Archive annuelles: 2018

Exposition à The Engine Room, Nouvelle-Orléans

(English Bellow!)
Ma prochaine exposition solo aura lieu à The Engine Room de la Nouvelle-Orléans du 9 novembre au 14 décembre 2018. Pour cette nouvelle version de « Clear, Deep, Dark », je présenterai une sélection de travaux récents et quelques travaux anciens, commissariés par Amy Mackie, de PARSE.
Je vous donne RDV lors du vernissage le 9 novembre 2018 à 18h !
Plusieurs événements auront également lieu durant l’exposition :
– Un atelier animé par Geir Haraldseth (directeur du Rogaland Kunstsenter, Stavanger, Norvège) et Stina Högkvist (directrice des collections du Nasjionalmuseet à Oslo, Norvège) > le 12 novembre à 18h30.
– Les ouvertures des 110 ateliers du bâtiment où se trouve the Engine Room > le 31 novembre toute la journée.

The Engine Room,
2809 N. Reobertson Street,
New Orleans

I am so happy to be announce my first solo exhibition in New Orleans, curated by Amy Mackie, from PARSE, at The Engine Room, New Orleans. The opening reception is on November 9 at 6PM, and the exhibition will run from November 9 to December 14, 2018. This will be my largest exhibition to date, and I am very pleased to be working with Amy and Parse to present both old and new works!
Other events during the show include:
– A workshop by Geir Haraldseth (Director of Rogaland Kunstsenter, Stavanger, Norway) and Stina Högkvist (Head of collections at the Nasjionalmuseet, Oslo, Norway) >  12 November, 6:30PM.
– Open studios at 2809 N; Robertson and as well as the the Engine Room > 31 November; all day.

The Engine Room,
2809 N. Reobertson Street,
New Orleans

Je suis très heureuse de participer avec Véronique Savard, au colloque « Repenser les humanités numériques », jeudi 25 octobre à 14h, à l’Université de Montréal !
Nous y présenterons nos travaux et ceux de Cécile Babiole, Dominique Siroit et Robert Saucier,

I am really happy to announce that I will be participating with Véronique Savard to the « Thinking the Digital Humanities Anew » at the University of Montreal, on Thursday, 25 November, at 2PM!

Repenser les humanités numériques, Centre de recherche interuniversitaire des humanités numériques.

Texte introductif :

S’il existe de nos jours une pluralité de pratiques réflexives en arts visuels dont les productions servent à éclairer l’apport déterminant du numérique dans nos sociétés contemporaines, de nombreux travaux revendiquent également et depuis le Post-Internet le glissement de l’espace physique dans la culture en réseau (et inversement) et la capacité des documents numériques à se reproduire et à muter indéfiniment. Outre la volonté d’élargir le cercle de diffusion et de circulation des œuvres d’art sur les réseaux, ces stratégies inédites de production, lesquels rendent dynamique la correspondance entre l’œuvre, le matériau numérique et sa documentation, sous-tendent un espace de réflexion critique et rhizomatique à partir duquel on peut soutirer certains traits communs.

