Traduction
La question de la traduction a toujours été inhérente à mon travail, qu’il soit textuel ou non. En 2004, incident a été commissionné par la Galerie Basekamp (Philadelphie) pour produire une exposition sur ce thème. J’y ai présenté Random Access Memory, Générique, Soumission, et Extrait.
Sur nos écrans et dans nos existences, des 0 et des 1, une suite interrompue de chiffres traduits en images, en textes, en sons. À partir d’éléments identiques, un tissu perceptif complexe a émergé.
La traduction est une problématique qui permet d’aborder l’ambivalence profonde du numérique. Car si ce dernier réduit d’un côté les différents médias (image, son, texte, vidéo, etc.) à un langage unique constitué de 0 et 1, et donc les rend donc traduisibles de façon littérale, d’un autre côté, la traduction exacte est impossible.
http://incident.net/events/translation/archives/__/index.html
On our screens and in our existence, 0 and 1, an unbroken serie of numbers translate our sensations into images, texts and sounds. From identical elements, have emerged a complex perceptive web.
Translation is a problematic which allows us to question the deep ambivalence in the digital. On one hand Digital constrains various medias (images, texts, videos, etc.) into a unique language formed of 0 and 1, which makes it translatable in a literal way, on the other hand an exact translation is impossible.
Exposition Incident / Galerie Baskamp (2004)
Exposition Incident « Translation » / Galerie Baskamp, Philadelphy, USA.
Avec les travaux des membres d’incident.
Grégory Chatonsky, Julie Morel, KRN, Marika Dermineur, Michael Sellam, Reynald Drouhin.
> Carton d’invitation + Affiche entrée
Random Access Memory (2004)
> Générateur de texte :
Random Access Memory est un générateur de texte dont le matériau et le support de diffusion sont Internet, dont la thématique est la transmission d’information.
Le but est d’interroger notre capacité à envisager un texte lorsqu’une interférence s’insert pendant la transmission écrite de celui-ci. Le principal dessein sera moins de narrer une histoire au sens strict du terme, que de développer un rythme, un univers qui projettera, exilera le spectateur dans un monde vraiment différent de celui qu’il expérimente lorsqu’il se trouve face à un simple générateur de texte. Il s’agira de créer, grâce uniquement au texte, l’image d’une autre langue dans la tête du spectateur.