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Journée d’étude Géograhies variables à l’EESAB

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Journée d’études le mercredi 4 février 2015 à 9h30

Conférences et présentations
►9h30 – 12h30 :

> Marion Bailly-Salin et Nicolas Desverronières, anciens étudiants, artistes : présentations des propositions finales suite au voyage à la Nouvelle Orléans.

Marion Bailly-Salin  s’intéresse au rapport à l’autre. Rencontrer quelqu’un c’est rencontrer des pensées, une histoire, des expériences. Comment les donner à voir ? Mettre en scène l’autre, révéler des questions, dessiner son rapport à celui-ci et tenter d’effectuer des portraits, parfois même des autoportraits  sont les questions qui traversent son travail.

Nicolas Desverronières produit des fictions à partir des normes et standards de la vie quotidienne fictions. Gratter le vernis, déraciner la moquette, écorcher le plancher et labourer le panneau de particules, constituent divers moyens de produire des fictions : autant de sabotages ludiques réactivant un rapport physique à un monde s’affirmant comme tactile et paradoxalement de moins en moins palpable, de plus en plus lisse.

>Julie Morel, artiste et enseignante à l’EESAB-Lorient : Retour sur le contexte des arts visuels à la Nouvelle Orléans, présentation du projet « Neutral Ground »

« Julie Morel se définit volontiers comme une artiste du net, appréhendé à la fois comme l’espace, l’objet et le média de ses créations. Elle y développe et y ancre le récit de son œuvre, qui se tisse au jour le jour dans les ramifications de ses multiples projets de recherche, de création et de commissariat. »
Transversale, sa pratique est alimentée par une volonté d’interroger les relations quotidiennes qu’entretient l’homme avec la technologie, notamment au travers du langage.
Elle expose régulièrement son travail en France ou à l’étranger, dans des institutions ou des structures indépendantes.
Elle enseigne aujourd’hui à l’EESAB où elle dirige le programme de recherche Géographies variables.

> Karen Dermineur, commissaire d’exposition : Désert numérique , contexte, enjeux et transmission d’un festival en milieux rural

Karen Dermineur est artiste, curatrice d’expositions multimédia, organisatrice d’événements culturels et artistiques, curieuse des relations interpersonnelles via l’interface technologique (entre désir, art et technologies). Elle enregistre les lignes, les couleurs et les sons, conférences, promeut les logiciels libres et réalise des sites Web culturels. Elle a créé le noeud « Upgrade!Dakar » sur l’état de la création numérique en Afrique, et a rejoint Maria Luisa Angulo dans Trias Culture pour promouvoir la création numérique en Afrique. Elle vit et travaille à Dakar (Sénégal). Elle est agelement à l’initiative du festival « Déserts numériques« , qui tous les ans rassemble quarante artistes internationaux dans le contexte unique du village de Saint-Nazaire-le-Désert en Drôme provençale, autour des pratiques artistiques contemporaines et numériques.

 

►14h00 – 16h30 :

> Florent Perrier, chercheur en esthétique et théorie des arts : « Rose X – lignes de l’entrelacement passionnel en Harmonie », présentation sur le paysage autour du phalanstère

Florent Perrier, Docteur de l’Université Paris I, est chercheur associé à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine et aux Archives Walter Benjamin de Berlin. Outre sa thèse sur les rapports entre l’art, l’utopie et le politique à paraître aux éditions Payot dans la collection « Critique de la politique », il prépare un ouvrage consacré aux regards politique et esthétique de W. Benjamin sur l’œuvre de Charles Fourier.

> Cécile Babiole, artiste : présentation du travail de l’artiste

Cécile Babiole est une artiste active dès les années 80, dans le champ musical d’abord, puis dans les arts électroniques et numériques. Elle associe dans ses créations arts visuels et sonores à travers des installations et des performances qui interrogent avec singularité et ironie les médias. De dispositifs performatifs aux dispositifs impliquant le public, elle questionne de plus en plus les technologies et tente d’en transposer de façon détournée les usages normés dans le champ de la création. Cécile Babiole s’approprie un registre machinique et une culture de masse pour en tirer une confrontation entre créativité et déterminisme, usages passés et présents, techniques obsolètes et contemporaines. Son travail a été exposé internationalement : Centre Pompidou Paris, Mutek – Elektra Montréal, Fact Liverpool, MAL Lima, NAMOC Beijing … et distingué par de nombreux prix et bourses.

