I scream

Je suis en train de monter la vidéo extraite du générateur « I Scream, You Scream, We all Scream for an ice Cream« …
Cette vidéo sera montrée ce mois ci à V.O.S.T. (Bruxelles) et durant l’exposition Code Source (Chaumont)

Quelques bugs…
En les regardant ce matin, je me suis dit que ça aurait pu être l’étape ultime du générateur (dont le but était de traduire typographiquement l’intensité dramatique des dialogues de la nuit des morts vivants), ou disons qu’on aurait pu envisager de modifier la typo BF15 pour qu’elle soit à la limite de la lisibilité pour les moments où tout part dans tous les sens…

I scream

I scream

I scream

En série

Depuis quelque temps, je poste moins d’articles sur ce blog. Ce n’est pas faute d’avoir envie… mais au delà du temps qui me manque, c’est surtout de la matière « en cours » dont je manque, car cet espace est d’abord dédié à cela, pas à un flot d’annonces qui m’ennuient. Alors quand je regarde mes derniers articles, je ne vois que des infos, des annonces…
Voila plusieurs mois que je suis submergée par un grand nombre de choses, et si ma production se trouve ralentie, j’ai quand même des projets en cours (il suffirait que je prenne le temps de faire des photos, ou encore des poster les choses ! : )
J’ai donc fouillé dans mes cartons.
Voici la série du mois dernier, engagée à la suite de la série « Organs », et que je vais reprendre cette semaine. Pour le moment j’ai 5 dessins, qui ne comportent qu’un mot (alone, nothing, whatever, bloodbank…).

Le tout dernier dessin que j’ai commencé comporte plusieurs mots (« Lick my fingers » – un morceau de phrase d’un des claviers modifiés produit pour l’exposition My Life is an Interactive Fiction à Duplex l’année dernière). J’aimerais bien comprendre pourquoi cette phrase est revenue pour ces dessins. Au départ, la phrase du clavier, « Lick my finger, suck my brain », parlait de mon rapport au clavier même. Comment via cette interface, je me faisais aspirer par l’ordinateur. Comment ma mémoire réflexive, celle de mes doigts, était possédés par la machine.
Je ne sais pas si cette phrase en dit long sur mon rapport au dessin…

K3 Manifestation – quelques photos

Quelques photos du K3 que Jocelyn et moi avons prises la semaine dernière.

La manifestation a regroupé des installations, des projections, un concert, des workshops et des performances de Pierre Alferi / Jonathan Barnbrook / Etienne Bernard / Depth Affect / Pierre Di Sciullo / David Guez / Etienne Mineur / Dominique Moulon / Jean-Gabriel Périot / Antoine Schmitt / Trafik.
Je ne sais pas si ces photos peuvent témoigner de l’énergie positive qui a parcouru d’un bout à l’autre cette manifestation. Les artistes et théoriciens qui sont intervenus ont été, à tous niveaux, d’une qualité rare… Good karma people!

Daniel & Meredith

Je me suis toujours demandée comment on était venu à classer les lettres dans l’ordre alphabétique. Quelles sont (s’il y en a) les règles de ce classement… ou tout cela s’est fait de façon totalement aléatoire, au fur et à mesure ?
Et puis je me suis toujours demandée si la personne qui avait classé les lettres avait consciemment mis le « M » juste à côté et avant le « N » ?

Aujourd’hui, après quelques (longs) jours à ne rien faire, j’ai regardé deux belles choses et je me suis remise au travail.

Rencontre à la revue du 104, Paris… Télescopage

Dans le cadre de mon intervention à la Revue du 104, Camille Louis m’invite à prendre part à une rencontre (y participent :  Pierre Creton, Georges Didi-Huberman et Cyril Neyrat) qui risque d’être forte car j’adore les travaux des ces artistes et auteurs.
Malheureusement, je suis aussi à Amsterdam pour le Winter Camp cette semaine, et c’est le dilemme, je ne sais que faire… Que choisir ?
Dans les deux cas, les regrets vont être importants. Je me donne jusqu’à demain pour décider… : (


Le vendredi 6 mars 2009, Le 104 / Atelier 15 à 18h.

• « Rencontre avec les auteurs de la revue ».

Comment un architecte contemporain, une artiste multimédia, un critique de cinéma et un réalisateur se mettent-ils, malgré l’extrême différence de leurs langues à « parler de la même chose » ? En prenant comme fil rouge la figure géniale de l’historien de l’art Aby Warburg, la revue cherche à aménager dans son espace internet, un lieu de rencontres improbables où les expressions divergent, se rejoignent, se reprennent sans le savoir. La rencontre virtuelle peut se faire réelle en rassemblant ces différentes figures le temps d’un rendez-vous avec le public, dans l’atelier de la revue.
Avec : Pierre Creton, Julie Morel, Georges Didi-Huberman et Cyril Neyrat.

Winter Camp, à Amsterdam

Un Winter Camp un peu différent de celui de la résidence incident.net à Briant.. C’est celui auquel je vais participer avec Marika Dermineur (Upgrade! Paris) et Karen Dermineur (Upgrade! Dakar) du 3 au 7 mars à Amsterdam..

