DÉRIVER v. tr. <1> – 1120; lat. derivare, de rivus “ruisseauâ€.
I. V. tr.dir. 1. Détourner (des eaux) de leur corps pour leur donner une nouvelle direction=> détourner, dévier. Dériver un cours d’eau, les eaux d’une source. • FIG. “Les autres sur lesquels on dérive son mécontentement†(Baruk). 2. GRAMM. Tirer par dérivation (=>2. dériver). Dériver un nom d’un verbe. 3. (1870) MATH. dériver une fonction, calculer sa dérivée*.
II. DÉRIVER (DE). V. tr.ind. Avoir son origine dans. => provenir. “Mot qui dérive de l’arabe, du grec, du latin. venir (de). “Ces froides injustices qui font dériver les conséquences des principes†(Chateaub.). “Rien d’excellent ne peut dériver de l’expérience d’autrui†(Valéry). => découler, émaner.
DÉRIVER V. INTR. <1> – 1578; de l’angl. to drive, par crois. avec 1. dériver 1. S’écarter de sa direction, en parlant d’un navire (=> dérive). PAR ANAL. Avion qui dérive. – Sa politique commence à dériver dangereusement. => Dérive (6°). 2. (PERSONNES) S’abandonner, être sans volonté, sans énergie. “Je suis détaché (…) je dérive. Quelle force m’entraîne?†(Mauriac).