Recherches+notes

Recherches relatives à aux pojets

Tableau de bord / où je me mesure au temps…

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Le tableau de bord est un petit outil (sur mac) qui donne accès à pleins d’infos en temps réel (calendrier, température, post-it, dico, etc.) et dont je me suis beaucoup servie ces dernières semaines… En particulier quand je veux me renseigner sur la température extérieure, savoir s’il me faut un pull ou deux, des gants ou pas. Car ici à Québec mes repères sont brouillés : un grand soleil ne veut pas forcément dire des températures hautes et les différences de températures entre la nuit et le jour, ou entre deux jours, peuvent aller jusqu’à 20°C. Ces outils m’aident. Mais me voilà dépendante d’autres données encore sur l’espace, le temps, et la température…
La question de la mesure s’est posée tout au long de ce projet et avec elle, celle d’unité, de point de départ/repère : le premier méridien, le degré 0° qui détermine le « en dessous de », le « au dessus de »… Et alors que j’essaye d’élaborer un travail sur la subjectivité d’un lieu, en particulier telle que relatée sur internet, j’en viens à la conclusion que les mesures que j’ai utilisées sont d’une grande précision (UTC, températures…).
Est-ce là ce que je veux atteindre… Suis-je restée trop raisonnable, mesurée ?

Interface

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Je commence aujourd’hui à travailler sur l’aspect graphique du site pour le générateur blanc. Pour ce qui est de sa structure, elle est presque fixée :
Elle va réunir à la fois le générateur lui-même, les diverses expérimentations plastiques, et sûrement un blog (reprenant celui-ci, mais ne contenant que les réflexions et recherches relatifs à ce travail).
Pour les expérimentations :
– Google Clouds, les nuages sur Google Earth
– Chambre-horaire, une navigation (à travers les fuseaux horaires) conjointe entre la chambre et la terre
– Dérive, vidéo de la glace du St. Laurent
– Défilement, animation de la forêt entre Montréal et Québec.
– Ligne d’horizon, dessins de ligne d’horizon, encore en cours…

François à mis en ligne, sur le site de la chambre blanche, le LIEN vers mon projet…

Nothing (Art as idea as idea)

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J’ai emprunté ce livre à la Chambre Blanche, et il est une excellente ressource sur le rapport au texte dans l’art conceptuel. On y trouve des articles de / et sur Robert Barry, Lawrence Weiner, On Kawara, Joseph Kosuth… Je n’ai mis ici qu’un extrait d’entretien de Kosuth, que j’ai trouvé très intéressant et à la fois paradoxal dans ses revendications, car il est totalement radical, provocateur et tellement juste, mais aussi presque didactique dans ses justifications…

Entretien (extrait) de Joseph Kosuth. Par Arthur Rose, (5-31 janvier 1969).
Tiré du livre « Art conceptuel I », (Capc, Bordeaux – Nov.1988).

Pourquoi crois-tu que l’art de notre temps, pour reprendre ton expression, ne puisse être peinture ou sculpture?
Être artiste aujourd’hui veut dire remettre en cause la nature de l’art. Si on remet en cause la nature de la peinture, on ne peut remettre en cause la nature de l’art ; si l’artiste accepte la peinture (ou la sculpture) il accepte la tradition qui l’accompagne. Parce que le mot art est général alors que le mot peinture est spécifique. La peinture est une catégorie d’art. Si on réalise des peintures, on accepte (on ne questionne pas) la nature de l’art.
On accepte alors la tradition européenne de dichotomie peinture-sculpture comme nature de l’art. Alors que, ces dernières années, les meilleurs travaux ne sont ni peinture ni sculpture, et qu’un nombre croissant de jeunes artistes pratiquent un art qui ne relève ni de l’une ni de l’autre de ces catégories.
Quand les mots perdent leur sens, ils sont dépourvus de sens. Nous vivons dans notre temps et dans notre réalité, qui n’ont pas besoin de chercher leur légitimé en s’arrimant à l’histoire de l’art européenne. Il est clair que nous serions incapables de faire n’importe quoi sans la connaissance accumulée dont nous disposons. On n’échappe jamais totalement au passé, mais ceux qui se tournent délibérément et ouvertement dans sa direction font preuve de timidité créatrice. L’esprit universitaire et conservateur a toujours soif de justification historique : c’est une sorte d’amalgame de culte des ancêtres et de quête de l’approbation parentale. Il faut apprendre ce qu’était le passé, et non pas apprendre du passé, de manière à pouvoir comprendre ce qui était vrai alors et ce qu’on ne veut pas faire aujourd’hui.