> Ici pour les infos

Next week, I’m going to the Institute of network Wintercamp in Amsterdam!
About Winter Camp
Winter Camp is an event, organized by the Institute of Network Cultures and will take place 3-7 March ‘09 in Amsterdam. Network Cultures Winter Camp will be a mix of presentations and work spaces with an emphasis on getting things done. It will be a four-day program of work spaces and plenary presentations, in which a dozen networks (each of which has 5-15 people) can work on their specific current topics.

> Here for more infos

K3 Manifestation / Du 16 au 21 Mars 2009, Lorient

K3 Manifestation / Recherches, workshops, conférences, installations & interventions dans l’espace public. (English Below)

Avec : Pierre Alferi / Jonathan Barnbrook / Étienne Bernard / Depth Affect / Pierre Di Sciullo / David Guez / Étienne Mineur / Dominique Moulon / Jean-Gabriel Periot / Antoine Schmitt / Trafik.
Commissariat, communication graphique : J&J (Jocelyn Cottencin & Julie Morel)

Mutation, c’est ce qui pourrait caractériser l’état du design graphique actuel, à la frontière ou plutôt dans une circulation permanente entre l’art, le design et la communication. Si le papier était à l’origine l’espace de travail privilégié, le web, les nouveaux médias (clip, téléphonies, consoles de jeux, etc.) étendent les domaines d’intervention possibles.
Mutation, c’est aussi ce qui peut définir l’environnement de l’école supérieure d’art de Lorient. Elle s’inscrit dans un espace à la fois portuaire et militaire. Dans les deux cas, beaucoup de bâtiments se trouvent actuellement désaffectés. Ces espaces posent, indirectement et directement des questions de société, d’activités, d’environnement, etc. Bon nombre des lieux étaient liés à l’activité portuaire (pêche, commerce) et aussi à des marques d’un passé militaire (la plus importante base de sous-marins allemands, ensuite utilisée par la marine nationale). Aujourd’hui pour des raisons différentes, réduction importante de la flotte de bateaux de pêche, restructuration des activités de la défense, ils sont inutilisés ou reconvertis. Ils sont les signes d’une société qui se transforme. C’est ce terrain dont va se servir «K3».

Le projet K3 n’est pas de faire une exposition de plus, mais de réunir sur un temps court (une semaine) des artistes, des graphistes et des théoriciens, qui sont au cœur de la production graphique et artistique actuelle.
Depuis l’école des beaux-arts, cet événement développe à la fois des workshops, des tables rondes et des propositions dans l’espace public, ainsi qu’un journal et un concert. Des temps d’expérimentation où les pratiques se confrontent, s’activent les unes les autres. L’événement n’est plus celui de l’objet fini (exposition) mais celui d’une pensée qui s’active durant une période donnée. Les étudiants des écoles d’arts d’Amiens, Lorient, Quimper, Brest, Rennes, Pau, Cambrai et l’ERG (Bruxelles) sont au cÅ“ur du projet, et la manifestation est aussi ouverte à un public plus large.
K3 se développe en partie sur l’ancienne base de sous-marins. L’idée n’est pas d’essayer de réhabiliter ces lieux, mais pour cet événement les «réaffecter», pendant une soirée ou sur la semaine de la manifestation. Les interventions se font sans restaurer les bâtiments, en s’installant dans ces environnements de manière précaire, comme on peut le faire pour un chantier.

K3 s’est construit sur une notion de propagation et de circulation, avec l’envie de réactiver certains lieux, de lier différentes disciplines. Le mode de fonctionnement de K3 se situe dans cette logique de connexions : que ce soit d’un médium à un autre, d’un moyen de diffusion à un autre ou d’un endroit à un autre.
K3 se développe sur trois axes : l’École Supérieure d’Art/ la zone portuaire (K3, cité de la voile) / le centre ville, mis en réseau par les lignes de bus et la mise à disposition de vélos.

K3 _ Manifestation 1 / 16 – 21 March 2009, Lorient, France
Graphic Design & Digital Week in Lorient.
Research, workshops, discussions, art interventions & installations in public space.

The opening of a Graphic Art & Design department at the Fine Art School of Lorient (Brittany) has been the motor for developing a working space related to design graphic & visual arts, and to question what it is to teach graphic design today.
It seemed natural to invite graphic designers, artists, art & design historians, to mix various mediums and practice in order to activate a space for exchanges and experimentations.

Mutation is the word that could summarise the current state of design graphic in France: a discipline that is at the border – or in constant circulation between – art, design, and communication.
If print was originally the main frame of work, the web and new medias (video, mobile phone, videogame..) now broaden and redefine this frame.
Mutation is also the word that could define the Lorient Fine Art School environment and site. The school is built on a location both industrial (fishing harbour) and military. In both case, most of the buildings around it are vacant. These abandoned spaces question more or less directly our society, activities, and environment…
A lot of them were formerly used for storage, industrial fishing, and business. They also bear the trace of a military past (the most important WWll German submarine station lays within 5mn from the school, and was still used by the French army until recently).
For many reasons, most of these buildings are left as they are, or are beginning to be restored. They are the signs of the society shift.
It is this territory that K3 is going to use.