La conférence que nous proposons s’inscrit à la suite d’une rencontre entre artistes-chercheurs du domaine des arts visuels et médiatiques. Notre groupe de recherche, constitué de cinq artistes québécois et français de différentes générations, travaille de manière à mettre en exergue et éclairer les structures paradigmatiques, méthodologiques et épistémologiques relatives à l’expérience numérique. Notre projet de recherche et de création est animé par des questions soulevées par la matière technique et culturelle à partir desquels découlent différentes postures de détournement et de remédiation des objets esthétiques, interactifs, textuels et programmés. Il consiste à rendre visible, discuter et situer les spécificités de nos problématiques dans un contexte où les enjeux sociaux, économiques et politiques, soulevés par le numérique, engagent une prise en charge artistique des processus idéologiques.
Notre présentation s’articulera autour d’une sélection d’images relatives à la documentation de projets d’expositions élaborées par les artistes du collectif. Ces œuvres, réalisées par Dominique Sirois, Robert Saucier, Cécile Babiole, Véronique Savard, et Julie Morel ont la particularité, tant sur le plan formel que conceptuel, d’avoir pris naissance dans et par le numérique, bien qu’elles soient également porteuses d’une réflexion sur l’hybridité des médias et sur leurs dispositifs de présentation dans l’espace d’exposition. En effet, ces modes relationnels (et de distanciation) entre appropriations des dispositifs technologiques, interactifs ou langagiers couplés aux médias traditionnels et moyens de diffusion au sein même de l’espace codifié qu’est la galerie, permettent – de par la nature même des œuvres d’art – un rapport sensible aux technologies, dans lequel le visiteur peut trouver un espace d’ouverture tant critique que visuel. Ce lien concret dans la construction de l’expérience nous est cher du fait que nous évoluons dans une société de consommation du numérique, et subissons quotidiennement et à long terme ses effets : des politiques d’utilisation des réseaux sociaux à l’impact écologique de l’obsolescence programmée ou d’un data center, en passant par les algorithmes « patriarcaux » ou autres outils cybernétiques autoritaires.

La coexistence entre ces différents points vus où s’entremêle la complexité des transformations, par le numérique, des formes visuelles, du langage et de la société dans son ensemble se présente en outre comme une préoccupation commune à ces positions artistiques et font la richesse de cette collaboration. En cheminant à travers différentes œuvres, nous aborderons des questions d’ordre pratique et théorique: quels sont les caractères anticipatoires et normatifs propres aux matériaux culturels numériques ? Comment l’œuvre d’art peut-elle désactiver ou court-circuiter un usage récurrent et dominant de la technologie ? Quelles en sont les portées créatives et philosophiques ? Quels en sont les contours et singularités ?

Quelques images :

User Agreement, Véronique Savard


Bzzz, le son de l’électricité, Cécile Babiole


Infrasense, Robert Saucier + KIT


Di$play Body, Dominique Siroit


A.F.K., Julie Morel

Exposition au Centre d’Art Contemporain, Nouvelle-Orléans, 4 août 2018

(English Bellow!)
Je suis très heureuse de participer à l’exposition « Constructing the Break », qui aura lieu au Centre d’Art Contemporain de la Nouvelle-Orléans du 5 août au 6 octobre 2018, et qui inaugurera la nouvelle saison du Centre d’art. J’y présenterai des sérigraphies réalisées à l’encre conductrice, une série intitulée « Deep ».
Je vous donne RDV lors du vernissage le 4 août 2018 à 17h30, en présence des artistes et de Allison M. Glenn, commissaire de cette exposition.


I am very happy to be included in the Exhibition « Constructing the Break », curated by Allison M. Glenn, at the Contemporary Art Center in New Orleans from August 4 to October 6, 2018. I will present prints made with conductive ink, a series  entitled « Deep ».

« The Mississippi River makes meaning of the landscape as it careens through the United States, flowing South from Minnesota through the Midwest, caressing the edges and embankments of Wisconsin, Iowa, Illinois, Missouri, Tennessee, and Arkansas, until finally pouring down through Louisiana to empty into the Gulf of Mexico. The landscape is similarly marked by the bodies who move through it, by the passing of time, and by the social politics that inform migration, homesteading, and documenting cartographies.
With these considerations, this exhibition looks to the intersection of the body with the landscape—from the gentle overlap of conceptual practices and the physicality of environments to spatial politics that are deeply embedded within the social fabric of this country.  This exhibition considers artistic practices that engage with the shape-shifting that is at the core of New Orleans, where the concept of being rooted is consistently tempered by infrastructural fragility. »

This exhibition is organized by the Contemporary Arts Center, New Orleans, and curated by Allison M. Glenn. Support for this exhibition is provided by the Azby Fund, Sydney & Walda Besthoff, The Helis Foundation, the Welch Family Foundation and the Visual Arts Exhibition Fund.