La difficulté du travail et son recours au langage plutôt qu’aux couleurs ne le rendent-ils pas rébarbatif?
Les idées de l’artiste sont inhérentes à ses intentions, et l’art nouveau dépend presque autant du langage que de la science ou la philosophie. Il est clair que le déplacement du perceptuel au conceptuel est un déplacement du physique au mental. Quand il n’y a pas de motivation intellectuelle chez le spectateur, il faut faire appel au physique (la vue, le toucher). Les non-artistes veulent souvent accompagner l’art d’autre chose parce que l’idée de l’art ne les enthousiasme pas tant que cela. Ils ont besoin de l’accompagner de stimulation physique pour rester intéressés. Mais l’artiste a pour l’art le même intérêt que le physicien pour la physique et le philosophe pour la philosophie.

Pourtant, si on accepte ton idée de l’art, et que l’artiste n’ajoute plus rien à l’univers visuel de l’homme, quel va être l’avenir de l’art?
Avant de répondre à ceci, j’aimerai faire une remarque. Les principaux courants philosophiques de ce siècle manifestent un rejet total de la philosophie traditionnelle. On ne peut plus, comme autrefois, arriver à des conclusions sur l’univers. Et ni les gens cultivés, ni les jeunes n’accordent plus de crédit à la religion. Les postulats de la religion et de la philosophie traditionnelle sont devenus irréels à ce stade de développement de l’intelligence humaine. Si c’en est fini de la philosophie (et de la religion), il est possible que l’art soit viable dans la mesure où il est capable d’exister comme une tentative pure et consciente d’elle même. Il se peut que l’art soit appelé à exister à l’avenir comme une sorte de philosophie par analogie. Mais ceci ne pourra se produire que si l’art reste conscient de lui-même, et ne se préoccupe que des problèmes de l’art, aussi fluctuant qu’ils puissent être. Si l’art devient vraiment une « philosophie par analogie », ce sera parce que la rigueur intellectuel (au niveau ce la capacité de « création » de l’artiste) est d’un niveau qualitatif égal à celui des meilleurs penseurs du passé. S’il n’y a pas de place aujourd’hui pour la vraie philosophie, alors il est clair qu’un art tentant de se faire passer pour philosophie n’aurait aucun sens non plus. Mais il se peut qu’un art s’attachant aux questions ne relevant que de l’art vienne combler ce vide dans la pensée de l’homme d’aujourd’hui.

Chambre horaire / Time Zones Room

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Hier soir, après avoir décrit la position des différents groupes de meubles dans ma chambre (que j’ai appelé îlots), je me suis dit que j’allais tracer les différentes trajectoires dans cet espace pendant une journée. Puis je me suis dit que je pourrais y superposer les fuseaux horaires, comme si ma chambre était la Terre (c’est un peu ma petite planète…) et par analogie, voir quels pays j’aurai visités. Je risque d’être un peu jetlag à la fin de la journée… : )
Ensuite je suis me décidée, d’ici la fin de l’année, à refaire ce voyage en grandeur nature, et donc d’acheter un billet d’avion ouvert (environ 2500 euros) pour aller dans tous les aéroports correspondants à tous les arrêts dans ma chambre.

Yesterday night, after describing the different clusters of furniture in my room (I called them islands), I decided it could be interesting to trace my various trajectories in this space during one day. Then I realized I could superimpose the time zones to the drawing, as if my room was the earth (in fact it has been my « world » for a little while now) and then see what countries I was thus visiting… I contemplated the fact that I would be a little jetlagged at the end of the day….
Finally I decided, before the end of this year, to actually redo those journeys in real space. I would need to buy an open ticket (between 12 to 20 destinations) to visit all the airports corresponding to all the stops in my room that day…

Scénario / Générateur blanc

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Hugo, qui programme le générateur blanc, me pose une question sur le scénario, et je me rends compte que depuis que j’ai perdu mon ordinateur, je n’ai pas ré-écris ou même réfléchis à nouveau au scénario.
J’en remets ici les bases, par le biais d’un exemple :
Il existe 24 catégories de textes. Une par fuseau horaire. À chaque fois que j’écris un texte, il entre directement dans la bonne catégorie, suivant l’heure de sauvegarde.
> Un utilisateur se connecte à 18h à Paris. Il est 12h (midi) à Québec.
C’est l’heure de la personne qui se connecte qui va déterminer le point de départ pour le choix de la catégorie…
> On choisit aléatoirement un type de textes de la catégorie 12h.
> La phrase est affichée.
> On calcule le nombre « x » de lettres dans cette phrase.
> On calcule le nombre de lettres du 1er mot, ex : Enfin (5 lettres) ; ce nombre détermine le nombre de phrases générées (5) dans cette catégorie.
> On continue avec la catégorie 13h.
> On va chercher la phrase random (x) dans cette catégorie »
> On calcule le nombre « x » de lettres dans cette phrase.
> On calcule le nombre de lettres du 1er mot, ex : Je (2 lettres) ; ce nombre détermine le nombre de phrases générées (2) dans cette catégorie.