The project is not to set up one more exhibition or festival, but on a short period of time (one week) to gather artists, graphic designers, art historians & critics that are cutting edge in the contemporary production. K3 is not an exhibition or a festival but the activation of a thought, an ongoing discussion happening within one week. From the Fine art School, workshops, discussions, art & design propositions in Public space are set up. The students are the actors of the project, and all events are open to the wide public.
K3 will mainly take place in the former Submarine station, with the will to re-affect this place without refurbish it, as if it were just a construction site.

With : Pierre Alferi / Jonathan Barnbrook / Étienne Bernard / Depth Affect / Pierre Di Sciullo / David Guez / Étienne Mineur / Dominique Moulon / Jean-Gabriel Periot / Antoine Schmitt / Trafik.

currators : Jocelyn Cottencin & Julie Morel

Sweet Dream au BBB & à Duplex.

« Sweet Dream (Toulouse-Toulouse) » sera exposé pendant « Trans-Faires », Exposition du 3 février au 4 avril 2009 au BBB, Toulouse.
Vernissage & performance sonore mardi 3 février 19H.
Exposition du 3 février au 4 avril 2009.

Art/Multimédia. Deux mots qui pourraient sembler s’opposer. Deux mots trop restreints pour définir des pratiques diverses et nourrissant la création actuelle avec une richesse exceptionnelle. Car, bien loin de se borner à la seule utilisation de l’ordinateur, la création multimédia redouble d’inventivité dans l’exploration des porosités entre diverses disciplines artistiques.
Pour cette exposition d’envergure le duo HeHe, Maria BARTHELEMY et René SULTRA, Nicolas MAIGRET et Nicolas MONTGERMONT, le collectif Qubo Gas, Judith Millot ont chacun réalisé une production spécifique. La galerie Duplex complète cette programmation en invitant Julie MOREL à exposer une de ses œuvres intitulée Sweet Dream, revisitée pour l’occasion. Via des jeux d’émissions/réceptions, propagation/ filtration, l’exposition nous entraine au cœur d’espaces sensitifs originaux.

Common singularity – My version of Å’dipus

Hier au ICI Berlin, la session de Kom.post a été consacrée a un langage commun au groupe. On nous a posé la question de la singularité et du commun dans le texte de Sénèque. J’ai pris cela pour excuse pour produire une petite maquette d’un visuel qui pourrait-être développé comme installation ou dans un dispositif scénique.
Pour le moment, cette maquette ne reprend qu’un passage (j’aimerais appliquer le processus à tout le texte) et utilise les lettres des mots « Common » et « Singularity »… Je ne suis pas sûre qu’ils soient les plus cohérents. Effectivement, ça pourrait être n’importe quels autres mots comme me l’a fait remarquer Ralph. (De même, si je garde ces deux mots, je pourrais les utiliser sous forme de montage spatial – 2 écrans, 1 pour chaque mot).
A suivre, je veux avoir fini cette expérimentation d’ici la semaine prochaine !

Œ, le e dans l’o, au ICI Berlin

Du 16 au 21 janvier, je suis à Berlin pour participer au projet Kom.post, une relecture d’Å’dipe de Sénèque, un projet mis en place par Camille Louis et Laurie Bellanca, à la galerie « Visite ma tente » et au ICI Berlin, et qui réunit une dizaine d’artistes européens et coréens.

Å’dipe, c’est d’abord pour moi, de manière très littérale, la perturbation d’un ordre naturel, la mise en danger d’une lignée.
J’ai déjà repris un passage pour une expérimentation typographique. Celui, assez beau et violent, dans lequel Manto lit des signes néfastes dans les entrailles d’une génisse sacrificielle. Et ces signes sont clairs : ceux d’organes malades, atrophiés, dysfonctionnels, à la mauvaise place (désORGANisés donc).

Aujourd’hui pendant la session de travail à ICI Berlin, on a évoqué les différentes interprétations de la raison pour laquelle Å’dipe se mutile les yeux. Et notamment pourquoi les yeux en particulier. Pour ma part, je suis arrivée à la conclusion, très fantasque (elle ne fonctionne qu’avec la langue française !) qu’avec ce message, il ne s’agit pas là d’une punition, mais plutôt un geste effectif qui résume, redit la conséquence de l’inceste : le risque de mutilation d’un ou plusieurs organes.
Alors pourquoi l’Å“il? Pourquoi pas un bras, la langue… Je crois en effet que ça aurait pu être un autre organe… Ma réponse est toute simple. Ce n’est pas une raison symbolique dans l’acte, c’est une raison symbolique dans le signe écrit : parce que l’Å“il comme Å“dipe partage la même première lettre. C’est donc une sorte d’index, un signe qui nomme cette action comme lui appartenant.

