En vrac, pour mémoire, quelques photos de la semaine à Bordeaux. La galerie, repérage des lieux, quelques essais, et la conférence, et puis quelques croquis/images de ce qui vient. L’exposition s’assume de plus en plus comme une étape de travail. Un moment d’une réflexion en cours, matérialisé dans l’espace de la galerie.
Elle s’envisage plus comme le fait de révéler des « relations d’absences » que la mise en relation de différents éléments entre eux.
Les objets (ex)posés fonctionneront comme le fantôme dans le monde des archives*. Ils représentent les œuvres absentes, déplacées, et leurs formes traduisent littéralement le caractère de ces relations d’absences : obscures, en surimpression. Ils convoquent (à l’inverse d’une citation qui renverrait vers l’original), invitent à entrevoir les multiples versions, manquantes, auxquels ils sont déjà liés ou seront liés.
Des copies de ces fantômes, stockées dans le petit espace contigu à l’espace principal, seront destinées à être emportées, déplacées, à nouveau, hors de l’espace d’exposition.
La somme de toutes ces copies mises à disposition pourraient constituer une pièce en tant que telle. Une pièce inachevée, à prolonger devant son ordinateur, par des recherches sur Internet.
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* Fantôme
Dans le monde des Archives, on a coutume de laisser un morceau de papier à la place du document emprunté et monté en salle de lecture. Cette représentation de l’objet déplacé s’appelle un « fantôme ».