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A.F.K. au Quartier centre d’art

Photos de l’exposition A.F.K., au Quartier Centre d’art (Quimper), du 17 avril au 17 mai 2015.
Cette exposition a été accompagnée d’une conversation, le 7 mai 2015, dans l’espace d’exposition, avec Karine Lebrun, et d’une programmation « vidéo-hacking » durant la nuit des musées.

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Crédits photos : Dieter Kik, Mathieu Roquet et Julie Morel.

Liste des pièces.

Murs de droite à gauche

Mur 1
• Empty your Mind (2014).
Vidéo de 40mn environ. D’après un extrait de 2mn36 de The Lost Interview (9 décembre 1971). Vidéo ajoutée le 30 mai 2014 par Jodorowsky’s Dune.
• Conversation, version papier (2014).
Impressions A4 en couleur, montages/recadrages d’images. D’après la conversation avec Karine Lebrun sur le site internet Tchatchhh.

Mur 2
• Conversation, version papier (2014) – suite.
Impressions A4 en couleur et montages/recadrages d’images. D’après la conversation avec Karine Lebrun sur le site internet Tchatchhh. http://tchatchhh.com
• Dessin électrique #1 – TOR (2015).
Dessin à l’encre conductrice argent, LEDs, système électrique. Dimensions : 65 x 50 cm.

Porte
• Fantôme #2 (2014).
Impression jet d’encre sur papier dos bleu. Dimensions : 9 x 50 cm. D’après la photo d’une perruque en cheveux naturels noirs, posée sur une table de l’exposition A.F.K. #1
(Bordeaux, avril 2014).

Mur 3
• Dessin electrique #1 – A.F.K. (2015).
Dessin à l’encre conductrice argent, LEDs, système électrique. Dimensions : 65 x 50 cm.

Mur 4
• DarkNet (Alphabay), DarkNet (blackBank), DarkNet (Evolution), DarkNet (Majestic), DarkNet (Middle Earth) – (2015).
Série de 5 filets synthétiques pour perruques. Dimensions : 9 x 50 cm. Visualisations des statistiques de connexion de cinq des plus grands sites de marché noir en ligne à la date du 1er janvier 2015, entre 15 et 16 heures.

Dans l’espace
• Manifeste (2014-15).
Cheveux humains sur papier bristol. Caisse américaine. Dimensions : 65 x 45 cm.

Table (dimensions 120 x 60 x 80 cm)  et angle du mur
• Fantôme #3 – L’image-objet Post-Internet, une version (2014).
Impressions sur papier blanc. (50 ex.). Traduction du texte anglais The Image Object Post-Internet d’Artie Vierkant.
• Empty your Mind (2014).
Un poster N&B, format A2 (tirage original 500 ex.).
• Crawling Through the Night Sotfly (My Burden) (2013).
Une carte postale (tirage original 500 ex.). Éditée dans la collection Save the Date, Ultra Éditions (Brest).
• Con/vers(at)ion, (2014).
Impressions A4 en couleur. (50 ex.). D’après la conversation avec Karine Lebrun sur le site internet Tchatchhh.
• A.F.K., entretien (2014).
Un dépliant 30 x 30 cm. (tirage original 100 ex.).
Entretien entre Julie Morel et Camille de Singly, Rodolf Delcros, Elodie Goux, Léna Peynard et Elsa Prudent, réalisé les 26 et 27 mars 2014.
• Version papier (2015).
Journal de 16 pages couleurs (tirage original 50 ex.).

Bandes sons
• Empty your Mind (2014). Durée 40mn.
Bande son de la vidéo Empty your Mind (2014).
• Rio (2014-2015). Durée variable.
Version par David Bideau, d’après la playlist GotaloNia Songtrack et la bande son de la vidéo Empty your Mind.

Off-Shore (bureau situé au dessus de l’espace d’exposition.
• Void (2010). Dessin à l’encre noir, issu de la série Organ. Dimensions : 82 x 45 cm (encadré).

