En cours d’écriture du texte qui sera sérigraphié sur papier peint pour l’installation à la Fonderie de l’image.
Ce texte se construit sur une phrase tirée du livre « La part maudite » (en majuscule) et à pour système :
– l’ajournement des mots utilisés,
– la description de la narration en train de s’écrire,
– la référence au réseau tenant à la fois à de la description et d’un embryon de narration.
Sa lecture, en résonance avec le dispositif lumineux mis en place pour activer l’encre phosphorescente, dure environ 1mn.
« LE PRINCIPE ou le commencement de ce récit ne se fait pas attendre, peut-être MÊME avait-il déjà débuté :
les mots, DE LA MATIÈRE VIVANTE malléable pour qui VEUT QUE LES calculs prennent forme, s’échappaient, hémophiles, de l’immense base de données, en une visualisation dynamique proche de celle que l’on utiliserait pour des expérimentations ou OPÉRATIONS CHIMIQUES complexes – tout venait et tout passait, tous les moments DE LA VIE filaient et défilaient à grande vitesse, sans qu’on en puisse concevoir l’importance – ceux QUI avaient peine à saisir ONT DEMANDÉ à ralentir le flux, se doutant bien que le texte serait ajourné, remis à plus tard, congédié, mais réapparaîtrait irrémédiablement étendu, augmenté, commenté, toujours plus long et sa lecture toujours plus difficile : UNE trop grande DÉPENSE D’ÉNERGIE, des efforts à fournir trop importants, et si l’ajout de règles visaient la garantie pour les utilisateurs les plus lents qu’ils SOIENT BÉNÉFICIAIRES d’un temps en plus, que leur relecture devienne CRÉATRICE d’un nouveau sens, elles conduisaient la narration à de nouvelles parenthèses, de nouvelles digressions, de nouveaux EXCÉDENTS. »