Un peu plus tard…
Quand je prends les mots qui utilisent le « Å“ », je ne peux que remarquer le nombre important de termes proches du corps, des organes ou de la naissance : fÅ“tus, Å“dème, cÅ“ur, Å“il, nÅ“ud, Å“uf, Å“sophage, Å“strogène…



Magnetic people

Depuis la fin décembre, le site Magnetic-room, créé par Marie de Quatrebarbes et Maël Gesdon, est en ligne.
En Août 2008, Maël et Marie étaient venus passer quelques jours à Briant pour m’interviewer. Je les avais bien sur embauchés pour quelques séances de travaux de rénovation, et ça a été l’occasion de les connaitre un peu plus et d’échanger, au fil de la pose du carrelage, des coups de marteaux, et des goûters de fin d’après-midi (ils sont aussi gourmands que moi !), sur ce qu’étaient leurs envies pour magnetic-room.
Voici ce qu’ils en disent :
« Magnetic Room est né, au début du printemps 2008, du désir d’interviewer des artistes dont nous aimons le travail et d’interroger leurs moyens d’expression (net art, musique, cinéma, vidéo…). Nos choix n’ont d’autres critères que nos envies et les rencontres. Au fur et à mesure de l’élaboration du site, nous nous demandions si, outre nos préférences et nos goûts, se dégagerait une cohérence globale de l’ensemble des interviews. Cet ensemble reste ouvert et en mutation : il se développera avec de nouveaux entretiens à venir. Aujourd’hui, le thème du « numérique », de la création liée au numérique, s’impose comme un leitmotiv de tous les entretiens. »
Avec pour interviews :
Etienne Cliquet, Reynald Drouhin, Jérôme Lefdup, Sonia Marquez, Etienne Mineur, Joseph Morder, Julie Morel, Richard Pinhas, Antoine Schmitt, Clump of trees, Electric Indigo, Clara Moto, Danielle de Picciotto et Scanner.

K3_ une manifestation arts, numérique & graphisme

Ce début d’année, c’est aussi le lancement de l’organisation du festival K3, dont je suis commissaire avec Jocelyn Cottencin.
Ce festival se tiendra à Lorient du 16 au 20 Mars 2009. Il regroupera recherches, workshops, tables rondes, interventions dans l’espace public dans divers lieux désaffectés, notamment l’ancienne base de sous-marins, le Keroman 3.

Le projet K3 n’est pas de faire une exposition de plus, mais de réunir sur un temps court (une semaine) des artistes, des graphistes et des théoriciens, qui font la production graphique et artistique actuelle.
Depuis l’école des beaux-arts, cet événement développe à la fois des workshops, des tables rondes et des propositions dans l’espace public. Des temps d’expérimentation où les pratiques se confrontent, se frottent les unes aux autres. L’événement n’est plus celui de l’objet fini (exposition) mais celui d’une pensée qui s’active durant une période donnée. Les étudiants sont au cœur du projet, et la manifestation est ouverte à un public plus large.
K3 se développe en partie sur l’ancienne base de sous-marins. L’idée n’est pas d’essayer de réhabiliter ces lieux mais, pour cet événement, les «réaffecter», pendant une soirée ou sur la semaine de la manifestation. Les interventions se font sans restaurer les bâtiments, en s’installant dans ces environnements de manière précaire, comme on peut le faire pour un chantier.

K3 s’est construit sur une notion de propagation et de circulation, avec l’envie de réactiver certains lieux, de lier différentes disciplines. Le mode de fonctionnement de K3 se situe dans cette logique de connexions : que ce soit d’un médium à un autre, d’un moyen de diffusion à un autre ou d’un endroit à un autre.
K3 se développe sur trois axes : l’école Supérieure d’arts/ la zone portuaire (K3, cité de la voile, ateliers) / le centre ville, mis en réseau par les lignes de bus et la mise à disposition de vélos.

Bientôt le site en ligne : http://K3manifestation.lorient.fr

Komposter Œdipe de Sénèque

Dans quelques jours, je pars à Berlin pour prendre part à l’aventure « Kompost », résidence autour d’une tentative de relecture d’Å’dipe mis en place par Camille Louis et Laurie Bellanca. Pour l’occasion, je revisite sous forme de vidéo un passage du texte avec la typo « Organs ».
J’ai dessinée cette typo suite à des échanges avec Jocelyn Cottencin. Nous nous sommes en effet aperçus que nous avions une production très similaire de dessins. La difficulté commune que nous avions avec ces dessins est celle d’un élément structurant. Je lui ai donc proposé de travailler autour d’une typo.
Pour ce projet sur Å“dipe, cela tombe sous le sens, vu le contenu…
Quelques écrans…