 

Erdem Taşdelen, exposition « The Curtain Sweeps Down » (Vox, Montréal)

J’ai visité la semaine dernière une très belle exposition de l’artiste Erdem Taşdelen, bâtit autour du roman de Nihal Yeğinobalı: « Genç Kızlar » (The Curtain Sweeps Down), un roman-traduction fictive. L’auteur, originellement traductrice, a pour son premier roman,inventé un auteur américain fictif (Vincent Ewing) et lui a créé une biographie (il visite la Turquie puis écrit un livre qui s’y déroule). Cette pseudo-traduction du roman de Vincent Ewing est un récit initiatique mettant en scène un triangle amoureux qui prend comme décors une école de missionnaires américains, et qui fit scandale à l’époque de sa sortie en 1950.
Le thème et son traitement touchent de prêt à des questions inhérentes à mon travail (la traduction, l’absent, la version…). Je copie ci-dessous le texte de l’exposition, que l’on peut aussi consulter sur le site de Vox – centre pour l’image contemporaine.

 

Erdem Taşdelen, The Curtain Sweeps Down
La première exposition individuelle d’Erdem Taşdelen à Montréal explore les implications sociopolitiques de l’histoire entourantGenç Kızlar, une œuvre littéraire publiée en Turquie en 1950. Paru sous le pseudonyme de Vincent Ewing, ce roman en langue turque était en réalité l’œuvre d’une jeune femme de 21 ans, Nihal Yeğinobalı, qui avait auparavant traduit plusieurs livres de l’anglais au turc, mais qui elle-même n’en avait jamais écrit. Après que l’éditeur de ses traductions eut rejeté son projet d’écrire un roman — en sous-entendant que l’écriture était une activité plus appropriée pour un homme —, Yeğinobalı décida d’attribuer son manuscrit à un auteur Anglo-Américain fictif, puis prétendit l’avoir simplement traduit. Lors de sa publication, la pseudo-traduction suscita l’intérêt du public par son contenu érotiquement suggestif et devint rapidement un livre à succès.Genç Kızlar a fait l’objet de nombreuses réimpressions depuis, mais ce n’est qu’en 2003 qu’il a enfin été publié sous le nom de Yeğinobalı.

ÖVÜL Ö. DURMUSOGLU

« En route vers l’ouest, le regard tourné en direction de l’est » est une histoire de toujours dans la mémoire collective fondatrice de la Turquie. C’est un état d’esprit, une tentative de créer un pont entre tradition et progrès, moralité et technologie, monarchie et démocratie, conservatisme et laïcité, mais qui est emporté par le courant des fossés qui les séparent. La traduction, par conséquent, emprunte un circuit complexe d’annotations concernant l’expérience turque de la modernité.The Curtain Sweeps Down (« Le rideau tombe ») a pour trame de fond les désirs et les dilemmes d’une société en mouvement : être en mesure de traduire constamment et être en constant processus de traduction. De tels désirs ont été incarnés assez tôt par les représentations du corps féminin. Avant d’aborder la fascination d’Erdem Taşdelen pour la traduction fictive du roman à sensation de 1950 Genç Kızlar (Jeunes filles) – et pour ce qu’il représente dans la Turquie d’après les années 1950 à la suite de son adhésion au plan Marshall –, il est primordial de brosser un bref tableau de l’espace de performance chargé qu’on appelle « traduction ». Sa manière de marquer la nouveauté et d’indiquer le progrès trouve ses sources dans les efforts de la fin du XIXe siècle pour transformer l’Empire ottoman, carrefour de cultures, et le désir de rattraper les nouveaux mouvements politiques de l’Occident. Les premières traductions venues de l’« Ouest » en Turquie étaient écrites en alphabet arménien ; de même, les premières comédiennes de théâtre à interpréter des pièces occidentales au pays étaient d’origine arménienne ou grecque. Tercüme-i Telemak, parue en 1862, est considérée comme étant la première « véritable » traduction turque (parce qu’elle utilisait l’alphabet turc). Le traducteur – un homme d’État instruit – a choisi un roman politique du genre didactique écrit par Fénelon, Les aventures de Télémaque (1699), pour ses aspirations démocratiques au changement.