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A.F.K., exposition au Quartier centre d’art, Quimper

Exposition du 18 avril au 17 mai 2015, Project room du Quartier.
Vernissage : vendredi 17 avril à 18h30

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Commencée en 2013, cette recherche plastique s’attache à explorer les conditions de production d’objets artistiques produits à l’époque du post-internet, celle de la prolifération du réseau.
A.F.K., acronyme de Away From Keyboard – loin du clavier – renvoie à ces moments où les internautes sont loin de l’écran et laissent un message pour marquer leur absence aux autres. Choisir ce titre, c’est s’attacher à explorer les conditions d’une pratique artistique à l’époque du post-Internet : envisager les œuvres d’art sous des modalités de versions plutôt que de séries, de flux plutôt que d’œuvres matrices et d’occurrences se référant à celles-ci, d’absence plutôt que de matérialités systématiques.
Développée tour à tour dans divers lieux (galeries, internet) et supports (électroniques, éditions papier, dessins, dispositifs et installations), cette investigation se figera le temps d’une exposition dans l’espace du Project Room du Quartier avant de réintégrer un état non-formalisé.

http://www.le-quartier.net/Julie-Morel

Sculpture Question

Sculpture Question. In Reponse to Eco-political Landscape, Galerie de l’EESAB – Site de Lorient
Vernissage le mardi 10 mars à 18h / Exposition du 10 au 17 mars 2015

Galerie ouverte du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 20h, et le samedi de 14h à 18h
1 avenue de Kergroise, 56100 Lorient
Tel : 02 97 35 31 70 – http://eesab.lorient.fr

Commissaires de l’exposition : Julie Morel, Marion Bailly-Salin
Image : Beacon series (Groix) – Julie Morel

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A.F.K. – Photos de l’exposition

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1er espace, grand espace sur la rue :

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2e espace, petite salle côté cour :

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Entrée :

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Cette exposition n’aurait pas été possible sans l’aide et les discussions avec :
Camille De Singly & Elodie Goux, Étienne Cliquet, Keren Detton, Cécile Babiole, Karine Lebrun, Manuel Schmalstieg & Greyscale Press, Rodolphe Delcros, Ann Guillaume, Brigitte Mahon. Ainsi que : David Bideau pour sa version sonore de « Rio », Anne Gendrin pour son aide sur la traduction de « L’image-objet Post-Internet », ainsi que Léna Peyrard et Elsa Prudent – assistantes sur l’exposition.
Merci !

Aubamo : 200 personnes + Net.art is not dead

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Des photos du vernissage de l’exposition Aubamo, qui réunissait David Poullard, Grégoire Romanet, Pierre Di Sciullo après vous et moi-même, ce vendredi 15 février à la Galerie Plateforme.
La soirée du vernissage a été incroyablement agréable et Lola Burgade (une de mes étudiantes de 5ème année et jeune artiste prometteuse) a été comme un poisson dans l’eau lors de ses 2 courtes mais intenses performances, pendant lesquels le public est resté silencieux et le temps suspendu..

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Cette exposition a lieu 2 ans après « Bonus Track » ma dernière exposition là-bas, et c’est le même plaisir, intacte, de faire les choses dans ce lieu, tenu par des artistes (entre autre Cécile Azoulay, François Ronsiaux, Cécile Babiole…)
J’aime les espaces gérés par les artistes : ils restent les meilleurs endroits où échanger des idées, partager le travail, rencontrer l’autre. Tous ces lieux que j’ai connus (Paris Project Room, Public, Béton salon, Visite ma tente) et ceux qui persistent encore (Marks Blond, Plateforme), et quelque soit leur dénomination (Artist run space, Off space, centres d’artistes autogérés) permettent à la fois dans une grande rigueur vis à vis du travail (sans jamais être dans quelque chose de rigide) une ouverture et un potentiel d’expérimentation que je ne retrouve que dans peu de lieux institutionnels ou galeries privées. Ce sont ces lieux que je préfère et ils font parti de ma famille artistique.
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Net art is not dead (but in a commercial gallery).
Une semaine après – hier soir donc – je me suis rendue à la galerie xpo, pour voir « Offline Art : new2 ».
Un exposition dont le commissariat a été assurée par Aram Bartholl, avec les artistes : Cory Arcangel, Kim Asendorf, Claude Closky, Constant Dullaart, Dragan Espenschied, Faith Holland, JODI, Olia Lialina, Jonas Lund, Evan Roth, Phil Thompson, Emilie Gervais & Sarah Weis. (Autant dire, un peu la Dream Team, autant du côté du commissariat qu’en terme d’art sur internet).