> Donald Abad, artiste : présentation du travail de l’artiste.

Diplômé et post-diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Donald Abad mène de front, depuis 2003, projets artistiques, résidences d’artistes et enseignements à l’École supérieure d’art et de design d’Amiens, aux Ateliers du Carrousel du Louvre, à l’Académie Charpentier et à l’Université Paris 8.
« Donald Abald explore dans son travail la dualité technologie/nature, deux notions fortes englobant les concepts des nouvelles technologies nomades (GPS, autonomie, temps réel/temps différé, nouveaux territoires de l’information et de la communication), de la performance (au sens artistique et sportif du terme) et du land-art.
C’est un artiste néo-romantique multimédia dans le sens où son exploration des nouveaux média et des technologies nomades n’est jamais le résultat présenté mais le moyen de créer de nouveaux scénarii à raconter sous forme de récits d’aventures vidéo. Ses expériences nourrissent une interrogation sur la place de l’individu face à son environnement ». Texte de Céline Bodin, Catalogue NATURE(S) (2012)

Béton salon, atelier dans le cadre de Géographies variables

Quelques photos de l’atelier que j’ai fait avec mes étudiants de l’EESAB au Béton salon, encadrés par Nicolas Floc’h et moi-même, dans le cadre de le cadre du partenariat Géographies variables et le béton salon. L’atelier s’est déroulé sur quatre jours avec une restitution sous la forme d’une série de performances, lors d’une des sessions du samedi, dans l’exposition les Sécession Sessions d’Éric Beaudelaire, avec comme point de départ la pratique de Gela Patashuri (Without wall), sur une proposition de Mélanie Mermod.

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22 février 2014
The Secession Sessions est WithOut Wall
Une intervention du collectif WithOut Wall (Géorgie)

La création d’un État souverain est-il encore le seul moyen aujourd’hui de permettre à un peuple son émancipation et son autonomie ? De protéger et nourrir ses spécificités culturelles et ses traditions ? Comment définir une forme culturelle spécifique, et de surcroît, dans l’une des régions les plus riches ethniquement, telle que le Caucase ?

« The Secession Sessions » accueillent une autre institution tout aussi concrète qu’immatérielle de la région du Caucase à Bétonsalon : le WithOut Wall, basé à Tbilissi. Ce groupement ouvert et sans structure réelle, qui squatte un terrain dans la banlieue de la capitale géorgienne, développe des activités artistiques alternatives, à l’écart de l’idée de célébration d’une identité culturelle et des politiques artistiques soutenues par l’État Géorgien.

Fondé en 2011 par l’artiste Gela Patashuri, le projet WithOut Wall regroupe les artistes Giorgi Kobiashvili, Eduard Oganov, Mari Tipukhian, Sergo Zhornitski, Tamar Mdivani. WithOut Wall est un projet sans structure et sans toit dont les activités ont principalement lieu sur un terrain acquis en 2006 par le commissaire d’exposition Daniel Baumann pour y construire le Tbilisi Center for Contemporary Art (TCCA). Face aux manques d’opportunités offertes aux jeunes artistes à Tbilissi, WithOut Wall s’est constitué afin d’offrir un espace ouvert de recherche, de production, de développement de processus créatifs expérimentaux et de discussions. Quand il n’y a pas d’autre alternative, vous faites juste ce que vous voulez.

Cette session a été organisée sous la forme d’un workshop avec des étudiants de l’EESA Bretagne, en collaboration avec le programme de recherche « Géographies variables » dirigée par Julie Morel. Ce programme est soutenu par le Conseil scientifique de la recherche en art (MC).