… et le texte en question :
« MANTO. – O mon père! Quel est ce phénomène?
Au lieu de palpiter doucement, comme d’ordinaire, elles bondissent violemment sous la main qui les touche, et un sang nouveau ruisselle par les veines. Le cÅ“ur blessé s’affaisse et reste enfoncé dans la poitrine; les veines sont livides, et une grande partie des fibres a disparu; le foie corrompu écume d’un fiel noir; et (ce qui est un présage toujours fatal aux monarchies) il présente deux têtes pareilles. Une membrane légère, et qui ne peut cacher longtemps les secrets qu’elle nous dérobe encore, enveloppe ces deux tètes. La partie hostile des entrailles se gonfle avec violence, et les sept veines sont tendues. Une ligne oblique les coupe toutes par derrière et les empêche de se rejoindre. L’ordre naturel est troublé; rien n’est à sa place, tout est interverti. Le poumon, plein de sang, au lieu de l’air qui devrait le remplir, n’est point à droite; le cÅ“ur n’est point à gauche; la membrane des intestins ne les enveloppe point d’un tissu moelleux. Dans la génisse, la nature est renversée; toutes les lois sont violées. Tâchons de savoir d’où vient ce gonflement extraordinaire des entrailles. O prodige épouvantable! La génisse a conçu, et le fruit qu’elle porte n’est point à sa place. Il remue ses membres en gémissant, et ses articulations débiles cherchent à s’affranchir. Un sang livide a noirci les fibres. La victime horriblement mutilée fait effort pour marcher. Ce fantôme se dresse pour frapper de ses cornes les ministres sacrés. Les entrailles s’échappent de leurs mains. Cette voix que vous entendez, ô mon père, n’est point la forte voix des bêtes mugissantes, ni le cri des troupeaux effrayés: c’est la flamme qui gronde sur l’autel, c’est le brasier qui pétille.
« 

Glacée

Il y a un peu plus d’un an, Marie et moi sommes parties une semaine à Noirmoutier pour travailler sur le projet iceberg… Ça a été à la fois un séjour intense et calme. La ballade quotidienne en vélo, à travers la lande pour rejoindre la plage, avec caméra et appareil photo dans la cagette-porte-bagage, des prises de vue sur les plages désertes, une production d’images 3D – j’en avais pas fait depuis l’école-, pleins d’expérimentations, des discussions et du travail très tard dans la nuit accompagnés par la musique d’Herman Düne et Jack Johnson.
Plusieurs fois nous sommes allées prendre des photos de la mer pour faire des maquettes du projet, à la tombée de la nuit car la lumière était magnifique. Un soir, Marie a eu l’idée de prendre un appareil jetable amphibie… On a pris notre courage à deux mains pour y aller, l’eau était gelée.
Elle les a fait développer hier, et me les a envoyées tout à l’heure, après les avoir capturées avec « photobooth ». Je ne poste que les clichés que l’on a faits en plus. Ceux qui ne sont pas destinés au projet. Parce que j’aime bien la superposition qui s’opère entre les images d’origines et le cadre issue de la capture. Parce que ces images sont bien étranges : elles ont un an mais je les sens vraiment proche de moi aujourd’hui. Peut-être est-ce l’addition de ces deux prises de vues. Une manière d’écrire une histoire dans la marge du projet iceberg.



Extrait

La semaine dernière, j’ai pris part à une conversation sur le site de Karine Lebrun « Tchatchhh ». Cette conversation est pour le moment en suspens et va bientôt reprendre… Au début de la conversation, je me suis posée la question du cheminement. En ce moment, je n’ai pas le temps de cheminer… tout va trop vite, alors j’ai relu ce texte, pour me rappeler d’où je pars.

Je l’ai copié ici, tel qu’il se présente sur Tchatchhh :

Je ne connaissais pas les luddites (et encore moins cette utilisation du mot appliquée aux nouvelles technologies !). Ça a pas mal raisonné en moi. En puis, en lisant ton billet, je me suis aussi posée la question de cette conversation avec toi… communication ou pas?
Je me suis dit que peut-être je pourrais la définir comme un passage à travers ton espace. Une traboule donc (« passer au travers », c’est le sens premier de ce mot), et j’y ai pensé immédiatement quand tu m’as parlé des luddites, car entre Luddites et Canuts, il n’y a pas loin…

