(Photos : David Cannon)
Je rencontre hier soir Sylvie Tossah, qui m’invite à assister à une représentation très inspirée… Celle du spectacle « Clash » d’Harold Réhaume qui se joue en ce moment à Méduse, Québec. Impressionnant spectacle qui met en lumière tout ce que compétition, séduction et désir immédiat peut avoir d’attachant ou de vain, bref d’humain…
La narration chorégraphique est soutenue par une bande son fluide et presque transparente – jamais illustrative – et par une lumière sans cesse sculptée : soit telle quelle, soit par les danseurs eux-mêmes. C’est un jeu avec une matière impalpable qui se déroule devant mes yeux, la lumière étant une métaphore des sentiments qui animent les danseurs.
À de nombreux moments, j’ai regardé ce spectacle comme si je lisais de la bande-dessinée (couleurs, formes graphiques et lignes…), mais dont le style se réinvente sans cesse : car aussitôt après que je me sois fait cette réflexion, on basculait dans une comédie musicale, puis un mime expressionniste, etc.
Et puis, comme si la versatilité et le tumulte du spectacle (expliqués après par son chorégraphe lors d’une discussion) contaminaient les environs, le temps change radicalement : aujourd’hui, tempête de neige.