Géographies variables est un programme de recherche de l’EESA Bretagne, d’une durée de trois ans qui réunit une vingtaine de praticiens (artistes, étudiants, critiques, commissaires, philosophes) et se structure autour d’un réseau de résidences d’artistes, voyages d’études, ateliers et conférences, présentations, démos….
 Géographies variables s’attache à questionner l’art en lien avec divers territoires physiques ou symboliques, quand le processus de travail est poussé dans ses retranchements : lors de conditions limites, ou dans des territoires ou environnements extrêmes.
Quelles formes et esthétiques volontairement non spectaculaires émergent dans des conditions extrêmes, comment y inscrit-on une pratique artistique, comment rendre compte de et en rendre compte dans ces conditions ?
Qu‘est-ce qu’un territoire extrême pour un artiste ? Quelles sont les possibilités de développer une pratique artistique dans des milieux où l’art semble absent, difficilement praticable, que ce soit pour des raisons d’implantations géographiques (art en zone climatique limite par exemple), des raisons sociales (conflits, crise économiques) ou culturelles (émergence d’une identité en marge) ?
Le programme se veut transdisciplinaire, une circulation à travers différents champs, matérialisée par un ensemble d’œuvres, de dispositifs et d’expositions qui jalonnent les étapes de la recherche. Une publication est prévue en 2015.

Direction Scientifique : Julie Morel. 
Praticiens impliqués : Catherine Rannou, collectif Hehe, Florent Perrier, Julie Morel, Annick Bureaud, Laurent Tixador, Marie Bette, Mélanie Bouteloup, Nicolas Floc’h, Nicolas Momein, Valentin Ferré & Capucine Vever. Programme soutenu par le Conseil scientifique de la recherche en art (MC).

Conférence Géographies variables à l’EESAB Rennes, mardi 19 mars à 17h30

Conférence de Julie Morel et des artistes invités en résidence pour « Géographies variables »
EESAB site de Rennes, Mardi 19 mars 2013 – 17h30 (Amphi)

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(Image : Kora Karola, Marie Bette, artiste en résidence).
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Abstract :

Pratiquer le dispositif d’une résidence c’est expérimenter une hétérochronie, c’est-à-dire faire l’expérience d’un temps en rupture par rapport au temps traditionnel. L’hétérochronie est une expression limitrophe au concept foucaldien d’hétérotopies : un seul lieu réel qui a le pouvoir de juxtaposer plusieurs espaces, plusieurs emplacements qui sont en eux-mêmes incompatibles. Si la résidence est une hétérotopie, elle est aussi l’occasion d’une double mutation : celle des personnes qui la pratiquent, et celle du territoire /milieu qui l’accueille. Pour l’artiste, elle modifie une façon de voir les choses en l’obligeant à réagir et à s’interroger de façon inhabituelle, contextuellement. Pour le milieu dans lequel elle s’insère, elle opère un processus de redéfinition par divers procédés : description, détournement, déconstruction, prolongement, reconstitution…
La ligne de recherche Géographies variables tente d’activer ces questions en s’articulant autour de la forte connexion d’expériences vécues par les artistes invités, la direction scientifique et les commissaires, critiques et philosophes intervenants. Plusieurs des artistes invités ont en effet à leur actif des résidences de recherche et création hors normes : in situ, dans des environnements extrêmes, variables, souvent en marge du monde de l’art, ou le collectif prend une place importante. Ainsi tous ont produit des dispositifs et /ou stratégies artistiques interrogeant à la fois la pratique de l’art en résidence et son ancrage dans un lieu et un contexte précis. Ils partiront de leurs précédentes expériences pour interroger la résidence sous l’angle d’une hétérotopie. La recherche portera donc autant sur l’exploration d’une résidence artistique, sur son statut, que sur son territoire de déploiement (physique, humain, sociologique).
Cette connaissance pragmatique par les artistes sera complétée par d’importantes interventions de critiques ou curateurs spécialisés dans ces questions de création dans des environnements hors-normes. Ces intervenants viendront interroger et théoriser les productions artistiques en cours. Cette recherche convoquera naturellement différents médiums et champs artistiques : espace de l’installation, performance, écritures (critique, littérature), vidéo, nouvelles technologies et espace virtuel. Ouverte, elle se place à la croisée d’autres champs disciplinaires : architecture, histoire, sociologie, géographie, philosophie. Mise en place à l’occasion des résidences, la recherche se poursuivra pendant une année avec une réflexion de fond menée par l’équipe complète et prendra la forme de rendez-vous mensuels, rencontres, séminaires et construction d’un objet éditorial et d’une restitution sous la forme d’une exposition.