Les traboules, ces passages utilisés par les canuts – les ouvriers soyeux de la Croix-rousse à Lyon – ont longtemps accompagné mon imaginaire.
Pendant mon enfance, c’était un réseau obscur de galeries, parfois peu sûres et labyrinthiques, que je connaissais mal et où je redoutais de me perdre… La plus connue d’entre elle, dans un sale état, portait le nom de « Vorace », que pour une étrange raison j’assimilais à du cannibalisme, et que j’évitais soigneusement d’emprunter… : ) Je crois que les traboules ont façonné mon imaginaire, jusque dans ma pratique artistique. Par exemple, j’y associe cette pratique quasi-systématique que j’ai dans mes projets de prendre la tangente, d’utiliser les chemins de traverses, par rapport à un lieu, une situation…
Plus tard, j’ai habité dans l’une d’entre elle, entre la Montée des Carmélites et la rue Pierre-Blanc. Dans un appartement qui fût comme tous les logements du quartier, un ancien atelier de tissage, avec des pièces lumineuses et froides, à cause de leurs dimensions cubiques de 4m x 4m x 4m, spécifiques à la taille des métiers à tisser. Et d’immenses fenêtres qui font que l’on a toujours l’impression d’être dehors.
Ce qui m’est resté de cette pratique quotidienne de la traboule, c’est le fait de me loger à l’intérieur même d’un passage, c’est à dire être immobile dans un espace dédié à une mobilité. Observer. Se tenir dans un point de connexion entre un monde privé et public.
Et puis il y avait cette étroitesse et la sensation paradoxale de clandestinité et de sureté que l’on y ressent souvent…
Plus tard encore, étudiante aux Beaux-arts de Lyon, j’ai lu Michel de Certeau, et « L’invention du quotidien », dont le Tome II a pour projet d’étudier les changements et modes de résistances quotidiennes adoptées face à la société de consommation au travers l’étude de la « pratique d’un quartier », celui se situant immédiatement autour de la rue Pierre-Blanc.
Encore une fois, c’est à travers ces lieux que j’ai adopté une manière de cheminer (dans la narration notamment, dans l’articulation de projets artistiques, dans mes relations aux gens), et aussi que j’ai bâti une pratique de la ville qui est plus de l’ordre de l’usage que de la consommation.

…Je ne sais si tu es originaire de Paris, s’il y a certains lieux qui t’ont, dans leur pratique, constitués, quel nom donnerais-tu donc à notre conversation, et serait-il en rapport avec un lieu (ou un non-lieu) connu?

Enfin, encore une fois, tout un cheminement pour dire, qu’ensemble, nous traboulons.

I’ve missed talking to you every day

En vrac, une sélection de quelques lettres, mails et mots, reçus pendant cette semaine de « Without Interfaces »…

Un coucher de soleil à Appart’ Hôtel, sur la frontière Suisse de Stéphane.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une carte de Zoé, reçu le premier jour de « Without interfaces ».

Un mot de Maja & Zoé, malchanceuses, qui sont passées quand je n’étais pas là.

 

Un CD de Beethoven, cadeau de Maël & Marie DQ, interprété par Rudolf Serkin, qui a souvent accompagné mes oreilles durant cette semaine.

Une pédale d’effets pour ma guitare, cadeau de Marie D. et Zoé, après une journée passée à faire de l’enduit dans l’appartement de la goutte d’or.

Et puis deux mails d’Alex, l’un drôle sur le fait de penser à écrire une fois par jour, et l’un avec une pièce jointe + un lien vers la Radio Suisse Romande:
http://www.rsr.ch/espace-2/dare-dare/selectedDate/31/10/2008

…Sans parler des quelques huit cartes reçues par fragments, d’Angleterre. Et enfin une carte avec une machine à écrire dessus, mais non signée. Ceux qui me l’ont envoyé, dites moi qui vous êtes???

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But mainly, i’ve missed talking to you everyday.

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One week

La semaine a été à la fois longue et courte. Difficile et étrangement agréable. Remplie par les allées & venues, les RDVs, le matin les cartes dans ma boîte aux lettres, le soir les papiers glissés dans l’embrasure de ma porte laissés par les visiteurs manqués…
Une semaine, à parler directement, à communiquer sans interfaces.
Et voila que ce soir, à quelques minutes de la semaine écoulée, je regarde ma lampe qui s’est allumée, par intermittence, tous les jours, témoignant que quelqu’un m’envoyait un signal « Sleep » ou « Wake up » depuis l’exposition au Centre de l’image Contemporaine à Genève… Je l’avais oubliée.
Un cheval de Troie en quelques sortes.
D’un seul coup, mon projet « without Interfaces » devient « Without Interfaces but one ».

Je reprends demain, le 12 novembre, par la participation à une discussion avec Karine Lebrun sur tchatchhh.
Puis à minuit, pour la reprise générale.

I scream

Avant hier, Jocelyn et moi avons travaillé à un nouveau projet qui porte le nom de « I scream », une abréviation du titre « I scream, you scream, we all scream for an ice-cream » (un titre qui, bien sûr, entre en résonance avec les titres longs).

Le projet est une relecture du film « The Night of the Living Dead » et est créé pour une soirée de projection qui aura lieu à l’ancienne base des sous-marins à Lorient en décembre.

« I scream You scream we all scream for an ice-cream » est un film d’horreur sans image, sans hémoglobine, sans tête qui tombe, un générateur de textes qui explore un genre cinématographique (le film d’horreur) et en souligne ses clichés, ses répétitions et ses schémas.
Les images propres au film d’horreur, très souvent surcodées, y sont délaissées au profit d’un type d’images différent : la typographie, dont la fonction est similaire à savoir celle de désigner un style et permettre la lecture d’une histoire.
En associant texte et musique (résultat du mixage de la BO du film « The Night of the Living Dead »), le flux du générateur nous entraîne au cœur d’intrigues gores et inquiétantes, en jouant avec le second degré nécessaire à la lecture de ces dialogues refroidissants.