Le roman à sensation Genç Kızlar, toujours populaire, est un exemple parmi les plus importants en études de la traduction turque puisqu’il s’agit d’une traduction fictive, ou pseudo-traduction. La jeune écrivaine Nihal Yeğinobalı, qui avait d’abord travaillé à titre de traductrice, a imité quelques-uns des motifs qu’elle avait utilisés auparavant dans ses traductions afin de renforcer la crédibilité de cet ouvrage qu’elle souhaitait écrire depuis un certain temps. Elle a inventé un auteur de toutes pièces, « Vincent Ewing », et lui a créé une biographie ainsi qu’un roman singulier qui se serait rendu jusqu’en Turquie, intitulé The Curtain Sweeps Down. Le résultat est un récit initiatique parsemé de détails érotiques considérés audacieux à l’époque, mettant en scène un triangle amoureux et ayant pour toile de fond l’école des missionnaires américains à Istanbul où l’auteure elle-même avait étudié. Yeğinobalı, qui est encore classée parmi les traducteurs les plus prolifiques en Turquie, a écrit cinq autres ouvrages par la suite. Dans les entrevues qu’elle a accordées après avoir révélé être l’auteure de Genç Kızlar et non la traductrice de The Curtain Sweeps Down, elle a déclaré que, dans ce pays où bien des écrivains s’approprient du matériel d’auteurs non-turcs, elle désirait expliquer pourquoi une jeune auteure avait choisi d’attribuer ses propres écrits à un étranger. La réalité est plus complexe, cependant ; un indice se cache dans le titre de l’autobiographie qu’elle a publiée plus tard, Cumhuriyet Çocuğu (« Enfant de la République »). La nouveauté s’est toujours d’abord présentée sous le couvert de la traduction ; la traduction convenait à la nouveauté dans une société qui s’efforçait de progresser tout en préservant ses traditions. Le geste n’a jamais cessé d’être politique : les « enfants de la République » se trouvaient toujours pris dans le jeu de la traduction – un jeu qualifié de « pâle imitation de l’Ouest » par les conservateurs trucs. Yeğinobalı, une de ces enfants de la République, raconte la Turquie d’après les années 1950, submergée par la vague de l’américanisation, étiquetée comme ouverte et tolérante, tout en étant fortement rejetée dans les cercles étudiants de gauche. Un an après l’écriture du roman, le pays est entré dans les rangs de l’OTAN en tant qu’allié prometteur dans la guerre froide contre l’URSS.

Toute construction textuelle comporte un potentiel d’effet miroir pour Erdem Taşdelen ; il choisit de révéler le monde et de l’envelopper de mystère à l’aide du texte. Son intérêt particulier l’amène à rassembler des textes qui narrent ou enseignent les processus du soi moderne, lequel est habituellement cultivé selon des catégories. Les textes d’origine lui servent de points de départ – comme dans le procédé de la traduction – qu’il développe au moyen de techniques visuelles afin d’illustrer les façons dont cet effet miroir agit sur les plans individuel et collectif, ainsi que sur les plans social et politique. Fondamentalement, l’effet miroir qu’il cherche à approfondir fait ressortir ce qui est intraduisible dans ce procédé. Genç Kızlar, ou The Curtain Sweeps Down, offre un cas multidimensionnel à l’artiste, et ce, non pas seulement parce que ce dernier est également sensible aux deux langues dans l’équation de la pseudo-traduction. En tant que récit initiatique et érotique,Genç Kızlar fonctionne en double projection ; d’abord, celle du soi féminin américanisé de la petite ville de Manisa, en Turquie occidentale ; ensuite, celle de la répression sexuelle sous-jacente dans la société turque. La stratégie de Yeğinobalı repose sur l’interprétation du soi traduit dans un pays où la modernité se vit à titre de traduction face à ses adversaires. Une nouvelle identité nationale à l’esprit ouvert est incarnée par une figure féminine transformée, et la tentative de démembrement de cette figure laisse entendre l’effondrement silencieux de l’ensemble du projet.