– Artistes : Catherine Rannou, collectif Héhé, Laurent Tixador, Marie Bette, Nicolas floc’h, Nicolas Momein, Valentin Ferré
– Commissaires & chercheurs : Mélanie Bouteloup, Annick Bureaud, Florent Perrier
– Direction scientifique : Julie Morel

À suivre, deux journées plus importantes de présentations et débats, à l’EESAB site Lorient, les 2 et 3 avril 2013 :

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Appel à projet pour la ligne de recherche de l’EESAB,

Appel à projet EESAB Géographies variables

Voila trois ans que je développe des projets de recherches au sein de l’EESAB où j’enseigne. Malgré le fait que le mot recherche est soudainement été appliqué, sans filtre, sans définition et de manière brutale au monde des écoles d’art, je me suis engagée dans cette direction, y voyant une opportunité de dialogues entre les écoles et le monde de l’art et sa réalité, quelque chose à détourner de façon positive. En cela le premier projet de recherche « de l’auto-archivage comme œuvre » a été un vrais succès : une collaboration avec pleins d’artistes, critiques et d’étudiants. Le deuxième ligne de recherche commencera début 2103. Elle découle d’une certaine manière de pratiquer, que j’ai expérimentée ces dernières années : la résidence. Et notamment des résidences dans des milieux non artistiques, parfois même dans des milieux extrêmes, voir hostiles. Et cela sur des périodes parfois assez importantes (entre 1 mois et 1 an).
La résidence s’est imposée à moi comme un moyen cohérent de produire de l’art, parfois matérialisé par des œuvres, parfois non. La résidence m’est apparu comme un possible quand j’ai compris que la pratique d’atelier ne me poussait pas forcément vers une recherche de fond (qui ne demande pas de lieu, mais bien une quotidienneté de celle-ci), voir qu’elle figeait ma pratique, jusqu’à la rendre confortable – dans le mauvais sens du terme..
J’ai donc abandonné mon atelier et travaille contextuellement depuis 5 ans. J’ai aussi créé le programme de résidences Géographies variables dans le même but : donner la possibilité à d’autres de confronter leur pratique artistique à la réalité d’un lieu, d’un contexte, d’une population ou d’un autre artiste, in situ.
Aujourd’hui donc je commence, à l’EESAB, une nouvelle version de Géographies variables (sans abandonner la précédente, qui continue entre le Québec et la France) qui prendra des aspects pédagogiques, de commissariat et bien sur de production d’œuvres. La question principale de cette recherche sera : qu’est-ce qu’une résidence? Voici de possibles éléments de réponse, que j’introduis dans l’appel à projet :

Pratiquer le dispositif d’une résidence c’est expérimenter une hétérochronie, c’est à dire faire l’expérience d’un temps en rupture par rapport au temps traditionnel. L’hétérochronie est une expression limitrophe au concept foucaldien d’hétérotopies : un seul lieu réel qui a le pouvoir de juxtaposer plusieurs espaces, plusieurs emplacements qui sont en eux-mêmes incompatibles [1].

La résidence est une hétérotopie. Elle est aussi l’occasion d’une double mutation : celle des personnes qui la pratiquent, et celle du territoire/milieux qui l’accueille. Pour l’artiste, elle modifie une façon de voir les choses en l’obligeant à réagir et à s’interroger de façon inhabituelle, contextuellement. Pour le milieu dans lequel elle s’insert, elle opère un processus de redéfinition par divers procédés : description, détournement, déconstruction, prolongement, reconstitution…

La ligne de recherche Géographies variables va questionner cela en s’articulant autour de la forte connexion d’expériences vécues par les artistes invités et la direction scientifique. Ces artistes ont en effet à leur actif des résidences de recherche et création hors-normes : inSitu, dans des environnements extrêmes, variables, souvent non spécifiques à l’art. On peut citer : la mission Tara ou des missions sur les îles Tristan da Cunha ou Clipperton, des résidences sur les îles Kerguelen, ou encore des projets développés sous terre… Ainsi tous ont produit des dispositifs et/ou stratégies artistiques interrogeant à la fois la pratique de l’art en résidence et son encrage dans un lieu et un contexte précis.
Ils partiront de ces expériences antécédentes pour interroger la résidence sous l’angle d’une hétérotopie. La recherche portera donc autant sur l’exploration d’une résidence artistique, sur son statut, que sur son territoire de déploiement (physique, humain, sociologique).
Cette connaissance pragmatique par les artistes sera complétée par d’importantes interventions de critiques ou curateurs spécialisés dans ses questions de création dans des environnements hors-normes. Ces intervenants viendront interroger et théoriser les productions artistiques en cours.
Cette recherche convoquera naturellement différents médiums et champs artistiques : espace de l’installation, performance, écritures (critique, littérature), vidéo, nouvelles technologies et espace virtuel.
Ouverte, elle tendra se placer à la croisée d’autres champs disciplinaires : architecture, histoire, sociologie, géographies, philosophies.