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L’intérêt de cette exposition réside surtout dans le fait que rien n’apparait dans la galerie si ce ne sont des modems accrochés au mur.
Pour visionner les Å“uvres en ligne, il faut sortir son téléphone (ou pour les rare personnes qui comme moi n’ont pas de smartphone, leur ordinateur) pour se connecter au signal envoyé par chaque modem, modifié pour ne donner accès qu’à un seul travail qui porte le nom de l’artiste.
J’ai aimé cet extrémisme esthétique et fonctionnel : ne voir que les modems alignés le long des murs, chacun avec sa personnalité (un genre de portrait chinois), se connecter pour accéder à une Å“uvre…

Bien sur il  y avait pleins de gens que je connaissais, mais je ne suis pas restée très longtemps. Contente de ce que j’avais vu, je suis rentrée à pieds, habitée par ce que je venais de voir.
En marchant, malgré le fait que j’ai apprécié la qualité de cette exposition, mes réflexions m’ont poussées à déplorer le fait que peut-être, elle ne fonctionnait pas complètement. Cette idée a émergée quand j’ai pensé que le vernissage, comparé à celui de la semaine dernière à Plateforme, n’avait pas été des plus joyeux, et que si la connexion fonctionnait, la rencontre, elle, n’avait finalement pas eu lieu. Il en ressortait que l’idée de communauté qui (pour moi) a toujours accompagné le net.art, semblait absent de celui-ci.
Est-ce le côté individualiste du smartphone qui engendre cela : chacun dans son coin, sur un écran réduit, à regarder une œuvre, de manière individuelle, fermée, sans échanges.
Est-ce cela internet vu par ses artistes ?
Je me suis mise à penser qu’un dispositif simple aurait pu court-circuiter cet individualisme ambiant : un espace de rencontre, sous la forme d’un grand sofa minimaliste, assez bas et sans dossier, au centre de la pièce du fond. Une zone qui n’aurait pas fait concurrence à l’installation et qui aurait favorisé le dialogue. J’imaginais les gens les uns à côté des des autres, qui peut à peut se laissent aller et regardent par dessus l’épaule de la personne assise à côté, et engage la discussion.

J’ai repensé à la dernière phrase de Olia Lialina qui a introduit cette soirée : « ils faut continuer à aller dans les cybercafés, ce sont ces endroits qui sont importants ».
Elle avait bien raison. Pour voir du net.art, allons au cybercafé.

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Leurs lumières

Leurs lumières

Julie Morel - Exposition "Leurs lumières"

« Leurs lumières » :
Exposition du samedi 13 octobre au dimanche 16 décembre 2012 à l’Abbaye de Saint-Riquier – Abbeville, Baie de Somme.
Vernissage le vendredi 12 octobre 2012 à 18 heures.
Plus d’informations ici.

J’y présenterai « Light my Fire », une pièce réalisée dans le cadre d’une résidence à la Maison populaire (2011-12).
Light my Fire  est une installation qui s’appréhende tour à tour dans la lumière et dans la pénombre. Le spectateur est en présence d’un texte inscrit en caractères phosphorescents sur le mur. Presque invisible et illisible en pleine lumière, il se révèle cycliquement lorsque la lumière s’éteint, le temps qu’il s’efface lentement dans le noir. Cette version du texte augmente et rejoue un extrait de La Part maudite de Georges Bataille (1949). Elle propose la description tautologique d’une phrase en train de s’écrire, prend le caractère d’un énoncé performatif et met en évidence la difficulté de sa lecture et les efforts nécessaires pour la saisir. Cette augmentation performative est rédigée en minuscules alors que la phrase originale, « Le principe même de la matière vivante veut que les opérations chimiques de la vie qui ont demandé une dépense d’énergie soient bénéficiaires, créatrices d’excédents », se détache furtivement en majuscules.

À venir – Exposition « Leurs lumières » à l’Abbaye de St Ruquier

Light my Fire, Julie Morel 2012

Je présenterai une nouvelle fois « Light My Fire » (pièce que j’avais produite lors de la résidence à la Maison populaire et montrée aux Instants Chavirés), pendant l’exposition : « Leurs lumières ». Du samedi 13 octobre au dimanche 16 décembre 2012 à l’Abbaye de Saint-Riquier – Abbeville, Baie de Somme.

Avec :
Donald Abad, Marie-julie Bourgeois, Félicie d’Estienne d’Orves, Jakob Gautel et Jason Karaindros, Tomek Jarolim, Julie Morel, Mayumi Okura, Michael Sellam, Marion Tampon-Lajariette.
Reprenant sans transition l’espace des cimaises construites pour l’hommage à Alfred Manessier, « Le tragique et la lumière », dix jeunes artistes répondent avec « Leurs lumières » à l’invitation de Jean-Louis Boissier, chercheur en esthétique des nouveaux médias. Résolument actuels, leurs environnements lumineux, leurs films, leurs dispositifs partagés de l’illumination comme de l’aveuglement, sont autant d’expériences ludiques et poétiques, troublantes et critiques.
L’exposition « Leurs lumières » s’accompagne d’une salle multimédia de documentation et d’échanges, de publications, de journées d’étude.