Etc.

Zone de temps / zone de neige

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Le fuseau horaire est une tentative de cartographier le temps suivant des zones terrestres à l’aide des méridiens. C’est une sorte de limite immatérielle, une frontière. Une ligne qui sépare deux territoires temporels. Même s’il reste proche du Temps Universel Coordonnés, le fuseau horaire d’un pays est aussi un signe territorial : nombreux sont les pays choisissant une heure autre que celle qui leur serait destiné à priori (l’Espagne continentale & la France sont à l’heure d’Europe centrale, l’Afghanistan ou l’Iran…) et la décision de faire de Greenwich en Angleterre (au XIXème siècle) le premier méridien n’a rien de hasardeux… Il s’agit donc d’un système avec un premier et un dernier.
Les fuseaux horaires représentent donc un point de vue de la Terre.
En regardant la neige qui tombe, le St. Laurent et les flots de glaces migratoires qui y passent, je me dis qu’aujourd’hui, seules les glaces et les oiseaux (et les animaux en migration) traversent les fuseaux horaires sans être affectés par ces mesures…
Puis je réalise que les fuseaux sont effectivement une lecture horizontale de la planète (de droite à gauche), et non pas une cartographie verticale comme les lignes parallèles (latitudes)…

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(Snowflakes, par Wilson Bentley, Fin du XIXè siècle)

Alors, comment la neige se situe-t-elle par rapport aux parallèles, et par rapport aux fuseaux horaires ?

Il ne neige quasiment pas dans les régions équatoriales et tropicales. On a coutume de considérer que les 35e parallèles délimitent cette région où seules les montagnes reçoivent de la neige. Mais le peu de chutes de neige ne veut pas forcément dire qu’il n’y a pas de neige… On peut penser au Kilimandjaro, ou au Cayambe (en Équateur – 5 790 m), qui est régulièrement enneigé bien qu’il soit exactement à la latitude 0.
Plus on se rapproche des pôles, plus la nivosité augmente. Toutefois, la quantité de neige tombant dans les régions polaires est faible car le froid y est trop vif.
Par ailleurs, les zones côtières sont relativement épargnées par la neige. C’est donc dans les régions tempérées, continentales et montagneuses qu’on relève des chutes de neige plus importante, Suisse, Colorado, Canada…

J’ai appris aujourd’hui que « l’invention » des fuseaux a été faite par un Canadien de Montréal : Sandford Fleming, et je ne suis pas surprise que cette proposition viennent d’un canadien… On m’a dit l’autre jour que le Canada n’est pas un grand pays d’histoire, mais un grand pays de géographie… ; )

Pour finir, la carte du dégèle de la mer de glace, trouvée sur le site – très intéressant – de l’atlas du Canada, donnant accès à toutes sorte de données sur le sujet qui m’intéresse :
– Précipitation de neige, tempêtes
– Gèle et dégèle de la mer de glace
– Explications sur le permafrost/couverture neigeuse, etc.

>http://atlas.nrcan.gc.ca/site/english/

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Sur la rive du St. Laurent

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Dans ma tentative de résoudre les questions que je me pose sur les liens possibles (ou comment organiser ces liens) entre fuseaux horaires, quadrillage du temps et de l’espace, défilement, et paysage, je me rends à nouveau sur les bords du St. Laurent pour filmer, avec l’aide de Mégane. J’ai envie de réaliser une séquence fragmentée (type split screen) qui serait l’écho de la fragmentation de la glace sur le fleuve. Je rentre après quelques heures dans le froid, je commence par faire une maquette sur Photoshop, mais je suis fatiguée. Il est presque minuit… Je vais me coucher.