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Ci dessous, l’appel à projet pour sélectionner 3 jeunes artistes pour le programme de recherche, qui sera diffusé dans quelques jours..

 

Appel à projet EESAB Géographies variables

Appel à projet EESAB Géographies variables

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[1] « Mais ce qui m’intéresse, ce sont, parmi tous ces emplacements, certains d’entre eux qui ont la curieuse propriété d’être en rapport avec tous les autres emplacements, mais sur un mode tel qu’ils suspendent, neutralisent ou inversent l’ensemble des rapports qui se trouvent, par eux, désignés, reflétés ou réfléchis. Ces espaces, en quelque sorte, qui sont en liaison avec tous les autres, qui contredisent pourtant tous les autres emplacements, sont de deux grands types.
Il y a d’abord les utopies. (…) C’est la société elle-même perfectionnée ou c’est l’envers de a société, mais, de toute façon, ces utopies sont des espaces qui sont fondamentalement essentiellement irréels.
Il y a également, et ceci probablement dans toute culture, dans toute civilisation, des lieux réels, des lieux effectifs, des lieux qui sont dessinés dans l’institution même de la société, et qui sont des sortes de contre-emplacements, sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables.» Michel Foucault « Des espaces autres », dans Architecture, Mouvement, Continuité (1984).

Texte + T_T = TxT, du 8 au 30 avril, Galerie de l’école supérieure d’art, Lorient

J’ai reçu hier les invitations que j’ai réalise pour l’exposition TXT qui débutera jeudi 8 avril à la Galerie de l’école des beaux-art de Lorient, et dont j’ai assuré le commissariat. Cette exposition clôture le cycle 2010 des résidences Géographies variables à Lorient (prochaine résidence au printemps 2011).

Seront présentés les travaux de Art of Failure, Christophe Bruno, Collectif 1.0.3, Reynald Drouhin, Derek Jarman, Etienne Pressager, Martha Rosler, Antoine Schmitt, et un espace de consultation d’œuvres vidéos et interactives sur internet.

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La lettre et le mot sont indissociables des productions de l’art moderne (dadaïsme, futurisme, Sécession viennoise…). L’art contemporain est lui aussi ponctué de travaux d’artistes qui ont utilisé le texte comme support, de Joseph Kosuth à Jenny Holzer, de Lawrence Weiner à Doug Aitken.
Depuis le développement de l’ordinateur, et encore plus avec l’apparition d’internet, le texte qui se contentait auparavant d’investir l’aspect formel de l’œuvre est maintenant présent dans la structure même de celle-ci. Les langages informatiques ont, de par leur nature spécifique (discrète, fragmentaire & modulable, etc.), produit des pièces à l’esthétique particulière qui se sont peu à peu propagée dans les autres domaines des arts visuels.

Cette exposition dresse un panorama non exhaustif et souligne la textualité comme entité commune à – et permettant des passerelles entre – art contemporain & art numérique, design graphique, cinéma d’animation. Elle se développe sous forme de parcours qui prend sa source dans le texte virtuel et structurel pour aller vers le texte image ou en volume.

Géographies Variables – Lauréats

Les résultats de l’appel à projet Géographies Variables, programme d’échanges croisés entre le Québec et la France dont je fais le commissariat et la coordination, sont en ligne !
> http://incident.net/geo/
Les dossiers ont été nombreux et de réels qualités. Les choix ont été difficiles mais souvent naturels : des compromis logiques et des contextes qui ont permis des sélections très sereines.
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Grand Nord, jusqu’au 3 novembre 09

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Je pars demain matin pour le Québec, pour une dizaine de jour, dans le cadre d’une mission pour le projet Géographies Variables, je vais, entre autre, participer à la sélection des dossiers avec la Chambre blanche, visiter différents centres d’artistes partenaires, ce qui me mènera jusqu’au Lac St Jean, et enfin passer quelques jours à Montréal pour rencontrer artistes et institutions…

See you there!