Exposition conçue et réalisée en coopération avec l’Université Paris 8 (laboratoire Arts des images et art contemporain) et l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsadLab).

Dedanlémo

Dedanlemo - Julie Morel

Julie Morel, Dedanlémo - exposition

Exposition du 3 au 30 mai 2012, vernissage jeudi 3 mail à 18h30
Halle Roubleau, Fontenay sous Bois.

DEDANLÉMO est une exposition collective à lire avec son corps. La lecture s’y construit en déambulant, En entrant dans les mots, en plongeant dans le texte et ses énigmes.

Avec : David Poullard, Pierre Di Sciullo, Julie Morel, Fanette Mellier & Grégoire Romanet, et Après vous.

La Halle Roublot 95, rue Roublot –Fontenay-sous-Bois
MÉTRO :
Station Château de Vincennes
+ Bus 118 (arrêt Les Rigollots)

Rheum Nobile

Julie Morel, Résidence à la Maison populaire

/// Vernissage le lundi 30 avril à 18h, à la Maison populaire.
/// Expositions à la Maison populaire, aux Instants chavirés, et dans les rues de Montreuil (affichage public)
/// Promenades commentées les 12 et 16 mars à 17h, départ des Instants chavirés. Upgrade! le 12 mars à 19h en fin de parcours à la Maison populaire.

La résidence Rheum Nobile a été une de recherche expérimentale, décomplexée, bienvenue cette année – moment ou ma pratique n’a été qu’un enchainement de productions. Le cadre offert par la Maison populaire (la confiance et l’énergie de Jocelyne) m’ont permis de réaliser plusieurs pièces, de (dé)couvrir des territoires auxquels je ne m’étais jamais confrontés.
Rheum Nobile et ses 2 expositions débuteront par le vernissage à la Maison Populaire le lundi 30 avril, avec ce qui fait ville. Un moment important aura lieu le 12 mai avec une session Upgrade! (présentation du travail de François Ronsiaux et lecture de Catherine Lenoble), ainsi qu’un parcours entre les Instants chavirés, qui présente l’installation « Light my Fire », et la Maison populaire qui abrite quand a elle « Sweet Dream ». Entre les deux lieux, 8 affiches sérigraphiées sont disséminées dans la ville, dans des sucettes Décaux. Ces affiches présentent en extérieur le processus en marche, la partie « in Progress » du projet : la méthodologie, les réflexions et inspirations/références inhérentes, les pistes suivies ou abandonnées, en un mot les interrogations qui m’ont habitées pendant ce temps de résidence..
La résidence touche à sa fin : elle s’est clôturée par un voyage au Népal, à la recherche du Rheum Nobile, fleur étrange dont les propriétés et capacités de survie ont dicté les principes de travail de la résidence.
Si le voyage était un retour au point de départ de la résidence, il ouvre aussi sur une dernière production, synthétique : une édition à paraitre en fin d’année.

Julie Morel, Rheum Nobile

Julie Morel / énoncé performatif

Julie Morel, projet artistique Rheum Nobile - la maison populaire 2012

A Pyrrhic Victory in Progress

En cours, un texte pour expliquer une première expérimentation plastique relative à mon voyage à Clipperton. Cette proposition est arrivée très rapidement, et serait montrée en avril au BBB (la production se faisant sans moi puisque je serai alors en voyage), tout de suite après mon retour, lors d’une exposition appelée « faux jumeau ».

Les tapis, moquettes, et autres aplats qui recouvrent la plupart du temps les sols en intérieur paraissent être des éléments décoratifs, voir peu importants, que l’on piétine sans s’en rendre compte.
Pourtant ces zones de recouvrement délimitent un territoire et sont souvent des espaces symboliques : des représentations abstraites du jardin dans les tapis de la culture perse, à la moquette rouge que l’on déroule lors de cérémonies officielles, en passant par l’espace religieux du tapis de prière, les exemples sont nombreux.
Et en un sens, le tapis est toujours un moyen d’être transporté, et il ne semble pas sans hasard qu’il ait été utilisé à cette fin dans de nombreux contes (le tapis volant).

Le tapis de sol que je propose dans l’installation A Pyrrhic Victory pour l’exposition « faux jumeaux » (avril 2012) peut se lire comme une prise de position, à la fois dans le sens de prendre un point de vue, mais aussi dans le sens de prendre (gagner) une position (stratégique).