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Défilement

Un petit test pour un projet d’anim. Sur le paysage qui défile depuis le train entre Montréal-Québec, et sur le temps qui ici file à une vitesse incroyable.
J’ai ré-utilisé les mêmes calques pour cet essai > la suite demain…

transi

La perte de données est toujours, bien que frustrante, intéressante. J’ai visionné ce soir le seul bout de vidéo qu’il me reste du St. Laurent en train de dégeler…
Les fragments de glaces y tourbillonnent et sont emportés vers le fond pour refaire surface diminués… Et remplacés rapidement par d’autres morceaux.
Jolie métaphore…

citation

« … J’ai recours aux mots parce qu’ils vont vers le spectateur pour lui parler. Les mots viennent de nous. Ils ne sont pas étrangers. Ils comblent l’écart qui sépare le spectateur de l’œuvre. Quand je lis les mots, quand je lis un livre, c’est presque comme si l’auteur me parlait. On dirait que la page se déroule à haute voix devant moi. Qu’elle me parle. Les mots ont beau être imprimés, c’est comme s’ils m’adressaient la parole. »
(Robert Barry).

Google clouds

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À la recherche d’idées pour le protocole qui structurera mon générateur de textes, je tourne en rond. Je regarde les fuseaux horaires, les explications à propos du temps, les heures, les jours, les règles, etc. Tout est si aléatoire, si adapté, je finis par ouvrir Google Earth, comme si cela allait me donner de l’inspiration. Je cherche Québec, je me perds au Groenland, où m’attirent les textures neigeuses, puis je fais basculer la terre, la tête en bas, l’est à gauche, et hop, me voici maintenant à aux États-Unis. À New York, au vu des dizaines de nappes de pique-nique qui s’étalent près du « conservatory » de Central Park, c’est l’été !
Je remonte vers Montréal, je trace à la souris le trajet que j’ai parcouru. Je continue vers Québec, je grossis l’image, pour voir lisiblement l’endroit où je me trouve actuellement. Ma recherche de protocole est bien loin déjà… J’observe Québec. Ce sont les détails qui retiennent mon intention. Le bateau dont la trajectoire trace une ligne sur le St Laurent, les quelques nuages éparpillés.
On a gardé quelques nuages, les bateaux, les vaches, certaines ombres dramatiques…
De manière générale, pour une meilleure lisibilité, la plupart de ces choses ne subsistent pas sur la carte : il n’y a pas un seul nuage quand on est au-dessus de New York, de Paris… Pourtant, comme quelques signes champêtres, ils persistent autour de Québec, où dans des zones moins peuplées.
Même au-dessus de Hyde Park à Londres, pas un seul nuage. Juste quelques promeneurs. Le parc a des allures fantomatiques… Les arbres sans feuillages (ici c’est la fin de l’automne) projettent d’immenses ombres sur la pelouse…

C’est une représentation bien étrange de la Terre que j’ai sous les yeux. Très subjective finalement, avec ses propres clichés… Presque un jeu vidéo.

Qui décide quelles images seront incluses dans Google earth ? Lesquelles seront rejetées ? Quel est le quota de nuage acceptable ? Existe-t-il un protocole pour le choix de celles-ci ? Si oui, lequel ?
Je ferme le logiciel et retourne à mes recherches…

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1&2. Québec
3. Central Park, New York
4. Hyde Park, London

l’heure et le train

Jusqu’en 1891, chaque ville de France avait sa propre heure calculée par rapport à la position du soleil à midi, la même pour tous les points situés sur le même demi-cercle passant par les pôles. C’est le temps solaire. C’est l’heure vraie.
Dans un même temps, selon les lieux, les heures sont différentes. Par exemple, entre le lever du soleil à Strasbourg et le lever du soleil à Brest, on pouvait avoir jusqu’à 50 minutes d’écart.
Le problème vint à se poser quand les chemins de fer prirent de l’importance. En 1891, les autorités instaurent donc l’heure légale, c’est-à-dire une heure uniforme sur tout le territoire français. C’est le temps civil, donné par toutes les horloges. Par la loi du 9 mars 1914, la France adhère au système des fuseaux horaires et adopte la division du jour en 24 heures. Cette loi restera appliquée jusqu’en 1978, date à laquelle la France, et de nombreux autres pays adoptent le système heure d’été/heure d’hiver, au départ pour des raisons économiques.
C’est l’heure légale.
> Heure d’été : avance de 2 heures sur l’heure légale (on avance sa pendule d’une heure)
> Heure d’hiver : avance d’une heure sur l’heure légale (on retarde sa pendule d’une heure)

Quelle est la différence entre le temps solaire et le temps civil ?
C’est un ingénieur montréalais d’origine écossaise, Sandford Fleming, qui voulant rationaliser la circulation des chemins de fer dans le monde, divise, en 1884, le globe terrestre en 24 parties égales, limitées par deux méridiens : les fuseaux horaires.

