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All is full of love

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En octobre, je participerai à une exposition au Centre Pompidou sur l’invitation de Boris Tissot. Cette exposition aura pour titre « Love », et il sera représenté par le néon qui se trouvait sur le Robot que j’avais produit lors du projet le Virus s’appelait I Love You.
Le thème de cette exposition m’est proche : je l’ai traité maintes fois de manière textuelle, mais cette fois de plus me permettra de le visiter par des médiums encore non utilisés, la vidéo notamment.

Ce soir, j’avais décidé de sortir, et puis finalement non. Il pleut, il fait bon, la fenêtre est entrouverte et j’ai envie de plein de choses, surtout de recommencer à travailler sur mes pistes engagées pour cette exposition : hormis le néon, il y aura 3 autres propositions qui ponctueront l’exposition et je veux prendre le temps de la réflexion et de l’expérimentation.

1. J’adore les titres, je les collectionne (les titres les plus longs, les titres les plus courts, les titres loupés, ou ceux qui sont si conceptuels…), alors cette exposition me fait plaisir et voila l’occasion idéale pour travailler avec cette matière première : j’ai donc commencé une vidéo intitulée « A Thousand Love Songs », qui utilisera 1000 titres de chansons qui contiennent le mot love. Quelques exemples parmi les 1000, du plus connu au plus obscur :

silly love songs
baby love
justify my love
the power of love
nothing’s gonna change my love for you
the limit to your love
crown of love
love love love
true love will find you in the end
ten storey love song
last night I dreamt that somebody loved me
you don’t have to say you love me
true love travels on a gravel road
life death and love from San Francisco
you only tell me you love me when you’re drunk
love is a battlefield
lover I don’t have to love
to love is to bury
way back into love
live to love you
how could I not love you
the love song of R. Buckminster Fuller
love is bourgeois construct
give my love to Rose
skinny love

2. Pour la troisième fois cette année, je vais explorer les possibilités d’un fanzine, avec « EVOL », un fanzine DIY dont le titre fait référence à l’album de Sonic Youth et qui explore la représentation de l’amour dans l’art et l’amour de l’art, cela à partir des collections du musée national d’art moderne du centre Pompidou, mais aussi d’œuvres que j’aime, ou que je n’aime pas.
Pour quelques références de fanzines : voir ici.

3. Enfin une série de dessins grand format reproduits sous forme d’affiches – c’est ce qui m’est pour le moment le plus inconnu, mais qui me fait le plus envie, et pour le titre on verra plus tard !

Enfin quelques références si dessous pour l’une des pages de ce fanzine… à part la très bonne exposition « Emporte moi » qu’il y avait eu au MacVal il y a quelques années je n’ai rien vu de conséquent sur ce thème. Pour le moment, on pourrait plutôt indexer ces images par les mots « Kiss + art », il faudra que je trouve d’autres images et projets sur le thème précis de « LOVE ». Plus de recherches dans quelques jours, à mon retour de Briant.

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Abamovitch/Ulay
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Tino Sehgal

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David Shrigley

 

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Tracey Eming

 

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Mélanie Manchot, Kiss

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Andy Warhol
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John Baldessary

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Richard Mosse

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Un pleurant, au musée de Cluny

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Le baiser de Rodin, sur Google

Etapes : 199


Julie Morel, voir l’article dans le magazine Étapes.

Le nouveau Étapes : est sorti, et j’ai le plaisir d’y figurer, pour répondre à une interview de Caroline Bouige. Ce numéro est consacré à la lumière, partagé en 3 parties :
– Le fond & la forme
– L’écran
– Le mapping
« De la fonction éclairante au médium de communication, l’utilisation de la lumière s’élargit au vingtième siècle grâce à la diversification des techniques. Les studios et les créateurs proposent aujourd’hui une grande variété d’approche du médium ».

Avec : Superbien, Trafik, Julie Morel, LAb [au] , 1024 Archi, UVA, GRL, AntiVJ, Creators Project, Yann Kersale.

 

 

Un timbre poste Sur le virus I Love you

J’ai créé un timbre poste à partir de photos du projet « Le virus s’appelait I Love You ». Ça me paraissait drôle d’avoir un bot-virus qui se ballade par courrier postal, par le biais d’un timbre poste. Il y aura des planches de 10 et de 30 timbres. Je devrais les recevoir d’ici la fin de la semaine !
Je suis également en train de réfléchir à une proposition pour l’ile de Clipperton (qui possède un code postale : 98799 – Fr)… À suivre.