Géographies Variables, c’est parti !

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J’ai eu le mois dernier la réponse positive sur le financement d’une partie du projet « Géographies variables » par le Consulat Général de France à Québec et du Ministère des Relations Internationales québécoises.
Ce projet de résidences croisées entre la France et le Québec, permettra, sur deux ans, à une vingtaine d’artistes de partir en résidence dans 8 lieux de ces deux pays, pour produire des travaux sur internet, avec pour base la thématique commune (et volontairement assez large) de « Géographies variables ».

> http://incident.net/geo

Le site internet est en ligne et sera complet dans les prochaines semaines. Et l’appel à participation se fera d’ici la fin juin 2009.
N’hésitez pas à me contacter si vous voulez des infos, ou, si vous êtes au Québec, de contacter la Chambre Blanche qui est le partenaire Québécois d’incident.net sur ce projet !

Incident.res – Une résidence incident à Briant, Bourgogne

Très prochainement, je vais me mettre à plancher sur le projet de résidence incident.net à Briant, qui s’appellera INCIDENT.RES… C’est la suite logique du Summer Camp, et de la volonté d’incident d’avoir un lieu de rencontre et de production.
C’est un peu en avance sur le planning par rapport à ce que j’avais prévu au départ, je ne pensais pas commencer les résidences en art plastique avant 2010 ! Mais la nécessité de faire émerger le projet plus rapidement s’est présentée lorsqu’en manque de résidences françaises pour le projet d’échanges « Géographies Variables » entre la France et le Québec (où les choses sont beaucoup moins immobilistes malgré des financements moins importants – volonté politique, différence de systèmes, positivisme nord américain ? – je ne sais pas…), je me suis décidée à précipiter les choses.
Dans les prochains jours, je dois décider de la ligne éditoriale du projet, faire le budget, produire le site internet pour les diffuser les infos, commencer les dossiers de subvention, etc. Tout ça va aller très vite, et c’est excitant, mais j’aimerais prendre un peu de temps pour partager ces idées, discuter de mes envies avec les membres d’incident, les participants du Summer Camp (ils ont leurs mots à dire & ils connaissent le contexte mieux que les autres !) et mes amis proches… Avec les utilisateurs potentiels de la résidence.
> N’hésitez pas à poster des commentaires et venir en discuter.

Back to Québec

CHAMBRE BLANCHE

Fraîchement débarquée à Québec, de retour à la Chambre Blanche, le temps d’effectuer une mission pour le Consulat Général de France à Québec, pour développer plus avant le projet « Géographies Variables » (que je vais présenter à la commission permanente en avril 2009). Le but de ce voyage est de travailler avec François Vallée, de la Chambre Blanche, sur la partie Québécoise du projet et de finaliser le dossier sur les centres d’arts partenaires.
Pour le moment, c’est un week-end (lundi est férié ici), et je rattrape mon sommeil. C’est étrange d’être de retour à Québec (de surcroit, alors qu’il fait chaud, et qu’il y a des feuilles aux arbres, une situation que je n’ai jamais connue). Encore plus de me retrouver dans le décor de « Chambre horaire », assise au bureau où j’ai composé tous les textes « matrices » du générateur blanc… Une familiarité immédiatement retrouvée. Ici, dans cette chambre, je me sens un peu chez moi.

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Mon voyage à Québec touche à sa fin. J’y étais venue pour travailler, avec Sylvie Tossah (du Consulat général de France au Québec) sur un projet de commissariat : « Géographies variables », un programme de résidences croisées entre artistes Français et Québecois. Ce projet devrait voir le jour en 2009, après acceptation du financement par le Consulat. Incident y aura la Chambre Blanche pour partenaire… Le dossier relatif à ce projet sera mis en ligne début 2008…
En attendant, ma visite à la Chambre Blanche m’a replongée dans les souvenirs de la résidence que j’ai effectuée au printemps 2007. Malgré les travaux, l’endroit reste fondamentalement le même : un lieu de production artistique, chaleureux et calme, où il fait bon travailler. J’envie les artistes qui viendront ici travailler sur « Géographies variables » !