Les principales questions abordées lors de cette séance de travail ont été celles de la nécessité de l’aléatoire dans une telle entreprise, et ce que la génération apportait de plus qu’une simple traduction linéaire, visuelle et typographique du film.
Pour ma part, je reste persuadée qu’un générateur constitué d’après un texte-matrice aide à une relecture « Ã©clairée » de celui-ci. Il en souligne la grammaire, les répétitions, la ponctuation, les schémas. Ce n’est pas simplement un non-choix narratif laissé à l’ordinateur, mais bien un décodeur, un traducteur de la structure du texte.
Pour moi, le travail consiste en un va-et-vient entre lecture du texte matrice, lecture du texte généré, rédaction et retouche du scénario. Par exemple définir le nombre de mots par ligne, le nombre de lignes par écran, la taille typographie, la cadence et le mode d’apparition et disparition du texte. C’est à ce niveau-là que se trouve l’essentiel du travail de mise en image par la typographie (d’autant plus quand on utilise une typographie comme la BF15 dont l’impact visuel est important).

Pour finir, l’article « Quand les zombies lisent Guy Debord », de Bruno ICHER, publié sur le site de Libération lors de la sortie du nouveau film de Romero.

« Le pessimisme est sans aucun doute la principale qualité de George A. Romero. C’est grâce à cette misanthropie sans faille que, depuis 1968 et sa fondatrice Nuit des morts vivants, il revient régulièrement nous dire que le monde est un cadavre en putréfaction qui bouge encore. Trois ans après le post-apocalyptique et très réussi Land of the Dead, dans lequel les zombies s’organisaient en société toujours aussi vorace mais intelligente, Romero a donc décidé un retour aux origines, quand le monde n’était pas encore parsemé de créatures de l’enfer. Il a aussi retrouvé l’ambiance fauchée de ses débuts, probablement bien aidé par les studios qui lui ont accordé un budget famélique. Le costaud américain a en tout cas fait de nécessité vertu en livrant un nouvel opus dont l’esprit, mais pas la réalisation, ressemble comme un petit frère à son Å“uvre originale.

L’affaire est ici concentrée dans l’intimité fébrile d’un groupe d’étudiants en cinéma qui tournent un naveton de fin d’études en pleine forêt. Ils commencent à peine à s’engueuler à propos d’une mauvaise prise que les infos télé font état de cas étranges de résurrections aboutissant à des actes de cannibalisme. Jusque-là tout va bien, on sait où on est. Mais la cible de Romero est cette fois ailleurs. Son dégoût vise l’image. Celle avec laquelle il s’amuse depuis quarante ans et qui, depuis, est passée dans les mains du reste du monde. Ces milliards d’images qui nous encerclent et nous tombent dessus à haut débit, comme ces cadavres mal foutus dont il est impossible de se débarrasser. Le film brocarde le déferlement ininterrompu d’informations et l’hystérie collective avec laquelle l’humanité balance sur le Net le moindre film capté au téléphone portable.

Si Romero a une tendance à un léger radotage, recyclant parfois les idées de ses précédents films, il a encore de la ressource. Une scène clouante d’enfant qui veut dévorer sa sÅ“ur, l’hallucinant tableau des poissons rouges humains ou la brillante métaphore finale laissent penser de Romero qu’à l’instar de ses créatures, il faudra sans doute lui tirer dans la tête pour qu’il arrête. »

Without interfaces

Ce soir, je suis rentrée de la soirée que j’ai passée avec Zoé, et j’ai envoyé un mail pour prévenir tout le monde de mon petit projet qui porte désormais le simple titre de « Without Interfaces ».

Un peu avant minuit, facebook, ichat, skype se sont affolés : tout le monde s’est mis à m’envoyer des messages, comme pour me souhaiter bon voyage. C’était assez beau, la frénésie de ces derniers messages envoyés dans l’urgence.

J’ai lu les 3 derniers mails reçus. Pendant ce temps, Zoé est réapparue sur skype, m’a raconté une blague qui m’a fait rire, a failli me faire de louper le coche et a ralenti mes réponses aux derniers mails.

J’ai reçu un sms, et j’y ai répondu.

Puis à minuit moins trois, Zoé a fait le décompte : > 3 > 2 > 1 ….et j’ai fermé Skype, ichat, mon mail. J’ai laissé mon tel ouvert (pour qu’il garde les messages en mémoire), mais je ne le consulterais pas. Il est dans mon placard.

Il est 00:23, pas de bruit, mon appartement est calme, et moi aussi.

For one week, my life will not be an interactive fiction & conversation.

Tous les ans, pour mon anniversaire, je produis un petit travail, pour mon propre plaisir. C’est une sorte de cadeau que je me fais, sous la forme d’un projet. Je grappille un peu de temps, je m’investis dans quelque chose qui n’a parfois de cohérence que pour moi.