« Le virus s’appelait I love you », vernissage

Vernissage à Idron de la pièce « Le virus s’appelait I Love you ».
J’ai choisi d’implanter la pièce près de l’entrée du château, qui est utilisé pendant toute la période où la pièce sera visible (5 mois) pour des mariages.
Le néon sur le devant du robot s’éteint lorsqu’on passe tout près, ou lorsqu’une personne monte les escaliers du château – qui sert donc pour les réceptions…
Il faut donc se tenir tranquille pour que le néon soit allumé.
À l’occasion du vernissage, la détection a été inversé, car il y avait trop de monde allant-venant et le néon aurait été éteint tout le temps.

Le virus s’appelait I Love You, Vernissage au château d’Idron, le 20 mai 2011 à 19h

Le vendredi 20 mai 2011à 19h, aura lieu le vernissage de ma pièce « Le virus s’appelait I Love You », dans le parc du château d’Idron (juste à côté de Pau), réalisée lors de la résidence à l’espace d’art contemporain le Bel Ordinaire et qui sera exposée dans l’espace public pendant 6 mois.

Œuvre visible du 20 mai 2011 à fin septembre 2011.
Parc du château
– Accès libre
4 avenue de Beaumont
64320 Idron.


Julie Morel, « Le virus s’appelait I Love You »

 » Cette proposition destinée au parc du château d’Idron prend la forme d’un robot rudimentaire d’environ 5 mètres de haut et de 2 mètres de large.
Ce qui frappe immédiatement le promeneur ou le spectateur, c’est la différence plastique entre les 2 matériaux utilisés : du bois brut pour la structure du robot, et un néon fragile et brillant sur son torse, où l’on peut lire l’inscription « LOVE ». On voit aussi sur l’un des pieds du robot ce qui est probablement un n° de série, ou une date de fabrication : 04-05-2000.
La pièce, qui au premier abord peut être envisagée sous une simple forme poétique, est en réalité un déplacement de langage & de médium.
«I love you» est le nom d’un ver informatique apparu pour la première fois le 4 mai 2000 et qui s’est répandu en 4 jours sur plus de 3,1 millions d’ordinateurs. Ce virus est ce que l’on appelle en langage informatique un «bot» (contraction de Robot). Un bot est un agent logiciel automatique ou semi-automatique, qui permet d’automatiser des tâches et de se reproduire rapidement.
La proposition joue avec ces éléments et les matérialise dans un espace physique anachronique, ce qui en multiplie les interprétations possibles et brouille les pistes. Le robot apparaît clairement comme un élément étranger dans ce parc : c’est un cheval de Troie – terme également utilisé dans le jargon des virus informatiques – sa fonction est d’introduire illicitement des données dans un espace donné. »

Merci à Florence de Mecquenem, Claire Lambert et Bruno Cornet pour leur aide et leur soutien, ainsi que toutes les personnes qui ont aidées à la construction et à la réalisation de ce projet, au Bel ordinaire et à Idron (Fred, Jean-Christophe, Aurélia, Evelyne…) !

 

En chantier (2)

Suite du chantier « Le virus s’appelait I Love You » : aujourd’hui plan de montage du néon sur le devant du robot, avec test et une petite frayeur car le néon ne voulait plus marcher (avant de découvrir qu’une des diodes était mal connectée…). Je n’ai pas encore eu le temps de choisir la hauteur des taquets (pour le moment ils sont au maximum, donc la lumière est assez diffuse et je me demande si ce ne serait pas mieux plus près de la planche : un autre essais une fois qu’elle sera peinte en noir). Pendant ce temps, Bruno et Fred commencent à monter les jambes sur les pieds, ce qui n’est pas une mince affaire.
Et pour finir, une image des cartons d’invitations partis cette semaine : rdv vendredi prochain pour le vernissage, avec au menu : cookies & spam : )

En chantier

C’est ma troisième semaine au Bel Ordinaire à Pau, et la construction du robot avance à bon train. C’est parfois le casse-tête au niveau de la conception, car nous n’avons pas de tasseaux carrés (plus de stock!). Il ne nous reste que la partie centrale à finir (mais elle est conséquente), et les oreilles : )