Dans la première « mise en scène » de The Curtain Sweeps Down, Taşdelen adopte avec doigté et une ferveur enjouée la pseudo-traduction en guise de méthodologie artistique afin de développer ce que Genç Kızlar reflète encore près de soixante-dix ans après sa publication : les contradictions, les désirs et les trajectoires incarnées par la stratégie de carrière d’une jeune écrivaine. L’invention de Vincent Ewing se fond dans les lignes nettement définies des rues modernes de Manisa. Des portraits photographiques d’occasion aux origines inconnues se mêlent à des documents d’archives du bureau new-yorkais de l’Office du tourisme de Turquie, qui a œuvré assidûment pour composer l’image d’une nouvelle démocratie avec ses portraits de prima donna, d’aviatrice, d’infirmière, de sculpteuse et de secrétaire. Le mot nouvelle dans « nouvelle Turquie » est hautement ironique, étant donné que le projet politique actuel de ce pays continue de porter ce nom. Tout ce qui est ici développé à partir du circuit complexe d’annotations aménage un espace crucial pour la compréhension de soi du point de vue de la mémoire collective. Le rideau est-il tombé sur la prima donna turque, qui a pu monter sur scène après ses prédécesseures arméniennes, grecques et levantines ? Le rideau est-il tombé sur le libre arbitre du libéralisme ? Que signifiaitlibre arbitre à l’origine ? Cette fois, le roman sera sûrement un mélange de drame historique et de suspense.

 

Saint-Sulpice, Saint-Sulpice, Saint-Sulpice

(English below…)
Cette semaine, je collabore avec Ross Louis pour les visuels d’un de ses projets de performance (un petit guide pour faire ses propres expérimentations performatives, dans trois lieux de Montréal !) .
Ce projet s’appelle Saint-Sulpice, Saint-Sulpice, Saint-Sulpice, en référence à Perec, et en voici les grandes lignes :

Un projet in situ qui invite les participants à créer une « performance infra-ordinaire » en rendant visite à des lieux identifiés à Montréal, qui tous portent le nom « Saint-Sulpice ».
Le projet ré-imagine l’expérimentation infra-ordinaire que mena Georges Perec Place Saint-Sulpice à Paris en 1974 [ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages ?]. Ce projet fait également référence à Mobile, l’œuvre de Michel Butor (1963) qui, lors d’un tour des États-Unis, navigue entre différents lieux éponymes et en propose des observations.
Saint-Sulpice, Saint-Sulpice, Saint-Sulpice consiste en une série des protocoles performatifs inspirés par l’haïku, et fût développé lors de visites répétées à Montréal, sur des lieux nommés « Saint-Sulpice ».

A site-specific project that invites participants to create “infraordinary performances” by visiting selected places in Montréal bearing the name “Saint-Sulpice.” The project re-imagines Georges Perec’s 1974 experiment with the “infraordinary” at Place Saint-Sulpice in Paris (“what happens when nothing happens other than the weather, people, cars, and clouds?”). It also references Mobile, Michel Butor’s 1963 work which documented a tour of the United States by transposing observations of various places with the same name.
Saint-Sulpice, Saint-Sulpice, Saint-Sulpice consists of a series of haiku-inspired performance protocols which were developed after repeated visits to sites named “Saint-Sulpice” in Montréal.