Dans cette optique, je me suis rendue au Centre Pompidou hier pour re-visionner les vidéos de Chris Burden, qui est un des artistes qui m’a toujours fasciné, et dont le travail m’émeut à chaque fois, parce que bizarrement, je le trouve très doux.
Ce sont les vidéos issues de ses performances, qu’il commente lui-même, peu sûr de lui, la voix tremblante, en cherchant parfois ses mots. Cette livraison de ses commentaires est touchante et sincère.
J’ai revu entre autre « Shot », « Bed Piece », « Through the Night Softly », et « TV Ad » qui est une de mes préférées.
Ce que j’ai vu dans le générique de « TV Ad » et qui m’a fait plaisir (un cadeau presque), c’est que la première diffusion de cette publicité sur la télévision américaine s’est faite le 5 novembre 1973, le jour de ma naissance.

Cela m’amène à mon projet d’anniversaire. Je ne sais pas encore pourquoi il y a un lien entre les vidéos de Burden et ce projet, mais il y en a un (peut être dans la livraison qu’il fait de son temps aux autres – la galerie, les spectateurs – dans une pièce comme Bed Piece…), je vais chercher.

Le projet n’a pour le moment pas de titre

Il est simple : il consiste à éviter pendant une semaine les conversations que j’ai quotidiennement par le biais d’interfaces, pour ne privilégier que des conversations directes. Donc, demain à minuit, j’éteindrai mon tel pendant 1 semaine. Plus de mail, de Skype, ichat, de facebook non plus.
J’ai dû planifier quelques rencontres pour que cette semaine, pour qu’elle ne soit pas différente des autres, pour continuer à interagir avec mes amis, les gens qui me sont proches. De même, d’ici demain, je posterai ici les jours et horaires où je suis chez moi. Tout le monde pourra donc passer me voir, à l’improviste, pour parler.
Au bout d’une semaine, je reprendrais ma vie interfacée, entre autre, par une conversation de deux semaines, sur internet, avec Karine Lebrun.

Version Béta, quelques photos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques photos de l’installation de Sweet Dream (Genève-Paris) à Version Béta.

Punie, dans un coin, pour cause d’accès technologique : coincée entre Héhé et Gwenola Wagon/Caroline Bernard, y’a Pire : )
Je tiens à remercier tous les gens du Centre pour l’Image Contemporaine, qui ont été tellement gentils pendant la durée de l’installation et mon séjour à Genève. Donc merci Alexandra, Sara, Anne, Pauline et le perchiste dont je connais pas le nom, Fabien, Kevin, Paolino (double merci), René, Fred..

Merci aussi à Gwenola Wagon, Jean-Louis Boissier, et enfin, à Paris, à Alexis Chazard et Marika Dermineur.

Sweet Dream (Genève-Paris), Version Béta, Centre pour l’image contemporaine, Genève

Mon projet « Sweet Dream (Genève-Paris) » sera exposé lors de « Version Beta« , du 31 octobre au 14 décembre 2008, Centre pour l’image contemporaine, Genève.
(Merci à Alexis Chazard pour la production technique du projet !).

Exposition biennale ART & NOUVEAUX MEDIAS
Depuis sa création, la biennale Version s’est attachée à repérer et à montrer des œuvres d’art visuel impliquant les nouvelles technologies numériques. Après Version 1.0 en 1994, le titre s’est décliné autour de thèmes comme l’anticipation (1998), le jeu (2000), l’espace construit (2002-2004), l’animation (2006).
Si Version s’est annoncée d’emblée comme «un laboratoire de recherche qui est sans cesse en quête de ce qu’il démontre», elle s’est confrontée à la problématique de propositions de l’art contemporain constamment mises en question par la pression de nouveaux médias, par le désir de chercheurs, artistes et inventeurs, d’assumer le devenir critique de ces nouveaux médias. Alors que le numérique est devenu le contexte et les circonstances de toute activité, il ne s’agit pas simplement de mettre des nouveaux médias dans l’art, ni même de faire un art des nouveaux médias. Il s’agit de faire des nouveaux médias en artiste, d’être artiste en nouveaux médias. Dès lors, s’il ne s’agit pas seulement de renouveler l’art en lui injectant de nouveaux moyens, de nouveaux outils, de nouveaux sujets, il peut s’agir d’en déplacer les frontières jusqu’à considérer des expériences, des entreprises, des événements comme apparentés à l’art, comme relevant du projet artistique.

FAREM, Bordeaux, le 20-21 Oct.


Marika et moi partons demain à Bordeaux pour assister au FAREM, le Forum des acteurs, réseaux et expressions multimédias. Nous allons présenter The Upgrade! Paris, ainsi qu’en faire une session.

J’attends avec impatience cet événement, dont le mode de fonctionnement, les discussions & l’issue devrait faire un état des lieux plutôt vraisemblable de la création multimédia en France.
Je vais aussi assister (entre autre) à l’atelier « Entre scènes nationales, lieux intermédiaires et petits lieux, quel écosystème pour accompagner la création numérique de manière durable en France ?  » et se sera l’occasion de présenter incident.res.