Ce faux jumeau symbolique de l’île de Clipperton – ou je me rends au mois de mars dans le cadre d’une mission scientifique & artistique, et point de départ de cette réflexion – en reproduit les enjeux territoriaux.
Clipperton, nommée aussi l’île de la passion, est un point perdu dans l’océan pacifique, si petit et si plat que l’on peut passer à côté sans le voir. Un point néanmoins stratégique, ou le paradoxe d’un territoire dont les frontières minuscules que dessinent la nature sont remises en cause, augmentées par des frontières juridiques[1], formant une zone immense, insécable, et convoitée.

Le titre de cette proposition « A Pyrrhic Victory » fait référence, avec humour, à une expression militaire : une victoire à la  Pyrrhus étant une victoire avec un coût dévastateur pour le vainqueur. J’hésite encore à appeller le projet « A Pyrrhic Victory in Progress », histoire de lui donner un côté désastre annoncé.. ; )


[1] Le droit de la mer, augmente de 3 milles marins les territoire terrestres. Ce droit place la France en 2ème position par son espace maritime, après les USA.

« Le virus s’appelait I love you », vernissage

Vernissage à Idron de la pièce « Le virus s’appelait I Love you ».
J’ai choisi d’implanter la pièce près de l’entrée du château, qui est utilisé pendant toute la période où la pièce sera visible (5 mois) pour des mariages.
Le néon sur le devant du robot s’éteint lorsqu’on passe tout près, ou lorsqu’une personne monte les escaliers du château – qui sert donc pour les réceptions…
Il faut donc se tenir tranquille pour que le néon soit allumé.
À l’occasion du vernissage, la détection a été inversé, car il y avait trop de monde allant-venant et le néon aurait été éteint tout le temps.

« Bonus Track » – Exposition à la Galerie Plateforme, Paris – du 4 au 18 mars 2011

BONUS TRACK, une exposition de Julie Morel à Plateforme.

Du 4 mars – 18 mars 2011.
Vernissage le 4 mars de 18h à 22h, concert des Lumineuses Fièvres à 20h.

Si les Beatles ont utilisé le mot «Love» plus de 613 fois dans leurs chansons, si de Purcell à Scout Niblett, de Tino Rossi à Coco Rosie, le sujet de prédilection de la musique a toujours été l’amour, son pendant négatif – la séparation amoureuse – reste le thème le plus exploré dans la musique pop et électronique. «Bonus Track» réunit des propositions interrogeant la séparation amoureuse en musique à l’ère d’un tournant machinique de la sensibilité : où quand l’apparition du phonographe disqualifie la pratique amateur de la musique populaire, et quand l’apparition de l’ordinateur en engendre une nouvelle.
Les propositions présentées doivent être envisagées comme périphériques : citations, samples & échantillonnages, altérations de diverses écritures. Toutes interrogent la partition, célèbrent le plaisir ou la frustration liée à son déchiffrage.
«Ainsi, la pièce «Partition» est une relecture plastique & sonore, grâce à la machine informatique, de onze partitions de musique de bal de la fin du19ème siècle / début 20ème, trouvées dans le fond de partitions des Archives Départementales de la Dordogne. La phrase «You’ve Been Chosen as an Extra in a Movie Adaptation of the Sequel to Your Life», sérigraphiée à l’encre phosphorescente et visible uniquement lorsqu’il fait noir, est tirée du morceau «Shaddy Lane» du groupe Pavement. Quant à l’édition « Partition », elle regroupe les morceaux créés pour l’installation (des références aux moments les moins glorieux de l’émergence de la musique électronique) et un texte (fluctuant) de Yannick Liron que l’on suppose extrait d’une histoire d’amour.

http://plateforme.tk/

73 rue des Haies,
75020 Paris France.
Métro : Avron ou Buzenval.
Du mercredi au dimanche, de 14h30 à 19h30

Concert, Les lumineuses fièvres.
À l’occasion du vernissage de l’exposition « Bonus Track », Julie Morel convie les Lumineuses fièvres à jouer autour de leur thème de prédilection : le slow. « Une invitation à la réhabilitation du slow au 21ème siècle. Un concert-performance créé selon une libre interprétation de la musique “slow”. Phabrice Petitdemange & Laurie Bellanca proposent l’expérience vivifiante des quarts d’heure américains. Les auditeurs sont alors invités à se retrouver dans l’intimité d’être à deux, sans se connaître ni savoir danser afin de rencontrer à nouveau les peurs qui animaient leurs adolescences.
Munis d’un clavier, d’une boîtes à rythmes, d’une guitare et de quelques accessoires, ils revisitent les lois du genre en y associant des textes acides et hors de tout consensus. »

Galerie Plateforme

Exposition « Partition » au Bon Accueil – Rennes, du 7 janvier au 27 février 2011

Vernissage le jeudi 6 janvier à partir de 18h30
Rencontre autour du travail le samedi 8 janvier à 17h
Exposition du 7 janvier au 27 février 2011

« Avec « Partition », le Bon Accueil initie une nouvelle série d’expositions intitulée «Le caractère fétiche de la musique » proposant de découvrir des artistes pour qui la musique, soit comme objet d’écoute, soit comme objet matériel, joue un rôle important dans leur travail.  La première exposition de cette série s’intéressera à la représentation de la musique.