Hier j’ai fait une découpe de la maquette (20cm de haut) avec le craft robot et comme il n’y avait plus personne et que je travaillais dans le jardin, un peu désœuvrée, j’ai pris des photos de ma maquette en situation ; )
Ce matin le néon était enfin fini. Je suis contente du résultat au delà de mes espérances. J’avais un peu peur de mon choix (que ce soit le gaz qui soit rouge et non pas tout le néon – et donc qu’il ne ressorte pas suffisamment). Mais le « rouge pyrex » est vraiment lumineux. Ce qui me surprend, et ce à chaque fois, c’est qu’il y a un côté magique à travailler avec du néon, c’est encore plus le cas quand le gaz n’a pas la même couleur que le verre…
Et puis j’ai fait des essais : poser les néons sur différentes matières, notamment sur du bois peint en noir, car l’envie me trottait dans la tête depuis que j’avais fait le visuel pour le carton d’invitation (rouge sur fond noir) de ne pas laisser le bois brut, mais de le peindre en noir.
En parlant avec Bruno, le régisseur du Bel ordinaire pour voir ce qu’il pensait de l’idée en terme de faisabilité/réalisation, je me suis décidée, et plus ça va, plus je pense que c’est juste : cela donnera une dimension plus noir (c’est le cas de le dire) au robot : un côté énigmatique et moins maquette… peut-être aussi qui le rapproche du virus informatique et l’éloigne de la simple sculpture.

Robot Love

Je reviens d’un repérage à Idron (banlieue de Pau), où je vais produire la pièce « Le virus s’appelait I Love You » dans le cadre des résidences du Bel Ordinaire.
Plein de choses à résoudre après cette visite, et un choix à faire entre 2 possibilités principales d’implanter le robot :
– À côté de l’espace de jeux pour enfants (comme un élément de plus dans ce qui est proposé pour s’amuser ?)
– Devant la maison (et dans ce cas, face à la maison ou le dos tourné à celle-ci ?). L’intérêt de la maison (située dans un parc très utilisé dès qu’il fait beau), c’est qu’elle est très souvent louée pour des mariages. Alors je ne peux que sourire au fait d’avoir ce néon titrant « Love » juste devant, d’autant que j’envisage que le néon soit réactif au passage des personnes entrant dans le château (néon allumé en permanence, et s’éteignant lorsque l’on s’en approche).

Si la taille de mon robot semble fixée (elle est fonction des proportions du château et de ce qu’il est réalisable), en revanche, sa forme définitive reste à déterminer cette semaine. Plusieurs questions sont donc à résoudre :
– Je me demande toujours si le robot doit être de sexe féminin ou masculin. Après différentes recherches, il semblerait que la robotique actuelle intègre assez systématiquement les sexes dans la conception de robots, mais pas franchement de façon progressiste (le robot femme est souvent un robot sexuel, ou un robot aide-soignant, ou d’accueil de public – bonjour les clichés).
De même les robots asexués ou méta-sexués (ou hermaphrodite, hybride, ou post-genre, etc.) semblent quasi-inexistants, ce qui constituerait pourtant une piste intéressante.
– les formes que j’ai pu dessiner ces derniers temps partaient d’une volonté d’avoir une forme très générique de robot. Je me suis donc demandée « ce qui faisait robot ». Quels sont les spécificités formelles minimales pour constituer un robot ?

Je constate que ces spécificités étaient déjà présentes dans les robots des années 30 : Il s’agit d’abord de formes androïdes (= « qui ressemble à un Homme »), donc raides et carrées, un humain schématisé.
Quelques éléments sont récurrents dans cette figure, certaines logiques (les articulations proéminentes), d’autres obscures (la ceinture, quasi toujours présentes – non pas pour que les robots ne perdent pas leur pantalon ; ) …alors peut être une référence aux outils ?)
Malheureusement, utiliser ces éléments s’avère difficile car ils font tomber la forme dans une esthétique proche de celle des Playmobils et il faut que j’évite cette confusion pour que le message soit clair…
Dimensions à ce jour :
– Hauteur du robot : 4m60
Largeur du robot : 1m40
– Hauteur du néon : 45cm
Largeur du néon : 1m25

– Matériaux : Après avoir fait le point avec Bruno, le régisseur du Bel Ordinaire, nous nous sommes fixés sur une structure en bois avec un habillage en contre-plaqué. C’est donc un robot à l’allure très rudimentaire, et au matériau très minimaliste. Je me pose donc aussi la question de faire apparaître les attaches (clous invisibles ou boulons comme éléments décoratifs ?).