Écrire

Écrire. C’est le premier mot en haut à gauche sur la page du tableau de bord de mon blog, c’est aussi la première chose que j’ai apprise à faire avec un ordinateur. C’est drôle de dire “avec » un ordinateur, et pas sur mon ordinateur…

C’est donc ce que j’ai choisi de faire ici. Une conversation avec mon ordinateur, ou plutôt avec la personne qui hier écrivait ici, à ma place, à ce bureau, en face de la fenêtre. Mon moi d’hier. En conversation avec mon moi d’aujourd’hui, et qui attend celui de demain. Une variation autour de la chaise et de la table. Autour de la chambre. Avec ou sans musique. Avec ou sans narration, de l’écriture à la décriture.

La ligne de changement de date

(Générateur blanc, recherche)

Chaque jour à minuit, dans tous les fuseaux horaires, il est nécessaire de changer de date pour passer au jour suivant. Mais compte tenu de l’utilisation d’un méridien de référence pour ces fuseaux horaires, il existe également un méridien (méridien de 180° de longitude) où, quelle que soit l’heure, il est nécessaire lorsqu’on le traverse d’ajouter ou de retrancher un jour, selon le sens de la traversée.
Ainsi, quelqu’un voyageant vers l’Ouest et franchissant la ligne de changement de date doit ajouter un jour à la date qu’il s’attendrait à avoir s’il ne le faisait pas. Similairement, un voyageur vers l’Est doit retrancher un jour.
À l’instant précis où il est minuit sur la ligne de changement de date, toute la planète est à la même date.

Temps Universel Coordonné

Le Temps Universel Coordonné est une mesure du temps basée sur la rotation de la Terre. Il s’agit de la prolongation moderne du TMG (ou GMT en anglais), Temps Moyen de Greenwich – le temps solaire moyen au méridien de Greenwich, aujourd’hui obsolète. Le GMT a donc été remplacé depuis 1972 par UTC et UT1, deux incarnations du temps universel.

Le Temps universel est effectué en observant chaque jour le passage d’objets célestes au méridien du lieu d’observation. Les astronomes ont privilégié l’observation d’étoiles, plus précise que celle du soleil.
Actuellement, le temps universel est d’une précision de l’ordre de la microseconde.

La rotation de la Terre n’est pas régulière, à cause de effets de marées de la lune et du soleil, ainsi que des tremblements de terre. Pour palier ces effets, les astronomes ont introduit le Temps Terrestre (TT), déterminé désormais à partir du Temps Atomique Internationnal (TAI), mesuré à partir d’un ensemble d’horloges atomiques réparties sur terre. Le TU étant synchrone avec la rotation terrestre, il s’écarte progressivement du TAI. Une correction régulière est donc ajoutée au TAI, sous la forme de seconde intercalaire, afin d’obtenir un temps civil qui est un compromis qui suit le TAI mais saute parfois afin de lui éviter de trop s’écarter du temps solaire moyen.

La rotation terrestre et TU sont gérés par le Service International de la Rotation Terrestre et Systèmes de référence.

> http://www.iers.org/

Les fuseaux horaires

Un fuseau horaire est une zone de la surface terrestre où l’heure adoptée est identique en tous points.
Le globe se divise en 24 fuseaux horaires de même taille. Il y a 6 fuseaux horaires au Canada. La Chambre Blanche, à Québec, se trouve dans la zone UTC -5 (Temps Universel Coordonné).
Généralement, un fuseau horaire suit plus ou moins l’heure moyenne du méridien central. Ce système utilise le méridien de Greenwich comme origine des temps, et le méridien 180° (est et ouest) comme ligne de changement de date.

Les horaires légaux sont basés sur le Temps Universel Coordonné, auquel est ajouté ou soustrait un certain nombre d’heures. Ils ne correspondent aujourd’hui cependant pas forcément aux fuseaux horaires originaux, en raison d’un certain nombre d’adaptations :

– Un pays possède généralement une seule heure légale même s’il est à cheval sur plusieurs fuseaux, c’est le cas de la Chine et de l’Inde

– Certains grands pays (États-Unis, Russie, Canada, Australie, Brésil, etc.) sont divisés arbitrairement en plusieurs zones afin d’éviter une trop grande différence entre l’heure légale et l’heure solaire. C’est également le cas de certaines dépendances éloignées (les DOM-TOM, Açores portugaises…)

– Un pays peut adopter une heure autre que celle qui lui serait destinée a priori. C’est le cas de l’Espagne continentale (sauf aux Canaries qui se situent un fuseau horaire plus tôt) ou de la France métropolitaine qui sont à l’heure d’Europe centrale (UTC+1) depuis 1940.