Les œuvres proposées par Julie Morel sont le fruit de la découverte fortuite de partitions du 19ème siècle appartenant à un fonds d’archives. Après avoir opéré une sélection de douze chansons parlant de la séparation amoureuse, Julie Morel les a réinterprétées et créé des versions au goût électro-pop, et translittéré les titres de ces chansons en braille que l’on retrouve dans l’exposition sous forme de néons.
« Partition » s’appuie également sur la plurivocité du mot qui en français désigne à la fois la notation d’une composition musicale mais aussi le fait de diviser un disque dur en plusieurs parties. Le thème de la séparation amoureuse fait écho, non sans humour, à cette division, séparation en plusieurs « morceaux », d’un disque dur.
Une exposition à découvrir comme une mix-tape que n’aurait peut-être pas réfuté le héros de « Haute Fidélité » du romancier anglais Nick Hornby,  et surement destinée au « Sad Mac » du musicien  Stephan Mathieu ».
Damien Simon.

Merci à :
Damien Simon, Yuna Amand, ABnéon, Sylvain Lebeux, Stéphane Morel, ACDDP & DRAC Aquitaine.

LE BON ACCUEIL
74 canal st martin
35700 Rennes
09 53 84 45 42
contact@bon-accueil.org

Partition, exposition aux Archives départementales de la Dordogne, 15 sept 2010

Du 15 septembre au 5 novembre 2010 – Archives départementales de la Dordogne
Vernissage : Jeudi 16 septembre 2010 à 18h

Sur la Pelouse © Julie Morel 2009-2010

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« Julie Morel a découvert la partothèque des Archives départementales et le fond de partitions d’Elie Dupeyrat, éditeur de musique de bal, implanté à Ribérac à la fin du XIXème siècle. Elle en a sélectionné douze titres tels que Sur la pelouse, CÅ“ur brisé, En revenant de Bourgogne, Étoiles filantes… et en propose une interprétation contemporaine, via l’outil informatique, qui mêlera écritures & notations et production de morceaux électro-pop.
Ainsi, aux Archives départementales, elle sonorise les casiers servant aux utilisateurs à déposer leurs affaires personnelles avant d’entrer en salle de lecture. Aux visiteurs, elle propose la projection d’une vidéo réalisée à partir des signes graphiques de partitions et une application lumineuse : des néons reprenant sept titres dans un caractère proche de l’écriture en braille.
Des Å“uvres qui réactivent une partie du domaine historique par le biais de programmes informatiques. Nous voilà au cÅ“ur de multiples formes de langage où la recherche sonore acquière une dimension plastique. »

Hyperpropre / Performance au CAN

Hyperpropre, au CAN, Neuchâtel.
Ces derniers jours, mon projet de couleurs hyperactives a glissé d’un projet d’installation assez formel vers une proposition plus performative. J’étais partie sur la traduction des couleurs des additifs alimentaires qui sont censés rendre hyperactif, et je voulais installer ces couleurs dans les vitrines du port.
Ces vitrines ont été abandonnées puis utilisées pour nombres de performances d’artistes cette semaine et sont dans un sale état. La chose logique était donc de les nettoyer pour pouvoir installer mon projet. Et puis ces derniers jours, réfléchissant à l’absurdité de nettoyer systématiquement un lieu pour installer une proposition artistique (de plus), je me suis mise à réfléchir – assez superficiellement – au nettoyage en général, et au nettoyage en particulier dans l’histoire de l’art. J’ai bien sûr pensé en premiers lieux aux conneries racistes du président français, aux côtés policés des choses dans la vie occidentale, à la campagne de publicité pour se laver les mains contre le H1N1, et aussi à cette ville si propre qu’est Neuchâtel (à tel point que ces vitrines seraient le dernier bastion d’un abandon « urbain »), au côté territorial du nettoyage ou du souillage.
Je me suis mise au travail, d’abord avec l’aspirateur (un boucan pas habituel dans ce port tranquille) ce qui m’a laissé le temps de penser, en vrac, à l’inutilité de l’effort (Francis Alÿs) et à ses barenderros, et aussi à sa phrase toute bête “Sometimes doing something poetic can become political and sometimes doing something political can become poetic”, au nettoyage à l’envers, et au nettoyage d’os de Marina Abramovitch.
Aujourd’hui 3ème jour de nettoyage, je me suis rendue sur place avec un seau d’eau savonneuse et des éponges. Au fur et à mesure que je nettoyais, c’est la dimension plastique du matériau qui a commencé à ressortir. Et cette nuit, quand j’ai allumé la lumière, le projet a, à nouveau, glissé vers un domaine plus formel, plus plastique.
Suite demain…