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Rien à voir et pourtant…
Au fil de mes recherches et lectures (je relis le manifeste cyborg que j’avais abandonné l’année dernière), je suis tombée sur la définition de l’ontologie en informatique. J’ai trouvé cette définition intéressante parce que finalement très ouverte aux interprétations dans d’autres domaines. Car en effet si l’objectif premier de cette ontologie est de modéliser un ensemble de connaissances dans un domaine donné réel ou imaginaire, alors je me dis qu’elle pourrait être expérimentée (de façon assez drôle) comme méthodologie de travail/de recherche en art.
Et j’ai aussi pensé à mes étudiants qui sont en train d’écrire leur mémoire, et pour qui la tâche est difficile car ce qu’on leur demande comme résultat est loin de leur préoccupation de praticiens. Faire ce parallèle pourrait être un bon outil de structuration pour l’écriture de ce mémoire, beaucoup plus proche de ce qu’ils expérimentent tous les jours de manière pragmatique. Encore faut-il que leurs a priori sur l’informatique ne les rebutent pas ; )

Et puis aussi, j’ai découvert que « Underground » était disponible en anglais en ligne, pour ceux qui aiment les histoires de virus informatiques et hackers, c’est .

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Et pour finir, something completely different…

04-06-00 / Le virus s’appelait I Love You – Résidence au Bel Ordinaire

Le mois prochain, je commencerai ma résidence au Bel Ordinaire (l’espace d’art contemporain aux Abattoirs, Pau).

Pour cette résidence dans l’espace public, j’ai fait une proposition en volume dans le parc du château d’Idron. Cette production prendra la forme schématique d’un robot, d’environ 5 mètres de haut et de 2 mètres de large.
Ce qui frappe immédiatement le promeneur ou le spectateur, c’est la différence plastique entre les 2 matériaux utilisés pour celui-ci : du bois rugueux et brut pour la structure du Robot, et un néon, fragile, brillant sur le devant de celui-ci.
On peut aussi voir, sur l’un des pieds du robot, une petite inscription qui est probablement un n° de série, ou une date de fabrication : 04-06-2000. Sur le devant, on peut lire l’inscription en néon : LOVE.

La proposition, qui au premier abord peut être envisagée sous une simple forme poétique, est en réalité un déplacement de langage & de médium.
«I love you» est le nom d’un ver informatique apparu pour la première fois le 4 mai 2000. Il s’est répandu en quatre jours sur plus de 3,1 millions de machines dans le monde, et l’on estime les dommages liés à ce virus à plusieurs millions de dollars. Ce virus est ce que l’on appelle en langage informatique un «bot» (contraction de Robot). Un bot est un agent logiciel automatique ou semi-automatique, qui permet d’automatiser des tâches et de se reproduire rapidement. La proposition joue avec ce virus et le matérialise dans l’espace, ce qui en multiplie les interprétations possibles et brouille les pistes.
Le robot apparaît clairement comme un élément anachronique dans le parc du château : c’est un cheval de Troie – terme également utilisé dans le jargon des virus informatiques – sa fonction est d’introduire une porte dérobée entre un univers codé, & inconnu dans le lieu de son implantation.

Ce qui est intéressant pour moi, c’est à travers ce projet d’explorer un genre (le « Néon » – ce que j’avais commencé avec mon dernier projet : Partition), et une thématique de l’art contemporain souvent considéré comme mineur et banal : la relation amoureuse, et de la lier avec un autre genre considéré encore comme mineur (à tord ; ) : l’art numérique et le hacking.
Mon but n’est pas de faire un projet de hacking (ou alors si, mais sous forme low-tech & non technologique – un cheval de Troie dans un Manoir du 19ème siècle !) mais de voir comment ces deux vilains petits canards de l’art actuel peuvent procréer ; )…
A ce sujet, je m’étais mise à dessiner des robots très low-techs, très basiques : en carton, type Intergalactic. Mais je voulais un robot fille… Je suis tombée au fil des recherches sur ce phénomène au Japon : Danboard, d’Azuma Kiyohiko …


Et puis récemment, mon frère a imprimé un catalogue d’exposition lié à ce sujet : « Emporte-moi » au Mac Val que j’ai trouvé très belle : sans complications pour rajouter du sens, donc simple et droit au cœur. J’y ai trouvé de nombreuses de références, notamment dans la production de néon. Mais il y en a aussi beaucoup dans les livres consacrés à ce genre, et sur internet, les ressources sur les néons sont sans fins.

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Abramovitch et Ulay, une de mes performances préférées.


« You forgot to kiss my soul » Tracey Emin


« And if I don’t meet you no more in this world », Cerith Wyn Evans


« please… », Tim Etchells


« Please come Back », Claire Fontaine (à noter ce néon est interactif, il s’éteint quand on s’approche..)


« Néons avec programmation aléatoire poétique-géométrique », François Morellet


Christian Robert-Tissot, « Less playboy is more cowboy »


« I do not own snow white », Pierre Huyghe