précédent auteur qui leur a attribué une signification précise et soumise à l’Å“uvre qu’il réalisait. Le second auteur s’affairera ainsi à démonter cet ensemble de signification afin d’en créer de nouvelles.
Yann Beauvais et J-M Bouhour confirment, les deux lois fondamentales de détournement sont :
– la perte d’importance allant jusqu’à la déperdition du sens premier de chaque élément autonome détourné,
et en même temps
– l’organisation d’un nouvel ensemble signifiant qui confère à chaque élément sa nouvelle portée. »