Exposition de Noël – au Magasin – CNAC Grenoble, à partir du 6 déc. 09

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Je présente « Oz » et « Feel Like my Heart Was Thrown into a Blender and Somebody Switched it on » – ainsi que trois autres dessins de la série « Organs » lors de l’ Exposition de Noël, au Magasin du 6 déc. 2009 au 3 jan. 2010.
Vernissage samedi 5 déc. 2009 à 18h.

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MAGASIN – Centre National d’Art Contemporain
Site Bouchayer-Viallet
155 cours Berriat
38000 Grenoble

Organs – Galerie Duplex / Graphéine, du 30 oct. au 10 déc.

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Je présente les dessins de la série « Organs », série développée en 2008-2009, et désormais terminée, à la galerie Duplex, dans le cadre de Graphéine – Pinkpong – Second Round – Réseau d’Art Contemporain de l’Agglomération Toulousaine. Cette exposition accueillera aussi France Dubois & Angela Murr.

« Organs, typographie dessinée, est une déclinaison de mots proches de l’environnement professionnel ou personnel de l’artiste. Cette première forme est le modèle de ce que sera une réelle typographie dans un projet multimédia que Julie Morel mettra en Å“uvre en 2010. Pour l’instant elle nous offre un rapport, une échelle, un graphisme, loin de toutes définitions de cet art. Et pourtant Organs est bel et bien une typographie dans le sens de l’assemblage ; écrire un roman sous cette forme serait comparable à l’écriture de « La Disparition » de G. Perec (éd.Gallimard). Nous sommes dans le commencement et l’effacement de la lettre, du mot, de la phrase, de la narration. Nous sommes dans une appréhension nouvelle du texte. La lecture en est ainsi rendue fascinante. »

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My life is an interactive fiction

C’est finalement le titre que je vais donner à l’exposition qui aura lieu en mai à Toulouse, à la galerie Duplex.
Depuis quelque temps, c’est une phrase qui me trotte dans la tête, elle me paraît assez bien rendre compte de ce qui se passe autour de moi, sur internet notamment.
La fiction interactive, c’est un genre d’écriture artistique, fictionnelle, lié à l’utilisation d’un ordinateur, mais c’est avant tout une potentialité d’un genre, plus que la réalité d’un genre…

Pourtant, je suis persuadée que ce genre est plus adapté à la vie réelle qu’à une fiction justement. La scénarisation de la vie est une question qui se pose de plus en plus, alors que tout le monde est de plus en plus conscient de soi-même, de son identité, et essaye d’échapper à ce qu’il est et ce qu’il sait. Ainsi, l’identité individuelle devient quelque chose qui se fabrique grâce à des outils. Et notamment sur internet, ou la pratique est exacerbée : que ce soit par l’intermédiaire d’avatars, ou plus subtilement (puisque plus semblable à la réalité) par le biais des blogs, de facebook (minifeed), etc. Cette méta-identité, « designée », construite me paraît intéressante justement parce qu’elle est une pratique consciente. Que ce soit du côté des utilisateurs, comme des lecteurs – ils sont généralement interchangeables – la plupart des gens s’en saisissent et en jouent, parfois jusqu’à ce que la construction de leur identité en ligne devienne un exercice créatif. Pour dire les choses simplement, chacun se fait son film. Chacun réactive l’exercice du portrait.
Et je suis tout à fait pour. Tous les jours, lorsque je me connecte, je prends un grand plaisir à regarder les « statuts » de tout le monde, comme je lirais les titres de chapitres d’un roman-feuilleton. J’aime aussi lire entre les lignes et essayer de reconnaître la réalité de la fiction.
Ce que j’aime encore plus, c’est envisager ces « statuts », ces articles, etc. comme un roman écrit par plusieurs, un Wax-web, un cadavre exquis.

E-art au musée des Beaux-Arts de Montréal

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Première exposition de mon séjour à Montréal, au musée des Beaux-Arts, en compagnie de Grégory et Mireille.

