> Light my Fire

Installation aux instants Chavirés : Références et recherches.
L’installation à la fonderie se fera en avril 2012, et commencera le samedi dans le cadre des puces typographiques.

> Un cube en contreplaqué construit pour l’occasion, d’environ 3m x 3m de côté. On y pénètre par un côté et il y fait entièrement noir. Une lumière intermittente (toutes les 1mn environ) nous donne accès au texte sérigraphié à l’encre phosphorescente sur les murs. Ce texte est un ajournement d’une phrase tirée de « La part maudite » de G. Batailles.
J’entends par ajournement, un ajout de mots à l’intérieur de la phrase originale, qui la remet à plus tard (postpone en anglais serait un terme qui définirait assez bien l’intention à l’œuvre).
Bien sur la phrase de départ est transformée et elle persiste dans la nouvelle interprétation, mais elle la repousse dans le temps de la lecture, d’où ce terme d' »ajournement ».
La phrase choisie, c’est celle-ci:
« Le principe même de la matière vivante veut que les opérations chimiques de la vie, qui ont demandé une dépense d’énergie, soient bénéficiaires, créatrices d’excédents ».

 

> Je relis le texte « un romancier français » de Russel Fergusson, qui parle très justement du travail de Rodney Graham dans le catalogue monographique publié lors de son exposition à la Whitechapel.. C’est un livre vers lequel je reviens régulièrement, tant par les travaux de Graham que par les écrits qui lui sont consacrés.

> Je ne peux pas ne pas citer « comment j’ai écrit certain de mes livres« .

> Cette proposition me rappelle une pièce de Douglas Gordon « 30 seconds text ».

30 seconds text présente un dispositif qui nous donne à réfléchir sur une expérience macabre et subjective du temps, de la durée :
dans une pièce noire, on trouve une simple ampoule qui s’allume et s’éteint par intermittence, toutes les 30 secondes. Cette ampoule est placée devant un texte imprimé à même le mur, de façon à en faciliter la lecture. 30 secondes est approximativement le temps de lecture de ce texte qui relate une expérience scientifique menée au début du 20 siècle par un scientifique français. L’expérience est une tentative de communication avec un criminel dont la tête vient d’être coupée par la guillotine. Pendant environ 30 secondes le scientifique appel le mort par son nom. Les yeux du mort émettent un mouvement à l’appel de son nom, avant de s’éteindre pour de bon.

Pour l’installation « Light my Fire » à la fonderie de l’image (qui risque fort de prendre un autre nom d’ici avril – je déteste la musique des Doors et ai pris ce titre pour rire), je m’éloigne de la plante qui m’a lancé sur cette recherche.
Je ne sais pas si je dois chercher un lien entre celle-ci et l’installation. Pour le moment, je me concentre plutôt sur la phrase de départ, c’est peut être elle qui me donnera une piste pour le titre, ou alors l’idée d’ajourner justement….
Je rappelle néanmoins quelques propriétés du Rheum nobile, que j’irai chasser en Mai au Népal avec l’aide de Catherine Lenoble :

Rappel du Rheum Nobile:

– Distribution :

Asie himalayenne (nord de l’Inde, Pakistan, Afghanistan, nord de la Birmanie, Bhoutan, Nepal, Chine : sud Xizang). Pelouses, rocailles, entre 4000 et 4800 m. Floraison : Mai-Juin.

– Description :

Vivace (haut : 120 cm). Feuilles ovales à orbiculaires (long : 20-30 cm), subcoriaces, à la base subcordée, aux marges entières, à l’apex aigu, au pétiole glabrescent (long : 5-15 cm), à l’ochréa membraneuse. Fleurs aux pétales elliptiques, vert jaunâtre (long : 2 mm), groupées en panicule terminal.

Fruits ovoides (long : 6-7 mm).