– Ross Louis : Research & performance concept / recherche & conception de la performance,
Julie Morel : Graphic Design,
– Printing : Constance Risograph Editions, New Orleans, Louisiana,
– With the support of /Avec l’aide de : Xavier University of Louisiana via the Performance Studies Lab, College of Arts and Sciences, and Center for the Advancement of Teaching
and Faculty Development,

En cours

Dix jours à la Nouvelle-Orléans, où j’ai pu passer un peu de temps avec Amy Mackie, qui sera la commissaire de ma prochaine exposition à la galerie The Engine Room (mais aussi avec Manon Bellet à Los Islenos festival et rencontrer Lauren Ross et l’entendre parler de son travail). Un tour à Prospect 4, avec quelques très belles œuvres (et j’ai préféré celle de Tayo Kimura au CAC).
Enfin j’ai pu me rendre à Jean Lafitte, une petite ville du sud de la Louisiane, qui dans 50 ans n’existera plus (voir ce bon article du New York Time), et qui est, avec Pass a L’outre et Delacroix, un des trois endroits que j’ai choisi pour le projet que j’ai commencé en fin d’année dernière…. un projet qui parle de lieux qui disparaissent (ou ont déjà disparu) du fait de l’activité industrielle qui épuise le paysage, la flore, la faune.

Retour à Montréal hier, et aujourd’hui, début du travail à l’atelier bois de l’Uqam, où je commence à construire les cadres et boites en bois de noyer noir, un bois extraordinaire (j’avais choisi ce bois à cause, littéralement, de son nom – « noyer » – pour des raisons évidentes car je parle de ces lieux qui sont noyés sous les eaux, mais je découvre en le façonnant que ce bois est magique à travailler!).
Tous ces éléments en cours serviront à accueillir les pièces les plus fragiles de mon exposition Clear, Deep, Dark, à The Egine Room).

Images en cours !
Et puis la première boite, finie !

Clear, Deep, Dark – The Hawn Gallery, Dallas

J’ai le plaisir de présenter mon dernier projet, « Clear, Deep, Dark », lors de mon exposition personnelle à la Hawn Gallery, Dallas, du 26 janvier au 11 mars 2018.
Vernissage le 26 janvier à partir de 17h.

« Morel is a net artist, and as such, her works use the internet as a canvas and medium. In addition, she incorporates other media into her work, including technology, books, typography, and drawings to realize the relationships between text and image.
Morel’s projects are never insular, as most of them involve collaborations with other artists, writers, and designers. One such project initiated by Morel is the AFK project (2014-2016); a series of exhibitions, online proposals, and plastic research. The first three of these exhibitions took place at the Galerie des Étables (Bordeaux) in 2014, followed by an online conversation with Karine Lebrun and exhibits at the Quartier Centre d’art, a project center.
The acronym AFK references “away from the keyboard,” which lets people know that the user is away from the computer. This project examines objects created digitally and distributed via the internet. This transmission creates a continuous cycle whereby objects transform and shift long after their initial creation. On her website, Morel describes the purpose of this project, “The AFK project aims to explore these [digital and textual] relationships through long-term plastic research in the form of exhibitions, online proposals, conversations, and publications.

Clear, Deep, Dark features new works by Julie Morel. Morel’s work examines the transformation of objects and their versions – their original physical forms and new manifestations the objects take online.
The exhibition at the Hawn Gallery presents a series of prints and drawings that are, in fact, titles of art works located on personal hard drives, in private spaces, or they are indexes of pages found on the Darknet, all of which remain inaccessible to the audience. These titles and indexes are literally “brought to light” within the exhibition space: all of the prints and drawings are made with conductive ink and embedded with LEDs. Viewers are therefore placed in a situation where they first see the exhibition as abstract constellations of light, and only after getting closer to the work can they read the actual inscriptions. »

Emily Rueggeberg, curator.

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