De cette exposition de groupe, mon attention et mon énergie ont été totalement accaparées par les travaux de Jim Campbell, au point d’en effacer le reste. La première salle est consacrée au LED works, témoins fantomatiques d’un mouvement perpétuellement renouvelé mais toujours furtif.
Ce qui me frappe, c’est à quel point ces tableaux se livrent d’emblée. Le côté conceptuel est assez peu important et la beauté de la réalisation prend vite le dessus, pour créer sur les visiteurs une aura dans le sens classique du terme. Devant eux, on se retrouve captif.
Bizarrement, si l’on s’en tient à la simple description des travaux, tout est là pour produire un travail très « facile », très esthétisant (flous, ralentis, couleurs saturées…). Cependant, ce travail dépasse largement une simple esthétique. Car ce que l’on voit finalement, c’est l’essentiel d’une image. On se tient devant son essence visuelle, d’où tout superflu a été évacué.

Dans la deuxième salle, sont installés les Memory works, dont « Photo of My Mother » et « Portrait of My Father, » qui jouent sur des principes d’apparition et de disparition pour mettre en lumière la mémoire informatique d’une image ou d’un son, saisis et stockés sur un ordinateur. Jamais je n’ai vu les technologies autant au service de la fragilité, jamais je ne l’ai vue disparaître autant pour laisser la place à l’image. En cela aussi, l’apparition-disparition fonctionne. Ces travaux sont pour moi des mystères.

Visite au musée des beaux-arts de Québec

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L’engin. Une très belle pièce de Michel de Brouin.
C’est intéressant de voir comment le 11 septembre a questionné l’art actuel, et combien se sont emparés du sujet. Je ne sais toujours pas si cette relation artiste-11 septembre est toujours honnête. Il s’agit surtout d’une relation à l’image et non pas à l’événement lui même. Et l’on peut appréhender l’un sans l’autre. Michel, lui, a choisi de parler de la relation à l’image, dans ce que l’image est censée prouver : 
La pièce est en effet une “pièce à conviction”, qui est systématiquement prise d’assaut par les enfants. Tout au long de ma visite, ils ont joué le rôle de révélateur de l’esprit ludique de l’œuvre, mais aussi d’instrument de la volonté assumée et efficace de parler du détournement, et du point de vue. Et ici la question du point de vue est importante. Littéralement. Si l’on entre par un des accès de la salle, on se trouve face à un gros Å“uf policé avec des petits trous décoratifs… Par l’autre accès, on se trouve face à un réacteur d’avion. 2 versions cohabitent dans un même espace.

Faire-part (2004)

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> Installation pop-up carton et vidéo (dimension 2m x 2m40 x 1m60) :

Pop-up réalisé pour les besoins de l’exposition à l’espace Marks Blond (Berne, Suisse). Le thème de l’exposition a été fixé lorsque j’ai appris que Radwina et Daniel Suter, curateurs de cet espace, attendaient un enfant et que la date de l’accouchement était prévue le jour du vernissage de l’exposition. L’exposition s’est donc appelée « Faire-part ».
Il me fallait jouer sur le double sens de ce mot : la carte qui annonce la naissance, et le hasard pour moi de faire partie de cet événement si important dans la vie de ces personnes. De plus, la pièce demande la participation des visiteurs, l’ouverture du pop-up reconstituant l’évènement. Le pop-up est grandeur nature et peut être fermé comme tout pop-up de petite dimension.

Traduction

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La question de la traduction a toujours été inhérente à mon travail, qu’il soit textuel ou non. En 2004, incident a été commissionné par la Galerie Basekamp (Philadelphie) pour produire une exposition sur ce thème. J’y ai présenté Random Access Memory, Générique, Soumission, et Extrait.

Sur nos écrans et dans nos existences, des 0 et des 1, une suite interrompue de chiffres traduits en images, en textes, en sons. À partir d’éléments identiques, un tissu perceptif complexe a émergé.

La traduction est une problématique qui permet d’aborder l’ambivalence profonde du numérique. Car si ce dernier réduit d’un côté les différents médias (image, son, texte, vidéo, etc.) à un langage unique constitué de 0 et 1, et donc les rend donc traduisibles de façon littérale, d’un autre côté, la traduction exacte est impossible.

http://incident.net/events/translation/archives/__/index.html

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On our screens and in our existence, 0 and 1, an unbroken serie of numbers translate our sensations into images, texts and sounds. From identical elements, have emerged a complex perceptive web.
Translation is a problematic which allows us to question the deep ambivalence in the digital. On one hand Digital constrains various medias (images, texts, videos, etc.) into a unique language formed of 0 and 1, which makes it translatable in a literal way, on the other hand an exact translation is impossible.