– Certains pays ont choisi une heure ne correspondant pas à un fuseau originel (Afghanistan à UTC+4:30 ou Iran à UTC+3:30)
– Une partie du monde connaît une heure d’été et une heure d’hiver

> L’ensemble des pays du globe utilise à l’heure actuelle 41 fuseaux horaires, dont 36 toute l’année (mais pas forcément par les même pays), deux seulement à l’heure d’hiver boréale (UTC-3:30 et UTC+3:30), un uniquement à l’heure d’hiver australe (UTC+12:45), un exclusivement à l’heure d’été boréale (UTC-2:30), un dernier uniquement à l’heure d’été australe (UTC+13:45).

Fushimi-Inari

Fushimi-Inari est un projet que je porte depuis 2001. En voici un bref résumé.
> Pour le texte explicatif entier du projet, contactez-moi, car il est assez long (6 -7 pages)…

En 1996 je visite Kyoto avec une amie tokyoïte, nous nous rendons dans le sanctuaire de Fushimi-Inari par hasard, nous avons l’après-midi pour flâner avant de reprendre le train.
La surprise est totale : une promenade plantée de milliers de Torii (portails shinto rouges), se décline en galeries sur plus de trois kilomètres à flanc de montagne. Un parcours de trois heures environ. À chaque extrémité de ce parcours se trouve un temple érigé en l’honneur d’Inari, à la fois déesse du riz  et messagère des dieux, prenant l’apparence d’un renard. Pourtant l’endroit me semble familier et très contemporain : il me rappelle l’environnement des galeries de la plupart des jeux vidéo actuels.
Je me décide à travailler sur une fiction interactive sur internet, qui prend cet endroit comme contexte. Dans cette fiction, trois personnages principaux vont entretenir une relation spatiale, temporelle et affective différente avec ce temple.
Le sanctuaire de Fushimi-Inari est un lieu unique : le parcours structure le pèlerinage et l’imaginaire de chaque visiteur. Celui-ci est réellement entouré, absorbé par le lieu. Les allées plantées de torii, forment un environnement très spatial, à la fois minimal et décliné à l’infini. En ce sens elles apparaissent aussi similaires aux couloirs des jeux vidéos (« Doom », « Myst ») depuis leur création.
Ces galeries peuvent me permettre d’explorer la navigation spatiale comme forme narrative artistique, et cela selon un schéma de départ assez classique : La Diagesis, qui établie d’abord un itinéraire (elle guide) puis qui va au-delà de celui-ci (elle transgresse).

Pop-up Window – Ref. techniques

Lorsque j’ai commencé le projet pop-up window, je n’avais jamais fait de découpages… Quelques livres m’ont aidé à construire mes pop-ups. Et puis il y a les petits sites que l’on découvre au fur et à mesure des recherches :
> http://members.aol.com/kselena/OA/oamainpg.html
> http://www.petercallesen.com

Mais la solution la plus simple est toujours de défaire ses livres préférés pour voir comment ça marche.

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> Paper engineering, paper models; paper modelling & origami
Tarquin Publications
Date de Parution : 31/05/1991 – ISBN : 0906212790
The ten basic paper engineering mechanisms shown in this title fold flat, but when eased out of the envelope, suddenly jump into a three-dimensional shape. The motive power for each is provided by an elastic band. Notes also accompany each example.

> Interactive & activity books & packs; paper engineering, paper models; paper crafts
Tarquin Publications
Date de Parution : 31/12/1985 – ISBN : 0906212499
Illustrates in dynamic form ten basic mechanisms which are used in making pop-up books. Each of the ten basic mechanisms is illustrated by a working model which can be cut out and made. When finished it can be glued back into the book with a special tab to make a 3D dictionary.

> Alice, Robert Sabuda
Le Seuil
Date de Parution : 18/05/2006 – ISBN : 2020678519 – EAN : 9782020678513
D’après Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles, revue par R. Sabuda. D’après moi, c’est dommage parce que les pop-up sont géniaux, mais les couleurs horribles.

> Et voila, pour finir, le dernier des pop-ups réalisés pour mon projet sur le temple de Fushimi-Inari…

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